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Exposé de notre mission au sein de TLF-Étym et de la méthodologie mise en oeuvre 40

III. Méthodologie

3. Exposé de notre mission au sein de TLF-Étym et de la méthodologie mise en oeuvre 40

a. Formations savantes en -ifère

Concernant le projet des formations savantes en -ifère, le choix des entrées à été réalisé dans un premier temps par une sélection faite par Nadine Steinfeld. En effet, elle a établi une liste de termes savants à réviser en -ifère lors de la soumission d’un projet de recherche, dans le cadre de l’AAP 2018, du pôle scientifique CLCS de l’Université de Lorraine, cette liste ayant été basée sur les travaux de recherche de Franz Rainer. La sélection des lexèmes s’est faite sur plusieurs domaines tels que les transports, la géologie, la botanique, la zoologie, la chimie, etc.

Par la suite, lors de notre stage d’étude durant l’été 2018 au sein du laboratoire ATILF avec ma collègue Manon Perin, nous nous sommes réparti les lexèmes selon nos préférences personnelles. Cependant les notices que l’on peut considérer comme des compléments à des notices en -ifère, rédigés également lors de ce stage à l’exemple des entrées « anatife » et « bacille » , ont été réalisées suite à la demande de M. Jean-Paul 16

Chauveau et avec sa collaboration.

b. Formations savantes en -iforme

À propos du choix des entrées du projet concernant les formations savantes en

-iforme, la sélection s’est basée dans un premier temps, sur l’annexe 2 de l’article de 17

Rainer datant de 2009, qui répertorie les lexèmes avec un premier membre français (ALUMINIFORME ; ARGILIFORME ; GLOBULIFORME ; GRANULIFORME ; LAMELLIFORME ; etc.). Nous avons ensuite confronté les lexèmes de cette liste avec leur présence ou non dans le TLF(i). Il en résulte que 24 formations parmi celles de la liste de Rainer sont présentes dans le TLF(i).

Nous avons également consulté l’entrée « -forme » présentes dans le Grand Robert, celle-ci nous a permis de répertorier les formations du GR présente dans Rainer (2009) ainsi que celles enregistrées dans le TLF(i). De plus, nous avons été conseillés dans notre choix des entrées concernant les formations savantes en -iforme par Nadine Steinfeld,

Cf. annexe 8

16

Rainer (Franz), 2009. "Die Integration des lateinischen Kompositionstyps tauriformis im

17

directrice de TLF-Étym, qui a effectué une sélection de lexèmes avec cet élément suffixal pour son projet de recherche.

c. Description des étapes de recherche et de

rédaction d’une notice étymologique

Notre mission au sein de TLF-Étym était de plusieurs ordres. Tout d’abord notre travail était basé sur les recherches et les travaux du morphologue autrichien Franz Rainer, ainsi l’objectif principal de notre étude était de trouver des attestations plus anciennes que celles fournies par le morphologue dans ses travaux. Ce dernier avait déjà trouvé des premières attestations pour les lexèmes proposés, mais son travail datait de quelques années. De plus dans ses recherches, Rainer s’est astreint à mentionner la première attestation qu’il trouvait, alors que dans notre étude, nous nous sommes attelée à indiquer pour tous les mots traités, à partir de quand le mot est entré dans la lexicographie (générale ou spécialisée).

Ainsi, avec les avancées et les progrès réalisés dans l’information et la possibilité pour le grand public d’accéder à des corpus informatisés, il nous a été possible d’antidater de nombreuses formations de ses listes notamment concernant les formations savantes en

-ifère.

De ce fait, afin de trouver l’origine du lexème et son premier témoignage écrit, nous avons effectué des recherches sur les corpus Internet tels que Google Livres et Gallica. Par ailleurs, en cas de nécessité, nous avons également consulté les sites OpenLibrary et archives.org, dans le cas où nous disposions d’une référence précise d’un ouvrage. D’autre part, ces outils cités précédemment nous ont aussi permis de trouver des citations et des phrases pour illustrer le(s) sens des occurrences et de vérifier si le mot est attesté en continu depuis les premiers témoignages d’un discours scientifique en français.

Ensuite, notre travail de recherche consistait également à dénicher des attestations lexicographiques, par la consultation de dictionnaires des XVIIIe et XIXe siècles tels que les dictionnaires de Trévoux, de l’Académie, Lachâtre, Mozin, Boiste, etc. qui sont disponibles au centre de documentation du laboratoire ATILF ou en ligne.

Dans la même idée, nous avons également consulté les dossiers de mots conservés aux archives du laboratoire qui ont été mis à la disposition des rédacteurs du TLF. Ces dossiers ont été une bonne aide dans la recherche des attestations lexicographiques.

Étant donné que nous sommes dans l’analyse des formations savantes, il était nécessaire de trouver au moins une attestation dans un dictionnaire général et/ou une attestation dans un dictionnaire spécialisé, soit comme mot-vedette, soit comme mot caché.

Concernant la recherche de l’étymon en latin scientifique, dans le cas où ce dernier n’apparaissait pas lors de nos recherches, nous nous sommes attelés à décliner les formes du latin pour le lexème en question afin de trouver une attestation sur Google Livres ou Gallica.

Après la phase de recherche, vient le temps de l’étape de la rédaction de la notice. Pour ce faire, nous avons utilisé le logiciel XMetal qui est un éditeur XML, proposant des balises XML.

Par ailleurs, une autre partie de notre travail de recherche consistait à collecter les informations bibliographiques (nom de l’auteur, titre du livre, date, éditeur, lieu d’édition…) pour les transmettre à la documentaliste en vue de la création de sigles bibliographiques qui émaillent les notices étymologiques du TLF-Étym. Une fois publiées sur le site de TLF-Étym par un simple clic de souris, il est possible de faire apparaître à l’écran la résolution complète du sigle bibliographique.

Enfin, la dernière étape de ce processus est la correction. Les notices sont transmises aux correcteurs, Jean-Paul Chauveau et Yan Greub, qui suggèrent quelques améliorations si elles s’avèrent nécessaires. En effet, leurs relectures critiques permettent de mettre en évidence les erreurs qui étaient passées inaperçues au moment de l’étape de rédaction. Dans un dernier temps, les notices sont également transmises à Franz Rainer, pour évaluation. Ce dernier nous a fourni de nombreux conseils et aides concernant les attestations et les origines des lexèmes.