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Pourquoi favoriser la consommation de vitamine D durant l’enfance et l’adolescence ?

La vitamine D est indispensable à une absorption optimale et une bonne fixation du calcium sur l’os. Elle joue également un rôle dans de nombreuses fonctions cellulaires comme l’immunité.

Pour certaines tranches d’âge, les apports en vitamine D sont insuffisants par rapport aux recommandations.

La synthèse de la vitamine D par la peau dépend de différents facteurs : la pigmentation de la peau, la latitude, la période de la journée, la saison, les conditions météorologiques et la surface de la peau couverte par des habits ou une protection solaire. Compte tenu de la variabilité de ces paramètres, l’ANC a été fixé à 5 µg/j pour les enfants de plus de trois ans et les adolescents.

Plusieurs études chez des jeunes de 10 à 17 ans ont mis en évidence des taux de vitamine D dans le sang inférieurs à la normale, particulièrement en période hivernale. La puberté, et en particulier la fin de la puberté, semble être une période particulièrement sensible en ce qui concerne le statut en vitamine D.

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Objectif spécifique du PPNS

L’un des objectifs spécifiques du PNNS est d’ “améliorer le statut en fer, en cal-cium et en vitamine D des enfants et des adolescents”.

Lisez aussi les pages 30 et suivantes.

RE P È R E D E C O N S O M M A T I O N

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Dialoguer avec les patients

RECOMMANDATIONS PRATIQUES

Elles concernent à la fois les habitudes alimentaires et le mode de vie.

POUR LE CALCIUM

Il n’est pas nécessaire d’encourager la consommation de produits laitiers au-delà de 3 ou 4 par jour.

POUR LA VITAMINE D

k

Consommer au moins deux fois par semaine du poisson (frais, surgelé ou en conserve). Privilégier les poissons gras (saumon, hareng, sardine, truite sau-monée, maquereau, flétan, anguille, thon...) qui apportent entre 3 et 20 µg de vita-mine D pour 100 g.

k

Chez les individus ne consommant pas de poisson, l’apport de vitamine D par la consommation de produits enrichis en vitamine D (certains laits et produits

Lait et produits laitiers

3 par jour (ou 4 en fonction de la taille de la portion et de leur richesse en calcium)

Jouer sur la variété

Privilégier les produits nature et les produits les plus riches en calcium, les moins gras et les moins salés : lait, yaourt, fromage blanc...

À retenir

D’autres aliments que les produits laitiers apportent du calcium (certaines eaux minérales, certains légumes...). Toutefois, un régime diversifié mais sans produits laitiers ne fournit pas plus de 400-500 mg de calcium par jour.

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laitiers frais de consommation courante, certaines huiles végétales) peut être significatif sur le plan nutritionnel, même s’il ne remplace pas l’exposition solaire.

k

Profiter sans excès (15 à 30 minutes d’exposition par jour), en se protégeant convenablement, des bienfaits des rayons solaires. Il suffit de 15 à 30 minutes d’exposition solaire par jour pour synthétiser la quantité de vitamine D nécessaire à l’organisme.

Une supplémentation médicamenteuse est justifiée pour les enfants et adolescents qui présentent des facteurs de risque de déficience en vitamine D.

Plus d’informations sur la supplémentation en vitamine D page 32.

REPÉREZ LE PROFIL DE VOTRE PATIENT

Essayez par quelques questions simples de vous faire une idée de l’importance de l’apport de calcium et de vitamine D de l’enfant (ou de l’adolescent) :

k

Aimes-tu le lait et les produits laitiers ? En consommes-tu au petit déjeuner, au déjeuner, au goûter ou au dîner ?

k

Pratiques-tu un sport d’extérieur ou fais-tu quotidiennement de la marche dehors ? Aimes-tu le soleil ? Ou, au contraire, portes-tu quand il fait beau des vêtements couvrants ?

k

Manges-tu régulièrement des poissons gras ?

Synthèse de vitamine D par la peau et protection solaire

Pour concilier synthèse de vitamine D et prévention de cancer cutané, il faut protéger les enfants avec une crème solaire, particulièrement pendant les heures de plus fort ensoleillement à la plage ou au ski.

À retenir

Pour constituer la masse osseuse, il est également indispensable d’être

physiquement actif.

QUELQUES PISTES DE DIALOGUE

Si... Vous pouvez :

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L’enfant (l’adolescent) dit qu’il n’aime pas le lait

Les parents ne savent pas quel lait acheter pour leur enfant

L’enfant (l’adolescent) mange peu de produits laitiers par crainte de grossir ou parce que ses parents ont cette crainte

Lui conseiller (ainsi qu’à ses parents) :

De choisir d’autres produits laitiers en jouant sur leur variété:

yaourts nature, aromatisés, aux fruits (en pot ou à boire), fromage blanc, fromage.

➔D’aromatiser le lait avec des épices (vanille, cannelle) ou de le mixer avec des fruits, sans ajouter de sucre.

Éventuellement, d’enrichir ses plats avec des produits lai-tiers (sauces au yaourt, fromage râpé, béchamel, cubes de fro-mage dans la salade...).

S’il consomme peu de produits laitiers mais boit de l’eau miné-rale, qu’il choisisse surtout des eaux riches en calcium. Mais attention à celles qui sont riches en sodium et en sulfates (consulter l’étiquette) !

Leur dire que :

Les laits écrémés, demi-écrémés ou entiers apportent autant de calcium : seule la quantité de matière grasse et de vitamines liposolubles change.

Pour les enfants de plus de trois ans, le lait demi-écrémé convient tout à fait.

Lui conseiller ou conseiller à ses parents :

De varier les fromages en jouant sur leur teneur en calcium et en matières grasses.

De privilégier les produits laitiers demi-écrémés.

De considérer la consommation de produits laitiers comme une alternative intéressante, sur le plan nutritionnel, à celle de boissons sucrées.

Références bibliographiques et web [dernière consultation 09/04/2004]

Agence française de sécurité sanitaire des aliments. Cahier des charges pour le choix d’un couple Nutriment-Aliment Vecteur.Maisons-Alfort: Affsa; 2003.

En ligne http://www.afssa.fr

Bonjour JP, Rizzoli R. Les apports en calcium chez l’enfant et l’adolescent : leur importance dans l’acquisition de la masse minérale osseuse.Arch Pediatr 1999;

6(Suppl 2):155s-157s.

Duhamel JF, Zeghoud F, Sempé M, Boudailliez B, Odièvre M, Laurans M,et al.

Prophylaxie de la carence en vitamine D chez l’adolescent et le préadolescent : étude interventionnelle multicentrique sur les effets biologiques d’un apport répété de 100 000 UI de vitamine D3.Arch Pediatr 2000;7(2):148-153.

Garabédian M. Besoins et stratégies de prévention de la carence en vitamine D pendant la croissance.Med Nut 2003;39(2):83-87.

Institute of Medecine (US). Dietary reference intakes for calcium, phosphorus, Magnesium, vitamin D and fluoride.Washington (DC): National Academy Press;

1999.

En ligne http://www.nap.edu

Martin A, coordinateur. Apports nutritionnels conseillés pour la population française.3eéd, 2èmetir. Paris: Tec & Doc Lavoisier; 2001.

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Beurre, crème fraîche et desserts lactés...

Le beurre et la crème fraîche, bien qu’issus du lait, sont pauvres en calcium et en protéines, mais riches en graisses, même s’ils sont moins gras que les huiles et les margarines. Ils ne sont pas comptés dans les produits laitiers, mais font partie des matières grasses. Les desserts lactés (entremets, flans, crèmes dessert...) et les barres « lait et chocolat » contiennent moins de lait (donc moins de calcium) et sont plus gras et plus sucrés que les yaourts ou laits fermentés. Il vaut mieux ne les proposer qu’occasionnellement. Ils ne sont pas comptabilisés dans les produits laitiers.

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TENEUR EN CALCIUM DES DIFFÉRENTS TYPES D’ALIMENTS, AVEC INDICATION DE LA TENEUR EN

PRODUITS

FROMAGES (par ordre décroissant de teneur en Ca )

• À pâte pressée cuite (beaufort, emmental, comté...)

• À pâte pressée non cuite (pyrénées, cantal, tomme...)

• À pâte persillée (bleus, roquefort)

• À pâte molle :

- à croûte lavée (munster, reblochon, vacherin...) - à croûte fleurie (camembert, brie...)

• Fromages de chèvre (du frais au sec)

• Fromages fondus (25 à 65 % MG) LAIT ET PRODUITS LAITIERS FRAIS Fromages blancs (20-40 % MG) Petits-suisses (40 % MG) Yaourts (tout type)

Lait de vache (tout type) 0-3,5 % MG Crèmes dessert

AUTRES ALIMENTS (par ordre croissant de teneur en Ca ) Légumes secs : lentille, fève, flageolet, pois chiche, haricot blanc Légumes :

Poireaux, petits pois, carottes, chou vert Haricots verts, brocolis, épinards

Certaines salades (mâche, frisée, chou rouge, cresson...) Fruits (mûre, orange, cassis, figue, rhubarbe...) Moules, crevettes

Fruits secs (raisin, pruneau, abricot, datte, figue) Oléagineux (olives, cacahuètes, noix, amandes...) Chocolat (noir / au lait)

BOISSONS

Eau minérale très calcique Eau minérale faiblement calcique Eau du robinet (valeur moyenne)

TENEUR EN CALCIUM MOYENNE /EXTRÊME

mg / 100 g 1 000-1 100

600-800 600-700

350-700 300-400 100-300 250-350 mg / 100 g

113 111 150-180

120 135 mg / 100 g

20-60

26 40-112 40-160 30-90 100 40-160 40-250 50 / 200

mg / l 467-555

<10 80

A retenir : Le calcium et les produits laitiers ont une biodisponibilité bien meilleure que celle des sources végétales. Les apports de

UR EN LIPIDES ET DE LA PORTION HABITUELLE POUR L’ADOLESCENT.

orts de calcium par les eaux minérales et certains produits végétaux ne peuvent pas couvrir à eux seuls les besoins en calcium.

Cet objectif ne concerne pas les enfants de moins de trois ans. À cet âge, en raison des besoins liés au développement, à la croissance et à la maturation du sys-tème nerveux, l’apport lipidique recom-mandé actuellement en France est de 45 à 50 % de la ration énergétique. Il ne s’agit donc pas de diminuer les apports de lipi-des lipi-des nourrissons et enfants en bas âge.

Pourquoi

un tel objectif chez les