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De Gaulle, marionnette entre les mains des Anglo-saxons et des communistes.

Selon Philippe Henriot, "aujourd'hui Churchill, Roosevelt et de Gaulle donnent leur appui [au bolchevisme] pour sauver non la France, mais la ploutocratie et de la juiverie internationales" (ibid. : 699). Pourtant, ces partenaires sont loin d'être égaux. Par exemple, "on nous annonce que les Anglais nous demandent de payer les obus et les bombes qui dévastent notre pays et tuent nos compatriotes.

M. de Gaulle sera sans doute obligé de céder et d'obéir, il est vrai qu'il commence à en avoir l'habitude" (ibid. : 758). Roosevelt ne le considère d'ailleurs que comme un "salarié temporaire" (ibid. : 773), et a même parlé de "renvoyer de Gaulle à sa niche d'Alger" (ibid. : 806). De Gaulle fait partie de ces "sinistres bonimenteurs" qui répètent quotidiennement aux Français la leçon de Roosevelt et celle de Churchill (ibid. : 566). C'est pourquoi, lui dit Henriot, "la France, en dépit de vos affirmations, manque un peu d'enthousiasme pour attendre votre arrivée derrière le char de vos maîtres" (ibid. : 595).

Mais il ne faut pas se fier aux apparences : "Votre seul maître, c'est Staline. De Gaulle n'est qu'un prête-nom. Vous tournez comme un robot docile dès que le Kremlin presse sur le bouton qui commande la manœuvre" (ibid. : 245). "M. de Gaulle n'est reconnu que par Staline, mais il paie cette reconnaissance plus cher qu'il ne l'avait sans doute jamais escompté. Le pire châtiment de son immense orgueil et de sa fatuité sans bornes, c'est d'être contraint, aujourd'hui, pour conserver le titre en clinquant dont il était si fier, de demander chaque matin les ordres de M. Grenier et de prendre sa part de chacun des crimes commis contre des Français dans les pays français libérés ou à libérer" (ibid. : 382). Et Henriot de stigmatiser Bénazet, Giraud et de Gaulle, avec "leurs pitoyables cabrioles et leurs rampements serviles, sous la cravache des hommes de Moscou" (ibid. : 358). Après la nomination, au CFLN, de Fernand Grenier et André Billoux, "il est difficile d'affirmer qu'il [de Gaulle] ait mis beaucoup d'enthousiasme à présenter ses nouveaux collaborateurs communistes. On aurait dit qu'il tenait à escamoter sa honteuse capitulation et à faire constater que les deux intrus seraient noyés dans le lot. [...] Je ne pense pas qu'il soit excessif de dire que M. de Gaulle a dû obéir et l'a fait sans joie" (ibid. : 446-447). De Gaulle n'est donc plus que le "domestique" de Billoux, Grenier et Marty (ibid. : 551). Il "consentira à tout pour rester le président [du CFLN], puisqu'il acceptera tout pour que sa vanité bouffie, sa fatuité satisfaite puisse continuer de respirer l'encens que les communistes brûlent devant lui avec une si lourde insistance, en lui faisant croire qu'il sera demain le premier ministre de Marty" (ibid. : 233). "Mais quelle triste récompense de son ambition démesurée et de sa trahison que de se voir aujourd'hui mis en balance avec la poignée de terroristes qui s'appellent la résistance" (ibid. 435).

De toutes façons, de Gaulle est destiné à être rapidement liquidé. Il n'aura été qu'une pauvre marionnette démonétisée (ibid. : 350), "qu'on jetterait dès qu'on n'en aurait plus besoin" (ibid. : 739). En effet, "l'Amérique et l'Angleterre ont d'autres chats à fouetter que de calmer les prurits d'ambition personnelle de M. de Gaulle qui, avant longtemps, ne sera peut-être plus rien" (ibid. : 711). Son destin est d'être supplanté ou évincé par les bolcheviques, puisque son "insondable vanité sera toujours aisément manœuvrée par les Marty et autres Bogomolov qui ont encore besoin de se servir de lui. [...] Une défaite militaire allemande, si elle survenait comme la rêvent nos gaullistes, ce seraient les chars de Staline à Paris en huit jours. [...] Et à ce moment-là les derniers masques seront jetés. À supposer que M. de Gaulle ait conservé jusqu'à cette minute son illusoire autorité, il sera rapidement liquidé" (ibid. : 783-784). "De Gaulle se maintient encore parce qu'il se montre docile et complaisant aux consignes de Moscou. [...] M. de Gaulle n'aura été que l'homme qui aura fait la courte échelle à Marty et qui, si son action portait ses fruits, devrait inévitablement, devant lui, se soumettre ou se démettre" (ibid. : 620) : "M. Roosevelt s'excusera, M. Churchill gardera son silence madérisé, Marty-Tartuffe n'aura plus qu'à dire à de Gaulle-Orgon : "La maison est à moi, c'est à vous d'en sortir"." (ibid. : 130).

Pour conclure, de Gaulle "fait de plus en plus figure d'un de ces infortunés sur qui s'est si souvent exercé la verve impitoyable de Molière" (ibid. : 757). Henriot n'est pas dupe de "la boursouflure factice, la grandiloquence artificielle où excelle de Gaulle et où il dissimule mal sa pitoyable insuffisance de mannequin de la dissidence" (ibid. : 450) : "il fallait, en vérité, que dans cette tragédie shakespearienne, il y eût un bouffon. C'était le seul rôle que M. de Gaulle fût capable d'assurer avec continuité" (ibid. : 740). Aussi, "comment prendre pour la plus haute autorité de la France libre ce fantoche aussi prétentieux qu'impuissant ?" (ibid. : 382), "ce fantoche doré, dont la suffisance et la fatuité sont les mérites les plus éclatants" (ibid. : 713). De Gaulle "peut être assuré

d'entrer dans l'Histoire et d'y rester comme l'un des traîtres dont l'orgueil insensé aura coûté à leur patrie le plus de larmes, le plus de ruines et le plus de sang" (ibid. : 795). Henriot considère de Gaulle comme un autre Badoglio1(ibid. : 566, 734), et pronostique que, s'il devait être confronté à des juges, il dirait, comme le comte Ciano2, "je n'avais pas prévu cela", "je ne voulais pas cela" (ibid. : 121).

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