• Aucun résultat trouvé

Fiche opérationnelle (quand et comment ?)

Dans le document 2_ZAC_CAP_Horizon_CPA_Vitrolles (Page 88-93)

Objectif principal

Restaurer et entretenir un habitat de pelouses sèches au sein d’une matrice de garrigue dense en faveur des espèces de milieux ouverts (flore, invertébrés, amphibiens, reptiles, oiseaux, voire chiroptères) Espèce(s)

ciblée(s)

Hélianthème à feuilles de Marum, Ophrys de Provence, Seps strié, Psammodrome d’Edwards et Pélodyte ponctué.

Localisation Commune de Vitrolles

Additionnalité

Couleuvre de Montpellier, Tarente de Maurétanie, Lézard des murailles, Coronelle girondine, Magicienne dentelée, Coucou geai, Crapaud commun, Crapaud calamite, Rainette méridionale, Hérisson. petites surfaces. Néanmoins il convient d’adapter la technique de débroussaillement employée et le matériel utilisé. Ainsi, il est recommandé d’effectuer un débroussaillement mécanique mais sans travail en profondeur du sol. Il convient également d’utiliser un petit chenillard (chenillard de moins d’une tonne cf. photo ci-après).

Calendrier des travaux :

- Le girobroyage doit être effectué de façon impérative en période hivernale (novembre-février) ;

- Un entretien après girobroyage est indispensable. Le pâturage est la solution la plus optimale mais s’avère parfois insuffisant si la dynamique végétale est trop importante. Aussi, l’opération d’ouverture du milieu pourra se répéter, si nécessaire, tous les 5 ans sur une période de 25 années.

Actions N N+5 N+10 N+15 N+20 N+25 Mise en place du girobroyage

Entretien de la parcelle gérée

Suivi de la mesure

- Mise en place d’un suivi par quadrats de la végétation sur 20 placettes d’inventaires ;

- Mise en place d’un suivi herpétologique et d’un suivi batrachologique Durée /

fréquence

- Ces suivis devront être menés annuellement durant 5 années a minima.

Indicateurs

- Coefficient d’abondance-dominance d’Hélianthème à feuilles de Marum et d’Ophrys de Provence au sein des placettes échantillons ; - Présence d’autres espèces indicatrices du Thero-Brachypodietea.

Mesure C2 : Gestion et entretien des milieux ouverts et semi-ouverts (pelouses sèches à Brachypode rameux et garrigues) par pastoralisme

Le pastoralisme est souvent présenté comme le garant du maintien des milieux ouverts mais aussi de la biodiversité associée.

Or, les milieux ouverts constituent, dans ce secteur biogéographique, l’une des physionomies d’habitat présentant la biodiversité la plus riche tant par le nombre d’individus que par la variété d’espèces observées.

Dans le présent contexte, la mesure de réhabilitation se décomposera en deux phases : - une première phase de réouverture mécanique des milieux,

- une seconde phase de mise en place et de maintien de parcours de pâturage mixte ovins/caprins.

La réouverture des milieux sera initialement réalisée de manière mécanique. Le choix de la technique sera adapté en fonction du contexte : accessibilité, type de végétation… A ce stade, un girobroyage par des engins légers est privilégié.

Certaines expériences en région Provence-Alpes-Côte d’Azur ont montré que parfois, une pâture par des ovins ne permettait pas lutter efficacement contre le ré-embuissonnement des milieux. Dans ce cas, il sera proposé d’accompagner des éleveurs d’ovins vers la mise en place de troupeaux mixtes conduits sur les parcours restaurés en évitant tout surpâturage.

La conduite du troupeau devra tenir compte de la nécessité du maintien de la flore et donc permettre la pousse et la fructification de la strate herbacée. Une rotation des parcours sera mise en place afin de laisser des secteurs se reconstituer hors abroutissement une année sur trois par exemple.

L’ensemble de ces éléments sera détaillé et complété dans le contact (bail) de gestion passé avec les éleveurs concernés. Ce contrat sera rédigé avec la Chambre d’Agriculture des Bouches-du-Rhône et proposé à la validation du comité de pilotage.

Le maintien de milieux ouverts par l’emploi de méthodes dites douces permettra le développement de la faune invertébrée et en cascade des reptiles, amphibiens, oiseaux et mammifères (dont les chiroptères) qui s’en nourrissent.

Dans les secteurs où la dynamique naturelle de recolonisation par les ligneux est la plus forte, le pâturage pourra néanmoins être complété par un entretien mécanique complémentaire.

Celui-ci sera réalisé tous les 4 ans par girobroyage sélectif. Les zones accueillant des espèces végétales patrimoniales qui peuvent être sensibles à cette intervention seront piquetées afin de ne pas être impactées lors des travaux.

Fiche opérationnelle (quand et comment ?)

Objectif principal

Mise en place d’une gestion favorable à l’Hélianthème à feuilles de Marum et l’Ophrys de Provence et au Psammodrome d’Edwards, au Seps

strié et au Pélodyte ponctué Espèce(s)

ciblée(s)

Hélianthème à feuilles de Marum, Ophrys de Provence, Seps strié, Psammodrome d’Edwards, Pélodyte ponctué mais aussi aux autres espèces de reptiles et d’amphibiens et au Coucou geai

Localisation Commune de Vitrolles

Actions et planning opérationnel

Le déploiement pastoral au sein des parcelles compensatoires sera organisé au travers de 4 actions complémentaires :

- Réalisation d’un diagnostic pastoral ;

- Elaboration d’un plan de gestion pastorale ; - Elaboration d’un calendrier de pâturage ; - Contractualisation avec un éleveur.

Diagnostic pastoral :

Le diagnostic pastoral est une expertise technique permettant d’analyser les atouts (valeur fourragère) mais aussi les contraintes (patrimonialité d’un habitat naturel) d’une zone de pâturage.

Du point de vue de la valeur fourragère, celle-ci devra faire l’objet d’un diagnostic approfondi par des experts du Service d’Utilité Agricole de la Montagne (SUAMME).

Le diagnostic pastoral devra nous informer sur la charge pastorale à appliquer en UGB/ha pour des ovins et des caprins de race rustique.

Plan de gestion pastoral :

Afin de cadrer réellement le déploiement pastoral sur les zones de compensation, un plan de gestion sera élaboré permettant ainsi de croiser les

atouts et contraintes relevées dans le diagnostic pastoral et d’étudier la faisabilité d’un projet pastoral (nécessité de réaliser des aménagements pastoraux de type citerne, abreuvoir, parc de nuit…).

Le plan de gestion pastoral devra renseigner le maître d’ouvrage sur plusieurs points à savoir :

- Le choix de la race :

Le choix de la race est crucial et ce à plusieurs points de vue. D’une part pour la sécurité du troupeau mais aussi afin de trouver un équilibre au pâturage qui permette réellement une efficacité sur le milieu naturel (maintien ouvert). Pour les ovins, la Savournon serait à privilégier. Pour la caprins, la chèvre provençale ou la chèvre du Rove, devront être privilégiées pour leur aptitude à pâturer des milieux secs, rocailleux.

Une fois le choix de la race admis, la charge pastorale, fonction des résultats du diagnostic pastoral, devra être déterminée.

- Définition des unités de gestion pastorale :

Une fois le potentiel pastoral étudié et la race choisie, les unités de gestion pastorale seront clairement cartographiées. Cette cartographie permettra de recenser les zones cibles à restaurer où les enjeux sont les plus importants, les ressources alimentaires, les éléments d’inconfort du troupeau, les points d’attraction et d’envisager les travaux préalables à mener (débroussaillage, élagage…).

- La conduite du troupeau :

Afin d’optimiser l’empreinte du troupeau sur le milieu naturel, des préconisations doivent être formulées. le type de conduite de troupeau (parc tournant, etc.) sera adapté en fonction de la taille des parcelles, de leurs enjeux écologiques et de leur valeur fourragère.

Une attention toute particulière devra être portée au traitement sanitaire du troupeau. Les troupeaux font l’objet de traitements antiparasitaires internes et externes au travers de l’emploi d’endectocides. Le plus utilisé des endectocides est l’ivermectine, anthelminthique couramment utilisé du fait de son efficacité et de son coût. Néanmoins, cette molécule qui se retrouve dans les fèces, est très toxique sur les insectes coprophages et a une persistance longue (LUMARET, 2010). Les insectes coprophages sont des composantes essentielles du régime alimentaire de nombreux consommateurs secondaires et notamment des reptiles et oiseaux. Il conviendra donc d’être très vigilant dans le choix du traitement antiparasitaire appliqué. En remplacement de l’ivermectine, citons notamment la moxidectine, molécule ayant un spectre d’actions comparable à celui de l’ivermectine mais dont la toxicité est largement réduite. La moxidectine est commercialisée sous le nom CYDECTIN. De plus, l’idéal est de procéder à un traitement phytosanitaire du troupeau quelques jours avant le pâturage en milieu naturel pour réduire l’effet toxique sur les insectes coprophages.

Un plan de gestion pastoral traitant de l’ensemble de ces éléments sera donc élaboré par des professionnels du mon de de l’élevage.

Calendrier de pâturage :

Le calendrier de pâturage, intégré dans le plan de gestion pastoral, sera la base d’un dialogue avec les éleveurs locaux. Il permettra de poser les conditions d’une contractualisation avec ces derniers. La contractualisation permettra aussi d’étudier la contrepartie financière sollicitée par l’éleveur afin de pâturer ces terrains compensatoires dans le strict respect du plan de

gestion pastoral. l’efficacité de l’action et ajuster si nécessaire la pression pastorale ;

- Mise en place d’un suivi des reptiles (Psammodrome d’Edwards et Seps strié) tant du point de vue qualitatif que quantitatif.

Indicateurs

- Pourcentage de recouvrement des strates herbacées, arbustives et arborées ;

- Présence du Seps strié et du Psammodrome d’Edwards

Mesure C3 : création de mares pour la reproduction du cortège batrachologique

Localisation de la mesure (où ?) : commune de Vitrolles,

Espèce ciblée (quoi ?) : Pélodyte ponctué, Crapaud commun, Crapaud calamite, Rainette méridionale et autres groupes (reptiles, oiseaux) ;

Les mares naturelles ou artificielles présentent de nombreux intérêts écologiques qui sont maintenant bien connus. Les mares sont souvent associées seulement à leur cortège batrachologique mais à tort car leurs intérêts sont souvent croisés avec d’autres compartiments biologiques.

En effet, en plus de leur rôle pour les amphibiens en tant que zone de ponte, elles jouent également le rôle de point d’abreuvement pour l’ensemble de la faune sauvage et notamment pour les oiseaux, les reptiles et les chiroptères.

Néanmoins, la création d’une mare peut s’avérer assez complexe au regard du substrat, de la pente et des objectifs escomptés. De plus, il convient de prendre en considération qu’une mare peut être sujette à un comblement progressif du fait notamment de matières végétales en décomposition (hydrophytes) ou du développement des hélophytes. Un entretien tous les 2 à 3 ans peut donc nécessaire afin de maintenir son intérêt écologique.

La CPA s’engage dans le cadre de cette mesure à créer et entretenir des mares dont le positionnement a été réfléchi en fonction de l’apport d’eau nécessaire et de la présence d’un cortège d’amphibiens déjà présent ou du fait de la proximité d’autres aménagements favorables aux amphibiens. Il y a bien évidemment un côté expérimental dans la création de ces mares mais néanmoins il est bon d’informer que des expériences similaires ont été menées localement et ont démontré pleinement leur intérêt. C’est le cas notamment des mares articifielles créées par ECO-MED au sein de la carrière Lafarge située à l’Estaque (13). Ces mares ont été créées en faveur du Pélodyte ponctué et les quatre

années de suivi ont montré leur efficacité. D’autres missions similaires me sur la commune de Mazaugues ont aussi fait leurs preuves.

Dans le document 2_ZAC_CAP_Horizon_CPA_Vitrolles (Page 88-93)