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Chapitre II Matériels biologiques et méthodes d’étude

II. 1. 4 Etude de la composition floristique

II. 1. 4. 1 Méthode utilisée

Pour l’inventaire floristique au niveau de stations retenues, nous avons utilisé la méthode des relevés phytosociologiques recommandée par Braun-Blanquet (1952) dite aussi stigmatiste ou la méthode de l’air minimale. Cette démarche est couramment utilisée en écologie végétale et nous permettra du tableau floristique, elle consiste à :

 choisir des emplacements aussi typiques que possibles pour les inventaires floristiques,

 noter les conditions écologiques des relevés (la localisation géographique, la pente, l’orientation du terrain, la nature du sol el la date),

 dresser une liste complète des espèces présentes par strate,

 accorder pour chaque espèce un coefficient d’abondance-dominance, de sociabilité ainsi que sa fréquence d’apparition dans chaque relevé.

Abondance-dominance : Braun-Blanquet (1952) a créé le coefficient qui associe les concepts d’abondance et de dominance. L’abondance exprime le nombre d’individus qui forment la population de l’espèce présente dans le relevé. La dominance représente le recouvrement de l’ensemble des individus d’une espèce donnée, ce coefficient est estimé visuellement selon une échelle variant de 5 à + :

 Coefficient 5: espèces couvrant plus de 3/4 de la surface  Coefficient 4: de 3/4 à 1/2

 Coefficient 3: de 1/2 à 1/4

 Coefficient 2: espèces abondantes mais couvrant moins de 1/4

 Coefficient 1: espèces bien représentées mais couvrant moins de 1/20  Coefficient +: espèces présentes, mais d’une manière non chiffrable.

La sociabilité : Elle traduit le mode de distribution des individus de la même espèce les uns par rapport aux autres. On appelle une espèce sociable, espèce dont les individus sont groupés. Ce caractère est également évalué grâce une échelle de 5 à 1, établie par Braun-Blanquet (1952) :

 Coefficient 5: plantes formant des peuplements important recouvrant la plus grande partie de la surface,

 Coefficient 4 : plantes formant de grandes colonies,

 Coefficient 3 : plantes croissant en petit peuplements important serrés ou formants des coussinets denses,

 Coefficient 2 : tigres groupées, la plante croit en touffe,

 Coefficient 1 : espèces apparaissant par brins isolés, dispersés dans l’air étudié. Malheureusement dans la pratique, l’observateur ne sait toujours pas, exactement, jusqu’ou s’étend la station ; c’est la raison pour laquelle on utilisera la notion d’aire minimale. Dans notre cas cette aire est de 100 m2, elle représente une surface où les conditions écologiques sont homogènes et, où la végétation est uniforme. Selon Guinochet (1973), c’est une surface qui n’offrant pas d’écart de composition floristique appréciable entre ses différentes parties. Dans notre zone d’étude, trois strates ont été retenues permettant l’identification des formations végétale : arborescente, arbustive et herbacée. L’identification de ces trois strates se fait suivant l’échelle avancée par Benabdelli (1996) pour la végétation ligneuse de l’Oranie : la strate absorbante (hauteur de 4 m et plus), la strate arbustive (hauteur entre 1,50m et 4 m) et la strate herbacée (hauteur moins de 0,5 m).

II. 1. 4. 2 Prélèvement et collecte des espèces

La période d’échantillonnage s’étale d’avril à mai de l’année 2014, période durant laquelle la plus part des végétaux sont en fleurs et où le plus grand nombre des Thérophytes apparaissant. Pour le prélèvement de spécimens de plantes et pour la confection de l’herbier, il est préférable de la faire par temps sec et ensoleillé car les plantes collectées lorsqu’il n’y a pas d’eau en surface, sécheront plus rapidement et conserveront mieux leurs couleurs, les risques d’apparition de moisissure seront réduits.

Il est essentiel de prélever les plantes entières, c'est-à-dire possédant toutes leur parties végétatives : racine, tige, feuille, mais il est indispensable de préserver aussi les fleures et si

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plus simple et le plus efficace pour transporter des plantes récoltées consiste à les placer dans des sacs de plastique.

II. 1. 4. 3 Stockage et séchage

Pour obtenir des échantillons de qualité, le séchage doit commencer le plus rapidement possible après la récolte. Il se fait en posant des délicatement chaque plante entre deux feuilles de papier journal sous un poids quelconque. Il est souvent constaté que les plantes perdent leur couleur après le séchage.

Un numéro d’identification qui servira de code devra apparaître à l’extérieur de chaque chemise de papier journal en ce même numéro, ainsi que les données sur la couleur de la fleur ou l’habitat et la date de récolte devront être consignées dans le registre de collection ou le carnet du terrain.

Pour plus de sécurité, il est conseillé de changer régulièrement le papier journal pour éviter les moisissures. Quand un lot de plantes est épais, il est recommandé de placer quelque planche de carton rigide pour éviter la déformation des plantes.

II. 1. 4. 4 Identification des espèces

Sur une petite fiche, nous devrons indiquer le code de la plante, la date et le lieu de récolte. Pour l’identification et la nomenclature des espèces, les flores utilisées pour la détermination des taxons :

 La nouvelle flore de l’Algérie et des régions désertiques méridionales (Quezel et Santa 1962 ; 1963).

 Les adventices des cultures méditerranéennes en Tunisie : leurs plantules, leurs semences (Careme, 1990).

Nous avons retenu la nomenclature utilisées dans la flore de Quezel et Santa (1962 ; 1963) pour l’ensemble des espèces.

II. 1. 4. 5 Mise en herbier et archivage

Après leur détermination et leur identification, les plantes sont séchées sous presse avant d’être fixées par la colle sur du papier. Pour obtenir des résultats plus professionnels, nous monterons les spécimens séchés sur une feuille de papier rigide à herbier mesurant environ 30 sur 42 cm. Nous les fixerons en appliquant de petites gouttes allongées de colle blanche (polypropylène) sur les tiges et les pétioles. Les structures délicates, particulièrement celles nécessaires à l’identification, ne devraient pas être couvertes de colle.

L’ajout au coin inférieur de la feuille d’une étiquette donnera les informations comme le nom de la plante, le lieu de collecte et son habitat, complète la préparation du spécimen.

Mises dans des pochettes de plastiques perforées, les planches seront placées dans des classeurs, et gardées dans un endroit aéré, à l’abri de l’humidité et de la lumière.

II. 2 Etude anatomique et histologique

L’étude anatomique et histologique a été effectuée sur des feuilles et des tiges échantillonnées durant le mois de Mai 2014. Nous avons travaillé sur de jeune organes prélevés à l’aide d’une sape et un ciseau, découpés par une lame de rasoir neuve en petits fragments puis conservés dans l’éthanol 70% à 4°C jusqu’au jour de leurs utilisations.