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3°/ Evolution comparée de l’évolution de l’azote organique et ses différentes formes dans les différentes fractions du sol

non distillable).

II- 3°/ Evolution comparée de l’évolution de l’azote organique et ses différentes formes dans les différentes fractions du sol

La distribution de l’azote dans les trois compartiments organiques azotés qui a été obtenus après hydrolyse acide 3N des différentes fractions granulométriques d’un sol brun calcaire additionnée de paille, confirme une évolution biochimique différente des composés azotés hydrolysable et non hydrolysable dans les fractions granulométriques (50µ-200µ- 2000µ) du sol.

II-3 -

1°/Compartiment hydrolysable de l’azote organique

Il semble qu’a travers, l’examen des résultats illustrés par la Fig ( 46) que la proportion d’azote hydrolysable distillable (Nhd) est plus élevée dans la fraction sable fin additionné à de la paille SG2-P (310mg) comparativement à l’ensemble des systèmes expérimentaux étudiés.

En effet, nous enregistrons au plan quantitatif des teneurs moyennes d’azote hydrolysable distillable (Nhd) qui indiquent des potentiels d’organisation de l’azote et qui diffèrent d’une fraction minérale à l’autre et cela après 84 jours.

SG1………….208mg SG1- P………261mg SG2………….210mg SG2- P……….310mg SG3…………..211mg SG3- P………..210mg

De ce fait nous établissons le classement dans l’ordre décroissant suivant : SG2- P> SG1- P> SG3> SG3- P> SG1.

De leur côté, Badiane et al., (1994) ont enregistré dans un sol sableux du Sénégal des taux d’azote hydrolysable distillable de 40 – 31% en présence de fumier et 41 – 37% sans fumier et n’ont enregistré aucun effet significatif au test Newman – Keuls seuil,5%

D’après Egouménidés et al., et al (1987), il apparaît dans leur étude sur les fractions organiques de l’azote, dans trois sols tropicaux amendés de différents substrat organiques (paille diverses, amendements organiques) ; que la fraction azote hydrolysable distillable (Nhd) est caractéristique des substrats ; elle est plus importante dans les sols que dans les végétaux et présente une relation inverse avec le rapport C/N.

Figure N°46 : Distribution de la forme hydrolysable distillable (NHD de l’azote dans les sols.

SG1= Sol 50µ ; SG1+P= sol 50µ+ Paille.

SG2= Sol 200µ ; SG2 + P= Sol 200µ+ Paille

SG3 = Sol 2000µ. SG3 +P= Sol 2000µ + Paille

Ainsi, la fraction hydrolysable distillable (Nhd) représente 23 à 37 % de l’azote total du sol et quel que soit le traitement, cette fraction varie très peu. Les résultats de travaux de Jocteur Monrozier, 1984 et Vong, 1987 ont montré la nature labile de cette fraction et son origine essentiellement microbienne.

Dans son étude, sur le fractionnement hydrolytique de l’azote dans quatre sols de Lorrains (France), Cheloufi, (1991) a trouvé des différences entre les sols concernant la forme hydrolysable distillable ; cette dernière est plus importante dans le cas du Pélosol (35,5%), intermédiaire dans la Rendzine (22%) et le sol brun lessivé (21%) et relativement faible pour le sol brun acide (15,2%).

II - 3-2°/ Compartiment hydrolysable non distillable

D’après nos résultats obtenus représentés par le graphique (Fig : 47), ce compartiment de l’azote organique présente les plus grandes quantités par rapport aux formes hydrolysable distillable et non hydrolysable de l’azote organique.

Toutefois, nous avons noté, également que les plus importantes quantités sont notées dans les systèmes sols amendés de paille.

Ce fait revient, comme il a été signalé que l’enfouissement du substrat carboné (paille) s’accompagne de l’installation d’une microflore immobilisatrice de l’azote minéral dans les sols.

La fraction hydrolysable mais non distillable peut être considérée comme représentative de la biomasse microbienne présente dans le sol à un instant donné (Jenkinson, 1988 ; Vong et al., 1990 ; Jacquin et al., 1992) ; Cette forme souligne donc l’importance de la biomasse microbienne lors des mécanismes d’immobilisation dans les processus de stockage de l’azote minéral dans les sols (Cheloufi et Jacquin, 2003)

Nous, constatons qu’une importante quantité d’azote a été réorganisée dans cette fraction azotée azote hydrolysable non distillable (Nhnd).

Ceci peut être expliqué par le fait que ces sols, de nature sableuse, ont une activité biologique plus intense par rapport aux sols qui présentent des quantités d'argiles plus importantes. Selon Duchauffour, (1970) les processus de biodégradation sont freinés par les fortes teneurs en argile.

En effet, nous enregistrons, après 84jours d’incubation que la plus importante quantité moyenne de 346 mg d’azote hydrolysable non distillable (Nhnd) se trouve dans le système SG2-P ; les quantités de 317 mg dans le système SG3 – P ; 316mg dans le système SG1 ; 305mg dans le système SG2 ; 263mg dans le système SG2-P et en fin 181mg dans le système SG3. SG1…….. .316 mg SG1-P……263 mg SG2………305 mg SG2-P……346 mg SG3.………81 mg SG3-P…….317 mg

Ces résultats mettent en relief indiscutablement l’importance de la paille dans la réorganisation de l’azote minéral dans des composés aminés, assurant de ce fait, un réservoir potentiel de l’azote dans le sol.

Figure N°47: Distribution de la forme hydrolysable non distillable de l’azote organique dans les sols.

II - 3-3°/ Le compartiment non hydrolysable

Dans ce compartiment représentant le pool de l’azote dans le sol les teneurs moyennes enregistrés fluctuent entre les systèmes recevant de la paille et les systèmes témoins correspondants.

En effet et d’après la (Fig :48), le système SG2-P possède la plus importante quantité d’azote non hydrolysable, et nous avons enregistré la valeur de 104mg comparativement aux autres traitements où cette forme représente les valeurs dans l‘ordre décroissant suivant :

SG3 (90) > SG2 (80) > SG1 (70) > SG3-P (54,8) > SG1-P (34,8)

L’analyse de la variance n’a montré aucun effet significatif entres les différents traitements.

Les travaux de Vong et al., (1990), montrèrent que cette fraction azotée non hydrolysable résulte soit de l’extraction des composés naturels ou des composés remaniés par l’action hydrolytique, cette fraction présente une certaine labilité vis-à- vis de l’action biologique minéralisatrice

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Figure N°48: Distribution de l’azote non hydrolysable (Nnh) dans les sols

De leur côté Catroux et al., (1987), ont rapporté qu’il a été montré par de nombreux auteurs que le fractionnement granulométriques permet d’obtenir des fractions plus riches en matière organique notamment sur les fractions inférieur à 10µ. Ces fractions contiennent de 1,2 à 4 ois plus d’azote organique que l’échantillon non fractionné ; elles contiennent aussi de 60 à 80% de l’azote organique d’un sol.

Aussi, Badiane et Jacquin, (1993) ont estimé que La fraction non hydrolysable de l’azote (Nnh) évolue en sens inverse de la fraction hydrolysable non distillable (Nhnd) et ont observé que les pratiques culturales (labour et l'apport de fumier) entraîne la diminution des teneurs.

Ces aspects quantitatifs et qualitatifs de la biodisponibilité potentielle de l’azote organisé montrent toute l’importance de l’environnement bio physico-chimique sur l’évolution des composés organiques azotés. (Guiraud, 1984 ; Vong, 1987 et al. 1990)

En effet, l’importance du turnover de l’azote organisé dans la fraction grossière du sol SG2-P et SG3- P serait lié à la nature du complexe organo-minéraux peu édifiés et aux caractéristiques bio physico-chimiques ; cependant, le rôle protecteur des argiles vis-à-vis des acides aminés et la séquestration des composés azotées par les gangues de carbonate de calcium , seraient les causes essentielles de la diminution de l’intensité du turnover de l’azote organique dans la fraction fine de notre échantillon de sol. (Jacquin et al.,1980 ; Duchauffour,2001)

I°/ Influence d’un engrais azoté et des matières organiques (paille, engrais