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Quel format de catalogage utilisez-vous pour la saisie des notices bibliographiques ?

L’INFORMATISATION DES BIBLIOTHEQUES UNIVERSITAIRES ALGERIENNES

II 2.2.4- L’informatisation locale (questions 15-21) :

19- Quel format de catalogage utilisez-vous pour la saisie des notices bibliographiques ?

Les réponses données à cette question peuvent être classées en deux catégories :

- le format Unimarc est utilisé par sept bibliothèques. Il s’agit de celles qui travaillent avec le logiciel SYNGEB. Celui-ci gérant d’autres structures de

155 format telles ISBD ou ISO 2709 est utilisé par une huitième bibliothèque qui opte pour la présentation ISBD des notices bibliographiques,

- des formats de catalogage ’’propriétaires’’ tels le format TAURUS lié au logiciel du même nom ou des formats libres. Ceux-ci sont signalés par cinq bibliothèques ayant développé elles-même le logiciel de gestion qu’elles utilisent ou acquis auprès d’une société de services informatiques.

Rappelons que la gestion du format Unimarc, comme mise en évidence plus haut, est indispensable pour permettre l’échange de notices bibliographiques entre les différents systèmes informatiques des bibliothèques.

Les données présentées dans le tableau ci-dessous recoupent celles données à la question n°16.

Format Logiciel utilisé

Unimarc SYNGEB (7cas)

ISBD SYNGEB (1cas)

ZENITH (1 cas) Format TAURUS TAURUS (1 cas)

Libre HAMISOFT SERVICE,

BIBLIOTHEQUE, GPRET 2 logiciels non identifiés Figure 19 : Formats de catalogage utilisés

Il y a lieu de faire remarquer que les logiciels développés localement ne permettent pas l’importation et l’exportation de notices bibliographiques.

Ceci dénote le manque de professionnalisme des équipes ayant mené les projets d’informatisation dans les bibliothèques : la conception de l’outil d’automatisation des activités de la bibliothèque n’a pas dépassé la dimension locale et l’étendue des retombées escomptées ne dépassent pas les limites intra muros.

L’interaction avec les autres bibliothèques, notamment le partage des ressources bibliographiques mises sur machine et l’accès distant au catalogue n’ont pas été envisagés.

Cette situation ne peut avoir pour conséquence qu’un isolement des expériences d’informatisation et hypothèque l’interopérabilité préconisée par les spécialistes dans ce domaine des systèmes informatiques en vue de réaliser des économies d’échelle substantielles mises en évidence dans la partie théorique de ce travail.

156 20- Quel est l’état d’avancement de l’informatisation de votre catalogue ? (Donnez un pourcentage par type et langue des documents)

Cette question a été posée en vue de savoir où en est l’opération de conversion rétrospective des catalogues d’ouvrages, de périodiques et de thèses dans les bibliothèques universitaires algériennes ?

Concernant les ouvrages en langue arabe, les taux de conversion vont de 0 à 100 %. L’ENP et l’Université de Béchar qui viennent d’implanter leurs systèmes informatiques (courant de l’année 2001), n’ont pas commencé cette opération.

Bibliothèques Ouvrages Périodiques Thèses

Arabe Alphabet

Figure 20 : Avancement de l’opération de rétroconversion des différents catalogues des bibliothèques universitaires (pourcentages)

Certaines bibliothèques informatisées depuis plusieurs années (le cas de la BU d’Alger, 1990 ; la BCU de Oum-El-Bouaghi, 1995) accusent un retard considérable si on compare leur situation, 60 % et 80 % respectivement, à d’autres bibliothèques où le fonctionnement informatisé des services remonte à une date assez récente telle la BU-Annaba (1999) qui a atteint la totalité du catalogue, 100 %, ou celle de Blida (2000) où la conversion rétrospective du catalogue ouvrages en langue arabe atteint les 75 %.

157 Pour les ouvrages en langues à alphabet latin, la BU-Tizi-Ouzou réalise le taux de 100 % de son catalogue avec la BCU-Laghouat. Dans neuf bibliothèques le taux est égal ou supérieur à 60 %. Il est de l’ordre de 100 % (voir tableau ci-dessus), dans la bibliothèque de l’ENP et celle de l’Université de Boumerdès.

La forte abstention qu’a enregistrée cette question ne nous permet, malheureusement, pas de rendre compte de la situation d’une façon définitive.

La conversion des catalogues des périodiques est finalisée ou presque dans certaines bibliothèques que ce soit en langue arabe ou en langues

’’occidentales’’. Les taux de conversion sont de l’ordre de 100 % à la BU d’Alger et la BCU de Béchar et de 80 % à la BU de Blida.

Cette opération, eu égard aux données communiquées, vient d’être entamée dans quatre bibliothèques (BU-Mentouri, BU-Batna, BU-Tizi-Ouzou et la Bibliothèque de l’ENP). Ces taux ne dépassent pas les 30 %.

S’agissant du troisième type de documents (les thèses), nous avons demandé aux responsables des bibliothèques d’indiquer l’état d’avancement de l’informatisation des catalogues. Les chiffres donnés nous permettent de constater que l’opération accuse des proportions comparables à celles des monographies.

La BU d’Alger qui possède le premier fonds thèses parmi les bibliothèques répondantes n’a converti en données lisibles par machine que 20 % de ses catalogues (arabe et français).

La BU d’Annaba et la BCU-Béchar, encore une fois, présente une situation remarquable puisque 90 % du catalogue thèses pour la première est disponible sur support informatique et 100 % pour la seconde.

Ajouté à ceci la BU-Mentouri se trouve très avancée dans la conversion du catalogue thèses (95 %) alors qu’elle vient de commencer celle des publications en série (15 %) et d’atteindre presque la moitié du catalogue des ouvrages (40 %).

158 21- Pour ce faire (la conversion rétrospective du catalogue), faites-vous appel aux sources bibliographiques suivantes ?

- Catalogues collectifs nationaux : 0

- Catalogues collectifs étrangers : 1 (BU-Alger) - Cédéroms : 4 bibliothèques

Nous constatons d’après ces données que les catalogues collectifs nationaux à savoir ceux développés par l’organisme chargé d’entreprendre des projets de recherche-développement en IST (Cerist), le CAP (Catalogue algérien des périodiques) et le CAT (Catalogue algérien des thèses) ne sont pas exploités par les bibliothèques universitaires algériennes pour les besoins de l’informatisation de leurs catalogues.

Ces deux catalogues, à titre de rappel, qui regorgent de plusieurs centaines de notices bibliographiques de thèses algériennes et de périodiques détenus par de dizaines de bibliothèques de différents statuts, ne sont pas signalés par notre population de recherche.

La BU d’Alger déclare qu’il utilise par contre les réservoirs bibliographiques étrangers à savoir les catalogues collectifs français (Pancatalogue, CCN-PS…).

Les autres sources bibliographiques utilisées signalées par les bibliothèques enquêtées sont les bases de données (BdD) sur Cédéroms. En outre, les responsables de ces bibliothèques nous signalent l’utilisation de différents titres de BdD élaborées par de grandes bibliothèques nationales tels la BNB (British National Bibliography) ou la BNF (Bibliographie nationale de France) et Téléthèses (le catalogue des thèses soutenues en France), utilisées par la bibliothèque universitaire d’Alger, ou des BdD conçues et commercialisées par des éditeurs spécialisés tels Le Cercle de la Librairie qui diffuse la base Electre (Catalogue des ouvrages de langue française) utilisée par les bibliothèques de Boumerdès, Blida et celle de l’ENP.

Ces bases de données permettent d’avoir une partie des catalogues des bibliothèques universitaires utilisatrices sous forme de fichiers informatiques prêts à être intégrés dans les bases de données bibliographiques locales (au niveau des BU et BCU). Il s’agit des ouvrages, périodiques et thèses en provenance des pays européens, notamment la France.

159 Des questions méritent néanmoins d’être posées :

 pourquoi les tenants des opérations de rétroconversion des catalogues au niveau des bibliothèques universitaires ’’boudent’’-ils les sources bibliographiques nationales ?

 est-ce en raison d’un déficit de communication et d’information de la part du promoteur de ces catalogues, le CERIST ? Ou y a-t-il des difficultés techniques de déchargement de notices bibliographiques et leur intégration dans les bases locales ?

II 2.2.5- L’existence d’un OPAC-Web (quest. 22) et analyse des serveurs Internet des établissements universitaires :

22- Est-ce que votre catalogue est accessible sur Internet ?