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Cobb, Brown et Davis (2006) ont examiné diverses interventions qui sont utilisées pour changer le mode de vie et ont rassemblé les plus efficaces. Ils nomment notamment un

programme appelé Ornish qui aide les patients à modifier leur style de vie. Des entretiens ont

lieu avec un nutritionniste à raison d’une heure par semaine pendant un mois puis toutes les

deux semaines pendant deux mois et enfin une fois par mois pendant un an. Après le

programme, il a été relevé que les participants ont amélioré de manière significative leur

activité physique, leur apport en graisse, leur apport en fibre et carbohydrate ainsi que leur

régime en cholestérol, leur BMI, leur poids, leur pression artérielle et leur taux de cholestérol

total. Le changement thérapeutique de mode de vie a grandement réduit le besoin de

revascularisation des artères coronariennes. Un autre programme efficace serait celui proposé

lors d’une réadaptation cardiaque sur 12 mois avec coach personnel. Un court-séjour de

quatre semaines introduit l’éducation à la santé, le changement de comportement,

l’acquisition de compétences, la pratique de nouvelles habitudes, des entretiens individuels et

en groupe ainsi que la prévention de la rechute. Le programme sur 12 mois a diminué le BMI

des participants qui a ensuite été maintenu sur 12 mois. Un peu plus de la moitié des fumeurs

ont arrêté de fumer et n’ont pas recommencé après 12 mois. Les auteurs de la revue

systématique de littérature nomment ensuite comme intervention un coaching fait en

réadaptation cardiaque en plus des soins usuels. Le coaching est réalisé trois fois par

téléphone à six semaines d’intervalle puis après 24 semaines pour planifier la prise de sang

des six mois. Le but de l’intervention est d’évaluer les connaissances, les attitudes et les

croyances du patient à propos de ses facteurs de risque par questionnement ; d’entreprendre

une éducation concernant les besoins et l’explication du traitement recommandé afin

d’atteindre des objectifs en matière de facteurs de risque ; d’effectuer un entraînement dans la

prise d’assurance et la mise en place des buts pour la prochaine session ainsi que la

négociation d’un plan d’action ; puis la réévaluation de ceux-ci lors de la prochaine séance de

coaching. Les sessions de coaching sont dirigées par un diététicien au bénéfice d’une

expérience en éducation cardiovasculaire. Après six mois, le taux de cholestérol total des

participants ayant eu un coaching en plus des soins usuels était significativement plus bas que

ceux participant au groupe contrôle. Un an après, l’intervention ci-dessus a été étudiée une

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seconde fois. L’échantillon a été augmenté. Les participants venaient de six hôpitaux

universitaires différents, chaque hôpital avait un coach attitré. En plus du coaching expliqué

précédemment, les participants ont reçu un document traitant des facteurs de risque

personnels et une charte concernant les objectifs à atteindre. Après l’intervention, les

participants ont diminué leur taux de cholestérol, leur poids, leur BMI, leur matière en graisse

totale et augmenté leur fréquence de marche. En quatrième intervention, Cobb et al. (2006)

ont retenu la livraison de plats préparés au domicile du patient ainsi qu’une éducation faite par

téléphone sur le régime à adopter suite à un infarctus du myocarde. Les participants ont été

appelés une fois par semaine afin d’être encouragés, de recevoir un feedback sur le processus

et d’avoir l’opportunité de poser leurs questions. Ils ont également reçu des informations

écrites concernant l’activité physique, la marche, les boissons, les recettes et conseils

concernant les courses, les repas à l’extérieur et les casse-croûtes. Pendant les quatre

premières semaines, le déjeuner et le dîner ont été fournis en menus préparés. Lors des quatre

dernières semaines, des suggestions appropriées ont été faites pour la substitution des menus

préparés

.

Les participants ont, après huit semaines, diminué leur taux de cholestérol LDL et

total, leur poids, leur BMI. Cependant, le taux des triglycérides et le taux de cholestérol HDL

n’ont pas changé. Comme dernière intervention, les auteurs ont relevé l’encouragement des

patients à augmenter leur consommation de fruits, de légumes tout en changeant l’apport des

graisses. Les patients ont participé à des cours à raison d’une fois par semaine le premier mois

puis d’une fois par mois durant une année qui impliquaient une éducation diététique proposée

par une infirmière, des démonstrations de cuisine et des encouragements à devenir plus actif

physiquement. Les participants ont également reçu un manuel avec des listes de course, des

plans de menus et des feuilles de surveillance des aliments. Après l’intervention, les

participants ont augmenté leur consommation auto-déclarée de fruits et légumes, leur

utilisation d’huile mono-saturée en cuisine et diminué leur taux de LDL mais pas leur taux de

HDL et triglycérides.

Leemrijse et al. (2012) proposent un suivi infirmier par appels téléphoniques toutes les six

semaines pendant six mois. Le soignant a pour focus le self-management. C’est-à-dire

favoriser la participation active du patient dans sa prise en charge, ce qui demande que

celui-ci ait de bonnes connaissances sur sa maladie et ses facteurs de risque ainsi qu’une bonne

gestion de ses émotions. L’infirmière est alors coach actif dans l’éducation thérapeutique du

patient. Testé en 2000 en Australie, le programme montre une augmentation de la qualité de

vie et une diminution des facteurs de risque. Il a été testé à nouveau au Pays-Bas en 2012 en

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s’adaptant au système de santé. Les résultats obtenus sont semblables, c’est-à-dire

significatifs. Il faut tout de même adapter les interventions à chaque pays et donc à chaque

système de santé.

Duenas, Ramirez, Arana et Failde (2011) se sont intéressés aux différences qui influencent la

qualité de vie entre les deux genres. Les auteurs ne proposent pas d’interventions mais

récoltent les données à plusieurs reprises afin de montrer les différences entre les deux sexes.

La différence la plus significative relève que les hommes ont une meilleure santé mentale que

les femmes, à la suite d’un infarctus du myocarde. Selon eux, la santé mentale influence de

manière significative la qualité de vie. Les résultats tels que le diabète, l’activité physique,

l’hypercholestérolémie et l’obésité sont moins bons chez les femmes. Pour les deux sexes, les

chercheurs constatent une amélioration de la santé générale dès six mois, en particulier chez

l’homme. Ces différences sont expliquées par le fait que les hommes répondent mieux à la

revascularisation d’urgence, qu’ils sont plus rapidement pris en charge que les femmes et

qu’ils présentent des meilleurs résultats physiques et psychiques après six mois. Les femmes

sont quant à elles prises en charge de manière différente. Ceci peut-être expliqué par le fait

que la Troponine n’augmente pas beaucoup dans le sang et peut pousser les médecins à

écarter le diagnostic d’infarctus du myocarde. Elles sont alors soignées de manière différente

et ceci a pour conséquence la réhospitalisation entre trois et six mois. Cette étude confirme

que la qualité de vie est influencée par la santé mentale. La dépression et l’anxiété influencent

la qualité de vie. Il est donc important de proposer un suivi individualisé et d’offrir des

interventions qui agissent sur la santé mentale du patient.

Giannuzzi, Temporelli, Marchioli, Maggioni et Balestroni (2008) ont mis en place un

programme de réhabilitation cardiovasculaire intensif après un infarctus du myocarde. Les

résultats sont mesurés à long terme, c’est-à-dire après trois ans. Les chercheurs relèvent que le

programme n’influence pas la mortalité et la récidive. Toutefois les résultats sont significatifs

en ce qui concerne l’activité physique, le stress et les habitudes alimentaires.

Kirchberger et al. (2010) présentent un programme comprenant un suivi infirmier d’une

année. Celui-ci comprend des visites à domicile et des appels téléphoniques. Le programme

se base sur de l’éducation, un soutien pour favoriser l’adhérence au traitement, un apport de

connaissances et une évaluation des facteurs de risque et de la qualité de vie. Il s’adresse

principalement aux personnes âgées ayant subi un infarctus du myocarde, du fait que la durée

des séjours hospitaliers diminue des suites de l’introduction des DRG. Cette population a de

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