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UN ESPACE DU TYPE JAMES-TZIRELSON

Soit à nouveau Τ l'espace de Tzirelson du § 1 . Sur , notant x = (x(k)) on considère la norme :

K. UN

||x||E = s u p { |I( x ( p1) - x ( p2) , . . . , x ( p2 k - 1) - x ( p2 k) ) | |T ;

kettï*, P ]< p2 <...< p2k }.

On laisse au lecteur le soin de vérifier qu'il s'agit bien d'une norme sur IR^^ . On note E la complétion de {R^^ pour cette no rme.

Les différentes propriétés de E vont provenir soit de celles de J, soit de celles de T. De ce fait, les propositions qui

viennent suivront le même esprit que les propositions

correspon-dantes pour J ou T, avec, évidemment, quelques difficultés techniques supplémentaires.

PROPOSITION 1. - La base canonique de 1R est une base de E.

m ρ DEMONSTRATION. - Soit χ = Σ eue. , soit ρ m , et y = Σ a.e..

^ i l r 9 J j ι ι Posons a ! = a. si i >< ρ , a ! = 0 si i > p. Pour une certaine suite

i l r ι r

P] < P2 <···< P2 k> on a :

| | y | |E = I l( α ' - a ' a ' - a ' ) | |

* Pl P2 P2k-1 P2 k

et on peut supposer que dans le dernier terme a' et a' ne

P2k-1 P2 k sont pas nuls tous les deux (sinon, ce n'est pas la peine de l'écrire).

De ce fait, Ρ2 ^ - 1 ^ Ρ5 m ai-s> bien sur, on peut avoir ρ2^ > ρ·

Considérons maintenant pj < . . . < p ^ > définis par : p | = pour is< 2 k - 1 ,

et p jk = /P 2 k Si P 2 k ^ P '

\m+l si p2k > p.

On obtient alors :

h Pl P2 p2 k - l P2 k

> I I (a ' " « ' , · · · , a * - a ' ) | |

pl p2 p2 k - l p2 k

> l l y | |E .

ce qui prouve que (e.)« ^-Λτ* est une base monotone de E.

PROPOSITION 2 . - E n'est pas réflexif.

DEMONSTRATION. - Obeervons dfabord que pour tout x de ÎR , I I x | I ^ ||x||„ . En effet, pour tout k > 1 , choisissons p, = k

C ϋ I

ο

et p£ assez grand. On obtient :

|x(k)| = | x (P l) -x( p2 | = | | ( x (P l) - x ( p2) , o . . . ) |\T 4 I| x | |E.

Donc E est contenu dans Cq , avec injection continue.

n

Pour n £ 1 , considérons y = Σ e. . Dans E, on a ||y Ι I = 1 :

' η ^ 1 ' Μ ; η ' 1

si l'on choisit pj = η , p2= n+ 1 , on trouve I I Yn (Pj )"Τη2) I IT = et aucun choix de P l< ... < p0 1 ne donne mieux.

1 2 k

34

Puisque ^-^-[^jf*est un e base, les formes linéaires coordonnées sont continues, et une sous-suite faiblement convergente de la suite (y ) ^ , ne peut converger que vers la suite constante (1,1,...), mais celle-ci n'est pas dans Cq . La suite ( yn)n > j n!admet donc aucune sous-suite faiblement convergente, et E n'est pas réflexif.

PROPOSITION 3. - E ne contient pas i1

DEMONSTRATION, - Supposons le contraire : il existerait des blocs normalisés , équivalents à la base canonique de £1 . Quitte à passer à une sous-suite, on peut supposer que V k , lim z (k) existe. En posant z! = zn , , ~ z0 , qui est encore

n r η 2n+l 2n n

n-* +°°

équivalent à la base de £* , on obtient Lim z1 (k) = 0 Vk ; la n-* +°°

suite (z^) peut être remplacée par une suite de-blocs consécutifs normalisés (z^). Par un procédé du à R . C James, on peut améliorer

les estimations données par (zff) et obtenir :

- r n

Si E contient £1 , il existe une suite (u ) ^ Λ Τ de blocs ' n n€lN

consécutifs normalisés vérifiant, pour toute suite finie de scalaires (a.) :

(2) ||Σ a. u.|| ï | Q Z l a J ·

i i

Puisque | | - | lc ^ | | · | I E , on a | | un| | c 1 , V n > 0.

ο ο _ ο 15 16 31 . . Posons y = , y. = , etc si bien

0 16 1 16

que (y ) N vérifie encore (2) , mais de plus | |y || ^ 1/16 V n > 0 .

n n. ^ MN n c

ο

Quitte à extraire une sous-suite et renuméroter, on peut également supposer qu'il y a au moins deux entiers entre le support de

chaque y ^ et le support du suivant.

Soit n l'indice du dernier terme non nul dans y , et,

ο •'ο y i+- - -+yr

pour r £ 1 , soit = yo + . D ' a p r e s(2), on a r

I| UR|I > 1 8 / 1 0 .

Soit pj <...< p£k une suite strictement croissante d'entiers.

La suite S = ( U ^ P j ) - ! ! ^ ) ,. . . , Ur( p2 k_ , ) - Ur(p2 k) } s'écrit :

s = ( y ; ( p p - y0( p p . . . y0( p ;k > ' V* 2 k + 1 } '

1 R K L / Κ 1 , 1 \ 1 , 1 , " 1 ~ 7 1 Γ Ί . 2λ

2 y , (P,)'7 y , ( P2) . · ·

- 7

y, ( p2 k ]- i> - 7 y i * 7 yi(p2 k1+i)_7 YZ(P0} '

7 y2( p , ) -7y2( P2) . . . ) ,

où les termes surmontés de x \ peuvent ne pas exister.

Respectant dans la suite ci-dessus l'ordre et l'emplacement d e s ^ ^ ^ ^ termes nous posons Vq = ( yo( p p - yQ( P2) yQ( p °k . ^ ( Ρ ^ ) . yO( P2 K +

Ο 0 0

νι = (0' ° > V P ! > - y j ( P 2 > , · - - , Υ , ( P 2 k3- H i) _ yi( pk j > - ' ^ T ^ P Î ^ T T) '

vr " (° '0> yR( P Î) - yr( P 2) ' - - - 'yr(P 2 k -1>" y2(P 2 k ^ ^ k ^ ^ ' r r r

n

On a | [ v^ | | T <: 1 V i = 0 . . . r ; Vq comporte au plus -γ-termes non nuls. Donc, si r ^ nQ, d'après la proposition 1 - 1 ,

Vj+...+ν

I |vQ + I |T . < 7/4. Mais on a

36

l l ur l lE. < M UO + v'+' - -+ vr | |T + 1 l^ p ] ? | + I

1 l ' ^ T ^ [ 7 1 29 . ,· /ON

~ Y vp ) < τ + T T = T Z >ce qu l contredit (2), et achevé la r r ο q- ΙΌ ΙΌ

démonstration.

PROPOSITION 4. - Tous les modèles étalés de E faits sur des suites de blocs normalisés consécutifs sont isomorphes à

DEMONSTRATION. - Soit (z.). ^T une bonne suite de blocs normalisés ι i£ÎN

consécutifs.

Soit Ν H et soient OL . . .ΑΛ Τ des scalaires. On a : 1 N

(3) | | Σ α . ζη > I l H 1(0.··· , Ο , α , ( z ( p j ) - z ( p » ) ) , . . . , α , ( z ( p ^ )

i l 1 1 1 1

^ I I / P K , ^ ° ' · ' · > ° 'α2(\2(^ ^ ^ "

. J f . 1 1 1 2 2

pour toute distribution d entiers p^ < p^ <... <Ρ2^ < Ρ |< β· · K^2k···

le nombre des zéros avant la première différence est la moitié du nombre de zéros avant le support de , le nombre de zéros du second groupe est la moitié du nombre de zéros entre z et ζ , etc.

ni n2

Respectant l'ordre des termes et le nombre des zéros, nous posons :

Vn2 = ( 0' - - " ° 'Zn2 (P l)-Zn2 ( p2)' - - "Zn2 ( p2 k2- l) " 'η^Ά» ' etc. si bien que le terme de droite dans (3) vaut

N

Ι ΙΣ α. ν I L .

1 1 , ι n. 1 1 Τ 1 ι

Si rij > 2N, le nombre des premiers zéros est au moins N, et donc la famille v „ . . . ,v est admissible ; il en résulte que :

I l ? *. ζ M > . I ? l - | [ | vn. l lr

I ι 1=1 ι

En choisissant convenablement les pj ... p ^ , on peut réaliser v = z „. Pour les suivants, ce n!est pas si

I I η ^1 1T 1 1 n ^ E r

clair, car les pî étant choisis, le nombre de zéros avant la 2 2

première différence z (p.) " z (p9) peut être insuffisant pour n^ ι ^2

ι ι ι ι . 2

que l!on puisse obtenir | | | |^ par un choix convenable des p^,.

Il serait suffisant si les p! étaient consécutifs, mais ceci ι

n!est pas assuré. Mais le nombre de zéros qui manquent est au plus égal à la moitié de la longueur du bloc ζ , que nous notons 1/ y

ni ini l

2

On peut donc trouver des p^ tels que :

Ils

2

^ i i ^ n g i e ·

Mais d'après la proposition 1.2, ||v ||_ >(1-—) | | s v ||T

n2 2 n2

et, pour n fixé, on peut donc obtenir | |v | | ^ ~j | ζ | | , en

^2 ^2 choisissant n^ assez grand. Puis n^ étant ainsi fixé, on choisit n^ , puis les p^, , pour que :

>x -7Γ S u U ^ τ ζ , et -ainsi de suite.

21 1 n3 n3

38

On aura finalement :

Ν ^ Ν N M Σ α. ζ ||E * Ί Σ |α.| ||u ||τ > ^ Σ | α. | ,

1 ι 1 ι 1

ce qui prouve la proposition.

Par la suite, nous montrerons le même résultat pour des suites de blocs normalisés quelconques (non nécessairement consécutifs). Cela se déduira très simplement des informations que nous allons maintenant obtenir concernant le dual ET et le bidual EM.

PROPOSITION 5 . - Les formes linéaires coordonnées (f )

n n € ï f

forment une base du dual El

DEMONSTRATION. - D'après un résultat de R.C.James [ 7 ] , il suffit de montrer que la base (e ) > Ύ est contractante, c'est-à-dire que

n η n £ jN

V f £ E ' , sup{|f( Σ ou e . ) | ; || Σ α. e.|| = 1} •+ 0 . i > n i ^ n + 0 0

Supposons que ce ne soit pas le cas. On pourrait alors trouver une forme linéaire continue f, un 6 > o, et une suite (z ) ,

η η ^ 1 de blocs consécutifs normalisés avec f (z n) > δ, V n > 1 . Soit m l'indice du dernier coefficient non nul de z . Puisque E

η η n Nous allons montrer que Σ|y |z converge dans E : on aura

n

Soit q H et soient P j< ... <p < P2k| + 1 < P o< Pl <* "

des entiers. Considérons

A = Ι Ι ( Κ ς + 1 | ( ν ΐ ( Ρ ! ) " ν ΐ ( Ρ 2 ) ) ' · · · , 1 ν ΐ Ι ^ q + l ^ k - l ^ V l ^ k , ^ ,

En posant v q + ] = ( zq +, ( pj) - ζς +, ( p j ) , . . . , zq + ]( p ^_, ) - zq +, (V\k^}^

Zq+l( P2 k] +iy )'

vq + 2 = ( 0 , . . . , 0 , zq + 2( p2) - zq + 2( p 2 ) , . . . , zq + 2( p ^ _1) -Z q + 2( p ^ ) y

zq + 2( p2 k +j))> etc, on obtient :

A .< Il ς |γ.|ν ||T + M

Co

04-y |z i^q+1

0 , . . . , 0 , (Y q + 3) zq + 3( p ^ ) , o , . . . ) | |T.

Mais la base canonique de Τ est inconditionnelle, et d!autre part

2 1

| ζ ^+ 2( Ρ0) | ^ 1 , et ce coefficient est précédé dTa u plus γ m^+2 zéros.

De même, z^+^(p^) apparaît à un rang au plus égal à y3 1 mq + 3 * ^n

décalant éventuellement vers la droite, et supprimant les valeurs absolues, on obtient donc :

A i M Σ γ. v.||T + H Σ γ. e | |T . i >, q+1 ι >/ q+1 y ι Mais Π Σ γ ν. | | N< | j _ Σ γ ζ. | | , et

i >, q+ 1 W/q+l

M Σ Ύ· e. | | | | Σ γ e I | .

-• ^ _Li 1 lm. 1 ' 1 1 . m .1' ; ceci prouve la proposition.

2 1 T i^q+1 1 1 E

40

Il résulte de cette proposition que E1 est séparable, et donc que la boule de EM est métrisable pour σ ( ΕΜ, Ε!) . Tout élément de E" est donc limite dTune suite dTéléments de E, pour σ^Ε'^Ε1). Ce dernier fait est également la conséquence directe

du fait que E ne contient pas i1 , dTaprès Odell-Rosenthal [ 9 ] .

PROPOSITION 6. - E est de codimension 1 dans EV

LEMME 1. - Soit ( z ) „.T une suite de blocs de norme 1 dans E, n'n €ÎN

telle que V k , lim z ( k ) existe (on la note z ( k ) ) . n-> + 0 0

Alors lim z ( k ) existe.

k - > +°°

DEMONSTRATION DU LEMME 1. - Supposons au contraire que cette dernière limite n'existe pas. Alors lim sup z ( k ) / lim inf z ( k ) .

k - > +°° k - > + 0 0

On peut alors trouver £ £ R et ε > ο tels que, pour une infinité de k , z ( k ) ^ £ + ε et, pour une infinité, z(k)c< £ - ε . Extrayant une sous-suite, on peut donc trouver une suite croissante d'entiers k j tels que, V j € IN ,

Γ z ( k2j) ^ £-ε

l z ( k2j+]) > £+ε.

Soit N € (N . On peut trouver n € iN tel que Σ I z ( k . ) - z ( k . ) I < ε. On aura alors : i .< 2N n 1

> | | (z(kj)-z(k2),. . .-,z(k2 N_j)-z(k2 N)| |T - ε.

Les N différences écrites sont toutes au moins égales à 2ε .

Il en résulte que :

| | z j |E * 2| I (ε,,...,ε)| |T - ε >. | . 2ε - ε = ( Ν - 1 ) ε ,

et, si N est assez grand, ceci contredit le fait que | | ζ | | >< 1 ; et achève la démonstration du lemme 1.

DEMONSTRATION DE LA PROPOSITION. - Soit ξ ε Ε", φ Ε. , avec

Μ ξ Ι Ι - , , = 1. Soit (ζ ) une suite d'éléments de Ε, avec l l z I | „ N< 1

1 1 M E n 1 1 n1 1 Ε N

convergeant vers ξ pour σ ( Ε " , Ε!) . On peut supposer que ^ k ,

lim z ( k ) = z ( k ) existe ; on peut aussi supposer que les z sont n-* + 0 0

des blocs finis.

Pour tout k ^ 1, zn(k) = fk( zn) ^ C(ff e) n —> + 0 0

et donc V k , ξ(ί,) = z ( k ) . Puisque les (f, ), forment une base

- k k k £ IN

de Ε', ξ est donc donné par la suite Z^(z(1),z(2),...).

Soit l = lim z ( k ) , donné par le lemme 1. Notons

k - > +°°

n

i = (1,1,...) : cT est un élément de Ef l, car si y = Σ e. , on a, n j ι

pour tout n : n Η Σ α. f . | L , ^ |Σα. f .(y ) | = |Σ α . Ι .

Nous allons montrer que £. D-ZéE. Pour cela, il suffit de montrer que la suite : n

Wn = Σ (£-z(k))ek k=o

est de Cauchy dans E.

Soient donc, m , n € N avec m < n. On a :

W -W = (0,...,0, £-z(m+l),...,£-z(n),0...) . n m

42

La norme W -W „ peut être estimée par :

m n1 1 E r r

A = | | (0, . . . ,0,£-z(po) ,z(p])-z(p2) , . . . ^ ( P ^ - ] ) "2^ ^ ) '

où le nombre des premiers zéros est ^ [~J , pQ <... <T>2\!i+\sont des entiers entre m+1 et n ; les termes surmontés de x \ peuvent ne pas exister.

On a :

A 4 \ | (0, . . . ,0,z(pj)-z(p2) , . . . 'z(P2k-l^""Z^p2k')')' ' Τ + |A-z(po)| + | £ - z ( p2 k + 1) |

Soit ε > 0. Si m est assez grand, on aura |£-z(p )| < ε/ 6 , et | £ - ζ ( ρ2^+^ ) | < ε/ 6 . Par ailleurs, pour tout i :

A < | | ( 0 , . . . , 0 , zi( p1) - zi( p2) , . . . , zi( p2 k_ _1) - zi( p2 k) ) | |T k k-1

+ Σ |z.(p2 )-z(p2.)| + Σ | ^^.(ρ . + î) - z ( p2 )| + ε/ 6 .

j = l j =° J

k

Mais Σ | zi( p2. ) - z ( p2. ) |

j = l J J

k-1 n + Σ |z.(p2 )-z(p2 ) | * Σ | z.(£)-z(£)|

j =o J £=m

et, pour chaque m et η , ceci peut être rendu inférieur à ε/6 en prenant i assez grand.

On obtient, donc, pour m > , pour i >, iQ,

A ^ sup | | (0, . . . ,0,zi(pj)-zi(p2) , . . . m ^ P j < . . •<P2 k^n

···· Zi( p2 k - l)-Zi( p2 k) )HT + ε/3·

Pour achever la démonstration de la proposition, il nous reste donc à montrer :

LEMME 2. - Soit (ζ ) Λ Τ une suite de blocs comme ci-dessus. Pour n nefN

i,m,n £ N, posons :

am η = SUP I I C O , . . . , 0 , zi( p1) - zi( p2) , . . .'zi(P2k-l^

m< p j < . . •<P2 k< n

- * i< p2k» l l T

ou le nombre des zéros est au moins y .

Posons a lim a1 . Alors a 0

m,n . . m,n m.n

L + + 0 0 m,n-> +°°

DEMONSTRATION. - Notons dfabord que la limite lim a1 existe

1 ->• +00 ' m.n car a s'interprète comme :

m,n

am , n = IlPm+l,η-1 Ζί' Έ

en notant Ρ . l a proiection sur {m+1,m+2,...,n-l } . m+1,n-1 r

Supposons la conclusion fausse : on pourrait trouver deux suites mA et nn , avec mn < ηΛ < πκ , - , et ε > Ο, tels que a > ε V£.

£ i £ £ £+1 M m£n£

On pourrait alors trouver i (£) tel que V £, \/i > i (£) , i £ £

a > ε . Il existe donc des entiers p, <·..< p0 1 avec

£ £

m£ ^ Pl ^ P2 k ^ *V ' a v e c> si i ^ iQU ) :

I I (0, ... ,0, zi(p|)-zi(p2) , · · · , ζ ^ ρ ^ " "1 )~zi(Î)2 k ^ i 1 τ ^ ε* Mais alors, pour i assez grand, la quantité :

I |(0,...,0,ζ.(Ρ ] )-z.(p2 ),...,z.(p2 k - 0- zi ( p 2^ ) , 0 , . . . , 0 ,

l\ £1

£^ ^2 £ 2 £ 2

zi( p1 )-zi(p2 ),...,zi(p2 k _1) " "z i( P2 k - ι ) » · · · ) | | τ ne peut être

^ 1. Ceci prouve le lemme.

4 4

PROPOSITION 7 . - Si F = ( F . ) . est un élément de E", on a :

ι î e I N

| | F | I

E

= sup | | pNF | |E ,

n

en notant Ρ = Pf r, , Ί . n 10,1 , . . . , n )

Cette proposition se démontre exactement comme lTénoncé correspondant pour 1Tespace <5 ; voir [ 7 ] .

On obtient une base pour Et ! en ajoutant à (en)n£ [ £ j * l'élément e = Il ; un élément F£:El f sTécrit donc F = Σ F!e. , avec

0 · πα 1 3

-1 € IN FF = λ = lim F, ,

ο . , k

F ! = F .- λ i >y 1 .

L 1

PROPOSITION 8 . - La norme \ | | F| | | = sup{| | ( F1 - FT , . . . , F * - FT ) | L ;

Pl P2 P2 k- 1 P2 k

k £ 1 , 0 ^ ρ^ <... est équivalente à la norme de E".

Avec cette norme,E" est isométrique à E.

DEMONSTRATION. - Soit ε > ο. On peut trouver n et Ρ ^ - - - ^ ^ tels

que ||F|| „ < | | PNF| |EH + ε || ( F - F , . . . ,F " ^ Μ Ι τ + ε >

h n h Pl P2 P2 k- 1 P2 k 1

et le terme F vaut F si p0 1 v< η , et 0 sinon.

p2 k P2 k 2 k

Considérons d'abord le cas où Ρ2 ^ η> · Alors :

l | F | lE. . - ε .<||(F - A ) - ( F - λ ) , . . . , ( F - X ) - ( F -λ) | |

b Pl P2 P2 k - 1 P2 k 1

. < I I( F ;

-f; ,...,f;

- F '

) | | .< |||f||| „ .

Pl P2 P2 k- 1 P2 k 1 ·

Dans le cas où p^^. > η , on obtient :

I |F| | „ - εχ< 1 1 ( F ; - F ; ,...,F; +λ)| |

E Pl P2 P2k-1 T

11 ( F ' - F ' ,...,F; - F ' ) | | + | F ' + x |

pl p2 p2k-3 P2k-2 T p2 k- l

< IF ' + F' I + I M F| i I

° p2 k- l

^ IF ' - F' I + IF ' - F' I + I I IF| I I

0 Pl Pl P2k-1

« 3|||F|||.

A 1T inverse, choisissons Pj< P 2<* *, <î)2 k 'av e c : IIMIIE.. i M ( F ; - F ; , . . . , F ; - F; ) | | + e.

b Pl P2 P2k-1 P2 k 1

Si p. \, on a F' -F' = F -F , i=l , . . . ,k>

1 P2i-1 P2 i P2i-1 P2 i et donc

I I M I U | | F| |e + ε

Si pj= 0 y on obtient :

|||F||| - ε ί I I (2λ -F ,F -F ,. . . ,F -F )||

p2 P3 P4 P2k-1 p2 k T

< |2X-F I + 3 max lF - F . I +1 I(0,0,0,0,F -F

p2 i P2i-1 2 pi P9 P1 0 F -F ) | | .

P2k-1 P2 k

Mais | |(0,0,0,F -F ,...,F -F ) | |TJ ( I I(0,0,0,0,F -F ...

P9 P1 0 P2k-1 P2 k 1 4 P9 P1 0

· · · · » F P · Λ }| |τ ·

P2k-1 P2 k

46

Donc :

I I |F| I I - εΝ< I 2A-F |+ 3| | F| I „ + 4| I (0,0,0,F -F .···.* "F ) | L

P2 P9 P1 0 P2k-1 p2 k 12X-F |+ 3| |F| I „ + 4| | (F -F ,F -F ,F -F ,F -F

p2 p2 p3 P4 P5 p6 P7 P9 P1 0

» F "F ) | L + 4l|(F -F ,F -F ,F -F ) | L

P2k-1 P2 k p2 p3 P4 p5 P6 P7 H||F||e.. + l2X"Fp2l ·

Mais F -> λ . O n obtient donc, pour n assez grand :

i 1 1 | | F | IE„ + |F "F | + | F j + ε.< 13||F||E„ + ε,

ce qui achève la démonstration de la proposition.

PROPOSITION 9. r E n'a que i1 pour modèle étalé.

DEMONSTRATION. - Soit (ζ ) une bonne suite de blocs normalisés.

II existe une sous-suite, encore notée (zn)n^ clu^ converge dans E", pour σ(Ε",Ε'), vers un ξ £ Επ. Puisque E est de codimension 1 dans E", on peut écrire :

ξ = λ. Il + χ , λ€ IR, χ € Ε ,

et λ φ 0, sinon la suite (z^) convergerait dans E.

Notons k l'indice du dernier terme non nul de z .

η ^ n Si y. = ^ e. , on sait que y. -> Ht pour σ ( Εη, Ε?) .

J Q J J

Donc z^ - Xy^ -> x pour σ ( Ε! Ι, Ετ) . n

Notons x_. l'élément de E défini par Xj (k) = x(k) , k ^ j,= 0 sinon.

Alors χ. -> x dans E, et donc z^-Xy^ -x^ -> 0 pour σ(ΕΙ !,Ε').

Soit u = ζ -Xy -ν . Alors u € E , donc u -> 0 pour σ ( Ε , Ε ' ) .

η n "'k k η ' η ^ \ » /

η n

On peut donc en extraire une suite à support presque disjoints, encore notée (u^) : on peut trouver une suite (v^) à supports disjoints, avec u -u -* 0 dans E; or (u ) et (v ) ont le même quitte à extraire une sous-suite, on peut supposer qu'il commence après k +2.

En se servant de ces 4N entiers p., nous allons estimer

α ζ + . . . + α z L . Dans les différences

1 nl n V e

( αΐ Ζη1 + · · ·+ αΝ \ H v 2 i ^ " ( Œ1Ζηι + · · ·+ αΝ \ ) ( p 2 i )

apparaissent trois sortes de termes : provenant des y\ , des x^ , des v..

ι

~ la contribution des v. est nulle, car tous les p. se trouvent à l'extérieur de leurs supports.

~ la contribution des x. vaut : ι

Ιαΐ + · · ·+α ΝΙ I Ι( χ ( Ρ1) " Χ ( Ρ2) ' · · · 'χ( Ρ2Ί- ι)~χ (ΐ)2 ί) ,·,·)Ι Ι Ν

< ( | α]| + , . . + | αΝ | ) | | x - xp| lT ^ ε|Σ α . e.| .

- reste la contribution des y, . Elle vaut : k. ι

| I (0,... ,0,0, (A r+ . . .+aN)-(a2+. . .+a^) , (a2+. . .+aN)-(a3+. . .+aN) , . . . ,

αΝ - 1+αΝ ~ ναΝ}Ι ' τ = I Ι° » · · · »0»αρα2» ·Β·, ΑΝ ΐ ' τ '

1 N

Comme le nombre de zéros est N, ceci est minoré par y Σ | ot_^| . Ceci prouve la proposition.

REMARQUE. - Soit E un espace de Banach et (χ η)η£ ^u n e suite bornée dans E. Les conditions :

(a) | |i Σ ε. x^ | | ^ δ V k , V n ^ . . . ^ , ε ^ . ^ = + 1, 1 i

et

(b) Ι Ι Σ α. χ.Ι I ^ 6 Σα. Y(a.) ^ 0.

' 1 1 1 1 M 1 1

n'impliquent pas, même satisfaites simultanément, que (χ η)η£ ^ ait une soua^suite équivalente à la base canonique de

En effet, 1Tespace E que nous venons de construire n!est pas réflexif, et: d'après un résultat de R.C. James, il existe dans E une suite (x ) de points de norme 1 vérifiant \/k€ÎN :

η n £.N F v

dist (conv(x(), . . . ,χ^) , span (x^+j,...)) >. δ , et donc a fortiori b) . Le modèle étalé construit sur cette suite est A1 ; elle possède

donc une sous-suite vérifiant a) , donc a) et b ) . Mais l'espace E ne contient pas i1.

Nous allons maintenant nous- intéresser aux modèles étalés du dual E'.

PROPOSITION 10. - Le dual E' n'a que CQ pour modèle étalé.

DEMONSTRATION. - Considérons d'abord le cas d'une suite conver-geant vers 0 pour σ(Ε',Ε) : on peut la remplacer par une suite de blocs consécutifs ayant le même modèle étalé.

Soit donc (w ) _T une suite de blocs normalisés consécutifs sur la base canonique de E'.

Soient (u ) des blocs normalisés dans E, u ayant même η ^ n support que w , avec w (u ) >, τ ν η . Alors pour toute suite de

rr n η η n ' 2 r

scalaires α....a,, : 1 N

Ι I a , w +. . . +αΛ Τ w Ι I , >, I (a. w +. . . + aXT W ) (IL ) I >>~ max Ι α . I ,

1 1 1 rij Ν η^' Έτ ' 1 1 N n^y le 1 2 ^ 1 i1 en choisissant k convenablement.

Par ailleurs, M a w + ...+αΛΤ w I L , = sup l a . w (x) + . . . + aX Tw (χ) I .

n ηι V 'E | | x | | ^ ι 1 V V

Soit x é E avec ||x|| = 1, réalisant le sup dans la ligne précédente.

Pour une certaine suite P j < . . . < p2 k , on a :

||x||E = | | ( x ( P j ) - x ( p2) , . . . , x ( p2k_ , ) - x ( p2k) ) | |τ·

50

Ces p^ se répartissent comme suit : un certain nombre, ^°\y'*'9^2k a même support que w , débordant éventuellement d'un entier à

i

gauche et à droite de celui de w (remarquons que cette notation i

est légèrement abusive, en ce sens que, par exemple, x dépend

ni

de w ,w ,...,w ) .

nl n2 -"N

Nous allons maintenant considérer séparément deux cas : a) Max w ( k ) •> 0 .

Par ailleurs, dans les différences x(P2j_j)~x(P2j)> certaines peuvent être du type x^ (P2'-i^~~Xn ^ 2 ' ^ '

ni ^ i+l ^

Mais ces différences sont au plus au nombre de N-l, sont majorées par 4 en module , et donc, pour chacune :

N

| ( Σ a . wn )(x ( P2,1) " xn ( P2: ) ) | v< 4 max j oc ± | . max | | wn| |

1 i i i+1 i n > nj ^ et la somme de ces N-l termes peut donc être rendue arbitrairement petite en prenant n^ assez grand. ^

En résumé, on peut supposer que | |x| | = | |ς | | sTécrit sous puis, par un raisonnement déjà fait à la proposition 4, n^ assez

2

grand pour que, par un choix convenable des p^ , on ait

| | z | | ™·| I x j I et ainsi de suite. On obtient, n ,n9 . . .

b) Dans le cas général, on décompose = w

^

+w

^5

comme on l'a Avec une certaine approximation (meilleure, par exemple que max|a | ) , on peut le remplacer par un bloc fini, c'est-à-dire

k k

une somme finie de formes linéaires coordonnées.Or, pour celles-ci, on a :

dans les différences qui ne contiennent aucun des β . Ceci

n n.

puisque c'est une autre estimation possible de ||x||.

Si iij est assez grand ( η ^ > 2 Ν ) , on obtient :

Considérons maintenant le cas d'une suite normalisée quelconque (w ) ^,τ dans E-T . Une sous-suite, encore notée (w ) __, converge

η η € N η η € ί Ν ' &

dans ET pour σ(Ε',Ε), vers une limite notée w. On peut donc écrire

= VN+W5 où v^ 0 pour σ ( Ε?, Ε ) , et peut donc être remplacée par une suite à supports disjoints ayant même modèle étalé. On supposera donc les v à supports disjoints, et inf||v || = η > 0, puisque

pratiquement disjoints, et, si 6 = ||w|| , on peut donc écrire :

δ 1

et ν (χ) ^ 1/4 pour un i convenable, i

Par ailleurs

||(Σα.)ν+Σα.νη <||Ε, s< δ | Σα.| + | | Σ α . νη | |E ? ,

i i et la norme du modèle étalé construit sur la suite w est donc

n . . équivalente à la norme |Σα.| + max|a.| ; la complëtion de IR

i i pour cette norme est isomorphe à CQ.

REMARQUE. - Si T' est le dual de l'espace de Tzirelson, on peut également considérer l'espace de Banach F construit à partir de la norme

||x|| = sup{ | | (x(p])-x(p2) , . . . , x ( p2 k - 1) - x ( p2 k) ) | |T> ; Pj< ...< p ^ }

Cet espace aura des propriétés analogues à celles de l'espace E que nous avons étudié dans ce paragraphe, mais, à moins d'un miracle, n'aura que Cq pour modèle étalé.

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B. BEAUZAMY

DEPARTEMENT DE MATHEMATIQUES UNIVERSITE CLAUDE BERNARD 43, bd du 11 novembre 1918 69622 VILLEURBANNE CEDEX

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