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7. DISCUSSION

7.3. ETHIQUE

Dans cette partie de notre chapitre, nous allons donner les résultats concernant la valeur éthique de nos études. Nous allons évaluer si elles ont respecté la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (1948) et les accords établis à Nuremberg (1947).

Justice : Lors de l’analyse de nos études, nous avons été attentives à ce qu’il y ait équité entre les deux groupes tant au niveau du nombre de participants qu’au niveau des données démographiques. Nous remarquons que dans certaines études, comme par exemple l’étude menée par Browning (2000), les données démographiques ne sont pas du tout décrites. Contrairement à d’autres, comme par exemple dans l’étude de Kimber et al., (2008), où les données des participantes sont très bien détaillées. Dans la majorité des études, le principe de l’équité concernant le nombre des participantes est respecté.

Véracité : Afin de répondre à notre problématique, nous prenons également en compte les données contradictoires dans le but d’être le plus impartiale possible. Nous faisons notre possible pour avoir un discours nuancé et être le plus juste possible dans l’interprétation des données

Confidentialité et consentement libre et éclairé : La confidentialité est un principe qui a été respecté dans toutes nos études par leurs auteurs. Ceci est un point fort des études. De plus, nous soulevons le fait que la majorité de celles-ci ont offert la possibilité de signer un consentement écrit. En effet, ceci concerne quatre de nos six études.

Toutefois, nous remarquons que dans trois d’entre elles, en particulier l’étude de Taghinejad et al., (2010), celle de Phumdoung et Good (2003), et celle de Yu-Hsiang Liu et al., (2010), le consentement écrit a été donné auprès des participantes lorsque celles-ci étaient en travail. C'est-à-dire dans un moment de vulnérabilité, de douleur, de souffrance et d’inquiétude. Elles

81 n’ont donc pas pu poser au préalable les questions qu’elles souhaitaient et prendre du temps pour y réfléchir. Nous trouvons ce moment totalement inopportun pour signer un consentement. De plus, dans la première étude mentionnée, les chercheurs ont demandé de signer un consentement à des personnes illettrées, c'est-à-dire, n’ayant pas la capacité de comprendre ce qui est écrit. Nous imaginons que ces femmes venant d’ailleurs et possédant une autre culture ont peut-être signé le consentement sans comprendre ce qui était réellement marqué. Mais encore, la femme n’a pas pu bénéficier d’un choix éclairé au sujet de l’étude. Nous trouvons donc questionnable ces deux études au niveau éthique et nous pensons qu’à ce niveau elles sont peu pertinentes. De plus, encore par le fait que toutes deux ont reçu des approbations par un comité d’éthique de recherche ou un centre de santé et une université. Malgré cela, des principes éthiques n’ont pas été respectés.

Contrairement à cela, l’étude de Kimber et al., (2008) est excellente de son point de vue éthique. Outre le fait d’avoir reçu une permission d’un comité d’éthique de la recherche, elle respecte plusieurs principes éthiques. Le mode de recrutement des participantes est très bien construit. Les auteurs laissent le temps nécessaire aux participantes de pouvoir faire leur choix après leur avoir donné toutes les informations nécessaires. De plus, les femmes avaient la possibilité de poser leurs questions et d’avoir le temps de réfléchir si oui ou non elles désiraient participer à l’étude. Suite à cela, elles ont pu signer ou non un consentement. Nous pensons que ce procédé devrait être utilisé dans toutes les études concernant ce type de population. Dans une optique de respect des principes éthiques, ces éléments sont indispensables.

Deux de nos études, celle de Browning (2000), et celle de Stevens (1992), ne font référence ni à un consentement écrit, ni ne décrivent l’approbation d’un comité d’éthique. Cependant, dans la première mentionnée, les participantes sont informées de l’étude durant leur cours prénataux et si elles le désirent, elles décident volontairement d’y participer. Ce procédé respecte donc les principes de l’éthique. Dans la deuxième étude mentionnée, nous n’avons pas de renseignements quant à l’information donnée avant l’entretien. Nous ne pouvons donc pas dire si celle-ci a respecté le choix éclairé de la participante.

Bienfaisance/non-malfaisance : Toutes nos études ont présenté aucun effet négatif de la musique. De plus, cette dernière ne présente aucun risque ni pour la santé de la mère, ni pour la santé de l’enfant.

82 Lors de cette recherche, nous avons été soucieuses de la manière et du moment auxquels les participantes ont été recrutées pour la participation à l’étude. En effet, nous nous sommes questionnées sur le mode de recrutement et la façon d’informer les femmes dans les études (cf. consentement).

Respect et Autonomie : Dans l’analyse de nos études, nous avons été attentives aux possibilités des participantes à se retirer de l’étude. Nous avons pu constater que dans une de celle-ci, celle de Phumdoung et Good (2003), une précision est décrite face à cela. Les autres ne nous donnent pas de renseignements quant à ce sujet. Pourtant il serait pour nous important au niveau éthique, que les participantes puissent décider de se retirer lorsqu’elles le souhaitent. Il en est de même pour le choix d’arrêter la musique quand elles le désirent. Aucune de nos études donnent des informations quant à la possibilité de stopper celle-ci. A l’exception de l’étude de Phumdoung et Good (2003), qui permet aux femmes durant les trois heures de l’intervention, de stopper la musique uniquement durant dix minutes. Cependant, nous jugeons qu’il est fondamentalement important que les participantes soient libres d’arrêter la musique si elles en éprouvent le besoin et ceci durant le temps qui leur est nécessaire. Malgré cela, seulement trois de nos six études, offrent la liberté aux femmes de se pencher vers leur musique favorite. Cependant aucune d’entre elles n’impose aux participantes une musique qui n’a pas été choisie parmi un éventail de musiques sélectionnées au préalable par les chercheurs. Ceci constitue un autre point fort de nos études. Les détails concernant la forme de musique (CD, écouteur, casque) ou encore le volume sont rarement précisés. Seul l’étude Browning (2000), laisse la liberté aux participantes d’utiliser ou non un casque et d’augmenter ou baisser le son. Contrairement à l’étude de Taghinejad et al., (2010), où les femmes ont l’obligation de le porter. Le temps d’écoute de la musique durant les interventions oscille de 30 minutes à 3 heures. Cependant, dans deux études, celles de Browning (2000), et celle de Stevens (1992), la musique a été écoutée dès l’arrivée en salle d’accouchement jusqu’à la naissance.

Valeur sociale : Malgré le fait qu’il y ai nécessité de preuves supplémentaires sur le sujet pour en tirer des conclusions fiables, les résultats de cette revue de littérature ont pour nous une valeur sociale. En effet, en évaluant les effets de la musique dans la gestion de la douleur du travail, nous pouvons offrir une possibilité en plus aux femmes dans le processus physiologique de la naissance.

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