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2.1 La race

Plusieurs auteurs s’accord `a dire que la race a une influence sur les param`etres de re- production (Thimonier et al ,1968b ; Craplet et Thibier, 1980 ; Floch, 1990 ; Thimonier et al, 2000). Fuentes et Chemineau (1989). La race Pilibuey a des performances reproductives nettement sup´erieures `a celles de la race Suffolk. Boujenane (2002) et Boujenane et Kansari (2005), ont d´emontr´e que le type g´en´etique de la brebis a un effet significatif (p<0,001) sur la taille de la port´ee `a la naissance. Cependant la race a un effet non significatif (p>0,05) sur la fertilit´e (91% pour la race Sardi, 85% chez la race D’man et 82 % pour la Sardi crois´ee avec la D’man).

Rekik et al (2007), ont trouv´e que les brebis D’man ont une taille de port´ee de 0,34 et 0,52 agneau de plus que les brebis crois´ees D’man× queue fine de l’Ouest qui elles mˆemes ont une taille de port´ee sup´erieure `a celle de la queue fine de l’Ouest. Derquaoui (2003), a constat´e que les agnelles de la race D’man ovulent plutˆot que celles de la race Sardi (193 jours et 226 jours respectivement) et qu’en premi`ere ovulation, le taux d’ovulation est significatif (p<0,001), plus ´elev´e que celui de la race Sardi.

2.2 Saison

Les r´esultats trouv´es par Dekhili et Benkhlif (2005), montrent que la saison de lutte a un effet tr`es significatif (p<0,001) sur le taux de productivit´e num´erique, qui a ´et´e de 0,83 pour l’´et´e ; 0,93 en automne ; 0,60 en hiver et 1,4 pour le printemps, ils notent une sup´eriorit´e significative de la lutte de printemps et d’automne par rapport aux deux autres saisons. D’apr`es Boukhliq (2002b), la fertilit´e des brebis de la race Sardi varie avec la saison (65,4% pour juin - juillet et 96% pour aoˆut -novembre).

De plus, Dekhili et Aggoun (2004), ont trouv´e que la saison de lutte a un effet significatif ((p<0,001) sur la fertilit´e et la prolificit´e et non significatif sur la f´econdit´e. Les performances de la prolificit´e sont meilleures lorsque les f´econdations ont lieu au printemps, au moment o`u les ressources alimentaires sont en quantit´e importante et de bonne qualit´e (Cl´ement et al, 1997).

Tennah (1997), obtient un taux ´elev´e de mortalit´e des agneaux Ouled Djellal au cours de leurs premi`eres heures de vie (16,6% en novembre et 10% en avril). Selon Khaldi et Lassouad (1984), la saison la plus favorable pour la viabilit´e des agneaux est f´evrier-mars, grˆace aux temp´eratures cl´ementes et aux disponibilit´es fourrag`eres. De plus, Njoya et al (1997), ont constat´e que le taux de mortalit´e est plus ´elev´e quand la mise- bas a lieu au printemps. Les

taux sont observ´es pour les mois de juillet, aoˆut et septembre avec une moyenne de 0,87 ainsi que pour le mois de d´ecembre (0,74), `a l’opposer, aux autres mois (janvier et mars) qui ont respectivement un taux de : 1,2 et 0,9.

2.3 Effet du mode de naissance

Boukhliq (2002b), mentionne que le taux de mortalit´e des agneaux de la race Sardi, varie selon le type de naissance, elle est de 3,58% chez les agneaux simples, 32,8% chez les doubles et 33,3% chez les triples. D’apr`es, Dekhili et Aggoun (2007), la productivit´e des brebis varie selon le mode de naissance des agneaux, (0,11 pour les naissances simples, 0,24 pour les naissances doubles). De plus, Dekhili (2002), a montr´e que les brebis n´ees doubles sont plus f´econdes (+2%), plus prolifiques (+3%) et donnent plus d’agneaux sevr´es que les brebis n´ees simples mais aussi, que la sup´eriorit´e des brebis doubles apparait d`es l’ˆage de 3 ans jusqu’`a 6 ans, mais devient significative (p<0,05) qu’`a l’ˆage de 4 ans.

2.4 Effet du mode de conduite

Selon Devignes et Thimonnier (1971), le mode de lutte (monte naturelle ou contrˆol´ee), la dur´ee de la p´eriode de lutte, influencent le taux de f´econdation et de fertilit´e. La pratique de la synchronisation des chaleurs permet d’avancer la saison sexuelle et d’augmenter le nombre de mises-bas (Denamour et al, 1970). D’apr`es Lamrani et al (2008), l’effet b´elier employ´e seul, en saillies automnales, a eu le mˆeme effet sur la fertilit´e et la f´econdit´e par rapport aux traitements hormonaux `a base de FGA+PMSG combin´es `a l’effet mˆale (p>0,05) ou ceux `a base de FGA+Effet b´elier ((p>0,05) sauf pour la saison d’´et´e et de printemps o`u les traitements `a base de PMSG+FGA+Effet b´elier sont significatifs par rapport `a l’Effet b´elier seul (p<0,05) mais hautement significatifs par rapport aux traitements `a base de FGA+Effet b´elier. Les r´esultats obtenus par Harkat et Lafri (2007), montrent que les param`etres de reproduction pour la race Ouled Djellal sont influ´es par le taux de PMSG, 120% de prolificit´e et 75% de f´econdit´e pour les lots t´emoins alors que les lots dont on a administr´e 500UI et 600UI de PMSG ont des taux de prolificit´e de 175 et 130% et des taux de f´econdit´e de 130 et 95% respectivement.

2.5 Effet de l’ˆage de la brebis

De faibles performances ont ´et´e r´ealis´ees par les brebis primipares (ˆag´ees de moins de 18 mois), alors que des performances plus ´elev´ees ont ´et´e r´ealis´ees chez les brebis adultes ˆag´ees de 36 `a 42 mois (Karfel et al, 2005). Les r´esultats de Chauvel et Madet (2007), indiquent que le taux de prolificit´e est ´elev´e chez les brebis de 2 `a 3 ans et faible chez les brebis de 4 `a 7 ans. Boujenane et Chikhi, (2006), ont montr´e que l’ˆage de la brebis a un effet tr`es significatif (p<0,001) sur les caract`eres de reproduction (fertilit´e, taille et le poids de la port´ee). Dekhili

et Benkhlif (2005), rapportent que l’ˆage de la brebis a un effet significatif sur le taux de productivit´e num´erique, celui- ci a ´et´e de 0,85 (1an) ; de 0,86 (2 ans) ; de 0,91 (3 ans) ; de 1,00 (5 ans) ; de 0,95(6 ans) ; de 0,92(7 ans et de 0,81(8 ans). Ils sont faibles `a 1 an, augmente d`es l’ˆage de 2 ans `a 5 ans et diminuent (6 `a 8 ans). Boukhliq (2002b), mentionne que la prolificit´e varie selon l’ˆage des brebis, elle est de 100% chez les antenaises et 104% chez les adultes de la race Sardi. Les r´esultats trouv´es par Tennah (1997), montrent aussi que les taux de fertilit´e des femelles Ouled Djellal sont de 66,66% ; 75% ; 76,47% et 66,66% pour les ˆages de 1, 2, 3 et 4ans pour la lutte de novembre mais l’effet de l’ˆage n’est apparent que pour la lutte de juin (p<0,05) (augmente jusqu’`a 3 ans puis diminue).

2.6 Effet de l’alimentation

Selon Therier (1975) cit´e par Debbache (1978), l’alimentation joue un rˆole important dans l’apparition des chaleurs et le maintien de la gestation. Baril et al (1993a), signalent qu’une sous alimentation s´ev`ere au printemps de la brebis Barbarine en Tunisie, diminue le pourcentage de femelles r´epondant `a l’effet b´elier et baisse la prolificit´e, donc une brebis qui b´en´eficie d’une alimentation de bonne qualit´e durant les 2 `a 3 mois pr´ec´edant la saillie et durant les 6 derni`eres semaines, garantit d’excellentes performances de reproduction (O’brien, 2002). Les r´esultats trouv´es par Abbas et al (2002), montrent que l’´etat corporel (EC) `a la lutte a un effet significatif (p<0,05) sur le taux de fertilit´e et sur le taux de prolificit´e, ceux-ci sont plus significatifs chez les brebis ayant un ´etat corporel compris entre 2 et 2,5 (75,7% pour la fertilit´e et 142,8% pour la prolificit´e), les brebis avec un EC de 3 et plus (65,92% pour la fertilit´e et 174,2% pour la prolificit´e) mais moins significatif pour les brebis avec un EC de 1 `a 1,75 (51,6 % de fertilit´e et 134% de prolificit´e). Les r´esultats de Paquay et al (2004), d´ecouvrent que les brebis qui re¸coivent uniquement 800g de foin de prairies de qualit´e moyenne ont un taux de fertilit´e (73%), un taux de prolificit´e (1,83%) et un taux de f´econdation (100%) et les brebis qui re¸coivent du concentr´e `a volont´e ont un taux de fertilit´e (93%), un taux de prolificit´e (2,23%) et un taux de f´econdation (207%).

2.7 Effet du milieu

Les facteurs li´es au milieu ont un impact important sur les param`etres de reproduction (Cl´ement et al, 1997). Les r´esultats de Dekhili et Aggoun (2007), montrent que les brebis de la race Ouled Djellal localis´ees dans la r´egion Sud de S´etif, s`evrent plus d’agneau (+18%), ont un meilleur taux de prolificit´e (+14%) et produisant plus d’agneaux (+27%) par rapport aux brebis du Nord avec une diff´erence hautement significative (p<0,000).

IV

Croissance des agnaux

IV.1

D´efinition

La croissance est un ph´enom`ene de changement en masse du corps, jusqu’au format adulte, selon les caract´eristiques de chaque esp`ece. Elle est la r´esultante d’un ensemble complexe mettant en jeu au sein des tissus, des ph´enom`enes de multiplication, de grandissement et de diff´erentiation cellulaires (Benvent, 1987 cit´e par Laid et Yahi, 2008).

La croissance animale comporte plusieurs ´etapes :

• L’accroissement : qui est l’augmentation avec l’ˆage, des poids et des dimensions (taille, largeur. . .etc.).

• Les changements : de forme, de structure et de composition chimique qui conduisent `a l’´etat caract´eristique adulte (Chebaani, 1977).

Cet accroissement r´esulte d’une diff´erence positive entre ce qui construit ” anabolisme ” et ce qui d´etruit ” catabolisme ”et se traduit par l’augmentation de la masse corporelle ou du poids vif, par unit´e de temps, depuis la conception jusqu’`a la vie post- natale (Dudouet, 2003).