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Explication des tests (4) (13) (14)

 Les chaines musculaires

D) Explication des tests (4) (13) (14)

- Test de la verticale de Barré

Elle nous renseigne sur le plan vertical, en effet le patient est placé sur la plate forme entre deux fils de plomb, un devant lui et un derrière. Le sujet est debout avec les talons joints, le regard droit et les dents en innoclusion.

Le praticien va alors déterminer quatre repères sur le corps du patient par rapport au fil d’aplomb placé à l’arrière de celui ci :

- Le pli inter fessier

- L’apophyse épineuse de la troisième lombaire - L’apophyse épineuse de la septième cervicale - Le Vertex

Tous ces repères doivent se trouver normalement dans l’alignement du fil de plomb En fonction des déviations voici les interprétations possibles

Si seul le pli inter fessier est décalé : On peut en déduire un déséquilibre ascendant ayant pour origine une jambe courte, un blocage ilio sacré, des troubles viscéraux ou une épine podale irritative.

Si le vertex est décentré : Il s’agira alors d’une trouble descendant peut être d’origine occlusale mais peut être également de l’oreille interne ou oculomoteur.

Si on se retrouve avec le vertex d’un côté et le pli inter fessier de l’autre : Il s’agit alors probablement d’un problème à la fois ascendant et descendant

Si le vertex et le pli inter fessier se retrouve du même côté :

Il peut s’agir d’un accident antérieur ayant causé un coup du lapin ou d’un problème neurologique grave (si le décalage est important.)

Ce test va surtout nous aider à mettre en évidence le degré d’atteinte posturale. - Test des pouces de BASANI

Le but de ce test est d’évaluer la tonicité musculaire axiale du rachis. Il consiste à rechercher des différences de tension gauche et droite des fasciaes postérieurs, lors d’un étirement.

Le patient est debout, les jambes écartées à l’aplomb des coxo fémorales, les dents sont desserrées, les pieds du patients ne doivent pas être en contact direct avec le sol afin de

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discriminer l’origine de la perturbation (descendante /ascendante) on peut par exemple se servir d’un tapis mousse.

On place alors notre pouce au niveau des épines iliaques postéro supérieures, le patient s’enroule vers ses jambes en gardant celles ci tendues. On regarde alors si les pouces sont toujours symétriques ou non. On va recommencer le test à plusieurs endroits sur le rachis C7 T7 T12 L3.

Le coté ou le pouce est le plus haut sur le dos correspond à une hyper tonicité musculaire de ce coté

- Test de Romberg

Il permet de mettre en évidence les défaillances occulo motrice et de l’oreille interne. On examine le patient en position debout, talons joints et pieds écartés à 30°, les bras sont tendus horizontalement les index sont également tendus. Il est important de garder l’axe bi pupillaire sur un plan horizontal.

Le patient va fermer les yeux pendant 20 secondes et le praticien positionne ses index au niveau de ceux du patient, on regarde alors la déviation des index et du corps.

L’examen est difficile et doit être répété à plusieurs reprises pour mettre en confiance le patient.

Il est intéressant de noter que le test de Romberg reflète de manière significative la position dans l’espace de la mandibule et sa participation dans la déficience posturale. En effet les latero déviations mandibulaires conduisent à des tests de Romberg latéralisés du coté de la déviation, et les dysmorphoses antéro postérieures (prognathie et rétrognathie) conduisent à des Romberg antérieurs ou postérieurs. (21)

- Test du Héron

Ce test se réalise en appui sur un seul pied, on recherche alors une éventuelle diminution de l’appui podal. Le test se réalise sur le pied droit et gauche pendant 20 secondes avec le regard droit.

- Test de rotation de tête

On évaluera ici la tonicité des muscles rotateurs de la tête et du cou.

Le praticien est derrière le patient et demande au patient de tourner la tête à droite et à gauche au maximum et on évalue ainsi le degré de rotation de la tête. Un problème occlusal est une des principales causes pouvant entrainer un limitation de rotation de la tête.

- Manœuvre de convergence podale

Le sujet est allongé, bras tendus le long du corps, la tête neutre, le regard droit, mâchoire relâchée, on va tester la résistance à l’étirement des muscles rotateurs externes de la cuisse en réalisant un mouvement léger de rotation interne des membres inferieurs. L’intensité des mouvements doit être symétrique entre les deux jambes et on évalue alors l’angle de rotation maximum des membres inférieurs. Ceci nous permet de révéler un différentiel de rotation entre les membres droits et gauches. On réalisera ensuite ces

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tests en faisant intervenir l’occlusion, la langue, l’oculomotricité, toute modification de la position initiale témoin par un de ces facteurs signifiera l’implication de celui ci dans la dysfonction posturale.

Fig 11 : Photo de manœuvre de convergence podale

- Test de mise en évidence du système droit ou croisé

La première partie du test consiste à réaliser la manœuvre de convergence podale, le protocole est similaire (on évalue la résistance des rotateurs externes des cuisses et on analyse la symétrie des mouvements)

Si on se retrouve dans une situation symétrique, le système est dit équilibré et fonctionnel.

Si on obtient une asymétrie entre les deux cotés, le coté limité est dit hypertonique et dysfonctionnel.

Dans le deuxième cas de figure, on continue le test afin d’évaluer si la perturbation est descendante/ homolatérale ou ascendante/contro latérale.

Pour cela on demande au patient de placer sa main homolatérale au coté hypertonique sur l’épaule contro latérale.

On évalue ici le système droit : si il y a une modification du test initial témoin on conclura à une perturbation descendante homolatérale (implication du système droit).

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On continue le test en évaluant cette fois le système croisé c’est a dire une perturbation ascendante contro latérale.

Pour cela on demande au patient de placer sa main contro latérale à l’hypertonicité du membre inferieur derrière sa nuque.

En cas de modification des résultats du test initial, on conclura alors à une perturbation contro latérale ascendante.

Ce test se révèle très intéressant pour déterminer l’origine ascendante ou descendante de la perturbation.

On rappelle qu’une dysfonction descendante homolatérale est d’origine occlusale et donc le repositionnement mandibulaire par l’intermédiaire de cales doit normalement rééquilibrer le système.

- Le test de piétinement de Fukuda-Unterberger

Un sujet normal qui piétine sur place les yeux fermés effectue un angle sur lui même de 20 à 30 degrés maximum en cinquante pas. Si on dépasse les 30 degrés on se pose la question d’un déséquilibre tonique postural. Le protocole de ce test doit être strict :

- Absence de sons ou de lumière pouvant donner une indication - Élévation suffisante des jambes à chaque pas (45°)

- Rythme des pas entre 1,2 et 1,4 Hertz - Paupières totalement fermées, tête neutre - Pieds nus

- Mâchoire desserrée

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Fig 12 : Test de Fukuda

- Test de Babinsky

Nous le préférons au test de Fukuda car plus facile à réaliser dans un cabinet dentaire. Il permet de mettre en évidence les différences de tonus des membres inférieurs pouvant être causés par l’ensemble des modulateurs et plus particulièrement la position mandibulaire.

Le test se déroule de la manière suivante :

Nous faisons visualiser au patient une ligne droite sur le sol. Le patient tend ses bras, garde les yeux fermés et les dents en innoclusion et avance de cinq pas puis recule de cinq pas. Le test et répété environ cinq fois en essayant de suivre la ligne droite.

On note alors une éventuelle déviation. - Test du pupillomètre

Le pupillomètre est une machine utilisée par les ophtalmologistes afin de déterminer l’écart pupillaire d’une personne et ainsi de centrer les verres correctifs, mais il peut aussi aider le chirurgien dentiste à la recherche d’une dysfonction temporo mandibulaire.

Le patient lors du test, doit rester en inocclusion, il regarde alors dans l’appareil l’image d’une lampe, et grâce au reflexe cornéen on obtient une image de la lumière par réflexion sur chaque cornée.

On enregistre et mesure alors ces reflets et si, lorsque le patient retourne dans son occlusion, si un reflet bouge cela traduit une pathologie mandibulaire homolatérale à la déformation.

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V) Diagnostic

Après avoir réalisé les examens posturaux on peut établir un diagnostic. Le chirurgien dentiste aura pour vocation de régler les problèmes liés au modulateur occlusal uniquement. Les tests posturaux lui permettront seulement d’estimer l’implication de l’occlusion dans le désordre postural. Si elle n’est pas impliquée, le praticien devra réadresser son patient au thérapeute compétent.

Il y a 3 principes à respecter afin d’établir le diagnostic

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