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II. 4.5.1.1. Estimation de l’évapotranspiration potentielle (ETP)

I.3. Etude analytique des éléments chimiques majeurs

0.00 0.50 1.00 1.50 2.00 2.50 3.00 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 Points R ési d u s ec (g /l )

Figure 3.12 : Variation du résidu sec des eaux souterraines de Ain Djasser (Juillet 2007)

Figure 3.13 : Variation du résidu sec des eaux souterraines de Ain Djasser (Février 2008)

I.3. Etude analytique des éléments chimiques majeurs I.3.1. Le calcium Ca2+

Le calcium est généralement l’élément dominant des eaux potables et sa teneur varie essentiellement suivant la nature géologique des terrains traversés par ces eaux (terrains calcaires ou gypseux) (NOUAYTI et al, 2015).

Les teneurs des eaux contrôlées (Figure 3.14 et 3.15) varient de 88 mg/l à 370 mg/l. Les plus fortes valeurs sont en liaison avec le Trias où on a une dissolution de gypse et/ou de l’anhydrite et les plus faibles valeurs en liaison avec les formations carbonatées qui

produisent moins ce calcium. 84% des points présentent des teneurs supérieurs à la valeur guide fixée par les normes de l’OMS qui est de 100mg/l.

I.3.2. Le Magnésium Mg2+

La majorité des eaux naturelles contiennent généralement une petite quantité de magnésium, sa teneur dépend de la composition des roches sédimentaires rencontrées. Il provient de l’attaque par l’acide carbonique des roches magnésiennes et de la mise en solution du magnésium sous formes de carbonates (NOUAYTI et al, 2015).

Dans les points d’eau analysés (Figure 3.16 et 3.17), les teneurs en magnésium varient entre 41 mg/l et 166 mg/l. Les plus fortes teneurs sont enregistrées près des formations carbonatées. La majorité des points dépasse la norme de potabilité fixée par l’OMS qui est de 50mg/l.

I.3.3. Les chlorures Cl

-Les chlorures sont des anions inorganiques importants contenus en concentrations variables dans les eaux naturelles, généralement sous forme de sel de sodium (NaCl) et de potassium (KCl). Ils sont souvent utilisés comme un indice de pollution (BOUDERKA et al, 2016).

Les chlorures existent dans toutes les eaux à des concentrations très variables. L’origine peut être naturelle (NOUAYTI et al, 2016) :

- Percolation à travers des terrains salés ;

- L’infiltration des eaux marines dans les nappes phréatiques et profondes ; - Effet de l’activité humaine ;

- L’industrie extractive et dérivées (soudières, saline, mine potasse, industrie pétrolière…etc.).

Les teneurs en chlorures des échantillons d’eau analysées (Figure 3.18 et 3.19) affichent des valeurs oscillent entre 95 mg/l et 995 mg/l.

Les chlorures, outre le goût désagréable qu’ils communiquent à l’eau, peuvent favoriser la mobilisation d’ions indésirables ou toxiques à partir des canalisations métalliques surtout si celles-ci véhiculent de l’eux chaude (BENAAKAM, 2015).

I.3.4. Le sodium Na+

Le sodium est un élément constant de l’eau, toute fois les concentrations peuvent être extrêmement variables. Indépendamment de la lixiviation des formations géologiques contenant du chlorure de sodium, le sel peut provenir de la décomposition de sels minéraux comme les silicates de sodium et d’aluminium, des retombées d’origine marine, et de la venue d’eaux salées dans les nappes aquifères, des nombreux usages industriels…etc. (BELGHITI et al, 2013)

L’analyse des données a montré que les teneurs moyennes en sodium dans les eaux des points étudiés varient de 86mg/l à 690mg/l, 42% des points d’eau dépassent la norme de potabilité qui est de 200mg/l (Figure 3.20 et 3.21).

Les teneurs élevées en sodium des eaux de la nappe ont la même origine que celle des chlorures. En effet, le sodium accompagne généralement la pollution due aux chlorures (BOUDERKA et al, 2016). Il y’a toujours une corrélation linéaire entre ces deux éléments (Figure 3.22 et 3.23)

I.3.5. Le potassium K+

Le potassium est généralement l’élément le moins abondant dans les eaux après le sodium, le calcium et le magnésium. Le potassium est un élément indispensable à la vie et notamment à la croissance des végétaux.

+

En agriculture, il est utilisé comme engrais sous formes de sulfate de potassium, de chlorure de potassium, ou encore de nitrate de potassium (BOUDERKA et al, 2016).

Les concentrations de K+ dans les points d’eau contrôlés (Figure 3.24 et 3.25) varient

entre 1 et 15mg/l, les plus fortes concentrations se trouvent au niveau des terrains à forte activité agricole. 97% des points d’eau ne dépassent pas la norme de potabilité qui est de 12 mg/l.

I.3.6. Les sulfates SO42-

Les origines naturelles des sulfates sont l’eau de pluie et la mise en solution de roches

sédimentaires évaporitiques, notamment le gypse (CaSO4), mais également de la pyrite (Fe S)

et plus rarement de roches magmatiques (galène, blende, pyrite). Les origines anthropiques sont la combustion de charbon et de pétrole qui entraîne une production importante de sulfure (qui on retrouve dans les pluies), et l’utilisation d’engrais chimiques et de lessive (GHAZALI et al, 2013).

Les valeurs des sulfates dans les eaux étudiées sont très variables, elles oscillent entre 156 mg/l et 685 mg/l, à l’exception de quelques points où les valeurs dépassent la norme de 500mg/l, les autres points contrôlés restent dans les normes recommandées (Figure 3.26 et 3.27). Les plus fortes valeurs se trouvent en général au centre de la plaine et en liaison avec les formations salifères du Trias.

Au contact du gypse, l’eau se charge en sulfate de calcium et devient dure et impropre à la consommation (NOUAYTI et al, 2015).

I.3.7. Les bicarbonates HCO3

-Les teneurs en bicarbonates dans les eaux souterraines dépend surtout de la présence des

minéraux carbonatés dans le sol et l’aquifère, ainsi que la teneur en CO2 de l’air et du sol dans

le bassin d’alimentation. La teneur en bicarbonate des eaux souterraines non soumises aux influences anthropiques, varie entre 50mg/l et 400mg/l .Les valeurs médianes des teneurs en bicarbonates se situent autour de 302 mg/l ((NOUAYTI et al, 2015).

Les teneurs en bicarbonates des points étudies (Figure 28 et 29) variaient globalement entre un minimum de 86 mg/l et un maximum de 409mg/l donc fortement influencées par les formations karstiques du Crétacé et du Jurassique.

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