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Chapitre II : Matériel et méthodes

4. Etude de la faune

-49- Mesure de la salinité et de la conductivité du sol

La salinité ainsi que la conductivité sont mesurées directement grâce à un appareil type WTW multiline P4. Le dosage porte sur une solution dont le rapport sol : eau est de 1/5 ; La salinité est exprimée en gramme par kilogramme de terre sèche et la conductivité en milliSiemens.cm-1.

3. Analyse du cortège floristique

Les niveaux de végétation ont été déterminés par la méthode de faciès basée sur la physionomie végétale. Chaque niveau est ainsi défini par une ou plusieurs espèces dominantes (HARANT & RIOUX, 1964), ayant un comportement écologique semblable.

Le faciès est déterminé en calculant la fréquence d’apparition de l’espèce dominante dans un ensemble de relevés. Ces derniers sont effectués tous les dix mètres dans des surfaces de 2m2 et le long de deux transects traversant les différentes ceintures de végétation, dans le but d’établir d’une part l’espèce dominante du faciès et d’autre part les espèces accompagnatrices.

4. Etude de la faune

4.1. Méthode de prélèvement sur le terrain

L’objectif de cette étude est d’obtenir une image faunistique la plus complète possible de la faune des Coléoptères du marais salé de l’embouchure de la Tafna. Nous avons donc privilégié les méthodes susceptibles de nous fournir une liste faunistique aussi exhaustive que possible et représentative de ce milieu sélectif.

Toujours selon le principe d’un échantillonnage systématique linéaire, la faune a été prélevée le long de deux transects successives d’une longueur total de 1644m traversant l’ensemble des ceintures de végétation (Fig. 27). Des prélèvements ont été effectués à l'intérieur d’un carré de 4 m de côté, la faune est prélevée tous les quinze jours d'octobre 2009 à septembre 2010.

4. 2. Techniques de récolte

Suivant le type de milieu rencontré plusieurs techniques ont été employées. Le matériel approprié (Fig. 28) utilisé pour la capture directe des Coléoptères est:

- le filet fauchoir pour la récolte des insectes volants ou posés sur la végétation herbacée ; - le filet troubleau de500µm de maille pour la récolte des Coléoptères aquatiques ;

- la nappe montée permet la capture des Coléoptères comme les Elateridae, les Buprestidae, les Chrysomelidae et Curculionidae vivants sur les touffes de Suaeda et les feuilles d’arbustes accessibles directement (il s'agit d'une nappe blanche d'environ 1m² qui est positionnée sous les feuillages des arbustes et par battage, les insectes tombent sur le tissu) ;

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Figure 27 : Positionnement des transects sur l’aire d’étude

- l’aspirateur à bouche ;

- le piochon qui permet de gratter le sol et les bois morts au sol.

Les Coléoptères sont récoltés également de manière indirecte par piégeage (Fig. 28) à savoir : - le piège Barber qui consiste en des boîtes de conserves qu’on enterre jusqu'au bord supérieur de façon à créer un puits dans lequel les insectes marcheurs vont chuter. Ces pièges ont été rendus plus efficaces par addition de sel (conservateur). Les pièges Barber ainsi appâtés sont très efficaces pour échantillonner les Coléoptères terricoles (les Carabidae, les Staphylinidae, les Cerambycidae, les Curculionidae, les Tenebrionidae et les Silphidae) ;

- le piège à sucre qui consiste en une bouteille d’eau minérale sur laquelle on pratique une ouverture latérale (environ 6 x 6 cm). Ce piège est appâté avec un mélange liquide généralement sucré puis suspendu dans un arbre. Le piège à sucre est particulièrement efficace pour la collecte des Chrysomelidae, des Cetoniidae, des Elateridae et des Alleculidae,

- bien que non recommandé en écologie quantitative (BIGOT, 1965), le Berlese (Fig.28), a été employé pour la capture des Coléoptères endogés de petite taille. Cette technique consiste à racler la partie superficielle sur une superficie d’environ 4dm² et de la déposer sur un tamis au-dessus d’un entonnoir aboutissant à un bocal récepteur. Les spécimens qui fuient la lumière et la chaleur dégagée par la source de lumière accrochée au-dessus du tamis sont réceptionnés dans un bac contenant de l’alcool.

- le lavage du sol qui consiste à prélever une certaine quantité de substrat et la laver afin de trier les petits coléoptères en utilisant le principe de flottaison.

N

0 200m

Vers Tlemcen Transect 1

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a. le filet fauchoir b. le filet troubleau c. la nappe montée

d. l’aspirateur à bouche e. le piochon f. le piège Barber

G. le piège à sucre h. le Berlèse (svtaucollege.wifeo.com) Figure 28 : Matériel de capture des Coléoptères utilisé sur le terrain

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La faune des rives du canal d’irrigation est capturée par inondation artificielle qui consiste à arroser le sol et de voir surgir de nombreux Coléoptères.

4.3. Méthode d’étude au laboratoire 4.3.1. Préparation du matériel biologique

Le matériel récolté est conservé soit dans l’alcool à 70° (espèces non identifiées) soit directement collé sur des paillettes (Fig. 29).

Figure 29: Boite de collection des Coléoptères

Pour certaines espèces, la détermination nécessite une méthode basée sur l'examen des édéages. Les organes reproducteurs permettent de différencier des espèces très proches, là où les critères purement morphologiques sont insuffisants ou incertains. La technique consiste à disséquer les mâles et faire des préparations de ces organes. La figure 30 illustre l’exemple de l'édéage de la Cétoine dorée très développé pouvant parfois atteindre la moitié de la longueur du corps.

Figure 30 : Edéage de la Cétoine dorée

insectes-net.fr/Cétoine

4.3.2. Détermination des spécimens

La détermination a été effectuée à partir de plusieurs clés de détermination en fonction des familles rencontrées lors de cette étude. Pour les Carabidae, les ouvrages consultés sont

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