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6.3 Le logiciel DIAR

6.3.7 Fonctionnalités ajoutées à DIAR

Aide du logiciel

L’aide du logiciel est constituée d’un arbre afin de naviguer entre les différentes feuilles qui correspondent aux pages de l’aide. Sont décrits dans l’aide :

Les informations sur le

concepteur et les programmeurs L’utilisation des fonctionnalités La façon d’ajouter des scénarii

climatiques

Comment créer une exploitation Comment lancer une analyse Une description des graphiques

obtenus lors d’une analyse Certaines particularités (par

exemple pour la configuration d’option de Windows)

Figure 37 : Ergonomie de l’aide du logiciel DIAR

L’aide du logiciel revêt une grande importance pour les chercheurs car elle comprend notamment les formules utilisées pour générer les graphiques d’une analyse.

Recherche des mises à jour :

Cette option vérifie les mises à jour éventuelles du logiciel en comparant le numéro de la version courante de l’application à celui de la version disponible sur le site RDT. Si ces numéros diffèrent, un fichier Word récapitulant l’ensemble des modifications effectuées entre les versions est automatiquement téléchargé. De plus, un lien est proposé à l’utilisateur afin qu’il télécharge la nouvelle version.

Figure 38 : Ergonomie de l’interface graphique de mise à jour

Semoir virtuel

Objectif :

Le semoir virtuel a pour objectif de visualiser rapidement la réduction du ruissellement engendrée par la mise en place automatique d’une technique particulière dans une ou plusieurs exploitations agricoles. Les utilisateurs de cette fonctionnalité sont les animateurs de bassin versant lors du conseil aux agriculteurs et la recherche. Le temps de saisie ainsi réduit permet par exemple de réaliser des estimations du gain obtenu par l’implantation d’une culture intermédiaire (réduisant fortement le ruissellement) sur l’ensemble des exploitations d’un bassin versant.

Méthode :

L’ensemble des exploitations sélectionnées sont analysées et, selon certaines règles agronomiques (temps disponibles avant le semis de la culture suivante, présence d’autres interventions, etc.…), la technique culturale est insérer à la succession culturale de l’exploitation en cours d’analyse. Des options de calcul de la surface sur laquelle la technique souhaitée est mise en place avant et après l’analyse est disponible et permet d’évaluer le coût d’une telle mesure sur un bassin versant. Les exploitations modifiées sont ensuite sérialisées dans le dossier choisi par l’utilisateur.

Exemple :

Résultats obtenus sur un lot de 26 exploitations, la moyenne est faite sur douze scénarii climatiques (140,5 ha de culture intermédiaire (moutarde) ont été implantés dans l’ensemble des exploitations) :

Moyenne annuelle du ruissellement décadaire en mm/ha et contribution des deux périodes de l’année à cette moyenne

Surface

(en ha) Période de mars à aout (en mm/ha/décade) Période de septembre à février (en mm/ha/décade) Agrégat d’exploitations

(avant implantation moutarde)

908,7 0,58 1,61

Agrégat d’exploitations

(après implantation moutarde) 908,7 0,56 1,54

La réduction du ruissellement en moyenne sur l’ensemble de l’année représente environ 30 000 m 3 d’eau ruisselée. L’infiltration entre la parcelle et l’exutoire du bassin versant n’est pas prise en compte, la réduction est donc plus importante.

La mise en parallèle du coût d’implantation à l’hectare d’une culture intermédiaire de moutarde et de la réduction du ruissellement engendré permet d’évaluer les aspects économiques sous-jacents.

Ajout de références de CN par l’utilisateur :

Les valeurs de Curve Number des situations culturales présentes dans DIAR étaient auparavant stockées dans chaque exploitation et étaient directement lisibles et modifiables dans un fichier Excel. La sécurisation de ces données acquises par de longues et coûteuses expérimentations s’est fait ressentir car elle pouvait intéresser des sociétés privées. Nous avons donc opté pour un cryptage de ces données dans les pixels d’une image, sans pour autant priver l’utilisateur de la possibilité d’ajouter lui-même ses valeurs.

Une fonctionnalité a été ajoutée afin qu’un utilisateur averti (principalement dans le domaine de la recherche) puisse utiliser ses propres références. Le mode de stockage choisi fut de nouveau Excel afin de ne pas être dépendant de l’interface graphique du logiciel pour l’ajout et d’être cohérent avec les choix précédents dans le développement. Une mention « non certifié par l’INRA » est présente sur les graphiques générés avec de telles références.

6.3.8 Utilisation finale du logiciel

DIAR a fait l’objet de tests sur le terrain avec des étudiants et ensuite d’une présentation scientifique (Martin et al., 2005). Il a également été utilisé à l’occasion d’un colloque à Wageningen (Ronfort et al., 2006), puis plus récemment lors d’un colloque de restitution des travaux du programme RDT en février 2007 (Martin et al., 2007). La présentation a été suivie d’un atelier de discussion avec les utilisateurs potentiel de l’outil et a permis de constituer un cercle d’Utilisateurs-Testeurs composé de conseillers de chambre d’agriculture, d’ingénieurs de bureau d’étude et des animateurs de bassin versant. Différents besoins ont été mis en avant lors des discussions, et se furent les premières modifications que j’apportais au logiciel lors de mon stage Technicien (mars-avril 2007). Par exemple, la nécessité s’est fait ressentir d’intégrer un indicateur agrégatif de l’information sur une année complète et non par décade afin de faciliter la première lecture des résultats.

De plus, une journée de formation à l’utilisation de l’outil DIAR est organisée en mai 2008, à la demande des animateurs de syndicat bassin versant. Je relèverai à cette occasion les remarques et propositions afin d’adapter l’ergonomie et les fonctionnalités du logiciel aux attentes des utilisateurs.

6.3.9 Conclusion

Le logiciel est actuellement utilisé par une dizaine de personnes, tant des chercheurs que des acteurs du terrain chargés de conseiller les agriculteurs. La maturation de DIAR est encore longue car les expérimentations qui alimentent le modèle mathématique continueront pendant encore plusieurs années. Néanmoins il manque encore à cet outil une cohérence avec l’utilisation qui en est faite lors du conseil aux agriculteurs. En effet, l’aspect marge de manœuvre de l’agriculteur pour effectuer des techniques réduisant le ruissellement mais plus coûteuses en temps de travail n’a pas été intégré au logiciel. Les conseils prodigués peuvent donc ne pas être viables dans les cas ou l’organisation du travail de l’agriculteur ne permet pas la mise en place des travaux escomptés. Les chercheurs ont décidé alors de coupler DIAR à un autre logiciel nommé DAISI (DAIly farm work Simulator) afin de prendre en compte l’organisation du travail de l’exploitation agricole dont on veut obtenir les graphiques de ruissellements.

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