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Le modèle AGGIR

Extrait de [Assurance Maladie, 2008].

A.1 Les activités analysées dans le modèle AGGIR

Le modèle AGGIR comporte 10 variables d’activité corporelle et mentale (dites discriminantes) et 7 variables d’activité domestique et sociale (dites illustratives) :

Corporelle et mentale Domestique et sociale

1. Cohérence 1. Gestion 2. Orientation 2. Cuisine 3. Toilette 3. Ménage 4. Habillage 4. Transports 5. Alimentation 5. Achats

6. Elimination urinaire et fécale 6. Suivi du traitement 7. Transferts 7. Activités du temps libre 8. Déplacements à l’intérieur

9. Déplacements à l’extérieur 10. Alerter

A.2 Les groupes iso-ressources

Les groupes iso-ressources, déterminant des besoins en soins de base, sont calculés à partir des huit premières variables d’activités corporelles et mentales, les deux dernières évaluant l’isolement et le confinement d’une personne à son domicile. Il existe six groupes iso-ressources ou GIR (calculés par un algorithme complexe imposant l’informatique).

Le GIR 1 comprend des personnes confinées au lit ou au fauteuil, ayant perdu leur activité mentale, corporelle, locomotrice et sociale, qui nécessitent une présence indispensable et continue d’intervenants.

Le GIR 2 est composé essentiellement de deux sous-groupes :

— d’une part, les personnes qui sont confinées au lit ou au fauteuil tout en gardant des fonctions mentales non totalement altérées (les “grabataires lucides") et qui nécessitent une

prise en charge pour la plupart des activités de la vie courante, une surveillance permanente et des actions d’aides répétitives de jour comme de nuit ;

— d’autre part, les personnes dont les fonctions mentales sont altérées mais qui ont conservé leurs capacités locomotrices (les “déments perturbateurs") ainsi que certaines activités corporelles que, souvent, elles n’effectuent que stimulées. La conservation des activités locomotrices induit une surveillance permanente, des interventions liées aux troubles du comportement et des aides ponctuelles mais fréquentes pour les activités corporelles.

Le GIR 3 regroupe surtout des personnes ayant conservé des fonctions mentales satisfaisantes et des fonctions locomotrices partielles, mais qui nécessitent quotidiennement et plusieurs fois par jour des aides pour les activités corporelles. Elles n’assurent pas majoritairement leur hygiène de l’élimination tant fécale qu’urinaire.

Le GIR 4 comprend deux sous-groupes essentiels :

— d’une part, des personnes n’assumant pas seules leurs transferts mais qui, une fois levées, peuvent se déplacer à l’intérieur du logement, et qui doivent être aidées ou stimulées pour la toilette et l’habillage, la plupart s’alimentent seules.

— d’autre part, des personnes qui n’ont pas de problèmes locomoteurs mais qu’il faut aider pour les activités corporelles, y compris les repas.

Dans ces deux sous-groupes, il n’existe pas de personnes n’assumant pas leur hygiène de l’élimi-nation, mais des aides partielles et ponctuelles peuvent être nécessaires (au lever, aux repas, au coucher et ponctuellement sur demande de leur part).

Le GIR 5 est composé de personnes assurant seules les transferts et le déplacement à l’intérieur du logement, qui s’alimentent et s’habillent seules. Elles peuvent nécessiter une aide ponctuelle pour la toilette et les activités domestiques.

Le GIR 6 regroupe les personnes indépendantes pour tous les actes discriminants de la vie courante.

B

Méthode alternative de projection

des trajectoires des personnes dans

un repère unique

B.1 Présentation de la méthode de projection en deux

dimen-sions

Nous avons vu dans le chapitre 3 que les positions des personnes détectées par les caméras Kinect sont projetées dans un repère national (Lambert zone II, EPSG :27572). Cette projection a été présentée en utilisant l’outil tf de ROS. Cependant, cette méthode suppose que les coordonnées fournies par le logiciel OpenNI à partir des images de profondeur des Kinects soient fiables et correctement calibrées. Afin de nous passer de cet a priori, une autre méthode de calibration a été proposée et présentée lors de la conférence internationale IEEE EMBC 2015 [Sevrin et al., 2015b]. Cette méthode réduit tout d’abord la position en trois dimensions à seulement deux dimen-sions. En effet, le centre de gravité mesuré est basé sur la partie visible d’un corps. Ainsi, lorsqu’une personne est masquée partiellement par une table par exemple, la composante verticale est peu pertinente. L’axe vertical des caméras de profondeur Kinect (axe y sur la figure 3.1) peut donc être négligé.

Pour chacun des repères des caméras, les coordonnées en deux dimensions des personnes détectées doivent être transformées en leurs équivalents dans le repère national. Une interpolation linéaire, à la fois simple et efficace, est utilisée ici. La position, l’orientation et l’inclinaison de la Kinect ne sont pas nécessaires, ce qui est un avantage puisque ces données peuvent être complexes à mesurer précisément.

En considérant la position en deux dimensions (xcam, zcam) d’une personne, du point de vue de la caméra, et (xlambert, ylambert) son équivalent dans le repère national Lambert zone II, les équations de transposition sont les suivantes :

xlambert = α1xcam+ α2zcam+ α3 ylambert = β1xcam+ β2zcam+ β3

Il faut alors retrouver les six coefficients ci-dessus, ce qui implique que six équations indépendantes sont nécessaires. Or, connaître une position dans les deux repères nous donne deux équations. Au final, en connaissant les coordonnées de trois positions indépendantes dans le repère de la caméra

reference position interpolated position y a xis (m) x axis (m) -0.5 0 0.5 1 1.5 2 0 0.5 1 1.5 2 2.5 3

Figure B.1 – Quadrillage de référence et positions interpolées à partir des données des caméras de profondeur et des trois points formant le triangle

et dans le repère national, nous pouvons retrouver les six coefficients recherchés. Ces trois positions sont appelées points de calibration. Elles sont initialement localisées dans le repère national (via le repère de l’appartement), puis les coordonnées équivalentes dans le repère des caméras sont mesurées par OpenNI, ce qui permet d’obtenir les coefficients.