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Exemple de la RNA testée au plateau Batéké en République Démocratique du Congo

Résultat de la conservation des arbres avant abattage :

-Les agriculteurs ont conservé en moyenne 66 arbres / ha avant brûlis. Ils ont exprimé leur intérêt pour de nombreuses espèces en fonction de leurs usages mais, plus

particulièrement, pour six d’entre elles (Hymenocradia ulmoïdes, Markamia tomentosa, Vitex

congolensis, Millettia laurentii, Oncoba welwitschii, Pentaclethra macrophylla)qui constituent 64%

des arbres conservés.

- Après le brûlis, seulement 9 % des arbres survivent, sauf en bordure de parcelle

où le taux de survie atteint 75%.

Distribution des effectifs de tiges conservées et survivantes au brûlis par classe de DBH sur 31 parcelles (11,4ha au total).

Exemple de la RNA testée au plateau Batéké en

République Démocratique du Congo

Densité des arbres conservés par RNA:

-Sept mois après le brûlis, en moyenne 1235 (± 45) jeunes arbres / ha qui ont été protégés lors des sarclages sont toujours vivants. Cinq espèces représentent 82,6% d’entre eux.

- A 43 mois, la densité d’arbres supérieurs à 2,5m de hauteur et de DBH supérieur à 3cm est de 429 jeunes arbres/ha sur l’ensemble des placettes témoins, et de 648 jeunes arbres/ha sur l’ensemble des placettes RNA. 0 500 1000 1500 2000 2500

Fields Plots without ANR (after 43

months)

Plots ANR (after

43 months) Savannah Young fallow (≤6 years) Old fallow(>6ans) Secondaryforest

Ste m d ens it y per hec tar e ≥ 3c m /h a)

Densité de tiges (DBH≥3cm) à l’hectare sur les placettes RNA après 43 mois et les différents types de formations végétales inventoriées

au plateau Batéké (RDC)

Exemple de la RNA testée au plateau Batéké en

République Démocratique du Congo

Volume de bois dans les essais de RNA:

- A 43 mois, le volume de bois des arbres supérieurs à 2,5m de hauteur et de DBH supérieur à 3cm est de 3,2 m3/ha sur l’ensemble des placettes témoins, et de 5,6 m3/ha sur l’ensemble des placettes RNA.

Volume de bois représenté par les tiges de DBH≥ 3 cm par hectare sur les placettes RNA après 43 mois et différents types de formations végétales inventoriées au plateau

Batéké(RDC) 0 2 4 6 8 10 12 14

Fields Plots without ANR (after

43 months) Plots ANR (after 43months) Young fallow (≤6 years)

Woo d vo lu m e per hec tar e (m 3/ha)

Exemple de la RNA testée au plateau Batéké en

République Démocratique du Congo

Données de croissance en hauteur des principales essences conservés par RNA: 0 1 2 3 4 5 6 7 7 months (may 2011) 17 months (march 2012) 23 months (september 2012) 31 mois (mai 2013) 43 months (may 2014) M ean h ei gh t (i n m et res ) Hymenocardia ulmoïdes Markamia tomentosa Millettia laurentii Oncoba welwitschii Pentaclethra eetveldeana Vitex congolensis All species

Hauteurs moyennes (en mètres) des jeunes arbres conservés par RNA, par espèces, en fonction du temps (en mois) après brûlis

Exemple de la RNA testée au plateau Batéké en

République Démocratique du Congo

Données de croissance en diamètre (30 cm du sol) des principales essences conservés par RNA:

Diamètres moyens (en cm), mesurés à 30cm du sol, des arbres conservés par RNA, par espèces, en fonction du temps (en mois) après brûlis

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 7 months (may 2011) 17 months (march 2012) 23 months (september 2012) 31 months (may 2013) 43 months (may 2014) M ean d iam et er (i n ce nt im et res) Hymenocardia ulmoïdes Markamia tomentosa Millettia laurentii Oncoba welwitschii Pentaclethra eetveldeana Vitex congolensis All species

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République Démocratique du Congo

Evaluation de l’appropriation de la RNA par les agriculteurs

Les villageois enquêtés sont conscients de la dégradation de leurs terroirs. Ils estiment que la RNA est une possibilité de lutte contre la savanisation du milieu. Cependant, pour ce qui concerne la

conservation d’arbres avant le brûlis, le faible taux de survie des arbres, la surcharge de travail

liée au dégagement autour de ces arbres et la perte d’une partie de la production de charbon

n’incitent pas les agriculteurs à s’approprier cette partie de la technique RNA

Concernant la conservation de jeunes arbres au moment du sarclage, au départ certains

paysans craignaient la concurrence des jeunes arbres avec les cultures de maïs et de manioc,

l’enquête menée au moment de la récolte du manioc montre qu’ils ont tous changé d’avis et qu’ils estiment n’avoir pas subi de pertes sur les productions agricoles.

Le facteur le plus problématique, à l’heure actuelle, semble être l’absence de sécurité foncière sur les parcelles. En effet, les paysans redoutent de travailler dans une optique de durabilité, sans avoir la certitude d’obtenir le droit de revenir couper le bois et remettre en culture cette même parcelle

Exemple de la RNA testée au plateau Batéké en

République Démocratique du Congo

Evaluation de l’appropriation de la RNA par les agriculteurs

Deux facteurs principaux catalysent l’intérêt des paysans pour la RNA :

-L’engouement pour la RNA est plus important dans les terroirs villageois où la production de charbon de bois a le plus sensiblement baissé suite à la dégradation des forêts. Cela prouve que le passage à l’action, de l’échelle individuelle à l’échelle villageoise, reste difficile à mettre en place, tant que l’économie rurale n’a pas été directement touchée par la disparition des forêts.

- L’implication du pouvoir coutumier est essentielle. Les chefs coutumiers ayant la volonté de conserver la forêt de leur terroir se sont portés volontaires pour tester la RNA dans leurs propres champs. Les villages de ces chefs sont ceux où la RNA a été la mieux diffusée et suivie.

Exemple de la RNA testée au plateau Batéké en

République Démocratique du Congo

Conclusion

Le suivi des tests de RNA montre une faible survie des arbres conservés lors du défrichement préalable à la mise en culture, car ces arbres sont affectés par les feux lors du brulis, ce qui limite l’applicabilité de la technique proposée. Elle ne sera proposée qu’en limite de parcelle ou à des agriculteurs très motivés et capables de respecter les techniques de brûlis à faible

impact.

Exemple de la RNA testée au plateau Batéké en

République Démocratique du Congo

Conclusion

Par contre, les rejets de souche et les drageons des espèces forestières naturelles, protégés par RNA au moment des sarclages, ont montré une croissance rapide qui permet, à faible coût, d’installer rapidement une jachère ligneuse. Cette technique a été appréciée en raison de son faible coût en travail, du faible impact négatif sur les cultures et de leur espoir de contrôler les espèces invasives « savanisantes ».

Exemple de la RNA testée au plateau Batéké en

République Démocratique du Congo

Chaque techniques a ses avantages et ses inconvénients. Il est nécessaire d’appréhender les techniques de productions de plants forestiers en fonction des objectifs (production d’arbres fruitiers, d’essences pour du bois énergie ...) à atteindre et des contextes sociaux (pratique agraire, temps de travail) et environnementaux (disponibilité de graines, état de dégradation de la ressource arborée) pour renforcer l’appropriation et la pérennité des itinéraires techniques proposés.

Il est important de faire un suivi pour évaluer le développement des plants (taux de germination, problèmes sanitaires, vitesse de croissance ...) afin de proposer les pratiques les plus adéquates en fonction des essences forestières à produire*.

Les problèmes de gestion de la pépinière ou de multiplication des plants devront également être identifiés afin d’y remédier et de répondre efficacement à l’objectifs de reconstitution d’espaces forestiers.

Conclusion

* Notes de perspectives n°1 « Les plantations forestières tropicales, des réponses adaptées aux nouveaux besoins des sociétés » Projet Makala

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