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Flux de gaz naturel transfrontaliers et consommation de gaz naturel

2. Gaz naturel

2.1. Flux de gaz naturel transfrontaliers et consommation de gaz naturel

14. Le graphique ci-dessous illustre les flux de gaz naturel nets par pays concerné ou via GNL tant pour l'entry (positif) que pour l'exit (négatif) pour la période 2011-2021. La ligne rouge représente la différence entre les flux entrants et sortants transfrontaliers et correspond par conséquent à la consommation de gaz naturel en Belgique3. En 2021, la consommation de gaz naturel était de 190,3 TWh, en quasi-stabilité par rapport à 2020 (190,7 TWh).

Figure 10 Flux de gaz naturel et consommation

15. La consommation belge de gaz naturel est restée quasiment stable (-0,2 %) au cours de l’année 2021, deuxième année de pandémie. Il ressort des variations de température en 2021 que le besoin en chauffage a augmenté de 22,4 % par rapport à 2020. Par conséquent, la consommation de gaz naturel sur les réseaux de distribution a été de 14 % supérieure à celle de 2020 (101,9 TWh contre 89,2 TWh en 2020). La consommation industrielle de gaz naturel a diminué de 4,9 % et la consommation de gaz naturel par les centrales électriques au gaz naturel a diminué encore plus fortement de 20,3 %.

Les modèles de flux de gaz naturel transfrontaliers sont les suivants :

3 Il ne s’agit pas exactement de la consommation nette, vu qu'il y a aussi des modifications de stock nettes dans le stockage de Loenhout (2011 : -0,36 TWh ; 2012 : +1,45 TWh ; 2013 : -0,72 TWh ; 2014 : -1,18 TWh ; 2015 : +1,82 TWh ; 2016 : -2,11 TWh ; 2017 : +3,34 TWh ; 2018 : -0,83 TWh ; 2019 : -3,27 TWh ; 2020 : +1,08 TWh ; 2021 : +1,07 TWh).

Royaume-Uni (R-U) : En 2018, l’approvisionnement en gaz naturel depuis le Royaume-Uni a diminué à 13 TWh, pour remonter de manière significative à 43,9 TWh en 2019 avant de redescendre à 32 TWh (-27,1 %) en 2020. En 2021, ce schéma d'approvisionnement s'est inversé et un flux net de gaz naturel vers le R-U de 0,9 TWh a été enregistré. Ces fluctuations illustrent principalement la flexibilité du système de gaz naturel qui soutient un approvisionnement en gaz naturel efficace.

Pays-Bas (NL) : En 2017, les flux nets de gaz naturel en provenance des Pays-Bas ont fortement baissé (-21,7 %) et sont retombés à 110 TWh. Ce niveau a plus ou moins été maintenu en 2018 (111,5 TWh).

En 2019, ils sont passés à 69,5 TWh après une baisse de 37,7 %. Cette tendance à la baisse s’est poursuivie en 2020, avec une diminution de 28,9 % pour redescendre à 49,4 TWh (35,3 % du niveau de 2016). En 2021, cependant, elle augmente à nouveau pour atteindre 58,5 TWh (+18,4%). Le gaz naturel importé des Pays-Bas comprend non seulement, et de moins en moins, du gaz naturel extrait aux Pays-Bas (par exemple, le gaz L dont les exportations néerlandaises seront progressivement supprimées en Belgique d'ici fin 2024 et qui consiste actuellement principalement en du gaz H

« appauvri » par l'ajout d'azote pour obtenir la qualité de gaz L), mais aussi du gaz naturel provenant de sources étrangères (telles que la Norvège ou la Russie) qui aboutit sur le marché belge après avoir été négocié ou non aux Pays-Bas.

Norvège (NO) : En 2018, le niveau d’importation était de 165,4 TWh avant de baisser à 160,8 TWh en 2019 et de repartir à la hausse jusqu’à 166,8 TWh en 2020, soit un volume correspondant à 87,5 % de la consommation belge de gaz naturel. Ce volume de gaz naturel norvégien vers Zeebrugge est resté stable en 2021 (165,3 TWh).

16. GNL : En 2017, le flux entrant de GNL en Belgique est resté stable à 11,9 TWh pour remonter à 26,8 TWh en 2018. En 2019, les importations de GNL ont augmenté pour atteindre 72,7 TWh. En 2020, les importations de GNL sont redescendues à 50,9 TWh (-30 %), ce qui équivaut néanmoins à un volume deux fois supérieur à celui de 2018. Toutefois, ce volume de GNL a connu une nouvelle baisse pour atteindre 44,0 TWh en 2021.

17. Le marché belge dispose d’un modèle d’approvisionnement en gaz naturel très flexible. Cela est dû aux échanges de gaz naturel transfrontalier intenses en Belgique et au choix de différentes routes et sources selon les conditions de marché. C'est précisément ces échanges transfrontaliers et la gestion de portefeuille international des différents fournisseurs qui assurent la liquidité en Belgique et contribuent à l'efficacité des prix de gros et de la sécurité d'approvisionnement. Toutefois, pour que le marché fonctionne efficacement, il faut que tous les acteurs du marché, y compris les pays producteurs de gaz naturel, agissent selon une logique de marché et n'exploitent pas le gaz naturel à des fins géopolitiques.

18. Les flux de sortie sont principalement dirigés vers la France et destinés à la consommation de ce pays. En 2017, les flux de gaz naturel en direction de la France sont descendus à 173 TWh (une diminution de 5,6 %). Cette baisse s’est intensifiée en 2018 avant de se stabiliser en 2019 avec un volume de 150 TWh. Au cours de l’année de pandémie 2020, les flux gaziers en direction de la France ont néanmoins chuté à 101,2 TWh (-33,3%), Cette baisse s'est poursuivie en 2021 pour atteindre 61,3 TWh (-39,4%), soit l’équivalent de 32 % de la consommation belge de gaz naturel. Il convient de préciser qu’il est possible depuis le 1er octobre 2015 de transporter physiquement du gaz naturel depuis la France vers la Belgique grâce au nouveau point d'interconnexion à Alveringem (Flandre occidentale).

19. Les flux de gaz naturel nets en provenance d’Allemagne ont augmenté d’un facteur de presque 3 en 2018 pour atteindre 26,5 TWh. En 2019, les importations nettes depuis l’Allemagne ont baissé à 8,2 TWh, tandis qu'en 2020, les exportations nettes vers l'Allemagne étaient de 2,5 TWh et sont passées à 8,1 TWh en 2021.

20. Les consommateurs de gaz naturel luxembourgeois sont très dépendants des flux de gaz naturel qui transitent par la Belgique. Afin de soutenir le négoce de gaz naturel et la sécurité d’approvisionnement au Luxembourg, les marchés de gaz naturel belge et luxembourgeois (gaz H) ont été intégrés, depuis le 1er octobre 2015, en une zone entry/exit unique, en une seule zone d’équilibrage et en une plateforme de négoce commune (la plateforme ZTP - Zeebrugge Trading Platform - existante). Cette refonte du marché est jugée bénéfique pour les flux de gaz naturel physiques entre la Belgique et le Luxembourg. En 2018, les flux de gaz naturel de la Belgique vers le Luxembourg se sont élevés à 6 TWh (soit une diminution de 17,5 % par rapport à 2017) avant de repartir à la hausse jusqu’à 7,6 TWh en 2019. Au cours de l’année de pandémie 2020, les flux gaziers en direction du Luxembourg ont baissé jusqu’à 6,3 TWh (-17,1 %) et ont augmenté à nouveau à 6,9 TWh en 2021 (+9,5

%).

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