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La famille : soutien conditionnel, soutien inconditionnel et blocages

2.3. Les soutiens apportés par les membres du réseau

2.3.3. La famille : soutien conditionnel, soutien inconditionnel et blocages

L’analyse des soutiens en provenance de la famille, principalement les parents mais aussi la famille élargie, confirme la nature paradoxale de la relation évoquée précédemment entre les jeunes des milieux substituts et leurs parents. Alors que les collégiens font totalement confiance à leurs parents (ou au moins un des deux) pour leur apporter le soutien nécessaire en cas de besoin, les jeunes des milieux substituts ont des perceptions ambivalentes de ces soutiens, perceptions souvent reliées à la nature même de leur relation (et corrélativement au passé).

Chez les collégiens par contre, le fait de se sentir soutenu n’est pas aussi dépendant de leur relation avec leurs parents. En effet, certains s’entendent plus ou moins bien avec leurs parents, ce qui ne les empêche pas de savoir qu’ils peuvent compter sur eux en cas de besoin.

En fait, presque tous les jeunes reçoivent des soutiens plus ou moins variés de leur famille. Pour les jeunes des deux groupes, le lien familial et le fait de pouvoir se confier

sont ce qui les relie le plus à leurs parents41. Mais ils se distinguent dans l’attitude qu’ils affichent par rapport au potentiel de soutien : alors que les uns (y compris parmi les jeunes des milieux substituts) ont totalement confiance que leurs parents seront là pour eux quoiqu’il arrive, les autres semblent plus incertains.

Les collégiens reçoivent du soutien parental à la fois matériel, informatif, affectif et financier. Certes, ils sont nombreux à vivre chez leurs parents, mais même lorsqu’ils sont en appartement, leurs parents leurs donnent parfois de la nourriture, des meubles ou des petits électroménagers pour l’appartement, de même qu’une aide financière. Autre soutien matériel important : l’accès à une voiture, qui revêt une grande importance en milieu périurbain et en région. Le soutien informatif est moins systématique et concerne surtout l’orientation scolaire et professionnelle. Plusieurs jeunes considèrent d’ailleurs que leurs parents sont plus ou moins compétents pour aborder ces questions, tandis que d’autres trouvent auprès d’eux les conseils dont ils ont besoin. Cette prise de distance par rapport aux parents fait partie du processus normal d’autonomisation, d’érosion symbolique de l’autorité et de la responsabilité des parents (Ooms, 1981).

Les deux principaux types de soutiens, et ceux que les jeunes perçoivent le plus42, sont le soutien affectif et le soutien financier. D’ailleurs, la quasi-totalité des cégépiens se disent confiants que leurs parents seront toujours là pour eux que ce soit pour des questions matérielles ou affectives. Ainsi, au plan affectif, les jeunes qui ont cité leurs parents comme intimes disent principalement pouvoir se confier à eux43 (un tiers des parents cités). D’ailleurs, les relations sont généralement bonnes entre ces jeunes et leurs parents. Rares sont les situations de conflits majeurs et répétés.

De façon générale, les collégiens ont déclaré faire plus de choses avec leurs parents, bien que les activités les plus fréquemment citées soient les mêmes parmi les deux groupes.

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Il faut cependant noter que les jeunes n’ont pas toujours répondu à la question portant sur ce qui les rapproche de leurs parents (61% pour les parents des jeunes des milieux substituts et 41% pour les parents des cégépiens).

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Nous précisons « que les jeunes perçoivent le plus », car le soutien matériel est aussi parmi les plus importants, mais il est peu verbalisé.

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Il s’agit de la réponse à la question sur « ce qui vous rapproche » posée dans le questionnaire sur le réseau. La réponse « je peux me confier à cette personne » a été donnée comme première réponse pour 15% des parents importants et comme deuxième réponse pour 17% des parents importants. L’autre principale réponse était « un lien familial principalement » (43%), suivie de « un attachement affectif », « le plaisir d’être ensemble », « l’entraide ». Mentionnons cependant que les jeunes n’ont fourni aucune réponse dans 40% des cas de parents intimes.

Ainsi, les collégiens discutent avec l’ensemble de leurs parents (93%), alors que c’est le cas de seulement 63% des parents des jeunes des milieux substituts. Le fait de vivre ensemble ou non fait peu de différence, car on remarque les mêmes écarts en ne tenant compte que des parents cohabitants. Les jeunes regardent la télévision avec leurs parents dans des proportions équivalentes (74% des parents des collégiens, 60% des parents des jeunes des milieux substituts). Les collégiens font significativement plus de sorties culturelles, de balades, d’activités sportives et vont plus au café ou au restaurant, ou encore au chalet, avec leurs parents que les jeunes des milieux substituts.

Les différences sont similaires lorsqu’on considère la fratrie. Les jeunes des milieux substituts discutent moins avec leurs frères et sœurs importants (47% contre 80% des frères et sœurs des collégiens). Surtout, ils ne mentionnent pas plus d’activités avec eux qu’avec leurs parents, alors que les collégiens ont évoqué faire leurs travaux scolaires avec frères et sœurs.

L’enjeu financier nous informe beaucoup sur ces relations et sur les soutiens parentaux centrés sur les études. Mentionnons que la plupart des parents des cégépiens, selon leurs moyens, financent la totalité ou une partie des études de leurs enfants. Certains demandent à leurs enfants de participer financièrement, ou établissent un partage des dépenses, d’autres préfèrent prendre en charge toutes les questions matérielles et financières de leurs enfants pour qu’ils se concentrent sur leurs études et éviter qu’ils ne s’endettent.

Généralement, les jeunes perçoivent cette aide de façon favorable et sont conscients de l’importance que cela revêt pour leur bien-être. Pour eux, ce soutien leur facilite la vie. D’ailleurs, pour de nombreux jeunes, le fait de vivre chez leurs parents procure déjà un avantage matériel et financier indéniable.

- Est-ce que tu peux me dire qu’est-ce que ça a de positif d’habiter chez tes parents?

- Bien, c’est sûr que financièrement ça aide. Ça me permet de moins travailler puis plus me concentrer sur mes études et avoir du temps aussi pour les loisirs là. Fait que c’est… Je me sens moins prise parce que j’habite avec mes parents. Mais, c’est le fun de savoir que tu n’es pas vraiment responsable de toi là. Quand tu vas rentrer, tu n’as pas besoin d’aller faire l’épicerie, ou tu sais, être plus indépendante dans le fond là. C’est ça, sentir dans le fond que je suis assurée d’avoir…

Comme nous l’avons déjà mentionné, ces jeunes sont en situation d’autonomie dans la dépendance (Maunaye et Molgat, 2003). Cependant, certains sont plus en quête d’indépendance et trouvent difficile ou étouffante cette relation.

- Est-ce que tu apprécies justement l’aide qu’ils te fournissent financièrement et moralement?

- Oui.

- Est-ce que ça te pèse parfois justement de les voir te supporter comme ça? - Oui. Des fois, j’aimerais qu’ils me laissent un petit peu plus seul là. Mais…

- Comme ça justement ça t’étouffe des fois?

- Bien, des fois oui. Surtout ma mère, elle est un petit peu mère poule. (Cégépien, vague 1)

Mais ils sont aussi conscients que c’est une façon pour leurs parents de les encourager à persévérer dans leurs études, d’imposer plus ou moins ouvertement leur façon de voir les choses. Plusieurs pensent d’ailleurs que le soutien parental changerait s’ils arrêtaient leurs études, auquel cas ils auraient à payer une pension pour pouvoir vivre chez leurs parents. De même, l’aspect financier est un moyen de garder les jeunes à la maison : pour certains jeunes, le financement automatique des études s’arrêterait s’ils décidaient d’aller vivre en appartement. Rares sont ceux qui s’en plaignent, car ils trouvent normal que leurs parents édictent leurs propres règles. S’ils ne les approuvent pas toujours, ils s’en accommodent. En fait, cette acceptation des règles du jeu repose sur un élément fondamental : la confiance. Les collégiens ont confiance dans le jugement de leurs parents, dans leur soutien à court, moyen et long terme. En effet, ce qu’ils attendent de leurs parents, c’est d’être là en cas de besoin et d’assurer minimalement leur subsistance. Pour le reste, ce sont les amis qui jouent un rôle important.

C’est là toute la différence entre les collégiens et les jeunes des milieux substituts. Parmi ces derniers, certains considèrent même que leur relation avec leurs parents leur nuit, les détruit. Le plus souvent, ils savent qu’ils ne peuvent pas compter outre mesure sur leurs parents, soit parce qu’ils ont peu de moyens, soit parce qu’ils sont eux-mêmes aux prises avec des problèmes divers, notamment des problèmes de santé physique ou mentale, soit parce qu’ils sont tout simplement absents (décédés, inconnus). D’autres encore s’entendent si mal avec leurs parents qu’ils ont de la difficulté à accepter leur aide. C’est

par exemple le cas de jeunes ayant des troubles de comportement, des problèmes de toxicomanie.

Dans la plupart des cas, ce lien de confiance caractéristique des relations entre les cégépiens et leurs parents, s’est brisé ou s’est effrité petit à petit pour les jeunes qui ont été placés. Dans leur cas, pour bien cerner les soutiens en provenance de la famille, il faut aussi tenir compte des apports des frères et sœurs et de la famille élargie.

Les frères et sœurs et les membres de la famille élargie des cégépiens sont peu présents dans les discussions sur les soutiens, car ils jouent un rôle peu déterminant pour la situation des jeunes44, ce qui est normal à cet âge.

De façon générale, les jeunes des milieux substituts reçoivent beaucoup moins de soutien de la famille que les cégépiens. Certains n’en reçoivent pas du tout ou très peu. Le soutien est principalement matériel, voire affectif, rarement financier et informatif. Cela dit, lorsqu’on parle de soutien, il s’agit surtout d’hébergement ou de dons de nourriture. En effet, plusieurs jeunes sont retournés chez leurs parents à leur sortie des Centres jeunesse. De plus, bien souvent le soutien affectif se limite à des encouragements à rester dans le droit chemin ou à une pression pour un retour aux études. Peu de jeunes obtiennent du soutien familial dans les quatre domaines, y compris ceux qui reçoivent un soutien complémentaire de leur famille élargie qui fournit le tiers des soutiens reçus par les jeunes.

Si les jeunes des milieux substituts reçoivent moins de soutiens que les collégiens, le problème vient surtout du fait que ces soutiens peuvent être conditionnels ou réversibles, bref, instables, à l’image de la relation elle-même. C’est donc là un impact direct de la trajectoire. Ainsi, des jeunes ont pu être aidés, voire pris en charge, par un membre de leur famille qui a ensuite retiré ce soutien (en les mettant à la porte par exemple) ou qui les a trahis par un abus physique ou moral.

De même, il arrive qu’un membre de la famille propose un soutien, mais en échange d’argent, ou de biens, ce qui va à l’encontre de ce qui, dans la société, est généralement attendu de la part des parents supposés apporter un soutien inconditionnel (Godbout et Charbonneau, 1996). Par exemple, la belle-mère d’une jeune lui a proposé de lui louer un

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Excepté quelques rares cas où un membre de la famille élargie a hébergé un jeune ou que le financement de ses études repose sur la contribution d’un de ces membres, notamment des grands-parents.

appartement dans un immeuble dont elle est propriétaire à la condition qu’elle lui réserve une chambre pour elle et ses enfants. D’ailleurs, plusieurs jeunes ont l’impression que leurs parents ou leur famille leur donne des affaires « pour s’en débarrasser » et non par bonté d’âme. Enfin, ces soutiens sont souvent temporaires, notamment lorsqu’il s’agit d’hébergement.

Par ailleurs, plusieurs jeunes disent vivre avec leurs parents et non chez leurs parents. Il s’agit de mères ayant des problèmes financiers ou de santé mentale qui partagent un logement avec leur enfant et dans ce cas, le soutien est même totalement inversé (Goyette, 2006).

En fait on peut identifier cinq cas des figure dans la provenance des soutiens familiaux pour les jeunes des milieux substituts : 1) les soutiens proviennent des parents seulement (les deux ou un seul); 2) des parents et de la famille élargie et/ou de la fratrie; 3) de la famille élargie seulement; 4) de la fratrie seulement; 5) et enfin ceux qui ne reçoivent aucun soutien (Tableau 17).

Tableau 17: Source du soutien familial des participants au PQJ, vague 1

Perception du soutien

Nombre de

jeunes + -

Parents seulement 20 16 4

Au moins un des deux parents + famille élargie et/ou fratrie

20 11 9

Famille élargie seulement 6 0 6

Fratrie seulement 1 0 1

Aucun soutien familial 8 0 8

Ces cinq cas de figure se déclinent selon la perception positive ou négative des soutiens. C’est dans le premier cas de figure qu’on retrouve quelques situations plus proches de celles des collégiens à la fois dans le soutien reçu (plusieurs types de soutiens) et dans la perception qu’en ont les jeunes (indéfectible et inconditionnel). Plusieurs sont en effet conscients de l’aide de leurs parents dont ils vantent la patience et la compréhension. Mais cela ne rattrape pas les conflits et les ruptures qui ont eu lieu dans le passé comme le mentionne ce jeune.

- Elle te dépanne pas mal. Est-ce que t es satisfait de l’aide de ta mère? - Oui.

- Ben de sa patience surtout. C est pas toutes les mères qui… qui peuvent endurer, en tous cas qui peut m’endurerait ou qui ferait ça pour leur enfant. Des fois elle chiale: «Ah, je va te trouver une job.» Mais tu sais, je sais qu’elle a raison pareil dans le fond. (Participant PQJ, vague1)

Par contre, si certains affichent une vision relativement positive des soutiens qu’ils reçoivent, cela ne veut pas dire qu’ils en sont totalement satisfaits ou qu’ils considèrent ces soutiens comme permanents. C’est le cas de cette jeune qui vit chez ses parents moyennant finance.

- Des fois est-ce que ton entourage t’aide du côté soit financier, soit matériel? - Non.

- T’as jamais d’aide?

- Non. Ben pas en rapport à ma famille.

- OK. Puis toi t’es isolée, tu connais pas tes oncles puis tes tantes. - C est ça.

[…] Mais rapport à ma famille, regarde je vais vous donner un exemple, ça fait un mois que je reste chez nous puis ils ont jamais voulu que je prenne à manger ou des affaires de même. Je restais chez mes parents puis il fallait que je paie le loyer. C est à peu près le style… (Participante PQJ, vague 1)

Dans le deuxième cas de figure, les parents offrent peu de soutien (parce qu’ils ne veulent pas ou parce qu’ils ne peuvent pas), mais certains membres de la famille élargie peuvent prendre le relais, ou tout au moins apporter du soutien matériel (don ou vente à rabais d’articles ménagers, hébergement) ou financier. Là encore, le soutien est apporté sans nécessairement que la relation soit bonne entre la personne et le jeune, ou sans que celui- ci soit conscient qu’il s’agit d’un soutien, notamment lorsqu’on parle d’hébergement.

- Est ce que t’es satisfait de la relation avec ta mère? - Non.

- Non?

- Oui c’est sûr des fois je suis content, des fois ça va bien tu sais, ça peut pas toujours aller mal là. Je l’aime ma mère, c’est juste que c’est sûr qu’il y a des… il y a pas de communication parce que c est… Elle vit un peu genre comme dans l’ancien temps. Elle se croit comme l’autorité tout temps c’est moi « Puis tu fais ce que je dis, puis tu dis rien contre ce que je pense, puis regarde c’est moi qui mène chez nous, je veux pas de fille chez nous puis »… (Participant au PQJ, vague 1)

Dans d’autres cas, la famille élargie offre un soutien en l’absence des parents, par exemple en étant famille d’accueil, et généralement, les jeunes en ont une perception négative. C’est le troisième cas de figure.

- Est ce que t’es en contact avec tes grands parents puis ta famille plus élargie?

- Oui.

- Tu m as parlé de ta grand-mère tantôt. -Ma grand-mère, ma tante.

- Est-ce qu’ils t’apportent de l’aide eux autres? - Non.

- Non?

- De l’amour un peu, c’est tout.(Participante PQJ, vague 1)

Dans certains cas, les jeunes ont surtout l’impression d’être seul dans la vie, tout en sachant qu’ils peuvent compter sur quelques personnes de la famille.

- Est-ce que t’as encore des contacts avec tes tantes, tes oncles? Tes tantes ça tu m’as dit oui de temps en temps.

- Oui.

- Est-ce que ces personnes-là t’aident d une certaine façon? - Oui.

- Comment?

- Ben avec l’argent puis des choses comme ça. Quand j’ai besoin d’aide ou quelque chose, je peux toujours les appeler puis ils sont toujours là. (Participante PQJ, vague 1)

Pour d’autres, c’est la relation elle-même avec le membre de la famille élargie qui pose problème. Dans plusieurs cas de jeunes placés chez un oncle ou chez des grands-parents, il y a eu de la violence physique ou verbale, qui ont conduit au placement, ou qui ont fortement hypothéqué la relation.

- Non. Je partage pas avec les autres. Je me méfie, je me suis toujours méfié. Toutes les fois (inaudible) par quelqu’un d’autre, on m’a crissé une claque en arrière de la tête puis on m’a dit « Je suis pas la bonne personne ». Ma grand-mère, mon père, ma mère, un moment donne tu fais pu confiance à personne. (inaudible). Je pense que c’est la meilleure chose.

Ma grand-mère, elle, tout ce qu’elle a fait dans la vie, elle l’a fait de la bonne façon. Toute sa vie est fondée sur le genre de vie qui est pas vivable. Tu sais on travaille, on travaille, on travaille, jusqu’à en mourir. […] Elle se contente de rien, tu sais genre je pourrais lui arriver avec un doctorat là puis « Tu vas pas t’arrêter là, tu vas continuer encore (inaudible). Non t’es pas contente, j’ai un doctorat, elle s’en fout. Ça a aucune valeur.

- Est-ce que t’aimerais ça être davantage en contact avec ta famille élargie? - Non.

Ceux qui ont une perception négative des soutiens des autres membres de la famille aimeraient surtout que leurs parents soient là. Ce n’est pas l’aide de la famille qu’ils rejettent comme telle, mais la situation qu’ils ont du mal à accepter. C’est aussi une

différence importante par rapport aux cégépiens qui n’ont pas à gérer cette phase d’acceptation.

Quant à ceux qui disent ne recevoir aucun soutien et qui ne semblent pas en recevoir, il s’agit généralement de jeunes, qui ont coupé les ponts avec leur famille, en particulier ceux pour qui les parents sont des étrangers. Néanmoins, on aurait pu s’attendre à ce que les jeunes des milieux substituts reçoivent plus de soutien de leur fratrie, qui aurait pu jouer un rôle de substitut.

En fait, dans le cas des collégiens, les principales attentes vis-à-vis de leurs parents sont qu’ils contribuent en partie ou en totalité à subvenir à leurs besoins. Pour les jeunes des milieux de placement par contre, les attentes sont plus grandes à la fois en raison du passé, pour réparer ce qui a été brisé, et aussi parce qu’ils ont somme toute peu d’amis.