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1 Salfo SAVADOGO, 2 Oumarou SAMBARE, 3 Adjima THIOMBIANO

4.3 Description des groupements végétaux

4.3.1 Groupements des bois sacrés

4.3.1.1 Groupement àMaranthes polyandra et Diheteropogon amplectens : La richesse spécifique moyenne de ce groupement est de 43,8

± 10,5/1000 m². Le taux de recouvrement moyen des ligneux est de 61,16 ± 6,11%, celui des herbacé de 72,65 ± 8,4%. La physionomie de la strate herbacée est imposée par celle de Diheteropogon amplectens avec une hauteur moyenne de 1,35 ± 0,22 m. La strate ligneuse est relativement basse (hauteur moyenne 4,27 ± 0,68 m). L’indice de diversité de Shannon est de 3,12

± 0,13 tandis que celui de Piélou est de 0,73 ± 0,08. Si Maranthes polyandra (IV = 62,1) et Diheteropogon amplectens (IV = 100) distinguent ce groupement des autres, certaines espèces lui sont caractéristiques; il s’agit de Ficus sycomorus (IV =

28,0), Grewia molis (IV = 18,2), G.bicolor (IV = 17,0), Ozoroa insignis (IV = 27,9), Hackelochloa granularis (IV = 40,1), Stereospermum kunthianum (IV = 24,4), Ximenia americana (IV = 53,8), Keetia venosa (IV = 19,4), Ipomoea eriocarpa (IV = 15,5), Sericanthe chevalieri (IV = 18,7), Albuca nigritana (IV

= 23,4). Le spectre biologique brut révèle l’abondance des thérophytes (48,35%) et des phanérophytes (38,33%) (Figure 3). Le spectre pondéré suit la même tendance. Les autres types sont peu représentés. En terme de chorologie, il y a une prédominance de l’élément-base soudanien (27,27 et 32%), suivi des espèces soudano-zambéziennes (22,76 et 27%), des Afriques tropicales (13,63 et 4%), des paléotropicales (13,63 et 8%) et pantropicale (11,36 et 6).

Toutefois, on observe un recouvrement assez considérable des espèces pluri-régionales-africaines.

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Figure 3: Spectre des types biologiques du groupement à Maranthes polyandra et Diheteropogon amplectens

4.3.1.2 Groupement à Daniellia oliveri et Schizachyrium sanguineum : Ce groupement a une richesse spécifique de 51,77 ± 9,32/1000 m².

Le taux de recouvrement moyen des ligneux est de 65,36 ± 7,12%, celui des herbacées de 70 ± 9,3%. Leurs hauteurs moyennes sont respectivement de 6,78 ±1,03 et 1,7 ± 0,54 m.

L’indice de diversité est de 3,83 ± 0,11 pour Shannon contre 0,73 ± 0,02 pour Piélou. Les espèces caractéristiques sont Daniellia oliveri (IV = 69,7), Schizachyrium sanguineum (IV = 67,2), Brachiaria lata (IV = 25,1), Dichrostachys cinerea (IV

= 26,1), Evolvulus alsinoides (IV = 40,2), Fluegga virosa (IV = 18,3), Gardenia ternifolia (IV = 41,2), Guiera senegalensis (IV = 36,9), Hymenocardia acida (IV =25,3), Indigofera pulchra (IV = 60,8), Lannea acida (IV = 27,6), Lannea microcarpa (IV = 45,6), Parinari curatellifolia (IV = 38,3), Saba senegalensis (IV = 45,4), Saba comorensis (IV = 38,5). Dans ce groupement, les phanérophytes dominent toutes les autres formes de vie (figure 4) mais les thérophytes présentent un taux de recouvrement assez considérable (46,1%).

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Figure 4: Spectre des types biologiques du groupement à Daniellia oliveri et Schizachyrium sanguineum Sur le plan phytogéographique, les espèces

soudaniennes sont les plus abondantes (36,36 et 42 %). Elles sont suivies de loin par les soudano-zambéziennes, les paléotropicales, les pantropicales et les Afriques tropicales.

4.3.1.3 Groupement à Entada africana et Tephrosia pedicellata : Le groupement à Entada africana et Tephrosia pedicellata a une richesse spécifique de 33,64 ± 6,2/1000 m². Le taux de recouvrement des ligneux est de 53,9 ± 10%, celui des herbacés est de 48,7 ± 8,5%. Les hauteurs moyennes respectives sont 4,15 ± 1,02 et 1,41 ± 0,1 m. L’indice de Shannon est de 3,09

± 0,2; l’équitabilité de Piélou est de 0,75 ± 0,05.

Entada africana (IV = 52,0), Tephrosia pedicellata (IV

= 73,9), Acacia dudgeoni (IV = 33,5), Asparagus africanus (IV = 16,3), Leptadenia hastata (IV = 18,2), Sterculia setigera (IV = 31,5), caractérisent le groupement. Le spectre brut et pondéré des types biologiques montre une dominance des phanérophytes et des thérophytes sur les autres types (Figure 5). Sur le plan phytogéographique, on note une dominance des espèces soudaniennes, suivies de loin par les afriques tropicales, les soudano-zambéziennes, les paléotropicales et les pantropicales. Leurs spectres bruts sont respectivement 32,5%; 17,5%;

17,5%; 12,5% et 10%.

Figure 5: Spectre des types biologiques du groupement à Entada africana et Tephrosia pedicellata 4.3.1.4 Groupement à Burkea africana et

Andropogon ascinodis : Il a une richesse spécifique de 42,71 ± 12,3/1000 m². La strate herbacée toujours continue et relativement haute (hauteur moyenne 1,5 ± 0,31 m), a un taux de recouvrement moyen de 60,52 ± 5,87%. Sa physionomie est marquée par l’abondance de Andropogon ascinodis. La strate arbustive, haute de 8,57 ± 1,2 m a un taux de recouvrement de 70,75

± 6,2 m. L’indice de diversité de Shannon est de 3,10 ± 0,10 tandis que celui de Pielou est de 0,78

± 0,07. Le groupement est caractérisé par Burkea africana (IV = 52,0), Andropogon ascinodis (IV =

66,6), Acacia macrostachya (IV = 48,3), Cissus populnea (IV = 26,5), Cochlospermum planchonii (IV

= 34,1), Landolphia heudelotii (IV = 41,7), Ocimum americanum (IV = 23,1), Spigelia anthelmia (IV = 61,5), Setaria pumila (IV = 21,3), Strychnos spinosa (IV = 24,6), Terminalia avicennioides (IV = 38,2), Triumfetta rhomboidea (IV = 50,4), Waltheria indica (IV = 27,8), Detarium microcarpum (IV = 21,8). On observe dans ce groupement une nette dominance des phanérophytes (58,82% - 62,6%).

Ils sont suivis de loin par les thérophytes (25% - 32%) (Figure 6). Il y a une prédominance des espèces soudaniennes, attestant ainsi leur affinité

5724 chronologique à la zone soudanienne. Elles sont suivies de très loin par les espèces soudano-zambéziennes (15,62% - 16%), les Afriques

tropicales (12,54% - 25%), les paléotropicales (10,93% - 7%) et les pantropicales (9,37% - 4%).

Figure 6: Spectre des types biologiques du groupement à Burkea africana et Andropogon ascinodis 4.3.1.5 Groupement àAnogeissus leiocarpa et

Pennisetum pedicellatum : La strate herbacée de ce groupement, assez dense (taux de recouvrement moyen de 70 ± 7,12 %) et relativement haute (1,5 ± 0,2 m), est dominée par Pennisetum pedicellatum, Cyanotis lanata et Wissadula amplissima. La strate arbustive, moyennement dense (57,9 ± 6,5% de recouvrement moyen) est marquée par l’abondance de Anogeissus leiocarpa, avec une hauteur moyenne de 5,45 ±1,7 m. Les indices de diversité sont de 3,63 ± 0,15 pour Shannon et de 0,78 ± 0,06 pour Piélou. La richesse spécifique moyenne par relevé est de 45,67 ± 7,11/1000 m². Les espèces caractéristiques assez fréquentes sont Anogeissus leiocarpa (IV = 50,3), Pennissetum pedicellatum (IV =

41,6), Wissadula amplissima (IV = 40,8), Balanites aegyptiaca (IV = 26,4), Feretia apodanthera (IV

=19,2), Khaya senegalensis (IV = 61,0), Maerua angolensis (IV = 16,5), Sida urens (IV = 29,2), Stylochaeton lancifolius (IV = 27,1), Cyanotis lanata (IV = 32,3), Holarrhena floribunda (IV = 22,0). Les spectres bruts et pondérés montrent une prédominance des phanérophytes sur les autres types biologiques (Figure 7). Ils sont suivis de très loin par les thérophytes qui totalisent des spectres brut et pondéré respectifs de 23,8% et 27,7%.

Concernant la répartition phytogéographique, ce sont les espèces soudaniennes qui prédominent avec un spectre brut de 30,39% et un spectre pondéré de 18%.

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Figure 7: Spectre des types biologiques du groupement à Anogeissus leiocarpa et Pennisetum pedicellatum 4.3.1.6 Groupement à Monotes kerstingii et

Loudetia arundinacea : Le groupement à Monotes kerstingii et Loudetia arundinacea a une richesse spécifique moyenne de 52,45 ± 9,7/1000 m². Le taux de recouvrement des ligneux est 63,21 ± 3,9% pour une hauteur moyenne de 5,9

± 1,03 m. La strate herbacée, relativement haute (1,7 ± 0,34 m), a un recouvrement moyen de 60

± 6,54%. L’indice de Shannon est de 3,84 ± 0,13;

l’équitabilité de Piélou de 0,75 ± 0,06. Ce groupement est caractérisé par Monotes kerstingii

(IV = 100), Loudetia arundinacea (IV = 92,6), Combretum fragrans (IV = 30,2), C.glutinosum (IV = 34,3), C. molle (IV = 32,7), C. nigricans (IV = 25,7), Crossopteryx febrifuga (IV = 19,9), Parkia biglobosa (IV = 28,1), Terminalia laxiflora (IV = 38,5), Trema orientalis (IV = 35,7). Dans ce groupement, les phanérophytes dominent largement les autres formes de vie (66,03 et 55,4 %) (Figure 8). Ils sont suivis des thérophytes qui présentent un recouvrement appréciable (33 %).

Figure 8: Spectre des types biologiques du groupement à Monotes kerstingii et Loudetia arundinacea

5726 Sur le plan phytogéographique, il y a une prépondérance des espèces soudaniennes (30,39% - 40%) sur les autres types chorologiques. Elles sont suivies par les espèces pantropicales, les Afriques tropicales, les soudano-zambéziennes et les paléotropicales.

4.3.1.7 Groupement à Isoberlinia doka et Andropogon tectorum : Il a une richesse spécifique de 55,62 ± 10,97/1000 m². La strate herbacée est dominée par Andropogon tectorum qui imprime sa physionomie avec une hauteur moyenne de 2,07 ± 0,59 m et un recouvrement moyen de 87,65 ± 5,75%. La strate ligneuse a un recouvrement de 63,86 ± 4,61% et une hauteur moyenne de 8,75 ± 1,27 m. En terme de diversité, le groupement a un indice de Shannon de 3,85 ± 0,17 et une équitabilité de Piélou de

0,74 ± 0,05. Les espèces telles que Isoberlinia doka (IV = 61,9), Andropogon tectorum (IV = 87,1), Andropogon gayanus (IV = 28,0), Cassia nigricans (IV

= 24,6), Cissus waterlotii (IV = 36,2), Pericopsis laxiflora (IV = 31,1), Piliostigma reticulatum (IV = 26,4), Prosopis africana (IV = 20,6), Strychnos innocua (IV = 50,0), Pterocarpus erinaceus (IV = 47,1), Tephrosia bracteolata (IV = 38,0) et Vitellaria paradoxa (IV = 27,8) caractérisent le groupement.

Les spectres bruts et pondérés révèlent une prépondérance des phanérophytes et des thérophytes sur les autres formes de vie (Figure 9). Leurs spectres bruts qui sont respectivement de 59,09% et 28,4% dépassent de loin celui des géophytes (4,54%), des hémicryptophytes (4,54%) et des chaméphytes (3,43%).

Figure 9: Spectre des types biologiques du groupement à Isoberlinia doka et Andropogon tectorum Pour ce qui est des types chorologiques, les

espèces soudaniennes (30,95 et 47%) et Soudano-zambéziennes (22,61 et 33,7%) sont les plus abondantes. Les espèces pantropicales et les paléotropicales présentent également des spectres bruts non moins importants.

4.3.2 Les groupements des formations