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4.4.3 - Etablissement du programme de contrôle extérieur et décomposition en lots de contrôle

Dans le document Bétons et Ouvrages d’art - (Page 76-80)

L’établissement du programme de contrôle extérieur doit nécessairement passer par les phases suivantes :

• prise en compte du contenu du contrôle intérieur (on se basera sur le CCTP si la teneur du contrôle intérieur proposé par les entreprises n’est pas encore connue) ;

• définition des lots de contrôle par parties d’ouvrages ou “secteurs tech-niques” (*) ;

• recensement des opérations nécessaires : - levées de points d’arrêt et critiques ; - établissement de la conformité ;

• affectation des opérations spécifiques à chaque intervenant.

Nota

Concernant la décomposition en lots de contrôle, par parties d’ouvrage ou par natures de travaux (secteurs techniques), qui doit être précisée au CCTP, on retiendra :

- que la somme des lots doit bien entendu constituer l’ouvrage entier ; - que le lot de contrôle ne doit pas être trop global, ce qui limiterait

cer-tes les actions de contrôle, mais conduirait à accepter ou à refuser une grande quantité de travaux sur la base d’un faible nombre d’épreuves, portant donc sur une petite fraction des travaux ;

- qu’a contrario, si le lot correspond à des travaux élémentaires, le sens et l’intérêt même du lotissement disparaissent ;

- le principe de l’unité de temps, de lieu et d’action.

Par exemple, concernant le contrôle de la mise en précontrainte, on définira autant de lots que de familles de câbles.

(*) La construction d’un ouvrage fait appel à différents métiers. Plutôt que de raisonner par parties d’ouvrage (pieux, semelles, piles, culées, système d’appui, tabliers, équipements), il est commode de regrouper les travaux par natures ou “secteurs techniques” : implantation de l’ouvrage, fondations, ouvrages provisoires, armatures de béton armé, précontrainte, bétonnages, équipements, épreuves réglementaires…

Ainsi la réalisation de chaque partie d’ouvrage nécessite le recours à un ou plusieurs “secteurs techniques”.

Chapitre

4

• Contrôle et assurance de la qualité

Secteurs techniques

Fondations Armatures de Précontrainte Bétonnage

béton armé

Actions associées de contrôle extérieur

Conformité Intégrité des Vérification Vérification Contrôle Contrôle Contrôle Contrôle

des fonds fondations du des coeffi- des de des des

de fouille profondes ferraillage cients de injections conformité parements indicateurs

transmission de durabilité

Chaque pieu (ou

Pieux - Chaque pieu Chaque pieu - - ensemble -

-de pieux) par jour

Semelles Chaque - Chaque - - Chaque -

-semelle semelle semelle

Chaque fût, Chaque fût, Ensemble Ensemble

chevêtre, chevêtre, des des

Piles,

- - sommier, - - sommier, parements élévations

culées

ensemble des ensemble des vus d’un

autres parties autres parties point donné

Chaque Chaque Ensemble

tronçon (ou Chaque Chaque tronçon (ou des

Chaque

Tabliers - - plot) de famille phase plot) de tablier parements

tablier tablier ou de câbles d’injection ou chaque vus d’un

chaque tablier tablier

Super Ensemble Ensemble

structures des super- des

super-coulées -

-structures -

-structures -

-en place par jour par jour

Secteurs techniques

Équipements Ouvrage terminé

Joints de chaussée Ensemble des lignes de joints d’un tablier Actions associées de contrôle extérieur

Dispositifs de sécurité Ensemble des dispositifs d’un tablier

-Étanchéité Chaque tablier

-Épreuve de chargement

- Chaque tablier

inspection détaillée initiale

Tableau n°4 : Proposition de décomposition en lots de contrôles et actions de contrôle extérieur associées

Tableau n°5 : Proposition de décomposition en lots de contrôles et actions de contrôle extérieur associés

Les prestations de contrôle extérieur doivent bien entendu être adaptées :

• à la nature de l’ouvrage et à son environnement,

• aux propositions de l’entreprise relatives aux méthodes et moyens d’exé-cution

• et au contrôle intérieur qu’elle doit exécuter et qu’elle propose de réaliser.

Le contrôle extérieur comporte un ensemble de tâches définies dès l’établis-sement des pièces écrites du marché.

Suivant les attributions du contrôle intérieur, pour un plan de contrôle donné (considéré nécessaire et suffisant), l’importance et la consistance même du contrôle extérieur doivent être adaptées.

Il s’agit en effet de ne tomber dans aucun des travers suivants :

• doubler le contrôle intérieur,

• l’entériner sans raison.

Même lorsque les épreuves d’étude et de convenance sont effectuées dans le cadre d’un contrôle intérieur, elles relèvent du maître d’œuvre en terme d’acceptation et sont donc de sa responsabilité.

Le maître d’œuvre doit donc organiser son contrôle extérieur pour pouvoir se prononcer valablement.

Quant au contrôle de conformité, il est clair qu’il n’est pas délégable à l’en-treprise, même si la réalisation des essais correspondants peut l’être dans certaines conditions.

Pour ce qui est des essais sur béton par exemple, la tendance est de transférer les essais de contrôle de conformité au contrôle intérieur. Cette tendance devrait d'ailleurs être officialisée avec les dispositions du nouveau fascicule 65-A du CCTG.

Le Maître d’œuvre, dans le cadre de son contrôle extérieur, devra alors procéder :

• à la validation des essais réalisés dans le cadre du contrôle intérieur (audits de laboratoire, essais et contrôles “croisés”),

• à l’interprétation des résultats vis-à-vis des critères de conformité,

• au suivi de l'évolution des résistances pour mettre en évidence d’éventuelles dérives au cours du chantier.

Lorsque la présence d’un représentant de la maîtrise d’œuvre sur le chantier n’est pas systématique, le suivi et la surveillance du contrôle intérieur, pour une tâche donnée de l’entreprise, peuvent être exécutés suivant les modalités suivantes :

• mode continu : présence permanente d’un technicien “chargé de contrôle”

Chapitre

4

• Contrôle et assurance de la qualité

• mode ponctuel : intervention à l’occasion des points d’arrêt et points critiques par exemple.

Ces modalités sont à adapter en fonction de l’organisation et du personnel (effectifs, qualification) de l’entreprise.

Le maître mot est ici la confiance, mais pas aveugle. Elle doit être étayée par le constat de l’application des procédures lors d’interventions inopinées ou d’audits.

En cas de défaillance du contrôle intérieur, le contrôle extérieur doit s’y subs-tituer.

Dans le document Bétons et Ouvrages d’art - (Page 76-80)