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Espèces à enjeu local de conservation très fort

Aucune espèce d’insecte à enjeu local de conservation très fort n’a été avérée ou n’est jugée fortement potentielle sur la zone d’étude.

1.5.2. Espèces à enjeu local de conservation fort

Espèce avérée

Thécla du Frêne (Laeosopis roboris Hübner, 1793) Protection

C. MROCZKO, 30/06/2010, la Roche-de-Rame (05)

Liste rouge France LC PACA LC

Autre(s) statut (s) Remarquable ZNIEFF PACA Répartition mondiale Sud –ouest de l’Europe (France, Espagne, Portugal) Répartition française Très localisée et peu commune, exclusivement

présente sur le pourtour méditerranéen Habitats d’espèce,

écologie Surtout le long des ruisseaux et rivières où poussent les Frênes, jusqu’à 1600m ; Plante-hôte : Fraxinus sp.

Menaces Urbanisation, recalibrage des cours d’eau

Contexte local Dans le secteur d’étude :

La tendance des populations de Laeosopis roboris dans le Var semble bien se maintenir mais n’est jamais abondante.

Dans la zone d’étude :

Dans la zone d’étude, l’espèce a été contactée à cinq reprises et sûrement d’autres individus ont été observés, car des imagos morphologiquement proches de cette espèce ont été vu sans pouvoir être capturés. L’espèce semble bien implantée dans la zone étant donné que mâle et femelle ont été vus au même moment sur le site. Sa plante hôte principale, Fraxinus angustifolia, n’a pas été trouvé mais néanmoins, les Phillyrea (=Filaires) présentes sur le site peuvent servir de plante hôte subsidiaire.

Ainsi, sa plante-hôte spécifique n’ai pas été cartographiée, celle-ci n’étant pas présente. En ce qui concerne les filaires, et notamment le filaire à feuilles étroites, il s’agit d’une espèce buissonnante localement très abondante, qu’il est impossible de cartographier. Il s’agit en effet d’une composante structurelle des boisements lâches en place.

Une population de cette qualité est sûrement le point de départ pour la dispersion de l’espèce et ainsi coloniser de nouvelles stations.

La population présente sur la zone d’étude présente un enjeu de conservation fort pour la persistance de l’espèce à l’échelle locale.

Répartition française et abondance

Espèces fortement potentielles

Thècle de l’Arbousier (Callophrys avis)

La Thécle de l’Arbousier est un papillon dont l’aire de répartition est limitée à l’ouest de la Méditerranée. En France, elle est présente très localement et en faibles effectifs, dans quelques départements méditerranéens. Elle est strictement inféodée à l’Arbousier (Arbutus unedo), unique plante hôte de ses chenilles. Bien que sa plante-hôte, l’Arbousier, soit relativement commune, le Thècle de l’Arbousier est toujours rare et localisé et ne présente très majoritairement que de faibles effectifs. De plus, l’espèce de par sa petite taille et sa coloration couleur feuillage est difficile à détecter.

D’après les bases de données naturalistes locale et notamment Silène Faune, l’espèce est connue dans le secteur d’étude. Toutefois, au regard de la difficulté de détection et de la pression d’échantillonnage réalisée, bien que l’espèce n’ait pas été trouvée, elle reste considérée comme fortement potentielle, les habitats étant favorable à l’espèce et sa plante-hôte étant présente de façon sporadique dans la zone d’étude.

1.5.3. Espèces à enjeu local de conservation modéré

Espèces avérées

Zygène de la Badasse (Zygaena lavandulae (Esper, [1783]))

Protection France - Région -

S. MALATY, 27/05/2016, le Revest Saint Martin (04)

Liste rouge nat. France - PACA -

Autre(s) statut (s) -

Répartition mondiale Sud-ouest de l’Europe

Répartition française Pourtour méditerranéen ainsi que dans la vallée du Rhône et dans les Alpes

Habitats d’espèce,

écologie Localisée et peu commune, l’espèce affectionne les milieux ouverts thermophiles tel que les pelouses sèches ou les garrigues ouvertes où se développe sa plante-hôte, la Badasse (Dorycnium pentaphyllum).

Menaces -

Contexte local Dans le secteur d’étude :

Bien que l’espèce soit assez répandue en région PACA, elle reste toujours localisée et présente généralement de faibles effectifs. Ce constat est valable pour le secteur d’étude où, d’après les bases de données naturaliste dont « silène faune », l’espèce est connue notamment sur la commune du Val et celle de Tourves. L’espèce n’est par contre pas mentionnée sur la commune de Bras. La zone d’étude se situe en marge d’un des deux principaux noyaux de populations présents dans le Var.

Dans la zone d’étude :

Deux individus ont été observés sur la zone d’étude A noter également que sa plante-hôte principale, la Badasse, est présente en abondance sur une importante partie de la zone d’étude notamment dans les trouées forestières et le long des pistes. Ainsi, l’espèce se reproduit très probablement sur la zone d’étude et y effectue l’ensemble de son cycle de vie.

L’effectif global de Zygène de la Badasse n’est pas évaluable sans la mise en place d’un protocole de suivi par marquage-capture-recapture.

La population présente sur la zone d’étude présente un enjeu de conservation notable pour la persistance de l’espèce à l’échelle locale.

Répartition française et abondance

Damier de la Succise (Euphydryas aurinia Rottemburg, 1775)

Protection PN3

S. MALATY, 24/04/2015, Nîmes (30)

Liste rouge LC

Autre(s) statut (s) DH2 – BE2

Répartition mondiale De l’Europe à l’Asie tempérée ainsi qu’au Maghreb Répartition française Présent sur l’ensemble du territoire mais reste localisé.

Habitats d’espèce, écologie On distingue deux écotypes chez cette espèce, un écotype associé aux milieux humides de type prairies mésophiles, marais et tourbières et l’autre écotype affectionne les milieux xériques de types pelouses et lisières ensoleillées ; Plante-hôte : Cephalaria leucantha

Menaces L’écotype de milieu xérique n’est pas menacé actuellement tandis que l’écotype de milieu humide est menacé par la disparition et la dégradation (drainage, pollution, etc.) des milieux humides.

Contexte local Dans le secteur d’étude :

D’après les bases de données naturalistes locales, l’espèce semble être bien implanté dans le secteur d’étude avec des données sur les communes du Val, de Corens ou encore de Barjols.

Dans la zone d’étude :

La zone d’étude accueille une importante population appartenant à la sous-espèce provincialis avec plus d’une dizaine d’individus contactés. De plus, la reproduction a été avérée sur la zone avec l’observation de plusieurs nids de chenilles. La présence de sa plante-hôte, la Céphalaire à fleurs blanches, est localement abondante, toutefois, sa distribution est probablement sous-évaluée en raison d’une pression d’échantillonnage faible.

Espèces fortement potentielles

Magicienne dentelée (Saga pedo) ; PN2, DH4 et BE2

La Magicienne dentelée est la plus grande sauterelle présente en France métropolitaine. Elle est distribuée dans l’ensemble des départements du littoral méditerranéen ainsi que dans l’arrière-pays provençale jusqu’en basse Ardèche. Elle affectionne les milieux ouverts ou semi-arbustifs bien exposés. Les mœurs nocturnes de l’espèce associés à un comportement cryptique, la rend très difficile à détecter. Bien que l’espèce soit connue dans le secteur d’étude, elle a fait l’objet de recherches ciblées mais à une période non optimale du calendrier écologique et dans des conditions peu optimales. Un passage en juillet au crépuscule aurait été plus approprié, toutefois, la recherche du Criquet hérisson en juin a été privilégiée. De plus, la pression d’échantillonnage était trop faible pour pouvoir estimer l’espèce comme absente ou faiblement potentielle, au regard de son caractère cryptique.

Ainsi, bien que non avérée, la présence de la Magicienne dentelée reste fortement potentielle en raison de la présence d’habitat très favorable à l’espèce et de l’existence de données dans le secteur d’étude. L’espèce utilise potentiellement la totalité de la zone d’étude à l’exception de quelques placettes très fermées et présente un enjeu notable pour la conservation de l’espèce à une échelle locale.

Zygène cendrée (Zygaena rhadamanthus) ; PN3

La Zygène cendrée est une espèce de papillon de nuit (hétérocère) dont la distribution française se limite aux départements du littoral méditerranéen ainsi que sur l’arrière-pays provençale jusque dans la basse Ardèche.

L’espèce, peu commune et localisée, affectionne les milieux ouverts bien exposés dans lesquels se développent sa plante-hôte, la Badasse. L’espèce étant connue du secteur d’étude, elle a fait l’objet de recherches ciblées mais n’a pu être avérée par contre sa plante-hôte est présente et est localement abondante. La Zygène cendrée étant toujours peu abondante, l’espèce reste considérée comme fortement potentielle sur la zone d’étude. L’espèce utilise potentiellement la totalité de la zone d’étude à l’exception de quelques placettes très fermées et présente un enjeu notable pour la conservation de l’espèce à une échelle locale.

Espèces non contactées malgré des prospections ciblées

Proserpine (Zerynthia rumina) ; PN3

La Proserpine est une espèce de papillon de jour (lépidoptère rhopalocère) d’affinité méridionale présente sur l’ensemble des départements du littoral méditerranéen ainsi que dans l’arrière-pays provençale, cévenol et occitan et remonte dans la vallée du Rhône jusque dans le sud de l’Ardèche et de la Drôme. L’espèce est présente dans les milieux ouverts bien exposés sur sol en général calcaire avec roche affleurant sur lesquels se développent sa plante-hôte, l’Aristoloche pistoloche. L’espèce reste en général peu abondante et localisée. L’espèce ayant été considérée comme potentielle dans la zone d’étude, elle a fait l’objet de recherches ciblées dans des conditions météorologiques favorables et à une période adaptée par rapport à la phénologie de l’espèce notamment pour la recherche des œufs et chenilles. Toutefois, bien que sa plante-hôte soit présente, aucun individu de Proserpine, ni œuf, ni chenille n’a été trouvé dans la zone d’étude.

Par conséquence, l’espèce est considérée comme absente de la zone d’étude.

Diane (Zerynthia polyxena) ; PN2, DH4

La Diane est une espèce de papillon de jour (lépidoptère rhopalocère) d’affinité méridionale présente sur l’ensemble des départements du littoral méditerranéen ainsi que dans l’arrière-pays provençale, cévenol et occitan et remonte dans la vallée du Rhône jusque dans le sud de l’Ardèche et de la Drôme. La Diane, bien que proche de la Proserpine taxonomiquement, elle a des exigences écologiques moins strictes notamment concernant le choix de sa plante-hôte en pondant prioritairement sur l’Aristoloche à feuilles rondes mais pouvant également pondre occasionnellement sur l’Aristoloche pistoloche ou rarement sur l’Aristoloche clematitis. Elle affectionne les milieux mésophiles souvent en conditions de semi-ombres tel que les bordures de fossés, cours d’eau, en sous-bois de frênaies claires ou sous des linéaires arborés. Occasionnellement, elle peut se trouver dans les mêmes habitats que la Proserpine en condition de sympatrie.

L’espèce étant connue du secteur d’étude, elle avait été considérée comme fortement potentielle et a donc bénéficié de prospection ciblées, réalisées à une période compatible avec la phénologie de l’espèce et dans de bonnes conditions météorologiques. Toutefois, bien qu’une de ses plantes-hôtes soit présente, l’Aristoloche pistoloche, aucun individu n’a été observé que ce soit au stade d’œuf, chenille ou imago.

L’espèce est ainsi considérée comme absente de la zone d’étude.

Criquet hérisson (Prionotropis hystryx azami) ; PN3

Le Criquet hérisson est endémique de Provence. Principalement présent dans le Var, sa distribution atteint les Préalpes de Grasse dans les Alpes-Maritimes à l’est et déborde sur les Bouches-du-Rhône au niveau du massif de la Sainte Victoire à l’ouest. Typiquement xérothermophile, le Criquet hérisson est inféodé aux pelouses calcaires rocailleuses et aux garrigues claires. Sa présence est souvent liée à des pratiques pastorales ovines extensives.

Massif et brachyptère, il possède une capacité de dispersion très limitée. Par ailleurs, il pâtit fortement de la destruction et de la fragmentation de ses habitats dus à l’abandon du pastoralisme, à l’enrésinement entraînant la fermeture de son habitat, ainsi qu’à l’urbanisation et aménagements divers. L’espèce tolère un certain degré de fermeture du milieu du moment qu’il subsiste une mosaïque de petites placettes ouvertes au sein des boisements, ce que les plantations résineuses ne permettent généralement pas.

D’après la base de données interne à ECO-MED, l’espèce est connue dans le secteur d’étude avec des données sur les communes d’Ollières, de Saint-Maximin, Saint Martin de Pallières ou encore sur Esparron. Ayant été considérée comme potentielle l’espèce a fait l’objet de recherches ciblées à la bonne période du calendrier écologique sans qu’aucun individu n’ait été observé. Cependant, l’espèce ne présente jamais d’importante densité et une densité supérieure à 15 individus par hectare est considérée comme une forte densité. Associé à sa coloration mimétique du substrat et à son mode de déplacement, cela en fait une espèce très difficile à détecter. Pour l’espèce voisine, le Criquet de Crau, une pression d’échantillonnage de 0,5 hectare / heure est recommandée pour conclure en la présence / absence de l’espèce.

Les habitats de la zone d’étude favorables au Criquet hérisson ont été prospectés méticuleusement durant les 5 passages réalisés en 2018 et il s‘avère que l’espèce reste introuvable.

Après les prospections de 2016 et celles effectuées en 2018, il s’avère que l’espèce n’est donc pas présente actuellement dans la zone d’étude.

1.5.4. Espèces avérées à enjeu local de conservation faible