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Financement de l’éducation et dépenses en éducation

CHAPITRE 2 QUALITÉ DE L'ÉDUCATION ET PRODUCTIVITÉ AU CHILI : UNE

2.3.1. Financement de l’éducation et dépenses en éducation

L’éducation est décomposée en deux types de services qui sont proposés aux ménages : les services d’éducation publique et les services d’éducation privée. Le financement de ces deux services d’éducation est effectué par les ménages et le gouvernement.

2.3.1.1. Le financement de l’éducation et la fourniture des services en éducation par le gouvernement :

Comme dans le premier chapitre, le budget du gouvernement se divise entre le sous-budget alloué à l’éducation et le sous-budget alloué dans les autres biens et services.

(45)

Où représente les dépenses totales courantes en biens et services, le sous-budget alloué à

l’éducation et le sous-budget alloué aux autres biens et services. Dans ce dernier sous-budget,

la dépense en consommation en chaque bien et services est effectuée en proportions fixes :

(46)

est le prix au consommateur du bien composite i2 (incluant taxes et marges), est la

consommation publique en bien i2 et est la part du bien i2 dans le sous-budget alloué aux autres biens et services.

Le budget de l’éducation est réparti en sous-budgets d’éducation selon les cycles d’éducation : cycle primaire, cycle secondaire et cycle tertiaire :

(47)

Pour chaque sous-budget de l’éducation, le gouvernement finance les écoles et les universités par des dépenses publiques courantes et par des subventions allouées aux écoles et universités publiques et privées13 :

̃ ̅̅̅̅ (48)

Où ̃ est le prix au consommateur en éducation publique dans le marché domestique pour le

cycle cyc, ̅̅̅̅ représente les dépenses publiques courantes en volume en services d’éducation

publique pour chaque cycle cyc, constitue les subventions publiques allouées aux

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écoles et universités publiques pour chaque cycle cyc et est les subventions publiques allouées aux écoles et universités privées pour chaque cycle cyc.

Les subventions en services d’éducation publique sont proportionnelles à la production de services d’éducation publique par le secteur d’éducation publique :

(49)

est le prix de production de base du service d’éducation publique pour chaque cycle cyc,

est le volume de production en services d’éducation publique dans chaque cycle cyc par le

secteur d’éducation publique et est le taux de subvention accordé au secteur de

l’éducation publique pour chaque cycle cyc.

Le gouvernement chilien finance les services d’éducation privé en fonction du nombre d’étudiants qui assistent à l’école. Donc, cela peut être directement lié à la production, en volume, de service d’éducation privée pour chaque cycle :

(50)

Où est le prix de base de production du secteur d’éducation privée en services d’éducation

privée pour chaque cycle avant obtention de subventions, représente la production de

service d’éducation privée pour chaque cycle par le secteur d’éducation privée est

le taux de subvention accordée au secteur de l’éducation publique pour la production de services d’éducation dans chaque cycle.

2.3.1.2. Indicateurs de qualité de l’éducation

Avant de passer à notre deuxième agent qui finance l’éducation, à savoir les ménages, il est important d’introduire des indicateurs de qualité de l’éducation, parce que les dépenses de consommation en éducation par les ménages dépendront de la qualité de l’éducation proposée par chaque secteur d’éducation présent au Chili.

Dans la littérature, les indicateurs de qualité de l’éducation sont très variables et sont définis (1) soit par le ratio du nombre d’étudiants par professeur, (2) soit par les dépenses en éducation par étudiant, (3) soit par la durée en nombre d’années de l’éducation, ou (4) soit par la qualification des professeurs. Nous avons décidé de retenir les dépenses en éducation effectuées par étudiant scolarisé.

Nous retenons cet indicateur car il est directement lié à la demande des ménages pour chaque type de services d’éducation, mais aussi parce qu’il est directement déterminé par le modèle. De plus, nous n’avons pas les qualifications des professeurs dans ce modèle et dans nos données. Ces professeurs peuvent avoir un niveau universitaire pré-gradué ou post-gradué, ou technique ou secondaire. Une partie des travailleurs dans les secteurs d’éducation sont employés pour des tâches administratives ou autres, dès lors, le nombre de travailleurs présents dans les secteurs d’éducation ne sont pas uniquement des professeurs. En conséquence, nous ne pouvons pas retenir des indicateurs tenant compte soit de la qualification des professeurs qui peut être variée, soit du nombre d’étudiants par professeur. D’autre part,

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la durée des études par les étudiants est difficilement mesurable dans ce modèle, où on suppose que l’offre de travail est exogène, puisqu’il doit tenir compte de données microéconomiques. Dès lors, l’indicateur des dépenses en éducation effectuées par étudiant scolarisé nous paraît être le meilleur indicateur pour mesurer la qualité de l’éducation.

Nous définissons la qualité en services d’éducation publique par les dépenses (en volume) en service d’éducation effectuées par les ménages (∑ ) et par le gouvernement ( ̅̅̅̅ ) rapporté au nombre d’étudiants inscrits dans les écoles/universités publiques dans chaque cycle :

∑ ̅̅̅̅

(51)

Et la qualité en services d’éducation privée est définie par les dépenses (en volume) en services d’éducation privées effectuées par les ménages (∑ ) rapportées au nombre d’étudiants inscrits dans les écoles/ universités privées dans chaque cycle :

(52)

Avec représentant le nombre d’étudiants pour chaque cycle dans chaque type d’éducation.

2.3.1.3. Le financement de l’éducation et la demande en services d’éducation par les ménages

Nous supposons que la demande en éducation des ménages est effectuée selon des parts budgétaires de consommation fixes. C’est-à-dire que la répartition entre consommation en éducation et consommation en autres biens et services est effectuée de manière fixe et proportionnelle comme indiqué ci-après.

Le budget total de consommation du ménage représentatif ( ) se décompose en deux types de

budget : le budget accordé à l’éducation ( ) et le budget destiné à la consommation

d’autres biens et services ( ):

(53)

Cette hypothèse implique que l’élasticité-revenu des dépenses en éducation des ménages est unitaire, c’est-à-dire que nous considérons que l’éducation est un bien normal et que le sous-budget alloué à l’éducation augmente du même pourcentage que la hausse du revenu.

De plus, si les coûts de l’éducation s’accroissent, le ménage ne réduira pas ses dépenses de consommation dans les autres biens et services pour maintenir ses dépenses en éducation constantes. Le ménage peut considérer que d’autres biens et services lui sont essentiels, tels que la consommation de nourriture, l’électricité, le chauffage, etc. Deux effets des dépenses en éducation par les ménages découlent de cette hypothèse et vont jouer dans nos analyses : l’élasticité-revenu des dépenses des ménages en éducation et l’élasticité-prix des dépenses en éducation.

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La demande de consommation en chaque bien et service est basée sur le modèle PEP.1-t. La demande en chaque bien est obtenue par la maximisation d’une fonction d’utilité sous la contrainte budgétaire du ménage. Nous avons donc le système linéaire de dépenses suivant :

[ ∑ ]

(54)

Où est la consommation en bien i2 par le ménage, est la consommation minimale en bien i2

par le ménage, est le prix composite en bien i2 et est la part marginale du bien i2 dans le

budget de consommation du ménage.

Par ailleurs, le ménage représentatif va allouer une part du budget de consommation totale

en dépenses en éducation :

(55)

Dans ce cas, on suppose que les préférences des consommateurs sont invariantes dans le temps et, donc, que l’investissement effectué par le ménage dans chaque cycle est effectué en proportions fixes :

(56)

(57)

(58)

Où est le sous-budget alloué à l’éducation dans chaque cycle, est la part

budgétaire fixe allouée au cycle primaire et est la part budgétaire fixe allouée au cycle secondaire.

Les ménages vont chercher à maximiser l’utilité issue de l’éducation sous la contrainte du budget alloué dans chaque cycle. Ainsi :

[ ( ) ( )( ) ] ⁄ (59) Sous la contrainte de : ̃ (60) Avec : ⁄ (61)

représente l’indice de qualité de l’éducation en fonction du cycle et de la dépendance éducationnelle correspondants. Il est défini comme le ratio des dépenses réelles en services d’éducation par cycle et dépendance éducationnelle à l’année t et à l’année de référence. A l’année de référence, l’indice de qualité de l’éducation est indexé à un.

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Les demandes relatives en éducation par le ménage sont donc égales à :

̃ [ ̃ ] [ ] (62) Et: ̃ [ ̃ ] [ ] (63)

Où représente la demande en services d’éducation publique par le ménage pour chaque

cycle, représente la demande en services d’éducation privée par le ménage pour chaque cycle, ̃ est le prix au consommateur du service d’éducation publique pour chaque cycle,

est le prix au consommateur du service d’éducation privé pour chaque cycle, est la

part de la consommation allouée au service d’éducation publique pour chaque cycle et est

l’élasticité de substitution (CES – demande en éducation).

Pour effectuer son choix de consommation, le ménage représentatif tient compte à la fois des prix relatifs de l’éducation publique versus de l’éducation privée, mais aussi de la qualité relative de l’éducation dans les deux types d’institutions d’enseignement. Ainsi, si le prix de l’éducation privée augmente, les ménages décideront de retirer les enfants de l’école privée pour les placer dans le système public. A l’inverse, si la qualité de l’éducation publique se détériore, certains parents décideront de retirer leurs enfants du secteur public pour les placer dans le système privé.

2.3.1.4. Autres prix de l’éducation

Le prix domestique des services d’éducation tient compte des taxes qui frappent ce service ainsi que des subventions octroyées par le gouvernement aux écoles et universités publiques :

( ) ( ) (64)

̃ ( ) ( ) (65)

Où est le taux de taxe pour chaque type de service d’éducation et est le prix

local du service excluant toutes les taxes et les subventions sur ces services.

2.3.1.5. Relations entre demande d’éducation publique par les ménages et fourniture d’éducation publique par le gouvernement :

Comme nous l’avons indiqué dans le premier chapitre de thèse, les ménages doivent payer une partie des dépenses en service d’éducation publique, que ce soit sous forme de matériels scolaires (notamment au niveau primaire et secondaire) ou sous forme de droits de scolarités (notamment au niveau

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des universités). Les dépenses publiques en services d’éducation publique dépendent donc de la demande des ménages en ce service. La consommation privée du service d’éducation publique est une proportion flexible et endogène ( ) des dépenses publiques en services d’éducation publique :

̅̅̅̅ (66)

2.3.1.6. Équilibres sur le marché de l’éducation

L’offre de service d’éducation publique dépend de la demande en éducation publique par les ménages et qui est fournie par l’État. Les dépenses sont principalement effectuées par l’État, notamment dans les cycles primaires et secondaires :

( ∑ ) ̅̅̅̅ (67)

Le gouvernement chilien décide de financer les écoles et les universités publiques en accordant des subventions. Ces subventions dépendent des recettes et des dépenses effectuées dans chaque cycle d’éducation. Ainsi, les coûts de production du secteur de l’éducation publique associés à chaque cycle d’éducation sont acquittés par les ménages et par le gouvernement sous forme dépenses nominales courantes. La différence entre les coûts et les paiements relatifs à ces coûts est financée par subventions :

̃ ( ∑ ) ̅̅̅̅

(68)

L’offre d’éducation privée, partiellement subventionnée par le gouvernement chilien, dépend de la demande privée en services d’éducation privée :

∑ (69)