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1.1 La th´eorie de l’intention jointe

1.1.3 Etablissement des croyances et communication

Etablissement d’une croyance mutuelle

Maintenant que l’on sait que la croyance mutuelle dans l’existence d’un PWAG suffit `a ´etablir l’existence d’un JPG, la question se pose de savoir comment ´etablir cette croyance mutuelle. Cette phase est commun´ement appel´ee phase d’´etablissement des engagements (establish commitment phase).

Une des cons´equences du th´eor`eme 1 est qu’il est d`es lors possible d’´etablir un engagement en commun entre deux agents en utilisant des actions de communication qui vont nous permettre d’´etablir la croyance commune in each other PWAG.

Les agents sont consid´er´es de bonne volont´e c’est `a dire que si on leur pose une question, ils sont sens´es y r´epondre.

On d´efinit une notion de sinc´erit´e (sincerity) pour les agents : un agent x est sinc`ere vis `a vis d’un autre agent y concernant une proposition p, si : si x veut quey croit p, il veut en fait queyprenne connaissance dep. Cela implique qu’un agent sinc`ere n’est cens´e communiquer que des informations qu’il consid`ere comme vraie. De plus, ils consid`erent qu’un agent peut croire quelque chose par d´efaut si il n’a aucune preuve du contraire.

De plus, la communication est consid´er´ee comme parfaite, i.e. il n’y a pas de diff´erence entre la r´ealisation d’un acte de communication et son succ`es, ce qui revient, si l’on consid`ere a, un acte de communication `a :

(DON E a) , (M B x y (DON E a))

Attempt

Un acte de communication peut se d´efinir comme une tentative (an attempt) pour le locuteur de transmettre son ´etat mental.

1.1. La th´eorie de l’intention jointe

D´efinition 1 Attempt

(AT T EM P T x e p q t) , t?; [(BEL x¬p)

(GOAL x (HAP P EN S e;✸p?))

(IN T EN D x t?;e;q? (GOAL x (HAP P EN S e;✸p?)))]?;e

L’expression d’une tentative `a l’instant t d’accomplir p sous la condition q dans laquelle l’agent x est acteur de l’´ev´enement e est la suivante : tout d’abord l’agent x pense que p est actuellement faux, ensuite x a comme but que p devienne vrai apr`es la r´ealisation de e et finalement il produit l’intention queq puisse devenir vrai apr`es la r´ealisation de etant qu’il a le but ´enonc´e pr´ec´edemment. Cette d´efinition indique que p est un but qui peut ou non ˆetre accompli `a l’issue de la tentative alors queqrepr´esente le moindre effort. Si la tentative n’am`ene pas la r´ealisation de p, l’agent peut retenter ou essayer une autre strat´egie ou mˆeme laisser tomber le but. Cependant si la tentative ne conduit pas `aq, l’agent est engag´e `a reessayer tant queq soit achev´e, devenue impossible ou non-pertinente.

Exemple : si je veux vous demander d’ouvrir une porte. Le but de ma requˆete est que vous ouvriez la porte, l’intention de ma requˆete est que vous sachiez que je veux que vous ouvriez la porte. Ma requˆete est r´eussie si vous comprenez que je veux que vous ouvriez la porte, ma requˆete est satisfaite si vous ouvrez la porte en r´eponse `a ma requˆete. Le mieux que je puisse faire est de vous faire connaˆıtre mon intention, mais c’est ensuite `a vous d’ouvrir ou non la porte. Si j’ai des raisons de penser que vous n’avez pas compris mon intention, je dois alors r´ep´eter ma requˆete, i.e. je dois refaire une tentative de vous faire connaˆıtre mon intention. Par cons´equent, une tentative se d´efinit par un but et une intention.

Request

Cette d´efinition permet ensuite de d´efinir une requˆete de la mani`ere suivante :

D´efinition 2 Request

(REQU EST x y e a q t) , (AT T EM P T x e φ ψ t)

where φ = (DON E y a) [P W AG y x (DON E y a) (P W AG x y (DON E y a) q)∧ q]

and ψ = (BM B y x (BEF ORE e [GOAL x (AF T ER e (BEL y [P W AG x y φ q]))]))

Le but de la requˆete est queyr´ealise finalement l’actionaet qu’il forme ´egalement un PWAG vis-`a-vis dexde r´ealisera. Le PWAG dexest relatif `a un but de plus haut niveauq. LeP W AG

dey n’est pas seulement vis `a vis du P W AGde x quey r´ealise amais ´egalement sur ce butq. L’intention de la requˆete est queyvienne `a penser qu’il y a une croyance mutuelle entre lui et x

qu’avant de r´ealiser la requˆetex avait pour but qu’apr`es avoir effectu´e sa requˆete que y aurait la croyance quex a un PWAG vis-`a-vis de y d’accomplir le butφde la requˆete.

JPG establishment

Cohen et Levesque proposent un th´eor`eme pour l’´etablissement d’un JPG :

Theor`eme 2 Si une requˆete dex versy est suivie par une acceptation dey versx relativement `

aa, alors un engagement en commun (J P G) entrex ety quey va r´ealiseraa ´et´e ´etabli (relatif au P W AGoriginal de x).

Fig.1 – Travaux de Kumar sur les protocoles de communication : Le premier sch´ema repr´esente un protocole de communication repr´esent´e sous la forme d’une machine `a ´etat fini, dans ce cas, ce sont les transitions et non les ´etats qui sont importants. Le second sch´ema repr´esente le mˆeme protocole repr´esent´e sous la forme d’un ensemble partiellement ordonn´e de “landmark” qui va repr´esenter une famille de protocole o`u l`a ce sont les ´etats et leurs valeurs qui sont importants. Le troisi`eme sch´ema repr´esente la r´ealisation du protocole d´efini pr´ec´edemment.

1.2. Les plans partag´es SharedPlans

Ce que Kumar traduit sous la forme de protocoles de communication tel que montr´e sur les sch´emas de la figure 1. Les protocoles de communication sont g´en´eralement mod´elis´es sous la forme de machine `a ´etat fini tel que le montre le premier sch´ema de la figure 1, dans ce cas, ce sont les transitions et non les ´etats qui sont importants.

Kumar argumente qu’un protocole de communication peut ˆetre exprim´e `a un niveau abstrait par un ensemble partiellement ordonn´e de “landmark” ou chaque landmark serait caract´eris´e par une proposition (qui serait vraie lorsque l’on se trouve dans ce landmark), i.e. ce sont alors les ´etats et leurs valeurs qui deviennent importants tel que mod´elis´e sur le second sch´ema de la figure 1 . Ces “landmarks” partiellement ordonn´es repr´esenteraient une famille de protocoles. Les actes de communications deviennent alors les outils pour concr´etiser ces protocoles.

Cette repr´esentation sous forme de landmarks sp´ecifie les points de passages du premier au dernier landmark. Il est possible de sp´ecifier qu’un landmark soit optionnel (qui peut ˆetre omis lors de la r´ealisation du protocole) alors que d’autres doivent ˆetre obligatoirement pr´esents. Suivre un chemin signifie alors r´ealiser les actions associ´ees `a un landmark pour permettre d’atteindre le prochain landmark. Rien n’est sp´ecifi´e sur la complexit´e des actions.

Ainsi le troisi`eme sch´ema de la figure 1 repr´esente la r´ealisation concr`ete du protocole d´efini sur le second sch´ema.