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Genre et ville

toujours évoqués dans les nouveaux Ces 5 points sont presque

ateliers et exercices proposés par les associations et « think thank » s’étant développés autour du sujet du genre et de l’accès à l’espace public. Le groupe de recherche action Genre et ville, très influent en France actuellement en est un très bon exemple. Ces groupes se basent sur les ressentis exprimés par les femmes lors des différentes études menées, dont on a pu faire l’analyse dans la première partis de ce mémoire. Bien que lors de toutes les réunions et rencontres que j’ai pu faire sur ce thème, ce sont toujours les mêmes références (Genre et ville et Femmes et villes international), les même villes (Quebec, Viennes), les mêmes groupes influents (Associations telles que Osez le féminisme) et les mêmes outils (Marche sensible, urbanisme concerté) qui sont cités, il ne faut pas oublier que toutes ces actions sont portées et influencées par des courants féministes, qui dans leurs diversités offrent également des regards différents sur ces politiques d’aménagement et de participation dans l’espace public. Néanmoins, sans oublier cette richesse d’influence, l’objectif est tout de même commun à la plupart des initiatives d’urbanisme dédiées à l’émancipation des femmes: une plus grande autonomies, reconnaissance politique et sociales des groupes discriminés en raison de leur genre. On ne peut pas non plus

J’ai rencontré l’association Genre et ville lors d’une conférence réalisée à Nantes en Novembre 2017. C’est avec ce groupe de femmes que j’ai pour la première fois vu des exemples concrets d’actions urbaines pouvant encourager le partage de villes. Après avoir longtemps décrit ce pourquoi les femmes utilisent moins l’espace public, ces dernières ont présenté leurs actions, dans un premier temps tournées vers les marches sensibles et la notion d’empowerment, et dans un second temps les démarches d’intégration des notions de genre dans le dessin de l’espace public. A la fin de cette conférence qui fini de me convaincre de faire mon mémoire sur le sujet, j’ai pu échanger avec elles. Ces dernières déplorait le manque de travaux et de considération accordée au genre. Venir petit à petit habiter la bibliothèque de l’école de sujets de mémoire, de recherches, de livres sur ce sujet est déjà un premier pas pour sensibiliser les futurs architectes

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123 arrêter notre analyse sur une simple influence des « gender

studies » et des groupes féministes locaux. On peut le remarquer sur la carte élaborée par Lucile Bariotte, les logiques d’influence et de partage de modèles sont bien plus complexes que cela. La naissance de ces politiques semble être du à la rencontre d’initiatives locales, de politiques nationales, européennes, à la présence de chercheurs, du lien avec des pays ayant déjà fait l’expérimentation de tels modes de réflexion sur la ville.

Modèles internationaux

L’étude de Lucile Biarotte concernant l’émergence de nouvelles politiques se concentrant sur les inégalités genrées dans l’espace public révèle une très grande diversité de pratiques mais met tout de même en avant des similarités dans les conditions d’émergences de celles- ci. A l’instar de l’influence des modèles de « smart cities », de la sécurité en ville ou du développement durable, on remarque sur la carte une influence particulière de l’Amérique du Nord sur les pratiques européennes. L’union et la commission européenne, jouent également un rôle de carrefour de diffusion des bonnes pratiques grâce à l’ONU et à certaines ONG. En ce qui concerne les influences provenant d’Amérique du Nord, l’association Femmes et villes n’y est pas pour rien. Depuis bientôt un vingtaine d’années, cette organisation se consacre aux thèmes de l’égalité des sexes et de la participation des femmes au développement urbain6. Cette association serait née des

différentes conférences mondiales sur les femmes et sur les villes organisées au début de années 90 et se positionne comme réel précurseur sur ces questions dans le monde. Que ce soit dans le monde du féminisme en Europe ou dans le monde de la recherche et de l’aménagement, le Canada semble représenter un modèle de réussite concernant le féminisme et son application possible dans les espaces publics.

6. Description présente sur leur site internet

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Louisette avait témoigné de l’influence des travaux venant du Canada dans les associations féministes nantaises .

Nous les féministes on s’est inspirées de beaucoup de choses du Canada et c’est vrai toute l’auto-défense vient de la-bas. Et même les questions du respect du corps, même pour les enfants. Tous les trucs autour de l’inceste. C’est les Canadiens qui nous ont apporté ça. Le travail sur le corps, la bulle de sécurité, savoir faire respecter sa bulle même avec les enfants et les petits enfants. [...] Y compris quand on est une mère ou une grand-mère, avoir son autonomie, son espace. Y compris avoir un lit pour soit, sa chambre à soi. Je crois qu’elles avancent encore aujourd’hui sur la place des hommes et des femmes. Justement dans cette idée, elles ont souvent dit d’arrêter la ségrégation.7

J’avais eu l’occasion de rencontrer des représentantes de l’association « Femmes et villes international » lors d’une formation aux marches exploratoires organisées par l’association Womenability. L’association montréalaise est en partie à l’origine du concept de marches sensibles déjà évoquées plus tôt et inspire aujourd’hui la plupart des associations françaises traitant du sujet. Bien qu’assez décrié, le parti Libéral canadien porté actuellement par Justin Trudeau, semble porter des préoccupations progressistes assez poussées sur le thème du genre :

« Les inégalités qui persistent dans nos sociétés laissent s’installer le doute, l’inquiétude, voire l’hostilité de certains à l’égard d’un monde intégré. Elles font obstacle à notre prospérité. En effet, nous sommes tous perdants lorsque nos concitoyens sont exclus, que ce soit en raison de leur sexe, de leurs origines, de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre. Aucun pays ne peut espérer atteindre son plein potentiel sans la participation de tous ses citoyens, quels qu’ils soient, d’où qu’ils viennent, quelles que soient leurs croyances. »8

7. Propos recueillis lors d’un entretien réalisé avec Louisette Guibert le 26 Octobre 2018 8. Extrait de l’allocution du premier ministre Justin Trudeau prononcée à l’Assemblée natio- nale en France en avril 2018

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125 Cette « avance » sur les questions sociales (bien que celles-ci soient clairement liées à un désir de libéralisation) quelles soient liées à l’éducation, au vieillissement en ville ou au genre semble globalement acté dans l’opinion publique. On peut émettre l’hypothèse que cet héritage est dû au développement de l’ère progressiste aux états-unis au début du XXème siècle. Cette ère est une rupture avec l’individualisme de la période précédente et instaure de premières mesures sociales autour du travail des enfants, du salaire minimum ou encore du droit de vote des femmes. Certains historiens américains9 déterminent d’ailleurs

que cette ère progressiste se serait développée en grande partie grâce aux mouvements féministes tel que la Fédération Générale des Clubs de Femmes10 ou encore grâce au magazine anarcho-

féministe Mother Earth11 créé par Emma Goldman. L’influence de

ces mouvements progressistes lié à des politiques ultra libérales aux États-Unis et le modèle politique associé se seraient diffusés en Amérique du Nord et se retrouve actuellement au Canada, au travers des actions et des discours du gouvernement en vigueur.

Mais le Canada n’a pas le monopole de l’influence et des modèles puisque la ville de Vienne se distingue également comme précurseur du mouvement depuis la fin des années 90. Une telle influence dénote complètement des habituelles modèles des grandes villes développées puisque les capitales de l’Europe de l’Est ne sont pas très souvent citées en ce qui concerne les « bonnes pratiques urbaines ». Vienne serait pourtant « la ville offrant la meilleure qualité de vie au monde » d’après l’étude du cabinet Mercer12. La pays est cité comme étant un « îlot

progressiste » dans l’océan conservateur des pays l’entourant, bien que les dernières élections de 2016 ont traduit une montée de l’extrême droite. Néanmoins, la ville de Vienne en elle-même reste gouvernée par le SPÖ, parti de centre-gauche. Les questions de l’habitat social, de l’accès à la culture ou au partage de l’espace public sont traités depuis bien longtemps au sein de cette ville qui ne peux pas prétendre à beaucoup de concurrents en Europe.

9. Theda Skocpol, Protecting Soldiers and Mothers. The political origins of social policy in the United States, Harvard University Press, 1995

10. l’association féminine la plus active des États-Unis à la fin du xixe siècle

11. journal anarchiste se présentant lui-même comme un « mensuel dédié aux sciences sociales et à la littérature » et édité par Emma Goldman de 1906 à août 1917 12. 20ème enquête internationale Mercer 2018 sur la qualité de vie

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Des ensembles d’habitat social construits par quatre femmes architectes, où tout a été pensé afin de limiter les prédisposition « genrées » de l’espace, font figures d’exemples dans la conception inclusive de la ville et de son habitat : Les Frauen Werk Stadt. Ces expérimentations se veulent « favorables aux femmes » et aux exigences de leur vie quotidienne. Une multitude d’espaces partagés occupent le cœur des projets, allées, jeux, jardins et chaque appartement dispose de larges ouvertures vers l’extérieur et de balcons imposant permettant de casser la séparation nette entre espace public et espace privé. L’ensemble de ces mesures semblent encourager les échanges entre voisins, les rencontres, la vie collective. L’aménagement intérieur s’adapte aux différentes phases de la vie mais également aux différentes façons de vivre, loin du cliché asservissant de la famille nucléaire. Depuis ces projets « pilotes » construits à la fin des années 90, une cinquantaine de projets de développements urbains sensibles au genre ont vu le jour, un chiffre important qui fait de Vienne une ville à la pointe sur ce sujet. L’attention portée au sujet du genre ne s’arrête pas à l’habitat puisque des mesures concernant l’usage des cimetières (principalement utilisés par des femmes d’après les études menées), l’éclairage public, l’éducation (au sein des garderies et écoles primaires) ou tout simplement la signalétique ont été prises. La question de la concurrence métropolitaine n’est pas à oublier non plus, en se positionnant en Europe comme l’une des seules villes à expérimenter cette attention au genre, Vienne se distingue et devient une référence internationale prise en exemple par les plus grandes villes, telles que Paris ou Berlin.

Influences locales

Si l’influence des modèles internationaux, la mise en concurrence entre métropoles et la possibilité d’appliquer des outils préexistants est un facteur non négligeable pour la mise en place de ces modèles d’urbanisme nouveaux, l’échelle locale est un facteur à ne pas oublier. Lucile Biarotte observe que la présence de féministes en lutte et d’association influentes permet de faire pression sur les pouvoirs publics13. De même, la présence de féministes au sein

13. Biarrotte Lucile. Féminismes et aménagement : influences et ambiguïtés. La diffusion internationale d’initiatives d’urbanisme dédiées à l’émancipation des femmes . In: Les

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Frauen Werk Stadt - Aménagements flexibles

Signalétique dans les transports en commun à Vienne Frauen Werk Stadt I - Photo prise par Genre et ville

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même des lieux de décision et de pouvoir (comme ce fut le cas pour Louisette à Nantes au service de l’égalité femme-homme) permet la mise en place de ces nouveaux outils. La présence des féministes à cette échelle pousse souvent à la formation des techniciens, des fonctionnaires et des élus à ces questions féministes, ce qui n’est pas rien et permet de rendre, une municipalité par exemple, plus perméable à ces nouvelles initiatives et plus encline à tester de nouveaux outils. Le soutien de la société civile est décisive. Que des féministes faisant parti des associations influentes prennent part aux décisions permet un meilleur travail avec les habitantes. Par ailleurs, impliquer directement des habitantes par des mesures participatives s’avère particulièrement efficace et intéressant pour trouver des réponses concrètes aux besoins et aux problématiques de nos villes.

Sachant cela, il n’est pas étonnant de voir Nantes, depuis quelques années se positionner dans ces nouvelles politiques égalitaires au sein de la ville. Directement influencée par le modèle canadien, mais surtout par les mesures récentes prises par la ville de Paris14, la ville connait déjà une vraie effervescence en terme

d’associations féministes, très nombreuses et assez anciennes pour la plupart. Jean-Marc Ayrault lors de son arrivé à la tête de la municipalité est l’un des premiers maires de Nantes à avoir travaillé directement avec des féministes, et le choix de Louisette Guibert comme chargée de l’égalité femme-homme ne s’est certainement pas fait par hasard. Cette dernière a œuvré pour les femmes toute sa vie et distribua de nombreuses subventions aux récentes associations locales. Depuis maintenant 2 ans, le conseil de l’égalité femme-homme poursuit les efforts déjà amorcés pour la mixité à Nantes et a fait le choix d’utiliser les outils les plus connus pour mettre en œuvre un « urbanisme féministe » : Les marches sensibles et la participation citoyenne aux débats sur le sujet. Tous les ingrédients sont là pour réussir la recette de la ville partagée et « non sexiste »

14. Notamment au travers du projet de réaménagement des grandes places parisiennes, en exigeant une intégration des préoccupations d’égalité au genre dans les projets.

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129 Intégrer la participation dans nos villes

Afin de pouvoir appliquer ces nouvelles logiques dans nos villes, l’outil principal utilisé est la participation. Aujourd’hui, et d’après l’étude de Lucile Biarotte, deux modèles de « fabrication des villes prenant en compte les discriminations dû au genre » semblent connaître un certain engouement :

- Le gendermainstreaming d’une part, qui repose sur une réflexion non-sexiste à toutes les étapes de la mise en œuvre d’une politique publique pour mieux prendre en compte les expériences sociales des femmes. Cela se fait par l’insertion de la question de l’inégalité de façon transversale appuyé par des statistiques se basant sur la pratique de la ville. Cela repose sur l’éducation de tous ceux participant à la fabrique de la ville.

- Le genderplanning qui repose sur la prise en compte des diversités de pratiques de nos villes, en lien avec le genre et la division sexuée du travail. Cela se fonde souvent sur la réalisation d’études ou d’actions ciblées sur et pour les femmes (discrimination positive, marche exploratoire réservée aux femmes, conseils locaux, transports ségrégués, actes forts et symboliques).

C’est souvent le genderplanning qui est privilégié dans nos villes, tout simplement car intégrer le genre de façon transversale comme dans le cas du gendermainstreaming n’est pas « directement » visible. La question de la médiatisation et de la visibilité de ce que veulent mettre en œuvre nos villes reste au cœur des préoccupations, ne l’oublions pas. Ce qui est fait par les politiques publiques doit donc être visible, ce type d’action est habituel finalement et plutôt courant15, il peut faire preuve

d’une publicité explicite directe. De plus, le gendermainstreaming bouleverse plus profondément les modes de gouvernances et de fabrication de l’espace public habituels, ce qui n’est pas souvent le souhait des municipalités. Un exemple assez simple et plutôt parlant peut-être évoqué concernant la cause LGBTQI+ à Nantes.

15. Biarrotte Lucile. Féminismes et aménagement : influences et ambiguïtés. La diffusion internationale d’initiatives d’urbanisme dédiées à l’émancipation des femmes . In: Les Annales de la recherche urbaine, N°112, 2017. Le genre urbain.

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A Nantes, escaliers rue Beaurepaire

A Paris, dans le quartier du Marais

A Orlando aux Etats-unis

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131 Les récentes peintures réalisées sur les marches de la ville arborant le drapeau de l’égalité est un acte fort et très relayé. L’avoir fait peu de temps avant la « marche des fiertés » est assez fort puisque la publicité s’est faite d’elle-même, la plupart des participants à la marche se prenant en photo en face des escaliers. Ce type d’action (peindre un espace aux couleurs du drapeau LGBTQI+ pour montrer son soutien) est assez récurrent et déjà expérimenté dans beaucoup de villes, c’est une recette qui a déjà fait ses preuves. Cependant, en discutant lors de cette marche avec quelques militants pour la cause, certains décrivaient cette action comme étant uniquement symbolique et peu concrète contre les violences subies au quotidien. L’action médiatique et politique est malgré tout réussie puisque Nantes envoi un message positif de tolérance à l’ensemble de ses concitoyens.

Finalement, les mesures prises en générale par les villes se positionnent principalement sur un temps court et cherchent des réponses rapides en prenant en compte les témoignages des habitantes lors des réunions publiques ou des marches sensibles, en appliquant des recettes qui ont déjà fait leur preuves au sein de projets « pilotes ». Malheureusement donc, rares sont les programmes d’urbanisme actuellement mis en place qui remettent réellement en question les valeurs fondamentales de la pratique de l’aménagement urbain16. L’intérêt pour les villes reste

malheureusement une participation visible permettant des actions concrètes et rapides sur des lieux peu accessibles aux femmes (Le square Daviais par exemple) plutôt qu’une participation dont les impacts physiques sont moins visibles au premier abord mais qui permettent un travail de fond avec les utilisateurs de l’espace public mais également avec ceux le dessinant et le construisant. Former ceux qui font la ville

Dès 1995 Patrick Snyder théorise sur l’aménagement de l’espace public et son accessiblité pour les femmes. Il met en avant 4 façons « féministes » d’influencer l’aménagement de nos villes :

16. Snyder M.G. (1995), « Feminist theory and planning theory : Lessons from feminist epistemologies » Berkeley Planning Journal, 10, pp 91-106

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1. Féminiser le profession (en cours en France, Greed 2000) 2. Inclure l’analyse du genre dans les formations (Rare en Fance, courant en Amérique du nord)

3. Repousser les limites inhérentes à la raison planificatrice 4. Appliquer les remises en question théoriques à la pratiques là ou les inégalités de genre sont les plus importantes : culture de l’expertise et participation citoyenne17.

Pour l’instant, la plupart des programmes d’urbanisme se concentrent sur des outils de balisage et de sécurisation de l’espace public ou d’ «empowerment» des femmes. Selon Snyder toujours il n’y a donc pas de réelle remise en question des valeurs fondamentales de la pratique de l’urbanisme. Les modes de fabrication confortables et habituels ne sont pas bousculés, la commande reste et la construction garde ses modes de fonctionnement habituels sans jamais remettre en question cette habitude de fonctionnement. Par exemple, la dichotomie habituelle entre espace privé et espace public reste encore présente alors