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Groupe non-claquettes : mots-clefs

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5.3. Groupe non-claquettes : mots-clefs

Dans cette partie, je vais me focaliser sur les mots-clefs présents dans les retranscriptions des élèves du groupe non-claquettes. Tout d’abord, il est intéressant de noter que le mot-clef « travailler seul/autonomie » apparaît chez tous les élèves du groupe sauf chez l’élève 12. En effet, les élèves 11, 13 et 14 se mettent au travail de façon autonome, et travaillent en partie ou toujours seuls. L’élève 11 par exemple travaille son vocabulaire seul en utilisant

différentes méthodes : écrire son vocabulaire, se tester sur le site Quizlet avant son test, etc. Les élèves 13 et 14 travaillent également seuls, mais demandent parfois de se faire interroger par un membre de leur famille pendant une phase de leur révision de vocabulaire d’anglais. Par contre, chez l’élève 12, je constate qu’il existe un grand manque d’autonomie : ce sont ses parents qui lui disent quand commencer à travailler, et c’est également son père qui lui dit s’il est prêt pour son test de vocabulaire après l’avoir interrogé, et qui choisit s’il doit continuer à réviser ou pas. Quand je lui ai demandé comment il savait qu’il était prêt pour un test de vocabulaire, l’élève 12 m’a répondu : « Ben mon père ! Justement, je lui dis est-ce que tu peux me questionner. C’est par rapport à lui que je vois. S’il me dit oui bah j’arrête, s’il me dit non bah je continue. Mais au bout de deux mots qu’il voit que je fais faux bah il arrête tout de suite et il me dit tu vas dans ta chambre et tu rerévises » (annexe IV). Cet élève, contrairement aux autres, ne révise pas son vocabulaire de façon autonome, et dépend de quelqu’un pour lui dire s’il est prêt ou non à passer son test. Il ne cherche pas à atteindre un certain degré de connaissance de son vocabulaire d’anglais, mais attend plutôt l’accord de son père pour savoir quand commencer et arrêter de réviser. Cependant, chez les trois autres élèves du groupe, la notion d’autonomie est présente.

Le deuxième aspect à aborder en ce qui concerne ce groupe d’élèves non-claquettes, est l’utilisation de l’oral ou de l’écrit dans leur apprentissage du vocabulaire. Je constate ici que les élèves ont différentes techniques : les élèves 12 et 14 utilisent l’oral et l’écrit, tandis que l’élève 11 utilise uniquement l’écrit, et l’élève 13 seulement l’oral. Je vais tenter de mettre en évidence l’utilisation de l’écrit et/ou de l’oral de chaque élève. L’élève 11 utilise l’écrit pour apprendre son vocabulaire. Il écrit les mots plusieurs fois pour les retenir, et s’exerce ensuite sur le site Quizlet. Cet élève met vraiment l’accent sur l’écrit comme étant une grande aide dans l’apprentissage : il parle d’écrire « pour bien intégrer » (annexe IV) le vocabulaire et insiste sur l’importance de l’écrit dans ses révisions. L’élève 13 au contraire ne passe pas du tout par une phase écrite pour apprendre son vocabulaire d’anglais. Il lit les mots du vocabulaire, puis essaie de deviner les mots en anglais par oral en les cachant, et se fait ensuite interroger par son frère. Cet élève donne deux raisons pour sa préférence pour l’oral. Premièrement, réviser par oral est un gain de temps pour lui, et deuxièmement, écrire les mots de vocabulaire est une méthode qui ne lui convient pas : « en fait j’ai essayé d’écrire, je pense que c’était l’année dernière où j’avais des mauvaises notes en anglais à cause de ça parce que ça rentrait pas et je devais les écrire, mais ça rentrait pas en fait. Et par oral ça rentre mieux » (annexe IV). Pour l’élève 13 visiblement, réviser par écrit n’apporte donc rien et il préfère ne pas le faire. Les élèves 12 et 14 en revanche utilisent tous les deux à la fois l’oral et l’écrit,

mais pas de la même manière. L’élève 12 s’enregistre en train de dire les mots du vocabulaire en anglais dans son téléphone pour pouvoir ensuite écouter les mots et les écrire sur une feuille (en anglais et avec la traduction en français). J’observe ici que l’élève passe par une phase de révision orale, et une de révision écrite. L’élève 14 utilise aussi l’oral et l’écrit, tout d’abord en lisant les mots de vocabulaire à apprendre et en cachant les mots en anglais pour les dire par oral. Ensuite, il écrit les mots qui ne s’écrivent pas comme ils se prononcent, et s’exerce à écrire les mots sur le site Quizlet. Le constat que je peux tirer à partir de ces observations est que ces quatre élèves emploient des méthodes différentes pour apprendre leur vocabulaire d’anglais en ce qui concerne l’utilisation de l’oral et/ou de l’écrit. Même les élèves 12 et 14, qui passent tous les deux par les deux moyens, ne le font pas de la même façon.

Passons maintenant au mot-clef « souligner les mots difficiles ». Sur les quatre élèves du groupe non-claquettes, les élèves 13 et 14 soulignent les mots difficiles de leur vocabulaire d’anglais lorsqu’ils révisent. Chez ces deux élèves, la méthode est assez semblable : ils se testent pour voir s’ils connaissent leur vocabulaire d’anglais en cachant la traduction des mots français. Lorsqu’ils font une erreur ou n’arrivent pas à retenir un mot en anglais, ils les mettent en évidence dans leur livre de vocabulaire. L’élève 13 stabilobosse les mots qu’il a fait faux, tandis que l’élève 14 met une croix à côté de ces derniers. Pour ces deux élèves, cette technique leur permet de savoir sur quels mots ils doivent concentrer leur attention quand ils relisent leur vocabulaire.

Enfin, il y a un mot-clef qui n’apparaît que dans la retranscription de l’élève 11 : la visualisation. L’élève l’évoque à deux reprises dans son entretien. Tout d’abord, lorsqu’il justifie sa préférence pour l’écrit dans l’apprentissage du vocabulaire d’anglais : « je suis plus à l’écrit, j’ai besoin de voir les choses ». Ensuite, lorsqu’il explique ce qu’il fait lorsqu’il écrit un mot faux en se testant : « je vais peut-être le récrire plus de fois que les autres pour bien faire attention, et je vais bien le regarder » (annexe IV). Je remarque donc chez cet élève une utilisation accrue de l’observation et de la visualisation, que je ne retrouve pas chez les autres élèves du groupe non-claquettes.

Pour conclure, il n’y a, dans les retranscriptions des entretiens avec les élèves du groupe non-claquettes, aucun mot-clef commun à tous les élèves du groupe. Cependant, tous les élèves sauf l’élève 12, pour qui le travail à faire est en grande partie déterminé par son père, font preuve d’autonomie et de la capacité à travailler seuls lorsqu’ils doivent apprendre leur vocabulaire d’anglais. En ce qui concerne l’oral et l’écrit, aucun élève ne fonctionne

exactement de la même façon. Les élèves 12 et 14 utilisent tous les deux l’oral et l’écrit, mais de manière quelque peu différente. L’élève 11 emploie uniquement l’écrit, et l’élève 13 lui, seulement l’oral. En outre, pour ce qui est de souligner les mots difficiles, seuls les élèves 13 et 14 le font. Enfin, le mot-clef qui est le moins utilisé par les élèves du groupe non-claquettes est la visualisation, qui n’apparaît que chez l’élève 11. Je remarque aussi que la notion de motivation n’est pas du tout présente dans les réponses de ce groupe d’élèves, puisque personne ne l’a mentionnée dans son entretien.

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