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Généralité sur la famille des astéracées 1 Présentation des Astéracées

La famille des astéracées (anciennement appelées Composées ou Synanthérées) comprend près de 1500 genres et pas loin de 26 000 espèces. C’est une famille très importante dans le règne végétal. Elle est présente dans toutes les régions du monde principalement dans les régions tempérées à l'exception des pôles. Dans notre territoire elle renferme 408 espèces réparties en 109 genres.

Les astéracées peuvent être annuelles, bisannuelles ou vivaces. On y trouve surtout des plantes vivaces et à feuilles alternes. Dans la grande majorité des cas, les astéracées sont des plantes herbacées mais elles sont également représentées par des arbres, des arbustes ou des lianes, certaines sont également succulentes [24].

I.9.2 Applications médicinales des Astéracées

La famille des astéracées est couramment en vedette dans des revues médicales grâce surtout aux lactones sesquiterpéniques qu’elle contient. Ces composés phytochimiques sont une cause importante de la dermatite de contact [25].

La famille des Astéracées est largement utilisée en médecine populaire pour guérir bon nombre de maladies.

I.9.3 Définition de « Carthamus caeruleu L., cardoncelle bleue »

Le nom générique découle du mot arabe Kurthum, qui signifie "teinture" (Kartam) [26]. C’est une plante à fleurs qui a des rapports avec les chardons [27]. Carthamus est un membre de la tribu des cynarées, sous-famille tubuliflores, et de la famille des Astéracées. Il comprend 25 espèces [28].

L’espèce Carthamus caeruleus est connue également sous le nom carduncelle bleu appartient à la famille des asteraceaes ; est une plante vivace à tige dressée et velue, haute de 0.2 à 0.6 m, ses feuilles glabres ou pubescentes, les supérieures sont fortement dentées et piquantes, les fleurs sont bleues à corolle tubuleuse. Les fruits du Carthamus caeruleus sont des akènes [29].

I.9.4 Description botanique

La carduncelle bleue est une plante vivace, de 20-60 cm. Tige ascendante simple ou très peu rameuse. Feuilles glabres ou pubescentes, fortement nerviées, à contour ovale ou lancéolé, les inférieures pétiolées, dentées ou lyrées-pinnatifides, les supérieures sessiles amplexicaules ou dentées-épineuses. Involucre proprement dit à bractées externes ciliéespectinées, inermes; les internes à appendice fimbrié. Avec des capitules bleus violets, gros (3 cm de large sur 3-4 de long), solitaires au sommet de la tige et des rameaux, globuleux ou ovoïdes. Akènes nettement plus courts que l'aigrette (environ 2 fois), subglobuleux ou obscurément tétragones, glabres et blanchâtres. Corolles bleues. On les trouve dans les champs et les lieux incultes [24].

I.9.5 Présentation botanique de Carthamus caeruleus L. [24], [26] Etymologie : caeruleus s’applique aux fleurs « de la couleur du ciel ».

Floraison : Avril-Juillet

Habitat : Champs, terrains incultes, commun partout Règne : Plantae

Embranchement : Spermaphytes Sous embranchement: Angiospermes

Classe : Dicotylédones Ordre : Asterales Famille : Asteraceae Sous famille : Carduoideae Genre : Carthamus

Espèce: Carthamus caeruleus L

Synonyme : Carthamus caeruleus L /Carduncellus caeruleus L/ Kentrophyllum

caeruleum/ Onobroma cearuleus L

Nom arabe : Merghres Ghers, Kenjdar, Gergaa, Qartum

Nom berbère : Amegres

• Distribution géographique

C’est une espèce peu commune que l’on peut rencontrer dans les terrains maigres. Elle préfère les lieux secs et ensoleillés du bassin méditerranéen. Elle est originaire du Sud- Ouest de l’Asie, elle est répandue dans le reste de l’Asie, en Afrique du nord (Algérie, Maroc, Tunisie, Libye), en Australie, les deux Amériques ainsi qu’en Europe (Grèce, Italie, France, Portugal, Espagne) [30]. En Algérie, elle se trouve dans les régions côtières méditerranéennes (Tipaza, Annaba, Bejaia, Boumerdes, Sidi bel- abbés et Bouira ainsi que dans les hauts plateaux Sétif). [30].

I.9.6 Utilisation traditionnelle

Certains herboristes suggèrent que les racines de Carthamus caeruleus peuvent être utiles pour traiter les maladies de la peau et comme un cicatrisant qui contribue à guérir les brulures et même pour les inflammations articulaires ; les racines sont appliquées sous forme de poudre ou de crème préparé avec du lait.

Des rhizomes frais du Carthamus caeruleus.L sont utilisés pour préparer la crème traditionnelle; les rhizomes sont nettoyés, épluchés et coupe dans de petits morceaux et bouillis dans l’eau pendant 12 heures. Ils sont refroidis, ensuit filtrés, pour obtenir la crème qui est prêt pour l’utilisation. [31].

I.9.7 Propriété pharmacologique

En corrélation avec leur usage traditionnel, deux études ont été menées afin de confirmer les effets pharmacologiques de Carthamus caeruleus L. La première menée en 2010 par

Baghiani et collaborateurs qui ont démontré une forte activité antioxydant ainsi des études

faites par Benhamou et Fazouane 2013 indique que les racines de Carthamus caeruleus L active le phénomène de cicatrisation en cas de brulures à différents degrés [32].

I.9.8 Travaux scientifiques réalisés sur Carthamus caeruleus L.

Peu d’études ont était réalisées sur cette plante, nous pouvons citer celle de Djellouli et Bedrouni (2016) dans la wilaya de Chlef sur la régénération in vitro de Carthamus caeruleus L., dans ce travail les auteurs se sont intéressés aux polyphénols totaux. Il y'a aussi une autre étude qui a été réalisée à Sétif sur l'activité antimicrobienne et antioxydante de l'extrait de Carthamus caeruleus elle a porté sur les polyphénols et les huiles essentielles (Belkhiri, 2016). Mais aucune étude n’a été réalisée sur tanins condensés. Par ailleurs, à Bejaia aucune étude n'a été réalisée sur cette plante.

Le travail réalisé par [32] dans la wilaya de Sétif située au nord-est de l’Algérie a porté sur les racines. Les principaux composés isolés de cette espèce sont les polyphénols et les flavonoïdes. Il a été trouvé que l’extrait de racines de Carthamus caeruleus L. est un inhibiteur efficace de xanthine oxydase, et possède des propriétés de piégeage de radicaux libres en raison de sa teneur élevée en acides phénoliques et des flavonoïdes [32].

Chapitre II

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