Les deux premi`eres lignes sur la figure 4.8 comparent le crit`ere de temp´erature avec les autres crit`eres
et la troisi`eme ligne compare le crit`ere en densit´e avec les crit`eres en gradient de densit´e, en gradient
de densit´e adaptatif et le crit`ere de Kara en densit´e. Un seuil de 0.2 a ´et´e choisi pour les crit`eres en
temp´erature, un seuil de 0.05 pour les crit`eres en densit´e et un crit`ere de 0.01 pour le gradient de densit´e.
On voit tr`es clairement que les crit`eres sont loin d’ˆetre ´equivalent `a part quelques rares exceptions (i.e., le
crit`ere de temp´erature et celui de Kara en temp´erature). En effet, si les PCMs ´etaient ´equivalents, toutes
les valeurs seraient exactement sur la droite de r´egression (en rouge). Cependant, des diff´erences de plus
de 10m sont observ´ees dans certains cas. Dans cette ´etude le crit`ere de temp´erature a ´et´e privil´egi´e suivant
les recommandations (author?) [29].
4.6 M´ethodologie de calcul du bilan
Une description plus d´etaill´ee de la proc´edure de calcul des bilans de chaleur dans la couche de
m´elange oc´eanique et des donn´ees utilis´ees dans cette ´etude peut ˆetre vue dans le paragraphe 4.6.1 qui
se trouve dans l’article accept´e pour publicaion dans le Journal Geophysical Research ((author?) [135])
et ici nous en ferons juste une tr`es succincte description. Partant de l’´equation g´en´erale du bilan de chaleur
int´egr´e sur la PCM ((author?) [18]) et apr`es de nombreuses hypoth`eses et simplifications, l’´equation du
bilan r´esolue s’´ecrit comme suit :
ρ0Cp∂t< T > = ρ0Cp[−hU · ∇SST − [< T > −T (−h)]we(−h)] + Fnet+ Qpen+ Res(4.1)
avec
Fnet= Fsol+ Fnsol (4.2)
qui repr´esente la somme des flux de xhaleur latente, sensible, Infra-rouge et solaire et Qpenle flux solaire
qui passe `a la base de la couche de m´elange. Les termes individuels de l’´equation (1) repr´esentent de la
gauche vers la droite : ρ0Cp∂t< T > le stockage de chaleur, ρ0Cp[−hU · ∇SST ] l’advection horizontale
de temp´erature, ρ0Cp[< T > −T (−h)]we(−h)] l’entraˆınement `a la base de la couche de m´elange, Fnet
le flux net de chaleur et Qpen le flux solaire qui passe `a la base de la couche de m´elange et un terme
r´esiduel qui inclut les termes de l’´equation du bilan qui ne peuvent pas ˆetre calcul´es `a partir des flotteurs
(m´elange vertical) mais aussi le terme r´esiduel icnlut toutes les incertitudes associ`ees `a
l’´echantillonnage et les erreurs de calcul.
Tenant compte de la particularit´e de r´esultats ant´erieurs tels que [(author?) [88] ; (author?) [38] et
de (author?) [100]] comme discut´e pr´ec´edemment, le domaine d’´etude a ´et´e subdivis´e en 9 boˆıtes pour
tenir compte des h´et´erog´en´eit´es r´egionales de la dynamique et de la thermodynamique de la zone d’´etude
`a l’´echelle saisonni`ere. Les bandes latitudinales sont d´efinies comme suit :
1) la limite inf´erieure des boˆıtes au nord (qui inclut les boˆıtes 1, 4 et 7) co¨ıncide avec la position du
front de SST (pr`es de 1°N) comme montr´e sur la figure 4.9.
2) La r´egion de la langue d’eau froide (qui inclut les boˆıtes 2, 5 et 8) est sous l’influence du SEC
(Courant Equatorial Sud) et de l’EUC (Sous-Courant Equatorial ; [(author?) [126]]) dont la remont´ee en
surface agit directement sur la SST par l’interm´ediaire du fort m´elange avec le SEC ((author?) [55]). Le
flux net de chaleur est pratiquement positif toute l’ann´ee et s’oppose ainsi avec le refroidissement induit
par les processus de subsurface ((author?) [148]).
– Figure 4.9 : R´epartition des boˆıtes dans l’Atlantique tropical Est. Les couleurs repr´esentent la SST `a
4.6 M´ethodologie de calcul du bilan
3) Dans la bande au sud (boˆıtes 3, 6 and 9), la variabilit´e de la SST est principalement domin´e par
les flux de chaleur [(author?) [148] ; (author?) [100] ; (author?) [38]] et les processus de subsurface
sont faibles `a l’exception de la boˆıte 3 qui est sous l’influence de l’upwelling cˆotier. La r´epartition des
bandes longitudinales est d´efinie comme suit : 4) la bande cˆoti`ere (boˆıtes 1, 2, 3) le refroidissement est
largement associ´e aux upwellings cˆotiers via les propagations d’ondes de Kelvin coti`eres. Cette bande se
caract´erise aussi par ses faibles PCM, de l’ordre de 5-20m tout au long de l’ann´ee ((author?) [29]). 5)
la bande comprise entre 6°O et 3°E (boˆıtes 4, 5, 6) qui d´efinit la partie centrale de la zone d’´etude. 6) la
bande la plus `a l’ouest (boˆıtes 7, 8, et 9) est la r´egion o`u les TIWs se d´eveloppent et se propagent vers
l’Ouest. La figure 4.10 montre la r´epartition temps-latitude du nombre de profils dans chaque boˆıte. On
voit tr`es clairement que les profils sont plus nombreux `a l’ouest qu’`a l’est indiquant que les flotteurs sont
d´eploy´es plus `a l’Ouest qu’`a l’Est du basin. Le nombre de profils dans chaque boˆıte est le suivant : 275
dans la boˆıte1 ; 124 dans la boˆıte2 ; 143 dans la boˆıte3 ; 334 dans la boˆıte4 ; 444 dans la boˆıte5 ; 167 dans
la boˆıte6 ; 496 dans la boˆıte7 ; 453 dans la boˆıte8 et 750 dans la boˆıte9.
– Figure 4.10 : Diagramme temps-latitude du nombre de profils dans chaque boˆıtes. Les traits continus
Dans la proc´edure de calcul des bilans de chaleur, les bilans sont calcul´es `a partir des flotteurs
individuels c’est-`a-dire en suivant sa trajectoire et en utilisant un sch´ema de diff´erence centr´ee entre deux
profils cons´ecutifs s´epar´es par un pas de temps dt. Comme dt n’est pas tout le temps ´egal `a 10 jours
du fait du traitement compl´ementaire qui supprime certains profils, une condition suppl´ementaire a ´et´e
impos´ee dans le calcul des bilans : si l’intervalle de temps entre deux profils est sup´erieur `a 1 mois, le
bilan n’est pas estim´e parce que le pas de temps est trop grand pour que le bilan soit repr´esentatif. Ensuite
des moyennes mensuelles ont ´et´e calcul´ees dans chaque boˆıte `a partir des bilans calcul´es tous les 10 jours
et pour l’ensemble des flotteurs pr´esents dans la mˆeme boˆıte. Afin d’obtenir des bilans de chaleur pr´ecis
dans la zone d’int´erˆet, il est utile de s’attarder un peu sur le choix des donn´ees utilis´ees (les flux des
flux de chaleur, les courants) dans cette ´etude. En effet, il existe plusieurs produits de flux de chaleur :
les donn´ees du CEPMMT, NCEP et ARPEGE. Les ´etudes de (author?) [17]) ont permis d’´evaluer ces
produits pendant la p´eriode de la mise en place de la langue d’eau froide en 2006. Ces travaux montrent
qu’il existe de tr`es fortes diff´erences sur ces trois mod`eles.
– Figure 4.11 : Comparaison des flux nets issus des diff´erents mod`eles (ARPEGE, CEPMMT, NCEP)