• Aucun résultat trouvé

Fermeture et réouverture des feuilles et repas des dionées :

Dans le document IUFM de Seine-Saint-Denis (Page 31-34)

Vendredi 27 avril de 13h 55 à 14h 55…

Outre Jeannine Duchet, conseillère pédagogique et un FP1 en stage sont présents18 étudiants PE2 en formation initiale.

Il fait très chaud cet après-midi et les enfants sont à la fois fatigués, énervés et motivés.

I- Où nous reparlons de la fermeture et de l’ouverture des feuilles de Dionée :

Jean-Pierre G : « Les enseignants présents aujourd’hui ne sont pas les mêmes que mercredi matin. Pouvez-vous leur expliquer ce que nous avons fait jusqu’à présent en ce qui concerne les plantes carnivores ? »

Enfant : On a touché des feuilles de Dionée avec du papier… des crayons, des ciseaux… et les deux lobes se sont refermés.

J-P G : Quelle partie de la feuille avez-vous dû toucher pour obtenir la fermeture ?

E : Pas les dents du bord… le fond de la feuille… la gorge.

J-P G : Nous allons vous redonner des plantes, pouvez-vous bien regarder où il

faut toucher exactement pour obtenir la fermeture des deux lobes ? Deux types de réponses sont obtenues :

* Il y a des poils à l’intérieur, il faut toucher les poils.

* Il faut toucher la partie entre les deux lobes (J-P G reprend en utilisant le mot

"charnière").

A ce stade, presque toutes les feuilles des plantes distribuées sont fermées et il est impossible de savoir qui a raison sans utiliser d’autres Dionées… A priori, les 2 localisations pourraient d’ailleurs

fort bien être incriminées dans le repliement… même si nous savions que ce n’était pas le cas…

Fournir de nouvelles plantes immédiatement n’aurait pas permis de mener à bien la suite de la séquence (le repas des Dionées) car toutes les feuilles auraient été alors verrouillées

J-P G : « Nous retenons pour l’instant que ce sont peut-être les poils, peut-être la charnière, peut-être les 2 parties (poils et charnière) qu’il faut exciter pour provoquer une

réaction de la feuille… nous y reviendrons tout à l’heure… ».

Qui veut relire les questions posées la dernière fois ».

Arrivés à la question 5 : « Les feuilles se rouvrent-elles ? », les loupiots disent qu’ils ont maintenant la réponse : le jeudi après-midi, en arrivant en classe, ils ont constaté que la

plupart des feuilles stimulées la veille sont réouvertes

II- Le repas des Dionées :

« Nous allons maintenant travailler sur la question 1 : "Que mangent-elles ?" ».

Les aliments prévus ont été apportés… de quoi nourrir un régiment : une boîte de petits pois, un camembert entier… Il manque néanmoins les sauterelles et "l’araignée" capturée est en fait un "opilion" ou "faucheur" (sorte d’araignée munie de très longues pattes qui abonde sur le foin coupé). Une fillette explique aux autres qu’il s’agit d’un "faucheux" (terme également utilisé). L’arachnide, mort, passe de main en main…

J-P G : Comment allons-nous procéder pour nourrir nos plantes ?

E : On n’en mettra pas beaucoup. Le papillon est trop grand, il va dépasser.

Un enfant propose de donner à toutes les feuilles d’une même plante le même aliment

« par exemple du concombre » et d’écrire sur le pot ce que l’on a fournit à la plante.

Une autre proposition : « on donne à chaque feuille un aliment différent ».

Jean-Pierre G. (qui préfèrerait bien évidemment que le choix se porte sur la première méthode bien plus simple à réaliser) :

« Oui mais nous risquons de ne plus savoir ce que nous avons mis dans chaque feuille ».

E : On peut faire des flèches sur le pot (chaque flèche partant du niveau de la feuille concernée) et mettre des numéros.

J-P G : Mais comment se souvenir à quel aliment correspond le numéro ?

E : Sur une feuille de papier, en face de chaque numéro, on écrira ce qu’on a donné.

J-P G, sentant les enfants agités, souhaiterait que la distribution des aliments s’effectue le

plus rapidement possible ; il insiste sur le fait que la seconde méthode est bien compliquée… que le recensement des résultats sera plus difficile… en vain… tous, à une exception près (l’auteur de la première proposition), revendiquent le droit de donner un repas complet à leur plante.

Tous les CM1, à une seule exception, confirmeront que ce sont les poils qui stimulent

l’occlusion de la feuille.

Chaque feuille reçoit sa ration : concombre, petit pois, viande fraîche ou banane…

Un enfant constate, en observant la feuille par transparence, qu’une fourmi vivante peut encore se

déplacer entre les 2 lobes repliés… « Elle ne meurt pas tout de suite ». Il devient évident que les dents

bordant les lobes empêchent la fuite des insectes capturés.

A ce stade du travail, la classe sait déjà qu’il y a digestion d’insecte et que celle-ci

est progressive car, au moment de la distribution, l’une des plantes a été secouée et une mouche est alors tombée…

laissant autour d’elle une tache orangée et gluante… chacun a pu venir observer l’animal réduit pour partie en bouillie.

Le papillon et l’opilion dépassent des feuilles et les enfants décident de retirer le premier.

Une fille a placé par erreur 2 aliments dans la même feuille qui est maintenant refermée…

ceci constituera un élément de réponse à la question 2.

Jean-Pierre Geslin, afin de reprendre la classe en main, ramasse les pots dès que les plantes ont reçu leur pitance…

Nous réaliserons ultérieurement que le camembert a été oublié…

Dessin"La Hulotte"

Contrairement à ce que tu pourrais croire, les plantes carnivores n'ont ni bouche, ni langue, ni dents véritables.

III- Les questions concernant la digestion :

J-P G : Nous allons passer maintenant passer aux questions concernant la digestion…

Veux-tu les relire ? …

E : Comment digèrent-elles ?… La nervure du pétiole est-elle un intestin ?

Un élève dit qu’il est trop tôt pour répondre à ces questions, « qu’il faut attendre puis ouvrir les feuilles… mais on risque de les abîmer ».

J-P G répond que « nous serons en vacances ce soir jusqu’à jeudi matin » et nos observateurs-expérimentateurs en herbe ne voient pas, dans ces conditions, comment procéder.

Il est alors rappelé par un enfant qu’une maman institutrice a fait photocopier en 20 exemplaires 2 pages d’un livre concernant les plantes carnivores. La distribution avait eu lieu le matin mais le document n’avait pu encore être lu… sauf par Aurélien qui précise que le texte ne contient pas la réponse…

Il est alors distribué le polycopié d’une dizaine de pages de J-P Geslin intitulé : « Si tu veux (presque) tout savoir sur les plantes carnivores ». Ce livret ne comporte pas de table des matières et certains éprouvent des difficultés à retrouver le chapitre correspondant. Ils commencent à lire la première et la deuxième pages et déclarent ne pas trouver les réponses. Par contre, ils signalent qu’ils ont lu que les dionées mangeaient bien des araignées et les digéraient.

Quelques uns trouvent la réponse à la question 3 page 8 et indiquent celle-ci à ceux qui les entourent…

Extrait du document de recherche :

La digestion

Dans le document IUFM de Seine-Saint-Denis (Page 31-34)

Documents relatifs