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L'ICA a facilite ces dernieres annees I1etude geolobique et mineralogique de ces differents territoires

Dans la majeure partie de l'Afrique, I1organisation interne des servi

ces geolo^iques est, depuis quelques annees, en pleine evolution. Dans le passe, ces services avaient 1'avantage, certainement considerable du point

de vue technique, d'etre constitues d'equipes tres homogenes de

specialis-tes non africains, hautement competents et entierement devoues a leur

tSche. Ces hommes ont fait beneficier l'Afrique d'un londs de

connais-sances et d1experience particulierement precieux, par exemple pour

l'eta-blissement de la carte geologique. Or, en raison cle changements d'ordre

politique, economique et social, ces hommes sont en partie remplaces- par

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une nouvelle generatio.. do specislistes non africaina engages sous contrat et en partie par des autochtones, cornms le nontrent les exemples donne"s ci-dessus. Dans certains cas, lea contrats sont renouvelables, ce qui, dans la pratique, permet aux intercsses de rester ascez longtemps en

fonctions pour qu!eux-mernes et les pcuvoirs publics y trouvent leur compte;

raais dans bien des cas ces conditions d'emploi creent un climat d'instabi-lite, et beaucoup de cervices geologiquos na sont guere, pour un temps, qu'un assemblage asses hete~rogeno d'hoT.morc aux competences ine^ales et n'ont plus la cohesion den equipes d'autrefois.

Nous ezaployons ger.Qraleiaeiit ici le terne "autochtone" pour designer les habitants africains des pays en vole de developpement; .mais dans certains territoires comme I'Afrious du sud, la Fedoration de l'Afrique centrale et l'Algeriej les services publics ooffipr&nueni aussi "fecaucoup d'homnes nes en Afrique mais de souche surop^onne. Le contexte indiquera clairement quelle est 1'origine ethnique du personnel do:it il sera qusstion ici.

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L'acces h 1'ensei^nemer.': leur .etant partout de plus, en plus largeraent ouvertj les autochtones ont ma-intonan;i la possibilite de participer a l'activite scie-ntif.ig_Yo..de-laur- pay,s. Pcurtan^, il ne faut pas perdre de vue que, dans le cas ties sorvicus g^plogiquae par exemple, la preparation

d'un personnel autochtono, d'abord a dec tacbes techniques et, ulterieurement,

a des taches scientifiques, est une entreprise do lo-.---.o haleinei les

delais dependront du developpe^.onti de 1: ensei^neaeni; en gdneral et ds l'enseignement scientifique en particular, ainai que des aptitudes des interesses a ce genre ds travaux.

Les candjdats ayant un niveau d*instvaction correspondant au School

Certificate ou Higher Certificate britan?iic;uaG pourrcient acceder, apres

une formation approprip-3, h des poshes d: assietar.oe technique dans les laboratoires de chimie ou de minoralo&ie, dans les bureaux de dessin ou

dans les equipes oui procedent &ur le terrain % la collects des specimens

de roches, auz ech-r.itillonna^es, aux L^es par ohe.ninement, etc.; la forma

tion requise peut souvent leur etre doi,n8e hu Bein du service msme. Ceux

d'entre eux qui montreront le plun d1 apVMndee pourront so presenter aux

examens d:admission dans les Uftiv»r«»*ir^« et fia&lfci&eirt .paire des etudes superieures, generaloir-:.: outvo~mer.

E/CN.H/lNR/15

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Les geologues non africains des services geologiques britanniques

d'outre-mer doivent avoir un diplCme de geologie (Honours degree - first class ou upper second class) et une certaine connaissance des sciences

connexes, comme la chiraie, la physique ou les mathematiques; la plupart des autres services geologiques exigent un niveau comparable. Une certaine experience de la recherche est souhaitable et quelquefois exigee des candi date. Let* titres requis des autres specialistes, cliimistes et geophysiciens notamraent, sont du meme ordre. II faut en outre que les candidats a.ient les qualites personnelles qu'exige le metier de geologue, et soient pr§ts par exemple a passer une bonne partie de leur vie sous la tente, et dans des lieux perdus.

Pour qua le niveau des services geologiques reste suffisant, il est indispensable que les candidats autochtones soient aussi qualifies que les autres. Ox, le recrutement de personnel autochtone souffre precisement de la penurie de candidats qualifies, et on doit souvent se contenter d1elements n'ayant qu'une formation preuniversitaire, quitte a les envoyer plus tard faire des etudes superieures. Cette maniere de proceder, bien que souvent

inevitable, n1en a pas inoins des inconvenients manifestesj car, contrairement a ce qui se passe dans le cas du personnel non africain, il n'est pas pos sible de choxsir avec soin parmi de nombreux candidats, ni d1avoir avec eux, avant de les nommer, l'entrevue qui permettrait de n1engager que des homines ayant les qualites professionnelles et personnelles requises, et manifestement aptes et disposes a faire une carriere de geolo0ue. Q,uel que soit le soin apporte au choix des candidats de niveau preuniversitaire, il est pratiquement impossible de savoir a l'avance dans quelle mesure chacun reussira dans ses etudes ulterieures, dans quelles conditions il obtiendra son dipl8me et s'il se revelera apte aux travaux de geolo^ie et particulie-rement aux missions sur le terrainj sauf en cas d'echec complet, le ^ouverne-ment interesse peut difficile^ouverne-ment renoncer aux services d!un fonctionnaire dont il a assure la formation. Faute d'une selection rigoureuse a tous les stades, on court grand risque de voir taisser le niveau de competence du personnel et la qualite des services qu'il peut rendre au gouvernement »

(etablissement de cartes ^eologiques, recherches minieres et prospection de ressources hydrologiques).

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On evitera pourtant "bon nombre de difficulty's si I1on pose en principe des le debut que les candidats autochtones se recrutent parmi des assistants techniques les plus competents du service, ou si l'on exige que pendant une annee au moins ila passent successivement dans les dif-fe"rentes sections, afin de pouvoir se faire une lde"e nette de la nature de leurs fonctions ulterieures et donner des preuves de leurs aptitudes.

M§rae engage definitivement par un service ge*ologique, le debutant peut Stre tenu de faire, des son entree ou ulterieurement, une annee ou plus d1etudes superieures, afin de se specialiser par exemple an ^eoohysique ou en ge"olo0ie miniere.

Les memes regies devraient s'appliquer au recruteraent et a la forma tion des ^eophysiciens et des chimistes.

D'ordinaire, un g,eol°o"Lie n'est considere comme pleinement qualifie pour travailier independamment sur le terrain qu'apres deux ans au raoins

de'pratique, pendant I'esquels "'il aura ete' sUivl' ue tres pres.

II faut done, lorsqu'on envisage ae recruter das autochtones pour un service, geolo^ique- cpaipter un delai d'au moins sept ans avant que les nouveaux venus puis^ent jouer pleinement leur rSle en admettant qu'ils aient.au depart un niveau d'instruction oonvenatle. Contrairement a ce que pensent parfois ceux qui ne connaissent la situation que de loin, il ne suf-fit atsolument pas d'envoyer un candidate sans preparation, passer quelques mois ou m§me une annee dans un etalDlissement d'ensei^nement pour en faire

un geologue.

. Pour preparer des candidats qualifies, un certain nombre de services geologiques d'Afrique et d'institutions or^anisent eux-m§mes depuis quelques annees des cours gradues de formation professionnelle dont les eleves ac-cedent au niveau de technicienj s'ils ont des aptitudes suffisantes, ils sont ensuite envoyes dans une universite. II existe des cours de ce genre a Madagascar, au Senegal, au Congo (Erazaaville), au Ghana, en Nigeria et au Sierra Leone, et ces dernieres annees plusieurs services d'Afrique oc-cidentale ont recrut^ des collaborateurs parmi les sieves de ces cours? un

certain norabre d'eleves destines £U service geolo^ique de Madagascar auront

bientfit termine leur formation.

B/CN.14/IKR/15

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II convient de mentionner egalement ici les cours publics de pros-pection, permettant d'obtenir des diplSraes du ler et du 2e de^re, qui ont ete organises pendant plusieurs annees par le Gouvernement de Madagascar, de l'ecole de formation miniere pour les jeunes sud-rhodesiens recemment creee a la mine de Piper Moss pres de Que Que, et de l'ecole de prospection creee par le Bureau minier de Hakar, a laquelle plusieurs autres ^-ouverne-ments africains be so.nt interesses. Le Ghana a organise" un cours de forma tion en techniques minieres, d'une aure'e de trois ans, au Tarkwa Technical

Institute.

II importe q.ue cette formation donne aux interesses non seulement la connaisaanoe des principes de "base appliques dans les diverses branches de la geologie, ce qui va de soi, mais aussi de solides notions de

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