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La gestion et la mise en valeur du Mont Beuvray et des équipements (J Gorlier)

Jacques GORLIER

6.1. introduction : moyens mis en œuvre

Les travaux d’entretien et de maintenance du patrimoine immobilier et foncier placé sous la responsabilité de Bibracte mobilisent environ 15 équivalent temps plein (ETP). L’équipe du ser- vice maintenance-entretien de Bibracte bénéficie en effet de renforts importants émanant de l’Office national des Forêts – en charge de l’entretien fores- tier – et de deux chantiers d’insertion gérés, l’un par le Parc naturel régional du Morvan (entretien de la forêt et des abords des bâtiments), l’autre par l’as- sociation Tremplin (mise en valeur de la domus du Parc aux Chevaux) (ill. 5 ci-dessous).

5. Moyens humains mobilisés en 2009 pour l’entretien du site du Mont-Beuvray.

6.2. Le musée et ses abords

Le réaménagement des espaces extérieurs d’accueil du public, terminé fin 2008, a pu être testé dès les premières journées de forte affluence du printemps 2009. L’accès au parking est facile- ment repéré et les écrans d’information installés en façade du musée interpellent nos visiteurs dès leur arrivée devant le restaurant « le Chaudron ».

La signalisation directionnelle routière et la signalétique de proximité ont fait l’objet de plu- sieurs installations provisoires afin d’observer le comportement du public. Créée par l’agence gra- phique « Les Pistoleros », la version définitive a été mise en place avant la réouverture du musée au printemps 2010. Elle comprend notamment un pan- neau d’accueil représentant le site en volumétrie et localisant les services et les lieux symboliques.

Le travail de conception de la nouvelle exposi- tion permanente s’est par ailleurs poursuivi.

ETP ouvrésJours Service maintenance entretien de Bibracte 2 430 Chantier d’insertion du Parc du Morvan 5,6 1 200 Chantier d’insertion de l’association Tremplin 5,1 1 100 Office national des Forêts (ONF) 1,9 400

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BIBRACTE, Centre archéologique européen. Rapport annuel d’activité 2009.

6.3. Création d’un Centre régional de Conservation et d’Étude des collections archéologiques et extension du Centre de recherche

La décision de l’État de créer à Bibracte un Centre de Conservation et d’Étude (CCE) des col- lections archéologiques régionales, pris au milieu de l’année 2008, a été confirmée par la signature d’une convention financière dès les premiers jours de 2009. Cet équipement va permettre d’accueillir les collections archéologiques régionales non affectées à des musées et actuellement stockées dans des dépôts disparates situés aux quatre coins de la Bourgogne. Outre leur arrivée à saturation, ces lieux ne permettent pas la mise à disposition des collections à la communauté scientifique. Couplé à la nécessité de compléter les espaces propres à Bibracte, ces besoins ont conduit à reprendre la programmation du Centre archéologique dans sa globalité et c’est une surface utile d’environ 1 700 m2 qui va être adjointe au bâtiment existant et quasiment en doubler sa superficie.

Le centre de documentation va voir sa capa- cité augmenter de 40 % – ce qui permettra de constituer un fonds multi-périodes concernant la Bourgogne et la France centre-orientale, et ainsi mieux répondre aux besoins des futurs usagers du CCE –, le service de la recherche scientifique va être regroupé au rez-de-chaussée du nouveau bâtiment et de nouvelles salles de travail seront à disposition des chercheurs.

Le dépôt de Bibracte sera agrandi et la salle de sablage déplacée se trouvera désormais contiguë à la salle de lavage actuelle. Les équipements pro- pres au CCE comprendront un dépôt de 850 m2, une salle de manutention, des espaces d’archives de fouilles et un bureau. Le bâtiment sera en grande partie enterré, à l’exception des espaces de bureaux et des salles de travail.

L’année 2009 a été consacrée à la conception du projet par l’architecte Pierre-Louis Faloci (ill. 6), à l’instruction du permis de construire et à la dévo- lution des travaux. Cette dernière ayant confirmé l’estimation financière d’origine, les marchés de tra- vaux ont été signés dans les premiers jours de 2010, dans la prévision d’une livraison de l’équipement fin 2010 ou début 2011.

La gestion des collections abritées par le CCE sera effectuée par des agents de la Direction régio- nale des Affaires culturelles, Bibracte assurant de son côté l’accueil des chercheurs qui viendront étudier ces collections.

6.4. Les aménagements sur le site

Mise en valeur de la domus du Parc aux Chevaux

Le chantier de stabilisation des vestiges de la domus conduit par le chantier d’insertion de l’asso- ciation Tremplin : Homme et Patrimoine a fait l’objet d’une importante campagne de travaux. L’équipe d’une douzaine de participants a produit un travail remarquable et le public a pu, dès les beaux jours, se promener dans les pièces de la façade ouest (ill. 7). 6. Vue perspective de l’extension du centre de recherche qui

abritera le Centre de Conservation et d’Etude des Collections archéologiques régionales (doc. Agence Faloci).

7. Vue de la domus PC 1, à l’issue de la campagne de restauration de 2009.

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Le mur de soutènement qui limite l’emprise de la domus à l’est a également fait l’objet d’une inter- vention, tout d’abord sous la forme d’une mise à nu de l’ensemble du mur, puis le renforcement des maçonneries et la reconstruction des renforts par le maçon Chr. Barbier.

Couverture de fouilles de la Pâture du Couvent

Installée durant l’été 2008, la structure de couver- ture de fouilles, œuvre de l’architecte Paul Andreu, a été revêtue de ses tympans toilés au printemps (ill. 8) Après quelques interventions de réglage et la dépose des tôles de protection, les visiteurs ont pu accéder sous la structure grâce à la réalisation d’une plate-forme surplombant l’angle sud-est des vestiges. Parallèlement à la présentation au public, une première tranche de stabilisation des vestiges a été confiée à l’entreprise Dufraigne d’Autun. Elle a notamment permis de valider les techniques de restauration sous le contrôle de l’Architecte des Bâtiments de France. À l’automne, environ 20 % des vestiges étaient traités, permettant ainsi une meilleure lecture des différents niveaux d’occupation.

La plate-forme a été prolongée par une passe- relle qui rejoint la façade nord de l’abri et permet le surplomb des vestiges. L’ensemble des équipements a été réceptionné par la commission de sécurité et les visiteurs peuvent donc désormais accéder sous l’abri en toute sécurité et en toutes saisons.

Les travaux de présentation des vestiges repren- nent en 2010, grâce à un important soutien financier de la DRAC de Bourgogne, service des Monuments Historiques (cf. § 6.6 infra).

Notons enfin qu’un livret coédité avec la DRAC Bourgogne en septembre 2009 présente les ves- tiges du « forum » césarien et la couverture qui les protège.

6.5. L’exploitation forestière

L’exploitation des peuplements de résineux prévue au document de gestion concernait cette année le secteur de la Fontaine du Paulay, au sud- est du massif. Des éclaircies ont permis de prélever environ 3 200 m3 de bois d’œuvre. Les bois de moindre valeur, habituellement destinés à la tritura- tion, ont été déchiquetés en plaquettes forestières. Mélangées à celles provenant de l’exploitation maintenant habituelle des peuplements de feuillus, c’est environ 1 200 m3 apparents plaquettes (MAP) qui ont été fabriqués pour l’approvisionnement des deux chaufferies bois du musée et de la mairie de Glux-en-Glenne (celle-ci chauffant en outre le centre de recherche).

On a également conclu une nouvelle conven- tion de partenariat avec l’Office national des Forêts, qui assure la maîtrise d’œuvre des exploita- tions forestières et leur commercialisation pour le compte de Bibracte.

Rappelons enfin que l’exercice 2009 a permis de finaliser le dossier technique et financier d’un hangar destiné au séchage des plaquettes fores- tières. Ce nouvel équipement sera construit en 2010 à proximité immédiate du hangar technique de l’Echenault.

6.6. Suivi de la gestion du site

Suivi du label Grand Site de France

Les trois comités consultatifs prévus aux sta- tuts de l’établissement public se sont réunis durant l’année 2009.

Le conseil scientifique s’est réuni une première fois les 27 et 28 août afin de prendre connais- sance des résultats acquis sur les chantiers, puis les 16 et 17 octobre, en compagnie des chercheurs associés.

Le comité d’exploitation touristique s’est réuni le 18 juin 2009. La réunion a notamment permis la présentation de plusieurs études :

• enquête réalisée en 2008 auprès des visi- teurs du site ;

8. Les vestiges du secteur de la basilique césarienne à la Pâture du Couvent, avec leur nouvelle protection et les passerelles de visite.

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• enquête réalisée, toujours en 2008, dans le cadre d’un partenariat entre Bibracte, l’ESC Dijon et l’université de Bourgogne (CERMAB-LEG), et rela- tive à l’étude du comportement des visiteurs avant (influence du site Internet), pendant et après leur découverte de Bibracte ;

• diagnostic de l’étude de positionnement marketing pour la mise en réseau des sites culturels et touristiques de Bibracte, d’Alésia et du musée du Pays Châtillonnais.

Le comité de gestion du site s’est réuni le 26 août 2009. Après un bilan des opérations terminées, il s’est attaché à envisager les conditions de mise en valeur du site alliant la restauration des vestiges et leur présentation au public. Il s’est prolongé par une concertation avec la Direction régionale des Affaires culturelles qui a permis de définir le cadre juridique des différentes interventions à engager et d’envisager les modalités d’organisation de la maîtrise d’ouvrage dans l’objectif d’un programme de travaux devant s’étaler sur plusieurs exercices. L’année 2010 devra permettre de poursuivre la mise en valeur des vestiges sous l’abri Andreu et de procéder au choix d’un architecte du patrimoine. Ce dernier, en collaboration avec Claude Chazelle, architecte paysagiste, auteur du plan de gestion paysagère, aura pour mission la mise en cohérence de la présentation des vestiges des différents lieux de fouilles : Pâture, Couvent, Parc aux Chevaux, et l’organisation de leur découverte (cheminements, signalétique, etc…). La DRAC consacre des moyens financiers importants dès 2010 à cette opération qui sera vraisemblablement soutenue par d’autres par- tenaires (Région Bourgogne, Union Européenne). Comité de suivi Natura 2000

Le comité de suivi s’est réuni le 4 mars 2009. Après la désignation du président (M. René Blanchot, maire de Glux-en-Glenne) et celle du maître d’ouvrage (le Parc Naturel Régional du Morvan), le comité a examiné l’état d’avancement des trois projets de contrats concernant les mesures du document d’objectif :

• améliorer la capacité d’accueil faunistique des habitats forestiers par le maintien d’îlots de sénescence et d’arbres morts ;

• restaurer une forêt riveraine feuillue ; • gérer les forêts riveraines de façon adaptée par une irrégularisation pied à pied.

Pour ce qui concerne la mesure relative à la sénescence, un important travail de terrain a été

engagé et a conduit au repérage de secteurs éligi- bles : 39 arbres isolés et 10,3 ha d’îlots de sénescence répartis en neuf secteurs.

Les travaux d’amélioration relatifs aux mesures 2 et 3 du document d’objectif ont fait l’objet de devis et les contrats sont en cours de finalisation.

7. L’aCCUeiL DU PUBLiC aU MUSÉe

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