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Travailleur de proximité

PHASE 2: ETABLISSEMENT DE LA CARTOGRAPHIE

pro-gramme de prévention contre le VIH.

Une fois que le contact et la confi ance sont établis sur le terrain, les informateurs-clés et les autres individus rencontrés permettront de proposer une estimation de la taille de la population.

PHASE 2: ETABLISSEMENT DE LA CARTOGRAPHIE

1) Etablir la zone d’intervention

Pour établir une zone d’intervention, il est nécessaire de disposer d’une carte récente de la ville. Les départements de géographie des diff érentes institutions du pays (administra-tion territoriale) disposent toujours de cartes comme celles-ci. Lorsque la carte n’existe pas, il est nécessaire d’en dessiner une à partir des éléments disponibles sur le terrain, ainsi que des adresses. La cartographie peut par exem-ple commencer par une étude du centre ville avant de «zoomer» sur des quartiers spéci-fi ques. Sur chaque site, il faut détailler les éléments environnants ou les endroits famil-iers. Cette méthode permet d’affi ner le profi l

de la zone. Dessiner le profi l des lieux con-siste également à déterminer le nombre de personnes que peut contenir l’espace concerné.

2) Topographie des lieux de rencontre et populations-clés

Une typologie précise de l’espace ou lieux de rencontre permettra de faciliter l’intervention par la suite, dans la mesure où les interlocu-teurs seront identifi és et où leur accessibilité et leur disponibilité seront connues.

Par ailleurs, une topographie de la population concernée et de son profi l viendra compléter la cartographie. Le profi l des HSH compren-dra les aspects socio-économiques,

linguistiques, ethniques, vestimentaires, etc.

La cartographie permettra d’évaluer l’âge des HSH et d’identifi er la présence éventuelle de travailleurs du sexe. Dans ce cas-là, il est nécessaire de se renseigner sur les prix prati-qués et sur les modalités des échanges.

Techniquement, comment apprend-on à connaître une zone d’intervention?

La cartographie se déroule en plusieurs

étapes…

la cartographie est assez simple, fi nalement…

Oui, mais il reste encore une étape. La carte, telle qu’elle est désormais dessinée ne peut pas fournir tous les éléments…

Nous n’avons pas encore parlé du recensement de la population concernée.

Il est très important que des HSH s’investissent avec le mapper dans la réalisation de la

carte ! De cette façon, il saura qui sont les HSH et quelle attitude

adopter pour entrer et rester en contact avec eux ! Je suis d’accord !

Mais existe-t-il des méthodes simples pour établir la cartographie?

Cartographie à l’aide du GPS

Grâce au GPS (système de positionnement global), les zones géographiques peuvent être identifi ées en se contentant, plus ou moins, d’appuyer sur un bouton. Ce système calcule les positions en fonction d’un signal entre le GPS et un satellite. La localisation est expri-mée en fonction de la longitude et de la latitude, qui correspondent à un point de la carte. Il est possible d’enregistrer la localisa-tion sur un logiciel de cartographie.

Par exemple, les localisations téléchargées sur des systèmes comme Garmin® ou Magellan®

peuvent être utilisées avec Google Earth®

pour cartographier les zones.

Toutefois, tout dépend de la précision requise concernant la cartographie. Si les mappers ont souvent des outils très simples et perfor-mants pour eff ectuer des cartographies, il n’est sans doute pas nécessaire, dans le cadre d’une cartographie de population, d’acheter des systèmes aussi coûteux. En eff et, une telle cartographie ne requiert pas une très grande précision.

Les éléments suivants seront nécessaires pour eff ectuer la cartographie par GPS:

n Un ordinateur: Il est préférable que l’ordinateur contienne un disque dur dis-posant d’une mémoire importante et de petites cartes graphiques. La puissance de cet outil doit être suffi samment bonne pour utiliser les applications….sans pour autant assécher le budget !

n Connexion ADSL 512kbit/s ou plus:

pour les logiciels gratuits, il sera néces-saire d’être connecté à Internet pour télécharger les cartes.

n GPS/câble de téléchargement compati-ble avec l’ordinateur et un logiciel adapté: ces outils dépendent de la taille de l’équipe de cartographie. Un GPS au moins est nécessaire pour collecter les données.

n Un logiciel: la plupart des mappers uti-lisent des systèmes spécialisés. Dans le cadre des programmes de proximité et pour la cartographie, le logiciel doit sim-plement être compatible avec Google Earth® ou des programmes similaires.

n Des connaissances: quelqu’un doit savoir comment utiliser le système et doit pou-voir former les autres personnes. Les GPS sont relativement faciles à utiliser. En re-vanche, l’usage du logiciel peut poser davantage de diffi cultés.

Bon. Mais alors de quoi aurai-je besoin précisément pour élaborer ma cartographie à l’aide d’un GPS?

La plupart des outils nécessaires peuvent être achetés dans n’importe quel

magasin d’informatique.

Il est vrai qu’établir précisément les emplacements sur une carte peut

être diffi cile et dépend de la qualité de la carte… Cependant,

depuis peu, le GPS peut nous faciliter la tâche!

Comment peut-on ensuite inscrire les données fournies par le GPS sur un rapport?

De nos jours, un tel transfert est relativement aisé. La plupart des logiciels de cartographie sont capables d’interagir directement

avec les GPS.

Tout GPS a besoin de communiquer avec de nombreux satellites pour obtenir le signal de positionnement. Il est donc possible, en cer-taines occasions, de perdre le signal avec le satellite et de n’ être plus correctement posi-tionné par le GPS. De telles situations se produisent à l’intérieur de grands bâtiments par exemple. Dans ce cas-là, il est possible de marquer la localisation à partir de l’extérieur.

En réalité, le plus gros problème que les map-pers risquent de rencontrer est un problème de sécurité personnelle et de sécurité des données. En eff et, l’usage des GPS, comme l’usage des téléphones portables, peut attirer sur l’utilisateur une attention indésirable de la part de certaines personnes problématiques telles que les voleurs, qui peuvent voir dans le GPS un appareil facile à vendre. Il convient donc de rester très discret et très prudent.

En fonction de l’objectif de la cartographie, les populations dont les localisations sont identifi ées peuvent se montrer réticentes à cette démarche. Parallèlement, dans la mesure où le mapper identifi e des popula-tions sensibles, il peut attirer l’attention d’autres «agents» tels que la police, qui est susceptible de s’intéresser aux données et à la localisation de cette population.

Certains pays requièrent d’ailleurs de l’utilisateur de GPS ou de téléphone satelli-taire qu’il dispose d’une autorisation

spécifi que, considérant ces usages comme des menaces potentielles à leur sécurité. De la même façon, il n’est pas recommandé d’utiliser le GPS à proximité d’installations

«politiquement sensibles», telles que les sta-tions de police ou les bases militaires. Dans ces conditions, l’utilisateur d’un GPS pourrait être considéré comme un espion. Le mapper, comme le projet, pourrait alors courir de grands risques.

Il est important, à ce sujet, de se rappeler que les données collectées sur les zones où les HSH se rencontrent pourraient être utilisées par n’importe quelle personne ou institution souhaitant se débarrasser d’eux. Il est donc absolument nécessaire d’assurer la sécurité des données.

Pour cette raison, il vaut mieux que le GPS ne contienne que les données de la journée en cours. Les données recueillies précédemment sur d’autres zones doivent être conservées sur un ordinateur et eff acées du GPS avant qu’il ne soit utilisé sur une autre zone. Une fois que cette démarche fait partie intégrante du processus opérationnel, elle devient facile à suivre au quotidien. Il est aussi possible de chiff rer les données, pour les rendre inacces-sibles à des personnes extérieures au programme.

Pour assurer la sécurité des données, il est également possible de faire appel, pour déb-uter le processus de collecte des données par GPS, à un spécialiste extérieur au programme.

L’ordinateur doit être protégé par un mot de passe. Idéalement, seules quelques personnes devraient bénéfi cier des droits d’utilisation pour éviter la perte ou le vol de données.

Cette méthode a l’air fantastique ! Mais j’imagine qu’elle n’est pas aussi simple que tu le dis…

En effet… Utiliser le GPS pour la cartographie peut générer

quelques diffi cultés. Celles-ci ne sont pas nécessairement liées au GPS ou au logiciel eux-mêmes…

PHASE 3: MISE À JOUR DE LA