3. Mise en œuvre des pseudo-potentiels
6.5 Extraction des grandeurs structurales
suivantei +1, grâce aux équations (2.57) , (2.58) et (2.53). A chaque itération, la température
de l’échantillon est évaluée à partir de la loi d’équipartition :
2 1
1
3( -1)
N Ech BT m v
N k
µ= µ µ= ∑ , (2.59)
dans laquelle intervient (N −1) du fait que le nombre de particules de l’échantillon est limité.
Cette température T
Echn’est pas forcément égale à la température imposéeT . Les vitesses
sont renormalisées par le facteur T
Ech/T .
6.5Extraction des grandeurs structurales
La fonction de corrélation de paire g r peut s’écrire à partir de l’équation (2.8) de la ( )
manière suivante :
( )
2 0( )
4
dn r
g r
r dr
π ρ
= . (2.60)
Elle représente alors le rapport entre le nombre dn r d’atomes du liquide se trouvant dans la ( )
couche sphérique de volume
24 r drπ et le nombre
2 04 rπ ρ dr d’atomes qui se trouverait dans
cette même couche si ce liquide était totalement désordonné. C’est par une méthode conforme
à l’équation (2.60) que les programmes de dynamique moléculaire ou Monte Carlo calculent
les fonctions de distribution de paire au moyen d’une double moyenne :
2
1
( ) ( , , )
4
N N i ig r N r r
NN π r r
Γ Γ ΓΩ
= ∆ Γ
∆ ∑∑ . (2.61)
Dans laquelle N
i( ,r ∆ Γr, ) est le nombre d’atomes dont la distance par rapport à un atome µ
quelconque, est comprise entre les distances discrétisées
ret r+ ∆r. Une des deux
moyennes porte sur les N
Γde configurations Γ qui ont été calculées et mémorisées. En effet,
les configurations ne sont pas calculées à chaque itération. Le facteur de structure S q est ( )
calculé par transformée de Fourier à partir de la fonction ( )g r suivant l’équation (2.11).
Le fait d’avoir calculé la fonction g r par cette double moyenne est à l’origine des ( )
fluctuations statistiques apparaissant sur sa courbe représentative. Ces fluctuations peuvent
être atténuées en augmentant le nombre de particules N ou le nombre de configurations
retenues intervenant dans la moyenne. Cela entraine une augmentation du temps d’exécution
du programme. En effet, le calcul de la fonction ( )g r nécessite des opérations sur un nombre
69
de paires égal à N(N-1)/2, ce nombre est proportionnel au carré du nombre de particules. Il en
est de même pour le calcul de l’énergie ou des forces entre deux particules, c’est pourquoi la
zone de calcul sera restreinte. C'est-à-dire qu’au lieu de comptabiliser tous les atomes autour
d’un atome choisi, on ne considère que les atomes se trouvant dans une sphère de rayonr .
CCela revient à tronquer le potentiel au delà de la distance r . Pour conserver la symétrie du
Cpotentiel, il faut que r L
C〈 / 2 (L est la longueur de l’arête de la boîte de simulation). Dans le
cas du système pur, on fera en sorte que la valeur de r corresponde à un extremum du
Cpotentiel de façon à ce que la force soit nulle. Les méthodes de calcul des grandeurs
structurales se généralisent aux alliages. Les fonctions partielles de corrélation de paires
( )
g
αβr se calculent à partir de l’équation (2.19). Les facteurs de structure partiels a
αβ( )q
sont obtenus à partir des fonctions g
αβ( )r par l’équation (2.20).
Conclusion
Dans ce chapitre nous avons défini les grandeurs structurales du corps simple et de l’alliage
binaire qui sont, dans l’espace direct, la fonction de corrélation de paire, et, dans l’espace
réciproque, le facteur de structure. Le facteur de structure de l’alliage s’écrit en fonction de
trois facteurs de structure partiels et peut être défini dans deux formalismes. Il faudra alors
être particulièrement explicite dans la définition du formalisme. Les confusions sont parfois
fréquentes et sources d’erreurs. Nous avons présenté les différentes méthodes analytiques et
numériques permettant de calculer une structure à partir du potentiel effectif, en insistant tout
particulièrement sur la dynamique moléculaire. C’est cette dernière que nous avons utilisée
pour calculer la structure des métaux purs polyvalents et de leurs alliages. Ayant maintenant à
disposition les deux outils essentiels (potentiel effectifs et DM), nous allons présenter nos
calculs de structure simulés dans le chapitre suivant en y discutant tout particulièrement les
problèmes de transférabilité.
70
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72
Chapitre 3
Résultats et discussions
1 Introduction
Après avoir présenté dans le premier chapitre la démarche de construction du potentiel effectif
à partir de la méthode des pseudo-potentiels, nous avons calculé les potentiels effectifs pour
les métaux polyvalents à partir des différents pseudo-potentiels qui ont été présentés
précédemment (BHS (1982), Fiolhais et al. (1995), Aschroft (1966) et Shaw local (1972), et
en utilisant plusieurs fonctions diélectriques. Notre but est de choisir le pseudo-potentiel et la
fonction diélectrique qui conviennent le mieux parmi les multiples solutions proposées dans la
littérature pour décrire ce type des métaux et de tester leur transférabilité aux alliages.
Après avoir testé différents pseudo-potentiels afin d’étudier la structure des métaux
polyvalents (Cd, Al, Ga, In, Tl, Sn, Pb, Bi) et plusieurs modèles de la correction de champ
local, G q , nous avons constaté que la structure est mieux décrite avec le potentiel de Shaw ( )
local et la fonction diélectrique d’Ichimaru-Utsumi (1981), et qu’une étude systématique dans
ces conditions pourra se faire pour tous les éléments cités ci-dessus.
Dans ce chapitre, nous utiliserons essentiellement le potentiel de Shaw local et nous
comparerons les résultats ainsi calculés avec ceux obtenus à partir du pseudo-potentiel de
Fiolhais pour les éléments (Al, Ga, In, Tl, Sn, Pb), et avec ceux obtenus à partir du
pseudo-potentiel d’Ashcroft pour le bismuth, et pour lequel nous avons utilisé une charge effective
tenant en compte de l’existence du gap dans sa densité d’état électronique à l’état liquide. Les
résultats obtenus à partir du pseudo-potentiel de Bachelet, Hamann et Schlüter (BHS) qui
73
s’est avéré inadapté pour décrire la structure des métaux polyvalents, ainsi que l’influence de
la fonction diélectrique sur la forme du potentiel effectif, ne serons pas présentés. Des travaux
antérieurs dans ce sens ont été effectués par Boulahkbak (1996) et Nigon (2002). Après le
calcul de potentiel effectif, nous utiliserons la dynamique moléculaire (cf. chapitre 2) afin
d’obtenir la structure. Nous confronterons ensuite nos résultats à ceux des expériences de
diffraction des rayons X et de diffusion des neutrons.
Le présent chapitre sera présenté de la manière suivante. Dans la première section concernant
les métaux simples, nous présenterons les potentiels effectifs obtenus avec des différents
pseudo-potentiels pour la plus part des éléments précédemment. Ensuite, nous donnerons les
résultats des fonctions de distribution radiale de ces métaux déduites des potentiels effectifs
grâce à la DM, puis nous présenterons les facteurs de structure de ces métaux calculés au
moyen des mêmes méthodes que celles qui ont permis de déterminer les fonctions de
corrélation de paire en utilisant la transformé de Fourier. La deuxième section sera consacrée
aux présentations des résultats des études relatives aux potentiels effectifs et aux grandeurs
structurales (U
αβ( )r ,g
αβ( )r ,S
αβ( )q ) pour les alliages liquides (Pb-Bi, Pb-Sn et Ga-Pb).
2 Métaux liquides purs
Dans le document
Détermination expérimentale et interprétation théorique de la structure des métaux polyvalents et de leurs alliages
(Page 71-76)