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The Great War was the War to End all Wars (the Der des der). In order to understand the events that led to the Great War, it is important to view some of the facts concerning Bismarckian96 Germany (1871-1890). First, as Germany united, it became a Prussian-dominated federalist state and Germany’s population rose to 65 million people. The German Constitution of 1871, while granting equal suffrage to the Reichstag, did establish the predominance of Prussia. Also, Bismarck was aware that the loss of Alsace and Lorraine in 1870 increased French hostility toward the German empire. As a result, Bismarck concluded a secret alliance with Austria and Hungary (the Dual Alliance), and two years later he signed a treaty with Russia97 and Austria. In 1882 Italy joined the German-Austrian alliance (which became the Triple Alliance). This meant that with Bismarck, of the five major powers in Europe, three had become allies of Germany. And although while Bismark had been in control of the Reich its colonial policy had been very conservative this was to change drastically William II (the son of William I) took over German politics and dismissed Bismarck in 1890.

On June 28, 1914, a Serbian nationalist assassinated the Archduke of Austria, Franz Ferdinand, and his wife in Sarajevo, and Europe exploded into war because of the Kaiser’s (Wilhelm II, 1859-1941) aggressive policies. Germany mobilized following the Austro-Hungarian declaration of war on Serbia. Wilhelm II of Germany declared war on Russia on the 1st of August 1914 and declared war on

96 Bismark was made chancellor by Wilhelm I in

97 At the time, the rulers of Germany, Russia and England were interrelated.

France on the 3rd of August, then, according to the Schlieffen Plan and in disregard to Belgium’s declaration of neutrality, the Germans entered Belgium on the 4th of August, as the French rushed north to arrest the German invasion, and England declared war on Germany and Canadian troops began to land in England to join the battles. The French entered Lorraine (under German control) on August 14th, and the French and the Germans confronted each other on the Marne in 1915. In early 1915, a German and Austrian offensive was launched in the east causing the retreat of the Russian armies. On April 6th 1917, the United States declared war on Germany and American troops landed in France while the anti-Tsarist Revolution was breaking out in Russia.

During the Great War, the Allied Powers (Triple Alliance98) were led at first by France, Britain and Imperial Russia. Russia withdrew in 1917 and the United States joined the war that same year.

The Central Powers (Triple Entente99) were led by the Austro-Hungarian, German, Ottoman, and Bulgarian Empires and Italy, which withdrew in 1915 to join the Allies.

Some of the reasons that led to the Great War were as follows:

1. The imperialism of the major powers who established colonies and divided Africa in a competition for investments in a market rich in raw materials.

2. Militarism and a race for armament as well as a naval rivalry between Great Britain and Germany.

3. Industrialization resulting in alliances in technology leading eventually to international conflicts.

4. Nationalism, chauvinism and xenophobia among Germans, Italians, Slavs, Czechs, Slovaks, Serbs and Transylvanians.

The armistice was declared on November 11th, 1918 and the Treaty of Versailles was signed on June 28th, 1919. During the German uprisings of summer 1918, Wilhelm II of Germany went to the Netherlands. The allies attempted to get him prosecuted for war crimes but without success. He died in 1941 and was buried with full military honors by Adolf Hitler.

(S.M.C. August 2005)

98 In 1879 Germany and Austria-Hungary agreed to form a Dual Alliance. This became the Triple Alliance in 1882 when Italy joined in. The three countries agreed to assist each other if attacked by either France or Russia.

99 Alliance formed in 1907 between Great Britain, the French Third Republic and the Russian Empire after the signing of the Anglo-Russian Entente. Great Britain already had signed the Entente Cordiale with France in 1904, and France had concluded the Franco-Russian Alliance in 1894.

Bibliography

Barrès, Mauris. Scènes et Doctrines du nationalisme (Paris: Félix Guven, 1902).

Brun, Gérard. Technocrates et technocratie en France, 1919-1945. (Paris: l'Albatros, 1991).

Furet, François. “Les Juifs et la démocratie française,” in l’Atelier de l’Histoire (Paris:

Flammarion, 1982).

Girardet, Raoul. Le Nationalisme français (Paris: A. Colin, 1966).

Petit, Jacques. Bernanos, Bloy, Claudel, Péguy: quatre écrivains catholiques face à Israël (Paris: 1972).

Proust, Marcel. A la recherche du temps perdu.

_____. Du côté de chez Swann.

---[La lettre des résistants et déportés juifs]

N° 40 - septembre-octobre 1998 Rédacteur en chef : Adam Rayski

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Les volontaires Juifs étrangers en France dans la Grande Guerre

Le 11 novembre 1918 a pris fin la Première Grande Guerre mondiale. Le XXe siècle finissant aura donc connu deux guerres réellement planétaires, chacune avec ses millions de morts. Mais si la première s'inscrivait dans une certaine continuité historique, la seconde, on le sait, est entrée dans la mémoire du genre humain par une innovation : la guerre parallèle contre des ethnies condamnées à disparaître de la surface de la terre.

Les volontaires Juifs étrangers en France dans la grande Guerre

Lorsque la guerre éclate au début du mois d'août 1914, la colonie juive immigrée qui compte environ 30 000 individus sur une population israélite totale de 180 000 âmes est saisie par la fièvre patriotique.

Composée majoritairement de Russes et de Roumains, elle entend défendre la patrie de Victor Hugo et d'Adolphe Crémieux, la « terre de la Révolution, de la liberté, de l'égalité, et de la fraternité. » Beaucoup d'entre eux, réfugiés ou étudiants, ont enfin trouvé la quiétude en France et, si certains gardent le ferme espoir de revoir un jour leur pays d'origine, ils s'efforcent de s'intégrer. En l'espace de quelques années, les ouvriers et les artisans roumains et levantins se fondent déjà dans le creuset français. Les Russes, davantage politisés, restent encore attachés à leur ancienne patrie, mais, refusant l'ordre tsariste, ils préfèrent vivre libres.

À la déclaration de guerre, une partie de la colonie immigrée est pourtant inquiétée par les autorités françaises, devenant suspecte du fait qu'elle est originaire des Empires ottomans et austro-hongrois.

Quelques Ottomans sont alors internés, mais beaucoup, afin de mettre fin aux tracasseries policières, s'engagent volontairement aux côtés de la France.

La mobilisation

L'euphorie est générale car la France démocratique représente toujours un idéal et un modèle pour les étrangers qui ont fui le despotisme et la misère. Arméniens, Italiens et Juifs s'empressent de défendre la patrie en danger au moment où l'union sacrée est proclamée. Jusqu'au 21 août où les engagements à titre étranger sont autorisés avec la promesse d'obtenir la nationalité française à la fin de la guerre, les Juifs immigrés se montrent très actifs. En l'espace de trois semaines, près de 6000 personnes se présentent ! Dans les quartiers à forte densité juive, les commerçants ont fait apposer une affiche rédigée en français et en yiddish sur laquelle on peut lire : « La France, pays de la Liberté, de l'Égalité, et de la Fraternité, la France qui a libéré l'humanité, la France qui, la première de toutes les nations, nous a reconnu à nous, Juifs, les droits d'homme et de citoyen, la France où nous trouvons, nous et nos familles, depuis de longues années, un refuge et un abri, la France est en danger ! [...] Frères ! c'est le moment de payer notre tribut de reconnaissance au pays où nous trouvons l'affranchissement moral et le bien-être matériel. » Les plus fervents défilent sur les grands boulevards parisiens avec des banderoles où le badaud découvre des étrangers qui crient : « Allons combattre pour la France, pour notre bien-aimée patrie, généreuse et hospitalière » tout en invitant leurs coreligionnaires à les suivre pour la noble cause.

Les engagés volontaires

La proportion juive dans le volontariat est élevée. Elle représente près de 8500 engagements, soit le quart des enrôlements volontaires pour les années 1914-1915. Les engagements à titre étranger concernent principalement les Juifs immigrés, tandis que ceux souscrits à titre français rassemblent les Juifs originaires des protectorats, ce qui explique la présence non négligeable des Juifs tunisiens. Les deux tiers des engagements sont par ailleurs contractés à la fin de l'été 1914. Contrairement à leurs coreligionnaires de souche, ils affirment souvent leur double fidélité, juive et française. Tel est le cas de l'animateur du comité de la rue de Jarente, Amédée Rothstein, qui écrit avant de tomber à la bataille de Carency en mai 1915 : « Je suis fier de donner mon dévouement à la France et les marques d'intérêt à la religion israélite, à laquelle j'ai fait serment de rester attaché toute ma vie. Je considère actuellement ma vie comme entièrement sacrifiée, mais si la mort veut bien me la laisser, à la fin de la guerre, je la considérerai comme ne m'appartenant plus, et après avoir fait mon devoir envers la France, je me dévouerai au beau et malheureux peuple dont je suis issu. » Aussi, pour de nombreux combattants juifs, servir la France revient à manœuvrer pour leur propre cause, qu'elle soit socialiste ou sioniste. La guerre doit être la source d'une nouvelle émancipation.

Dans la légion

Après une préparation militaire d'à peine un mois effectuée dans les dépôts de Blois et de Toulouse, les volontaires sont versés dans les rangs de la Légion étrangère, principalement dans les 1er et 2e Régiments de marche. Certains sont d'ailleurs déçus d'être envoyés dans ces bataillons que l'on dit disciplinaires, comme Pierre Goldfarb : « je ne veux pas servir dans un régiment qui n'a pas de drapeau.

» Ils regrettent d'être encore considérés comme des étrangers. Malgré leur dévouement pour la cause française, les antisémites ne désarment pas. Faute de pouvoir s'attaquer aux israélites de souche en raison de l'union sacrée, les rédacteurs de l'Action française traitent les volontaires juifs comme étant des espions à la solde de l'Allemagne et des profiteurs. Le journal de Gustave Hervé, La Guerre sociale, est l'un des rares quotidiens à prendre leur défense alors que le grand rabbin de France se montre très silencieux sur cet antisémitisme virulent. Mais devant la persistance des préjugés et des attaques répétées contre les Juifs étrangers, le ministère de l'Intérieur crée la Commission des étrangers afin « d'examiner la situation des étrangers résidant dans les départements de la Seine, ayant obtenu un permis de séjour en qualité de Russes. » Pourtant, les Juifs étrangers s'acquittent de leur volontariat sur les champs de bataille les plus meurtriers de l'Artois et de la Somme. Comme les Juifs algériens, ils combattent dans ces corps d'élite, toujours placés sur les premières lignes, où les pertes humaines sont considérables. À titre d'exemple, la deuxième bataille d'Artois provoque des pertes considérables pour le 2e Régiment de marche. Du 9 au 12 mai 1915, lors de la bataille de Carency, ce régiment perd les deux tiers de ses effectifs, soit 49 officiers et sous-officiers sur 75 et 2047 hommes de troupe sur 3822. Selon certaines sources, plus de 900 volontaires juifs trouvent la mort à Carency. Ce carnage résulte de la tactique du haut commandement. Les hommes doivent conquérir à tout prix et par tous les moyens les tranchées ennemies, sans considération pour les pertes humaines. Si Chalom Schwarzbard, qui assassinera en 1926 le progromiste ukrainien Petliura, ressent « l'inhumaine discipline militaire », il se souvient des paroles de son colonel : « Légionnaires, vous êtes soldats pour mourir, je vous envoie où l'on meurt. » À la veille de la bataille de Carency, Léon-Lévi Litvak est conscient de l'importance de son choix et l'exprime dans une lettre émouvante adressée à sa femme et à son enfant : « Mon cher enfant, ton père va à la mort pour une grande idée et il souhaite que la même flamme brûle dans ton cœur.[...]

Je me sens Juif et soldat. Dans une heure, nous marcherons pour la France, pour les Juifs. Vive la République, vive la noble, libre et démocratique France. » Le légionnaire Litvak ne devait pas revenir du champ de bataille.

La mutinerie de juin 1915

Le 18 juin 1915, une mutinerie éclate au sein du 2e Régiment de marche du 1er Étranger suite aux vexations de leurs supérieurs qui considèrent que les volontaires et plus principalement les Juifs se sont engagés « pour la gamelle ». Elle est indissociable des vaines tentatives de percées en Champagne et en Artois. La mutinerie révèle la lassitude et surtout le désespoir des combattants qui, faute d'être soutenus moralement et respectés, sont quotidiennement humiliés alors qu'ils se sacrifient pour la France.

L'émeute qui touche les Juifs russes et les Arméniens ne s'inscrit qu'indirectement dans les rares actes d'insoumission qu'ont à juger les Conseils de guerre dès le 15 janvier 1915. Il ne s'agit pas de cas de désertion.

Les beuveries sont fréquentes dans les compagnies et les officiers de la Légion se font un honneur d'injurier les volontaires. Le légionnaire russe Pierre Kireev ressent cruellement ces attaques : « Le mobile de notre acte et de notre ardent désir de verser notre sang pour la France étaient interprétés pour le désir de manger la gamelle et cette malheureuse gamelle nous l'avons payée cher, combien elle a fini par nous répugner ! [...] Y avait-il un seul homme qui se donnait la peine de sonder notre âme afin de nous comprendre ? Non, on nous subissait, on nous méprisait...»

Le racisme et l'antisémitisme ne sont pas absents de ce contexte malsain. Le casquettier et syndicaliste Maurice Sloutchewski dit préférer la « potence » plutôt que de rester encore dans la Légion.

La rixe éclate alors le 18 juin entre des légionnaires traités de « bande de porcs » et de « youpins » et leurs sous-officiers. Aux injures succèdent les coups : « On nous a ligoté les bras et les pieds, et on nous a mis un torchon sale sur la bouche. Puis le lieutenant et le sergent se mirent à nous battre. Quand l'infirmier a vu l'état dans lequel je me trouvais et l'état de mes camarades tous couverts de sang, il a voulu nous faire un pansement. Le lieutenant lui cria " Va t'en, autrement tu auras ta part ". [...] Moi et mes camarades, nous avons rendu les armes et nous avons dit que nous ne voulions plus être soldats de la Légion. »

Considérée comme un acte de rébellion, la mutinerie oblige les autorités militaires à prendre des sanctions sévères, même si elles ne s'intéressent guère aux causes réelles. Vingt-sept légionnaires sont inculpés, dont onze Juifs russes et neuf Arméniens. Le Conseil de guerre, réunit hâtivement à Pévy près du Chemin des Dames le 20 juin, retient uniquement les motifs de désobéissance et le refus de réintégrer les rangs. On ne tient pas compte du fait que certains Russes et Arméniens ne comprennent pas la langue française, ce qui les empêchent ainsi de se défendre. Après huit heures de débats, le Conseil de guerre présidé par le commandant Guidicelli du 2e Régiment Étranger, décide l'exécution de neuf « meneurs » et condamne les autres à des peines de travaux forcés, dont Pierre Kireev. Sur les neuf fusillés, quatre sont juifs.

Malgré l'injustice et l'aspect expéditif du procès, le ministre de l'Intérieur ne reçoit les pièces du dossier que bien après l'exécution, ce qui est illégal. L'attitude des condamnés face à la mort émeut les soldats du peloton : « Ils sont morts courageusement ; c'était un régiment français qui faisait le peloton ; ils sont morts en criant "Vive la France, vive la Russie", la poitrine nue en disant qu'il y avait assez de place pour recevoir les balles françaises, parce qu'ils avaient cherché la justice et l'humanité et qu'ils voulaient être considérés comme soldats et non comme bandits. Le peloton d'exécution en a pleuré. » Suite à cet événement tragique, la condition des engagés se modifie pourtant par l'action du ministre de la Guerre. Lorsque le tsarisme s'écroule, nombreux sont ceux qui, à leur demande, partent servir leur terre natale. Espérant y construire une Russie libre et y appliquer les principes démocratiques de la France républicaine. En septembre 1917, une centaine de Russes quittent la Légion. Près de 1600 engagés volontaires juifs, au nom de la liberté, de l'égalité et de la fraternité, tombèrent pour la France.

Lors de la Seconde Guerre mondiale, ils seront 15000 à apporter de nouveau leur soutien à la République en danger.

Philippe E. Landau

Historien, Directeur des Archives du Consistoire de Paris

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Sujets de discussion

1. Qu’est-ce qui déclanche la Grande Guerre?

2. Quels sont les pays qui ont un immense empire colonial en 1914 ?

3. Quels problèmes existent entre la France et l’Allemagne au début du XXe siècle ? 4. Expliquez ce qu’est la Triple Alliance.

5. Expliquez ce qu’est la Triple Entente.

6, La course aux armements.

7. Quand et pour quelle raison est-ce que les USA s’engagent dans la Grande Guerre ? 8. Quels pays ont pris part à la Grande Guerre ?

9. Comment est-ce que la Grande Guerre devient une nouvelle émancipation pour les Juifs ? 10 Comment peut-on expliquer l’antisémitisme qui régnait parmi les troupes de la Grande Guerre ?

Section three: The Interwar Years - Fascism and racial laws