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Exeoitation du gekevi)mu

Dans le document et Richard Couture (Page 45-58)

Okconeetu vitui,ta

4. Exeoitation du gekevi)mu

Durant la saison de pêche 1983 les pêcheurs commerciaux ont récolté environ 215000 écrevisses pour un poids estimé à 7,5 tonnes (tableau XIII). Les prises des mois d'avril, mai et juin ne

représen-tent que 10% du total des captures. Durant les mois d'avril et de mai, les verveux sont étendus très près des rives dans les prairies humides à Phatuiti.5 ou même dans les marécages arbustifs, habitats que peu

d'écrevisses occupent. Le faible succès de pêche en début de saison est donc en partie expliqué par la localisation des verveux.

Le succès de pêche atteint son maximum en octobre avec 1,88 écrevisses par verveux par jour. Presque la moitié de l'ensemble des prises a lieu au seul mois d'octobre (45,66%). En fait ce n'est pas étonnant car c'est à cette période de l'année que la portion exploita-ble des écrevisses est à son maximum.

En moyenne, il y a eu plus de mâles capturés par la pêche commerciale que de femelles (tableau XIV): 60 mâles pour 40 femelles.

On observe le même phénomène avec la pêche aux nasses. Ce phénomène peut être dû au sexe ratio (mâle: femelle) qui varie chez de telles

0.00 1.34 % 8.88 % 15.07 7. 12.79 7 11.19 % 45.66 7, 5.07 %

107 907,

Tableau XIII.

Succès de pèche pour l'exploitation commerciale des écrevisses en 1983.

I 0 I V I if r r r V 0 1 1 r o I r r r 1 r ol / / e r 4 I ? (.' 0 ,..0 If V * 1 II r DI . I z i v e / o v _, r o. "1 I ,2

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or ro or Jr

-

r 1 Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre

0 40 0 0 0 0.056 40 69 2898 93 0.336 45 454 19068 610 0.621 40 770 32340 1035 0.422 50 654 27468 879 0.424 45 572 24024 769 1.882 40 2334 98028 3137 1.853 20 259 10878 348 (pendant 7 jours) 1 1 1 214 704 écrevisses 6871 kg

* le poids mayen des écrevisses capturëes par les pécheurs est en mnyennc de 35 g (Roy, 1984)

Tableau XIV.

Statistiques concernant les captures provenant de la pêche commerciale au lac Saint-Pierre.

7983

C. L % r

timuu.b r % ?

0. 7 % % ?

Total canrures F ar

r

des %

r - Total captures % 0. timo3uh 71- des % O. Mai 34.8 65.2 190.0 58.3 41.7 63.9 36.1 Juin 54.8 45.2 63.4 36.6 56.7 43.3 77.7 22.3 Juillet 34.5 65.5 32.2 67.8 34.0 66.0 79.5 20.5 Août 51.7 48.3 55.7 44.3 54.1 45.9 39.2 60.8 Septembre 64.9 35.1 74.4 25.6 66.8 33.2 79.6 20.4 Octobre 67.7 32.3 72.6 27.4 68.7 31.3 80.6 19.4 Novembre 70.2 29.8 66.7 33.3 69.8 30.2 90.5 9.5 7 F F r .8a..i.Js 69.3 40.7 60.9 39.1 59.8 40.2 72.4 27.6 L L L

populations entre 1:1 et 1:1.4 (Momot

et at.,

1978). Les mâles sont aussi plus actifs que les femelles (Momot

et

at., 1978; Berrill, 1978 et Jestin, 1979), ils ont donc plus de chance de pénétrer dans les verveux. Une seule exception, durant le mois de juillet, où il est capturé 66 femelles pour 34 mâles. Après la libération des jeunes, les femelles partent à la recherche de nourriture et sont particulièrement actives (Jestin, 1979). Elles sont donc plus "capturables" que durant le reste de la saison de pêche.

La proportion des espèces capturées est 72 0. timmu3 pour 28

0.

. Ce rapport varie cependant durant la saison de pêche, mais 0. m03(13 est toujours plus abondamment capturé, sauf au mois d'août. Nous n'avons toutefois pas trouvé de causes à ce phénomène, la pêche à l'aide des nasses indiquant que les deux espèces sont sur place durant toute la saison de pêche.

La majorité des écrevisses capturées sont de la classe III, d'une taille de 38 mm ou plus (fig. 10 et 11). Les verveux sont très sélectifs, les écrevisses de petites tailles ne sont presque jamais capturées.

Les estimations des populations d'écrevisses comparées aux débarquements laissent supposer une faible exploitation des stocks (tableau XV). Au cours de la saison 1983, seulement 0,053 à 0,243% des

individus exploitables furent commercialisés. En 1983, la commercialisa-tion fût autorisée à partir du 15 juin. Avant cette date toutes les

41

10

Fig. 10 Longueur du céphalothorax chez O. timmu3 capturées aux verveux.

4.3

Fig. 11 Longueur du céphalothorax chez O. vihiii3 capturées aux verveux.

0.243 0.053 0.135

138 23 2752 55 233 1859 212 903 7222 416 1275 5424 Biomasse estimée

pour le lac

(tonnes)

Débarquement estimé pour le lac*

(en kg)

Pourcentage d'exploitation

1983 Mai Juillet Août Octobre 566 481 1716

Tableau XV.

Taux d'exploitation des populations d'écrevisses du lac Saint-Pierre: zone de deux métres de profondeur ou moins.

seulement 50% des écrevisses capturées furent conservées; en mai la pêche était interdite.

écrevisses capturées furent rejetées. A partir de juillet, environ 50% des écrevisses capturées furent conservées et commercialisées (Roy, 1984).

Le taux d'exploitation actuel des écrevisses est telle-ment faible que la pêche pourrait être autorisée durant toute la saison, y compris la période de reproduction. Les pêcheurs commer-ciaux ne prélèvent pas suffisamment d'individus pour réduire les effec-tifs des populations en place.

Un contrôle plus sévère des prises s'avérera cependant nécessaire si une exploitation plus intensive se développe utilisant des engins de pêche spécifiques aux écrevisses. Des quotas de pêche devront être fixés, ainsi que le type d'engins et les périodes de pêche:

- les engins de pêche devront être sélectifs, ne recueillant que les spécimens de 38 mm et plus (longueur du céphalothorax);

- les périodes de pêche devront être restrictives:

avril, mai et juin: pêche interdite durant la ponte juillet: pêche intensive des classes III et plus

août à novembre: pêche limitée à un taux maximum acceptable

Les écrevisses peuvent être pêchées de façon intensive au mois de juillet parce que la portion commercialisable périt de toute façon. Durant les mois subséquents, la pêche prélève sur le recrutement.

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Dans un tel cas, il est nécessaire d'établir un quota en fonction des réactions des populations en place. Les évaluations des populations que nous avons réalisées portent des limites de con-fiance très étendues. Il convient donc, durant les premières années d'exploitation plus intensives d'élever graduellement le taux de pré-lèvement en fonction des réactions des populations en place. Par

exemple un prélèvement maximum de 50 tonnes pourrait être initialement fixé pour les mois d'août à novembre. En comparant ce prélèvement à l'estimation du mois d'octobre, un tel débarquement représenterait un taux de prélèvement de 4% dont les limites de confiance varieraient entre 1% et 12%.

Un suivi s'avérera nécessaire pour mesurer les stress d'exploitation et préciser le taux de prélèvement maximum acceptable.

CONCLUSION

Oft_conectu timouis et att.conectu td/t-i,U..3 ont des cycles de reproduction particulièrement synchronisés. Les femelles libèrent les jeunes vers la fin juin et au début juillet. Ces derniers attei-dront leur maturité à l'automne de leur deuxième année; et c'est à l'âge de deux ans que les femelles auront complété leur premier cycle de reproduction. Dans les mois subséquents, le taux de mortalité sera très élevé et très peu de spécimens tant mâles que femelles attein-dront l'âge de trois ans.

Au lac Saint-Pierre la croissance des écrevisses est par-ticulièrement rapide. A deux ans, elles mesurent près de 50 mm et pèsent en moyenne 35 g. Les populations en place présentent des densités qu'on peut qualifier de moyennes compte tenu des différentes études réalisées dans divers plans d'eau nord-américains.

Actuellement, les populations d'écrevisses du lac Saint-Pierre sont peu exploitées, à tel point que l'exploitation pourrait être autorisée durant toute la saison, y compris la période de reproduc-tion. Présentement les pêcheurs commerciaux ne prélèvent pas suffisamment d'individus pour réduire les effectifs des populations en place.

Par contre une exploitation plus intensive réalisée avec des engins de pêche spécifiques aux écrevisses exigera l'établisse-ment de périodes de pêche et d'une limitation des efforts de pêche. La pêche devra être interdite durant la période de reproduction, soit en avril, mai et juin. Une pêche intensive de la classe III pourra être autorisée durant juillet. Enfin pour les mois subséquents les prises seront limitées à un quota préétabli. Un prélêvement de l'ordre de 50 tonnes pourrait être initialement fixé jusqu'à ce que le suivi des populations exploitées permette de préciser le taux acceptable d'ex-ploitation.

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— ANNEXE —

Dans le document et Richard Couture (Page 45-58)

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