au niveau « maîtrise professionnelle partielle »
- identifie, dans le contexte socio-politique et économique, quelques enjeux pour sa profession
- s'informe et prend en compte régulièrement les nouvelles connaissances et technologies dans sa pratique
- fait preuve d’initiative et d’esprit de décision dans sa pratique professionnelle
- définit les éléments utiles au développement et à la visibilité de la profession infirmière - distingue des conditions de travail favorables à un exercice professionnel de qualité - identifie les éléments favorisant la préservation de sa santé au travail
- détermine les résultats des évaluations de sa pratique dans son évolution professionnelle au niveau « maîtrise professionnelle affirmée »
- apprécie l’évolution des politiques socio-sanitaires et en relève les enjeux pour sa profession - se forme et s'informe sur les nouvelles connaissances et technologies dans sa pratique - prend des initiatives et décisions dans sa pratique professionnelle
- propose des actions contribuant au développement et à la visibilité de la profession infirmière - soutient des conditions de travail favorables à un exercice professionnel de qualité
- utilise des moyens visant à préserver sa santé au travail et les justifie
- utilise les résultats des évaluations de sa pratique dans son évolution professionnelle au niveau « expertise »
- suit l’évolution des politiques socio-sanitaires et en discerne les enjeux pour sa profession - intègre régulièrement les nouvelles connaissances et technologies dans sa pratique - prend des initiatives et assume les décisions relatives à la pratique professionnelle - s'engage à contribuer au développement et à la visibilité de la profession infirmière
- contribue à la défense des conditions de travail favorables à un exercice professionnel de qualité et au maintien et au développement de la santé en général
- préserve quotidiennement sa santé dans son travail
- intègre les résultats des évaluations de sa pratique et des pratiques professionnelles dans son évolution professionnelle et pour l'évolution de la profession.
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2.2. Principes pédagogiques et didactiques
Dans un monde en mutation, la formation engage le développement de compétences, la réflexion créatrice, la pensée critique, « apprendre à apprendre » (tout au long de la vie), l'ouverture d'esprit et la capacité à s'adapter aux changements fréquents, à l'évolution de l'environnement et du contexte socio-sanitaire.
Les compétences définies se fondent sur des valeurs professionnelles2, une conception de la santé, de l'être humain, du soin (caring), sur l'analyse des pratiques de la profession. Elles prennent en compte l'environnement dans lequel s'exerce la profession, les défis qu'elle a à relever.
Le but de la pratique infirmière consiste à rendre la personne (famille, groupes, collectivités) apte à prendre en charge sa santé selon ses capacités et les ressources que lui offre son environnement.
Au-delà de la guérison et de la maladie, l'infirmier-ère s'ouvre sur la santé au service des personnes et de la population. L'art du soin traite de situations touchant l'humain en s'appuyant sur des sciences biomédicales, humaines, infirmières, fondées sur des résultats de recherche.
L'offre en soins infirmiers s'élabore dans un partenariat avec un-e client-e, une clientèle, une équipe de travail pluri-professionnelle, dans un système de soins et de santé en réseau.
La pratique infirmière ainsi définie met l'accent prioritairement sur les activités autonomes du-de la soignant-e, véritable généraliste de la santé.
Une grande importance doit être accordée chez ces futur-e-s professionnel-le-s au développement : - de l'autonomie et de la responsabilité professionnelles ;
- des habiletés en communication et relations, outils indispensables tant à l'égard de la clientèle que pour le travail en équipe, en réseau et dans l'environnement socio-politique ;
- d'une compréhension « plurielle et dynamique » des situations fondée sur des connaissances référencées ;
- de prestations infirmières validées par la recherche ;
- d'une attention à l'environnement et d'un comportement citoyen.
Former un-e infirmier-ère généraliste implique dans la formation initiale de construire une culture professionnelle « fondamentale » qui soutiendra le développement d'une expertise et de spécialisations futures.
La pédagogie choisie privilégie les apprentissages favorisant le développement d’aptitudes à savoir chercher, à savoir apprendre en regard de l'expérience et des connaissances disciplinaires et interdisciplinaires nécessaires.
Les savoirs biomédicaux indispensables sont déterminés par l'étude de situations de soins selon des critères tels que prévalence, urgence, gravité, interventions professionnelles, exemplarité pédagogique, répercussions biopsychosociales.
L'apprentissage et l'acquisition de compétences se construisent à partir de situations de soins, de la compréhension des processus à l'œuvre et de l'utilisation de méthodologies visant à résoudre des problèmes, à apprécier et interpréter la complexité (approche systémique) et à élaborer un jugement professionnel étayé.
2.3. Axes de formation
Les axes de formation sont des regroupements thématiques multidisciplinaires (points de rencontre de disciplines, de savoirs et de pratiques) permettant le développement de compétences professionnelles. Ils ont pour principales fonctions de rendre lisibles les principales composantes de la formation et donc
2 Code de déontologie du CII
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également de la profession, de favoriser l’élaboration de modules partagés et de pouvoir correspondre à des champs de recherche.
Les sept axes de formation suivants ont été définis pour les formations du domaine de la Santé et du Travail social3 :
- L’axe « I. Interventions professionnelles » regroupe les enseignements et dispositifs de formation relatifs aux cadres conceptuels et aux méthodologies spécifiques à la profession d’infirmier-ère. Il comprend les thématiques suivantes :
° Nature des soins infirmiers
° Relation professionnelle en soins infirmiers
° Gestuelle et technique de soins infirmiers
° Rôle professionnel et offres en soins infirmiers
- L’axe « II. Professions, institutions et organisations » regroupe les enseignements et dispositifs de formation relatifs au groupe et aux institutions auxquelles appartiennent les professionnel-le-s. Il explore également l’ensemble des questions de collaboration qui se posent entre professions et institutions différentes. Il comprend les thématiques suivantes :
° Approche historique
° Approche psychosociologique et sociologique
° Approche du contexte et de la gestion des organisations
- L’axe « III. Individus, cultures et sociétés » regroupe les enseignements et dispositifs de formation relatifs au développement bio-psycho-social des individus, à la dialectique individu-société et aux différentes strates ou lignes de fracture d’une société donnée. Cet axe inclut aussi la connaissance des étapes de développement et des cycles de vie des êtres humains dans leurs divers contextes. Il comprend les thématiques suivantes :
° Approche philosophique
° La personne et son environnement
° Cultures et sociétés
- L’axe « IV. Problèmes sociaux et sanitaires, réponses institutionnelles » regroupe les enseignements et dispositifs de formation relatifs aux problèmes et aux thèmes de politique sociale et sanitaire, examinés dans leurs dimensions multiples : psychologique, sociologique, juridique, philosophique, idéologique. Cet axe permet la prise en compte de réponses institutionnelles concernant certaines dimensions de santé publique, de prévention ou de prise en charge. Il comprend les thématiques suivantes :
° Approche socio-économique et politique des systèmes de santé
° Problèmes socio-sanitaires actuels
° Santé communautaire
- L’axe « V. Sciences de la santé » regroupe les enseignements et dispositifs de formation relatifs aux multiples déterminants de la santé, aux notions d’équilibre et de déséquilibre. Cet axe permet aussi d’acquérir des savoirs connexes et/ou contributifs utiles ou nécessaires à une offre en soins ou une prise en charge spécifique. Il comprend les thématiques suivantes :
3 Dispositif général de formation initiale de la HES-S2 : Cahier des charges, 12.12.2002
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° Apport spécifique de la discipline infirmière à la santé
° Apport spécifique des disciplines biomédicales à la santé
° Etude pluridisciplinaire de certains concepts spécifiques à la santé
- L’axe « VI. Technologies et leurs fondements scientifiques » regroupe les enseignements et dispositifs de formation relatifs aux diverses technologies utiles aux métiers considérés, y compris celles qui assistent simplement le travail intellectuel (informatique, télématique). La maîtrise des technologies s’appuie, dans la mesure du possible, sur une compréhension de leurs principaux fondements scientifiques. Il comprend les thématiques suivantes :
° Technologie et société
° Sciences, technologies et impact sur les soins infirmiers
° Informatique de la santé
- L’axe « VII. Processus de formation et projet professionnel » regroupe les enseignements et dispositifs de formation relatifs au processus de formation proprement dit, dans l’idée d’un rapport réflexif à la formation et aux transformations qu’elle engendre sur les divers plans, personnel, professionnel et relationnel. Cet axe permet à l’étudiant-e d’acquérir des outils facilitant son apprentissage et la gestion de son projet individuel de formation et il prévoit des dispositions pour une rétroaction sur le processus de formation dont les étudiant-e-s sont parti-e-s prenantes. Il comprend les thématiques suivantes :
° Offre en formation
° L'apprenant et son rapport au(x) savoir(s)
° Processus de professionnalisation
° Travail de bachelor
2.4. Alternance - Formation pratique
Le modèle d’alternance retenu est celui de l’alternance intégrative. L’école et le lieu de pratique professionnelle sont des lieux de formation qui contribuent conjointement au développement des compétences. Les lieux de pratique professionnelle permettent la contextualisation des savoirs et compétences acquises à l’école et le développement de nouveaux savoirs et compétences qui seront réinvestis à l’école. Les expériences réalisées durant la formation pratique sont préparées puis exploitées à l’école afin d’optimiser l’apprentissage en situation réelle et de favoriser la réflexion sur la pratique.
Les périodes de formation pratique sont sources de découvertes et de mobilisation des connaissances théoriques nécessaires à l’analyse et à la gestion des situations de soins rencontrées. L’étudiant-e est ainsi amené-e à confronter ses représentations aux réalités du terrain et à développer son positionnement professionnel.
Le dispositif de formation prévoit une préparation de l’étudiant-e puis un suivi sous diverses formes de séminaires. De plus, il-elle bénéficie d’un suivi individualisé sur le terrain assuré par un-e praticien-ne formateur-trice ou référent-e de la pratique.
La formation dans le lieu d’exercice de la pratique professionnelle est formalisée par un contrat pédagogique tripartite et finalisée dans l’évaluation sommative de chaque période de formation pratique.
L’alternance met en synergie les différents partenaires (étudiant-e, praticien-ne formateur-trice, formateur-trice HES) dans le processus de professionnalisation de l’étudiant-e.
Les professionnel-le-s et les enseignant-e-s sont des personnes « ressources » pour aménager des expériences cliniques qui permettent à l’étudiant-e d’acquérir des savoirs et développer les compétences professionnelles. Ils-elles accompagnent ainsi l’étudiant-e dans l’apprentissage gestuel, relationnel,
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organisationnel et réflexif en tenant compte des dimensions socio-culturelles, éthiques et spirituelles inhérentes à la complexité des situations professionnelles actuelles.
La formation propose des cursus qui répondent aux Directives4 du Conseil des Communautés européennes en la matière. La définition et l’enchaînement de chaque période de formation pratique tiennent compte de l’expérience et expertise antérieures en matière de développement des compétences professionnelles, d’un champ de pratique à l’autre.
L’étudiant-e effectue une période de formation pratique de 5 à 6 semaines par semestre, créditée de 10 ECTS.
Les lieux de pratique proposés sont multiples et variés, dans des institutions et lieux de vie : - établissements publics, universitaires et/ou privés ;
- consultations ambulatoires, soins à domicile, services de santé dans les écoles et les entreprises, Etablissements Médico-Sociaux et éducatifs, foyers de jours et résidences pour personnes âgées, Centres de Thérapies Brèves, etc.) ;
- en Suisse et à l’étranger.
La formation pratique donne l’opportunité à l’étudiant-e de rencontrer et de développer ses compétences et des interventions professionnelles :
- auprès de personnes, de groupes et de collectivités en santé ou malades ;
- auprès de nouveaux-nés, d’enfants, d’adolescent-e-s, d’adultes et de personnes âgées ;
- avec des professionnel-le-s exerçant dans les différents domaines de soins et/ou d’activités (approches pluri-professionnelles).
2.5. Travail de bachelor
Le travail de bachelor est un travail d’initiation à la recherche. Il permet aux étudiant-e-s de trouver du sens à la recherche et aux aspects méthodologiques relatifs en démontrant un certain nombre de compétences par :
- l’élaboration d’un questionnement professionnellement pertinent ; - un choix approprié et l’utilisation pertinente de références théoriques ; - l’utilisation d’une méthodologie appropriée ;
- des capacités d’analyse et d’argumentation ;
- une mise en perspective fondée sur les résultats obtenus et les conclusions dégagées.
Il leur offre l’opportunité de développer un sujet en lien avec leurs intérêts particuliers, leur projet de formation et projet professionnel. Il s’inscrit dans le respect des principes éthiques et déontologiques liés à la recherche.
Le travail de bachelor peut se réaliser, selon les sites, de différentes manières : - travail individuel ;
- travail à deux étudiant-e-s ;
- projet collectif : thématique commune, questionnements de recherche différents ; - participation à une recherche menée par un-e professeur-e, une équipe de recherche.
Le cadre de réalisation ainsi que les lignes générales des modalités d’encadrement et d’évaluation sont définis par la filière.
4 Conseil des Communautés Européennes, Directives du Conseil du 27 juin 1977, (77/453/CE), tiré du journal officiel des Communautés européennes, n° L176 du 15.07.1977, pp.8 à 10
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