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Dans ce paragraphe, on suppose que les groupes G et H vérifient les conditions équivalentes du théorème (1.2.1). D’après le théorème (1.2.2), la restriction de la série discrète πG

g (g ∈ E )

à H se désintègre en somme directe hilbertienne de séries discrètes πH

h+χ+ρde H (h = pg,h(g)),

chacune intervenant avec la multiplicité finie m(χ) qui est le cardinal de l’ensemble des α ∈ Nr

qui sont solution deP1≤j≤rαjδj = χ. Nous allons donner une formule pour ces multiplicités en

utilisant une formule d’Euler-MacLaurin pour les fonctions de partition introduite par Brion- Vergne [4] et [5] dont nous rappelons les détails.

III.5 Démonstration des résultats principaux. Volume des variétés réduites génériques et formule pour les multiplicités.

Si σ ∈ B, on note Sσ = ∩j∈σker δj, que l’on voit comme sous-groupe fini de R1, et on pose Fg,h = ∪σ∈BSσ.

Pour u ∈ r, ∂(u) désigne l’opérateur différentiel d’ordre 1 sur rde dérivation selon le vecteur u : ∂(u)ϕ(x) = dtdϕ(x + tu)|t=0.

Pour a ∈ C, on considère la fonction développable en série entière au voisinage de 0

b A(a, z) := z ez2 − aez 2 = ∞ X k=0 c(a, k)zk.

Pour a ∈ C et u ∈ r, on définit l’opérateur A(a, (∂(u)) par la formueb

b

A(a, ∂(u)) = ∂(u)

e12∂(u)− ae− 1 2∂(u) = ∞ X k=0 c(a, k)∂(u)k.

C’est un opérateur différentiel d’ordre infini agissant sur l’espace des fonctions polynômes sur r∗. Pour t ∈ R1, on définit sur r∗ l’opérateur différentiel d’ordre infiniAbg,h en posant

b Ag,h(t) = r Y j=1 b A(δj(t)−1, ∂(δj)). (III.11)

Soit µ ∈ Cg,h, alors les chambres de Cg,h associées sont deux à deux disjointes [7, Proposition

1.53] et il existe une chambre C telle que µ ∈ C. De plus, Cgreg,h est la réunion des chambres de

Cg,h.

Si µ ∈ Cgreg,h, on note Vg,h(µ) le volume de la variété réduite (orbifold symplectique) Xh+µ

(ce volume ne dépend pas de g ∈ E ). Théorème 5.3.1.

1. Soit C une chambre de Cg,h. Alors l’application

C → R µ 7→ Vg,h(µ)

2. Soit g ∈ E une forme linéaire admissible et h = g|h. Soit ℓun lagrangien R-invariant positif de ((uh/z)B)C et soit ρla forme linéaire sur r telle que iρ= 1

2Tr ad. Soient χ ∈ Rb tel que χ ∈ Cg,h et C une chambre de Cg,h telle que χ ∈ C. Alors la multiplicité m(χ) de la

représentation πH

h+χ+ρdans la restriction de la série discrète πgG à H est donnée par

m(χ) = X

t∈Fg,h

χ(t)Abg,h(t)Vg,h,C(χ + ρ). (III.12)

Démonstration.

1. Ce résultat est énoncé dans [4, proposition1] pour µ 7→ vol(Pµ). Compte tenu du théorème

5.2.3 et de l’assertion (2 − iii) de la proposition5.2.1 le résultat est immédiat.

2. Ceci résulte des formules (III.1), (III.5) et du paragraphe 3.5 de [5, corollaire1] faisant inter- venir le genre Todd avec Toddg,h(t) =Abg,h(t)e∂ρ′.

Remarque. Utilisant la paramétrisation d’Auslander-Kostant [2] pour la réalisation des séries discrètes de G, on peut donner une formule, pour les multiplicités des séries discrètes qui interviennent dans la restriction à H, similaire à (III.12) et faisant intervenir le genre Todd.

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Soit G un groupe de Lie résoluble connexe et H un de ses sous-groupes fermés connexes d’algèbres de Lie g et hrespectivement. On note g∗(resp. h) le dual linéaire de g (resp. h). Le sujet de ma thèse consiste à étudier la

restriction d’une série discrète π de G, associée à une orbite coadjointe Ω ⊂ g, à H. Si la restriction de π à H

se décompose en somme directe de représentations de H avec multiplicités finies, on dit que π est H-admissible. Notons pg,h: Ω → h

l’application restriction. Il s’agit de démontrer la conjecture suivante due à Michel Duflo :

1. La représentation π est H-admissible si et seulement si l’application moment pg,hest propre sur l’image.

2. Si π est H-admissible, et si τ est une série discrète de H alors sa multiplicité dans la restriction de π à

H doit pouvoir se calculer en « quantifiant »l’espace réduit correspondant (qui est compact dans ce cas). Dans cette thèse, nous apportons une réponse positive à cette conjecture dans deux situations, à savoir : (i) Le groupe G est résoluble exponentiel.

(ii) Le groupe G est le produit semi direct d’un tore compact par le groupe de Heisenberg et H est un sous- groupe algébrique connexe.

Mots clés : Résoluble, série discrète, admissible, propre, espace réduit.

Let G be a connected solvable Lie group and H a closed connected subgroup with Lie algebra g and h respectively. We denote g∗ (resp. h) the dual of g (resp. h). The aim of my thesis is to study the restriction of a discrete

series π of G, associated with a coadjoint orbit Ω ⊂ gto H. If the restriction of π to H can be decomposed into

a direct sum of representations of H with finite multiplicities, we say that π is H-admissible. Let pg,h: Ω → h

denote the restriction map. My objective is to show the following conjecture due to Michel Duflo :

1. The representation π is H-admissible if and only if the moment application pg,his proper on the image.

2. If π is H-admissible, and if τ is a discrete series of H then its multiplicity in the restriction of π to H must be calculated by « quantifying » the corresponding reduced space (that is compact in this case). In this thesis, we provide a positive response to this conjecture in two situations, namely when :

(i) G is exponential solvable Lie group.

(ii) G is the semi direct product of a compact torus and the Heisenberg group and H is a connected algebraic subgroup.

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