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Fractures-luxations trans-scapho-périlunaires

Matériel et Méthodes

2. Fractures-luxations trans-scapho-périlunaires

Dans la majorité des cas, le pôle proximal du scaphoïde reste solidaire au lunatum, et les attaches ligamentaires palmaires avec l'extrémité distale du radius sont respectées. Dans ce cas, on adopte la voie palmaire pour éviter de traumatiser la vascularisation de l’extrémité proximale du scaphoïde qui est principalement dorsale. La synthèse du scaphoïde est effectuée en premier.

Après réduction manuelle, la stabilisation est effectuée, soit par deux à trois broches de 10/10 mm, soit par vissage. Le vissage impose le maintien de la réduction à l'aide d’un davier

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pour prévenir toute distraction interfragmentaire [10].

VI. Limites et biais de l’étude :

Les difficultés que nous avons rencontrées, comme dans n’importe quelle étude rétrospective, étaient liées à l’exploration des dossiers médicaux du service et à la présence des patients. En effet, certains patients ne pouvaient pas venir au service, certains clichés standard ainsi que des TDM avaient été gardés par les patients et ne se trouvaient pas dans les dossiers.

VII. Observations types :

Observation n°1 :

Patient âgé de 36 ans, de sexe masculin, maçon de profession, droitier et tabagique chronique.

Victime d’une chute d’un échafaudage d’une hauteur estimée à 2,5 mètres, avec réception sur le poignet gauche en hyperextension et en inclinaison ulnaire, le jour même de son admission aux urgences (Le patient travaillait au sein de l’hôpital même).

L’examen clinique :

A l’admission, le patient était conscient (Glasgow 15/15), stable sur le plan hémodynamique et respiratoire. Avec à l’examen locomoteur :

Une douleur vive au repos et lors de l’examen de la main concernée Une impotence fonctionnelle

Une déformation du poignet

Pas de lésions cutanées ou vasculo-nerveuses associées.

L’imagerie :

Les clichés de face et de profil du poignet gauche montrent :

Une luxation périlunaire pure à déplacement postérieur classée stade I selon la classification radiologique de Herzberg

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Figure 13 : Radiographie de face et de profil montrant une luxation périlunaire pure gauche chez l’un de nos patients

 Le traitement a été en 2 temps:

 Une réduction à foyer fermé a été tentée dès son admission aux urgences après mise sous sédation, mais malheureusement non réussie.

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Figure 14 : Radiographie après la tentative de réduction à foyer fermé

 Traitement chirurgical à foyer ouvert, compte-rendu opératoire : - Anesthésie locorégionale

- Voie d’abord dorsale

- Réduction de la luxation et centrage du lunatum.

- Fixation par 3 broches : scapho-lunaire et triquétro-lunaire et capitato-lunaire. - Suture du ligament scapho-lunaire

- Fermeture plan par plan et mise en place d’un drain aspiratif. - Immobilisation par plâtre brachio-anté-brachio-palmaire. Suites opératoires étaient simples.

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Figure 15 : Radiographie post-opératoire

L’évolution :

Patient revu après 7 semaines d’immobilisation plâtrée, le matériel d’ostéosynthèse alors retiré et une rééducation fonctionnelle a été initiée pendant 2 mois.

6 mois après, le patient a été revu une seconde fois, il rapportait une douleur aux efforts intenses répétitifs, contre une bonne mobilité et une force de serrage calculée à 95% par rapport au côté sain. Le score de Cooney était bon.

La radiographie de contrôle ne montrait pas de signes d’instabilité ni d’arthrose, et l’angle scapho-lunaire mesuré à 45°.

Le patient a repris son travail de maçon.

Observation n°2 :

Patient âgé de 28 ans, de sexe masculin, fonctionnaire, droitier et sans ATCD particuliers.

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véhicule, il consulte le jour même aux urgences. • L’examen clinique :

À l’admission, le patient était conscient (Glasgow 15/15), stable sur le plan hémodynamique et respiratoire. Avec à l’examen locomoteur :

- Une douleur vive au repos et lors de l’examen de la main concernée - Une impotence fonctionnelle

- Un œdème important du poignet

- Pas de lésions cutanées ni vasculo-nerveuses associées.

L’imagerie :

Les clichés de face et de profil du poignet gauche montrent :

Une luxation trans-scapho-périlunaire gauche à déplacement postérieur classée stade I selon la classification radiologique de Herzberg.

Figure 16 : Radiologie de face et profil montrant une luxation trans-scapho-périlunaire gauche

 Le traitement a été en 2 temps:

 Une réduction à foyer fermé a été tentée dès son admission aux urgences après mise sous sédation, mais malheureusement échouée.

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Figure 17 : Radiographie de face et profil après tentative de réduction a foyer fermé

 Traitement chirurgical à foyer ouvert, compte-rendu opératoire : - Anesthésie générale

- Voie d’abord palmaire

- L’inspection des lésions ligamentaires trouve un ligament scapho-lunaire intact.

- Réduction de la luxation

- Synthèse du scaphoïde par 2 broches + broche triquétro-lunaire - Fermeture plan par plan et mise en place d’un drain aspiratif. - Immobilisation par plâtre brachio-anté-brachio-palmaire.

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Figure 18 : Radiographie de face et profil en post-opératoire

Suites opératoires étaient simples.

L’évolution :

Patient revu après 3 mois d’immobilisation plâtrée, le matériel d’ostéosynthèse alors retiré et une rééducation fonctionnelle a été initiée pendant 2 mois.

12 mois après, le patient a été revu une seconde fois, il rapportait une douleur résiduelle, contre une mobilité moyenne et une force de serrage calculée à 54% par rapport au côté sain. Le score de Cooney était moyen.

La radiographie de contrôle ne montrait pas de signes d’instabilité ni d’arthrose, et l’angle scapho-lunaire mesuré à 51°.

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Figure 19 : Radiographie du poignet à 12 mois de recul

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I. L’épidémiologie

1- L’âge :

La moyenne d’âge au moment du traumatisme pour notre série est de 37 ans avec des extrêmes allant de 20 à 76 ans.

Figure 20 : Nombre de cas en fonction de l’âge

2- Le sexe :

Dans notre série, tous les cas sont de sexe masculin.

3- Le terrain :

Dans notre série, 3 cas sont des tabagiques chroniques actifs, et un cas de 76 ans est parkinsonien, diabétique, hypertendu et a un ATCD d’AVCI il y a 3 ans.

4- La profession :

Sur les 11 cas de notre série, 5 patients sont des travailleurs manuels soit 46%, 1 moniteur de sport soit 9%, 3 étudiants soit 27% et 2 sont des retraités sédentaires soit 18%.

Figure 21 : Répartition selon la profession

0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 20-25 26-30 31-40 >40 Nombre de cas en fonction de l'âge 46% 9% 27% 18% Travailleurs manuels Moniteur de sport Etudiants Retraité sédentaires

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