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Exposition temporaire sur le pyrénéisme

Carte 7 : Légende de la carte de Ledormeur

B. Exposition temporaire sur le pyrénéisme

L’exposition se tiendrait au musée Pyrénéen de Lourdes, c’est ce qui semble le plus logique, car c’est là que se trouve l’essentiel du patrimoine pyrénéiste. Cette exposition s’adresserait aux participants du cycle de conférence mais permettrait aussi de faire connaître le pyrénéisme aux touristes. L’idéal serait qu’elle se fasse sur un an pour suivre les séances de conférences, mais au vu des habitudes du musée Pyrénéen, il est plus probable qu’elle ne dure que six mois. Dans ce cas, il serait bien qu’elle commence en novembre-décembre, afin que les participants aux conférences aient déjà pu assister à quelques séances, et qu’elle se termine en mars-avril.

Mon idée serait de reprendre l’idéal pyrénéiste, à savoir gravir un sommet, et de l’appliquer à la visite. En effet, comme le musée Pyrénéen se situe sur un mont surélevé, l’exposition pourrait se tenir sur les différents niveaux de l’établissement et se dérouler comme une ascension pyrénéiste. Ainsi, au niveau zéro, dans le hall d’entrée, pourrait se trouver une petite introduction sur le mouvement pyrénéiste. Un cartel présenterait notamment les débuts du pyrénéisme avec l’essor des Pyrénées par le thermalisme et l’apport de Ramond de Carbonnières. Il pourrait y avoir quelques citations et lithographies pour que le visiteur s’imprègne de l’atmosphère de l’époque.

La visite serait individuelle pour correspondre à ce qui se fait déjà au musée Pyrénéen. En effet, la présence d’un guide, même si elle rappellerait celle des guides de

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d’ailleurs pas être assez nombreux. Il pourrait toutefois y avoir des audio-guides pour informer le visiteur sur ce qu’il voit, lui donner les clés de compréhension.

Après la mise en contexte au rez-de-chaussée, deux parcours seraient possibles : l’un passant par l’escalier des Sarrasins, l’autre par l’ascenseur. Des photographies d’ascensions agrémenteraient le chemin et la cage de l’ascenseur. De plus, l’audio-guide énoncerait quelques passages clés de récits d’ascension ou de correspondances entre pyrénéistes. Cela viendrait illustrer les photographies. Ces deux itinéraires se rejoindraient au niveau de l’espace Margalide Le Bondidier. Ce petit espace d’exposition temporaire présenterait quelques éléments de l’équipement pyrénéiste : piolets, cordes, haches, gourdes, crampons… Cela reprendrait en partie ce que l’on peut voir aujourd’hui dans la salle Il était une fois.

Les visiteurs pourraient ensuite se rendre dans les jardins du musée, et à la manière des pyrénéistes, prendre le temps d’admirer le panorama visible depuis un sommet. Ils passeraient devant la statue du comte Henry Russell, copie de celle de Gavarnie. Une table d’orientation et des reproductions de cartographies pyrénéistes pourraient également être placées le long du belvédère afin de montrer aux touristes quelles pouvaient être les productions de ces passionnés de montagne. De plus, comme il y a déjà quelques maquettes d’habitations typiques, j’ai pensé que pourrait être présentée également une maquette d’un refuge pyrénéen de haute montagne du XIXe siècle. Autour seraient exposées des photographies des grottes du Vignemale et autres refuges ayant vraiment existé. Ce parcours dans les jardins ne serait pas très long, il ne devra pas comporter non plus les éléments les plus importants du patrimoine pyrénéiste, car s’il pleut ou s’il fait trop froid les visiteurs ne prendront sûrement pas le temps de s’y attarder.

Ensuite, les visiteurs passeraient dans l’espace réservé aux expositions temporaires. Cette salle présenterait les différents travaux des pyrénéistes : photographies, lithographies, dessins, peintures, cartographies, récits de sommet, lettres, bulletins pyrénéens… Il pourrait y avoir par exemple l’exposition d’un orographe de Franz Schrader, accompagné de l’explication de son fonctionnement et de quelques cartes réalisées grâce à cet instrument. Cela constituerait un pôle sur le travail scientifique des pyrénéistes. De la même manière, il faudrait expliquer les techniques artistiques ou encore les influences et

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les choix littéraires. Ces différents travaux seraient présentés de manière chronologique afin que le visiteur voie bien l’évolution des techniques et du regard sur la montagne. Comme la salle n’est pas très grande, seules certaines œuvres seraient exposées, elles pourraient toutefois être renouvelées au cours de l’exposition afin de maintenir l’intérêt du public et l’inciter à revenir. La dernière partie de la salle montrerait la transformation de la pratique, avec l’exposition d’une paire de ski ou encore d’équipement d’escalade.

Schéma 2 : Plan du musée Pyrénéen de Lourdes189 (en jaune les espaces de l'exposition pyrénéiste)

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Schéma 3 : Parcours de l'exposition temporaire sur le pyrénéisme

Cette exposition retracerait donc l’histoire du pyrénéisme et ses différents aspects. Logiquement elle commencerait par les origines du mouvement, continuerait par sa pratique en tant que telle, avec l’équipement, les photographies d’ascensions et le refuge, puis elle présenterait les témoignages de ces ascensions, les différents travaux des

pyrénéistes et enfin elle évoquerait l’évolution du mouvement au début du XXe

siècle. La visite durerait entre trente minutes et une heure suivant le rythme des visiteurs, et permettrait d’avoir une première approche sur le pyrénéisme dans sa globalité, ce qui n’a jamais été fait jusque là.

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