HABITATS ESPECES
1130 : estuaires
1140 : replats boueux ou sableux exondés à marée basse
1150* : Lagunes côtières 1330 : Prés salés atlantiques
2110 : Dunes mobiles embryonnaires
2130* : Dunes côtières fixées à végétation herbacée 2180 : Dunes boisées des régions atlantique, continentale et boréale
3130 : Eaux stagnantes, oligotrophes à mésotrophes avec végétation des Littorelletea uniflorae et/ou des Isoeto-Nanojuncetea
3150 : Lacs eutrophes naturels avec végétation du Magnopotamion ou de l'Hydrocharition
3260 : Rivières des étages planitiaire à montagnard avec végétation du Ranunculion fluitantis et du Callitricho-Batrachion
3270 : Rivières avec berges vaseuses avec végétation du Chenopodion rubri p.p. et du Bidention p.p.
6430 : Mégaphorbiaies hygrophiles d’ourlets planitiaires et des étages montagnards à alpin 6510 : Pelouses maigres de fauche de basse altitude 91E0* : Forêts alluviales à Alnus glutinosa et Fraxinus excelsior
91F0 : Forêts mixtes de Quercus robur, Ulmus laevis, Ulmus minor, Fraxinus excelsior ou Fraxinus
angustifolia riveraines des grands fleuves 92D0 : Galeries et fourrés riverains méridionaux
FLORE
1607* : Angelica heterocarpa - Angélique des estuaires 1428 : Marsilea quadrifolia - Trèfle d’eau
FAUNE PISCICOLE
1095 : Petromyzon marinus - Lamproie marine 1096 : Lampetra Planeri - Lamproie de Planer 1099 : Lampetra fluviatilis - Lamproie fluviatile, Lamproie de rivière
1099 : Alosa alosa - Grande Alose ou Alose Vraie 1099 : Alosa fallax - Alose Feinte ou Fausse Alose 1106 : Salmo salar - Saumon Atlantique
1134 : Rhodeus sericeus ssp. amarus - Bouvière 1129 : Chondrostoma toxostoma - Toxostome, Soffie INSECTES
1041 : Oxygastra curtisii - Cordulie à corps fin 1044 : Coenagrion mercuriale - Agrion de Mercure 1046 : Gomphus Graslinii - Gomphe de Graslin 1060 : Thersamolycaena dispar - Cuivré des marais 1065 : Euphydrias aurinia - Damier de la succise 1079 : Cerambyx cerdo - Grand capricorne 1083 : Lucanus cervus - Lucane cerf-volant REPTILES
1220 : Emys orbicularis - Cistude d’Europe, tortue boueuse
MAMMIFERES
1308 : Barbastella barbastellus - Barbastelle 1310 : Miniopterus schreibersi - Minioptère de Schreibers
1355 : Lutra lutra - Loutre d’Europe 1356 : Mustela lutreola - Vison d’Europe
Site Natura 2000 « l’Adour » FR7200724
1130 : Estuaires
Code Corine Biotopes : 13.2 et 11.2 Déclinaison en habitat élémentaire
1130-1 : Slikke en mer à marées (façade atlantique) Statut
Habitat naturel d'intérêt communautaire Superficie sur le site
638 ha soit 18% du site
Description générale
Cet habitat est présent à la fois dans les grands estuaires (Somme, Seine, Loire, Gironde…) et dans les petits estuaires (Aa, Canche, Abers…), sur l’ensemble du littoral Manche-Atlantique.
L’habitat s’étend des limites supérieures des pleines mers de mortes eaux (0 m) jusqu’aux limites inférieures des basses mers de vives eaux (étage médiolittoral).
Le substrat est très divers : des sables fins aux vases. La salinité est variable : milieux euhalin (30 à 35 unités de salinité pratiques (PSU)), polyhalin (18 à 30 PSU), mésohalin (5 à 18 PSU) et oligohalin (0,5 à 5 PSU). La zone estuarienne présente un fort enjeu de conservation. En effet, elle est le lieu de transition entre les eaux salées marines et les eaux douces fluviales. Dans l’estuaire, on distingue la « marée dynamique », correspondant à la propagation de la marée dans l’estuaire jusqu’au point à partir duquel on retrouve un courant fluvial dirigé vers l’aval, et la « marée saline », qui correspond à l’intrusion d’eau de mer et à son mélange avec l’eau douce. C’est la limite de la marée salée qui est à retenir dans la définition de l’habitat, puisque c’est elle qui explique la répartition des faunes et des flores saumâtres qui le caractérise.
Caractéristiques sur le site
Sur le site, l’habitat est présent sur tout le lit mineur de l’Adour de son embouchure à Urt. En effet, si le front de salinité est marqué de l’embouchure de l’Adour à Bayonne, la marée saline poursuit sa progression vers l’amont jusqu’à Urt mais sans stratification entre les eaux marines et fluviales.
D’ailleurs, la limite administrative de salures des eaux est située entre le Château de Montpellier à St Barthélemy et le port d’Urt. L’influence de la marée dynamique peut se faire ressentir jusqu’à Dax.
Estuaire de l’Adour à Anglet
Principales espèces caractéristiques Mollusques bivalves fouisseurs
Macoma baltica Scrobicularia plana
Cerastoderma lamarcki et C. edule Abra tenuis
Mya arenaria
Vers polychètes Hediste diversicolor Streblospio spp
Manayunkia aestuarina
Mollusques gastéropodes Hydrobia spp.
Crustacés amphipodes
Corophium volutator et C. arenarium Crustacé isopode
Cyathura carinata.
Valeur patrimoniale
L’estuaire est un milieu à fort potentiel biologique avec notamment une très importante production primaire phyto-planctonique, premier maillon de la chaîne trophique, locale ou ayant dérivée de l’amont. L’estuaire est donc une zone importante de nourrissage pour les juvéniles de poissons et pour les oiseaux. Cet habitat constitue un intérêt écologique majeur comme zone de transit entre milieu marin et milieu d’eau douce pour la migration de certains poissons d’intérêt communautaire comme le Saumon atlantique -Salmo salar- : 1106 et les aloses (Alose feinte -Alosa fallax- : 1103 et Grande Alose --Alosa alosa- : 1102) ou pour l’Anguille de fort intérêt patrimonial.
Etat de conservation sur le site
MOYEN : L’estuaire de l’Adour est entièrement canalisé par des digues et des enrochements, les échanges latéraux sont donc de faible intensité. La qualité de l’eau est classée mauvaise (paramètre déclassant en 2006-2007 : matières organiques oxydables). L’estuaire de l’Adour est soumis à une pression anthropique forte du fait de l’implantation du port de commerce de Bayonne (dragage régulier, enrochement…)
Exigences écologiques
Si la qualité de l’eau est importante, la morphologie du lit est également à prendre en compte. En effet, l’estuaire de l’Adour est soumis à un dragage qui remet en suspensions des polluants qui étaient stockés dans les sédiments ; de plus, les enrochements et endiguements limitent les échanges latéraux.
Principes de gestion préconisés
Les estuaires récoltent l’ensemble des eaux des bassins versants, toutes les pollutions y sont donc concentrées. La coordination des actions d’amélioration de la qualité de l’eau à l’échelle du bassin versant est indispensable pour améliorer l’état de conservation de l’estuaire.
Les exigences écologiques de l’habitat doivent être prises en compte lors des aménagements (endiguement, enrochement…) et dragages du fleuve.
Acteurs et programmes concernés par la gestion de l’habitat
SDAGE Adour Garonne 2010-2015, SAGE Adour amont (en cours d’élaboration), Plan d’aménagement du port, Chambre de Commerce et d’Industrie de Bayonne…
Site Natura 2000 « l’Adour » FR7200724