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Exemples de cas concrets de conduite au pâturage

Monsieur et Madame SIAVY (46)

Système « Caprins lait »

Situation géographique : Sud Massif Central – Causse

Altitude moyenne : 400 m

Région sèche : sol argilo-calcaire

Surface totale : 136 ha

SAU : 20 ha de prairies

Parcours : 116 ha de bois de chêne – landes

Troupeau de 140 chèvres Alpines, conduit sur les bois-landes et sur un pré RGI de 1,7 ha.

Production moyenne par chèvre : 500 litres/an

Période de mise-bas : février-mars

Ration en chèvrerie : foin de prairie + 0,7 kg de maïs grain (achat) + 0,25 kg de tourteau (achat).

Troupeau de 130 brebis Caussenardes, conduit en plein air intégral sur 100 ha de parcours

Conduite du pâturage

Sortie début avril sur le RGI pendant 1 mois. Puis de mai à octobre, sur parcours + 0,5 kg de foin de luzerne + 0,7 kg de maïs + 0,25 kg de tourteau. La superficie des parcs varie de 2 à 10 ha. Suivant le stock d’herbe disponible, les chèvres restent 30 jours par parc puis y reviennent 3 à 4 mois plus tard.

Si une année avec glands : pas de changement de la ration.

Mode de pâturage

Sortie à 9h – Retour à 12-13h – Sortie à 14h jusqu’à 18h.

Projet de ressortir les chèvres après la traite jusqu’à la nuit.

Parasitisme

Faible grâce au faible chargement et au temps laissé entre deux passages dans un même parc. Climat très sec.

Les brebis repassent sur les parcours de l’automne à la fin de l’hiver. Les parcours ne sont pas pâturés de février à mai. Les brebis reçoivent les mêmes traitements antiparasitaires (mêmes périodes).

Economie

Achats : achat de 15 T de foin/an x 0,11 = 1650 €

Achat de 35 T de maïs grain x 0,11 = 3850 €

Achat de 10 T de tourteau x 0,27 = 2700 €

TOTAL 8200 €

Produit lait : Prix moyen du lait AOC Rocamadour = 0,58 €

77000 litres x 0,58 = 44660 €

Marge sur coût alimentaire : 36460 €, soit 0,473 €/litre.

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Cas concret n° 2

Madame et Monsieur Jean-François. ESTEVENY (82)

L’exploitation est située dans la région Midi-Pyrénées, dans le département du Tarn, près d’Albi.

Situation : sols argilo-calcaire, en coteaux exposés plein Sud (pas d’irrigation).

SAU : 60 ha dont 40 ha de SFP et 20 ha de céréales en partie auto-consommées.

Conduite du troupeau

270 chèvres de race Saanen

Mises-bas du 15 novembre au 30 décembre (90 % du troupeau). Photopériodisme et insémination artificielle Gènes+. Les retours ont lieu du 15 au 30 mars.

La moyenne de production laitière/chèvre est de 730 litres/an (données Contrôle Laitier Officiel).

Marge brute : 281 euros/chèvre et 1896 euros/ha SFP (campagne 2003 : année de grande sécheresse).

Ration en chèvrerie (de novembre à

mars) Foin RGI – dactyle – luzerne Luzerne déshydratée 18 % MAT Maïs grain Orge 2 kg ingérés 0,4 kg ingérés 0,3 kg ingérés 0,2 kg ingérés

Stocks fourragers : dactyle + luzerne sur 1er et 2ème cycle ; luzerne pure sur 1er et 2ème cycle.

Les 3ème et 4ème cycles sont pâturés.

Mode de conduite du pâturage

Mise au pâturage au début du printemps : objectif 6 heures de pâturage par jour au printemps.

Pendant la première semaine de pâturage : matin, ration en chèvrerie ; après-midi : sortie au pâturage sur RGI. Pas de changement de la ration distribuée en chèvrerie.

Pendant la 2ème semaine : diminution par 2 des apports de fourrages et de luzerne déshydratée ; apport de tourteau tanné ramené à 0,1 kg ; pas de changement d’apport de céréales.

Si le pâturage n’est pas possible (mauvaise météo) : augmentation de la luzerne déshydratée jusqu’à 0,8 kg/chèvre et du fourrage.

En été, sortie le matin après la traite jusqu’à midi, puis sortie après la traite du soir (17h00) jusqu’à la nuit, soit 10 à 12 heures de pâturage.

En automne, sortie uniquement l’après-midi, soit 4 heures de pâturage.

Gestion du pâturage

Mars :sortie début mars sur RGI à 10 cm de hauteur sur des parcelles de 1,5 ha, pendant 3 jours pour 300 chèvres environ.

Avril et mai : retour sur les parcelles pâturées depuis mars.

Juin : pâturage rationné sur dactyle + luzerne sur parcelles de 2 ha avec des hauteurs d’herbe de 25-30 cm pendant 3 semaines. Pâturage complété par un passage sur les repousses de RGI ou dactyle en fin de journée.

Juillet et août : pâturage sur dactyle + luzerne ou luzerne pure et fleurie.

Septembre et octobre : pâturage sur la totalité des parcelles.

Novembre : rentrée en chèvrerie.

Important : les chevrettes pâturent avec les adultes et apprennent à brouter par mimétisme après une semaine de pâturage.

Clôture : 1 fil.

Gestion du parasitisme

1 – Traitement systématique au tarissement en octobre.

Analyses coprologiques avant les saillies en mai ; traitement suivant les résultats.

Maximum : 1 ou 2 traitements par an

2 - Préventions

Labour ou renouvellement d’une prairie tous les ans, surtout les RGI.

Labour tous les 3 ou 4 ans sur dactyle ou luzerne pure.

Labour tous les 5 à 6 ans sur dactyle pur.

3 – Pas de surpâturage avec des rotations rapides.

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Cas concret n°3

Monsieur Gilbert LECOUINTE Casteras – 09140 SEIX

Système laitier, en pâturage de haute-montagne ariégeoises.

Troupeau de 104 chèvres, produisant en moyenne 690 litres/an.

Mises-bas en janvier-février.

Altitude de l’exploitation : 1100 m

Pâturage de 1100 à 2000 m : entre 1100 et 1200 m : prairies naturelles ; entre 1200 et 1400 m : bois, taillis, genets ; entre 1400 et 2000 m : pâturage d’estive.

La montagne est pâturée de la vallée au sommet par des vaches allaitantes, des brebis et le troupeau de chèvres. L’éleveur insiste sur le fait que ces 3 espèces animales se complètent très bien et permettent de bien pâturer les ressources de la montagne.

Le pâturage débute à la mi-mars et se poursuit jusqu’à novembre-décembre.

Au début du printemps, les chèvres sortent quelques heures dans les bois. La ration en chèvrerie ne change pas jusqu’au mois de mai.

Au mois de mai, les chèvres pâturent les prairies pour un déprimage sous la surveillance du chevrier accompagné de son chien de conduite. La ration distribuée en chèvrerie diminue.

De juin jusqu’à l’automne, l’éleveur, avec l’aide de son chien, « oriente » le troupeau au début de la prairie, pour mieux pâturer la montagne. Le soir, 2 à 3 heures de marche sont nécessaires pour redescendre le troupeau.

Les chèvres sont sorties au pâturage même si les conditions météorologiques ne sont pas bonnes (ce qui est fréquent en montagne).

Parasitisme : 2 analyses coprologiques en fin de printemps et automne et 2 traitements par an.

Cellules : Début de campagne à 710 (x 1000) ; Fin de campagne à 3500 (x 1000). Y’a t’il un lien direct avec le fait de faire pâturer les chèvres en zone escarpée ?

Résultats économiques (année 2004) :

- production de 69 000 litres au prix moyen de 0,547 euros ; - produit lait : 37 800 euros

- achat aliments : 15 000 euros

Annexe 3.1 : Les autres maladies des chèvres liées au pâturage.