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H ervé MOREL .- Monsieur le Maire, chers collègues,

Le suj et des rythm es scolaires et du périscolaire est souvent animé ici même. Nous sommes plut ôt favorabl es à ces nouv e aux ryt hmes scolaires, notamment par ce qu'i l s'agit d'une soluti on largeme nt utili sée dans les pa y s voisins et qu'elle semble montrer de bons résul tats, notamment au nivea u de l'a c quisition des savoirs fondament aux. La municipalité a fait r éal iser des études d'impact qui no us ont été prés enté es e n commi ssi on. Ell e a pris en com pte cert aines c ontraintes des parents ave c l'a c cueil matinal à 7 h eur es 30.

Si les études montr ent des a vis mitigés en génér al, elles montrent pl us clairement des problèmes organi sati onnels pour les familles. Le résultat est part iculièrement marqu é pour l'école mat ernelle où 92 % des enseignan ts jugent les rythm es inadapt és.

Le t emps périscol ai re de l'après-midi est trop court et i l ne permet pas aux p arents travaillant de v enir chercher les enfants d e maternell e à 15 heur es 45. De plus, si les parents ne tr av ai llent pas mai s ont d'autr es en fants pas en core scolar isés ou font appel à une assistante m aternelle ayant à sa ch arge d es enfants non scolari sés, qui ont besoin de se reposer l'après-midi, l e temps scolaire trop court d e l'apr ès-midi ne l eur perm et p as de récup érer les enf ants scolarisés entre midi et deux et /ou à 15 he ures 45, c ar c ela ne respect e pas la sieste des tout-p et its non sc ol ari sés dont ils ont l a c harge. Cela en gendre le fait que l es enfants scolarisés en matern elle passent u n t emps tot al trop l ong à l'école (temps scolaire, cantine, périscolaire... ), ce qui a un impact sur la fati gue const até e des enfants.

Nos ret ours des pare nts vont dans l e même sens. Les assistantes matern ell es ne souhaitent p as pre ndre en char ge l es tout-pet its pour le repas entr e midi et deux à c ause des raisons évoquées pl us haut, et souvent le consei l ou le constat est de ne pas scol ari ser les tout-peti ts du tout l'après-midi ou de les scolariser dans une é cole pri vé e ay ant r epris un rythm e scol ai re sur 4 jours.

L'orga nisati on du périscolaire semble plus ada ptée aux ryt hmes et aux besoins des élèves de cl asse élément aire que de m at ernelle. Un ressenti existe d' un abs ent éi sme important le mercredi matin, particuli èrement en m at ernelle.

Voici quelques exemples de propositi ons concrèt es avancées p ar les parents po ur les maternelles :

- adapt er le rythm e s colaire et r eve ni r à un rythm e sur 4 jours uniquement en maternelle comme de mandé p ar l es enseignants, directeurs d'école et p arents, et les parents en q uesti on étai ent fav orabl es aux rythmes scolaires en élément aire ; - proposer un temps de sieste avec des locaux mieux adap tés au nomb re d'enf ants et

un nombre d'ATSEM suffi sant en p etite et m oyenne secti on ;

- proposer un tem ps pér iscol ai re en m aternell e animé par des profes sionnels de la petite enf ance ;

- ces a cti vités péri scolaires devr ai ent êtr e mieux adapt ées aux tout-peti ts et non pas être une simple garder ie. Il pourrai t s'agir d'une activité artistique, scientifi que, musical e, théâtrale.. . proposée ch acune un jour par semaine et réalisée par le même inter venant, un professionnel de la p etite enf an ce.

Enfin, nous devons au ssi fai re remonter la demand e d 'un temps pé riscolaire gratuit, par exem ple de 16 heur es à 16 heur es 5 0, afin de le rendre accessible à tous et de perm ettre à des enf ants d éfavorisée s d'a voir ac cès à ces ac tivités.

Je vous r emer cie.

M. LE MA I RE.- Merc i monsieur Morel. Madame Kheli fi ? Mm e Z em orda K HEL IF I.- Monsi eur le M aire, chers collègues,

Nous souhaitons tout d'ab ord redire notre sa tisfacti on de voir se maintenir l a semaine de 4 j ours et demi dans nos éc oles vil leurbannai ses. L'intér êt de l 'enfant est à ce titre préserv é et nous nou s en réjoui ssons. La nouvel le organi sati on du périscolaire sur laquell e nous de vons n ous prononcer appelle cependant plusieurs re marques.

T out d'abord, si nous compreno ns la souplesse souhaitée par les pa rents pour la garderie du matin à partir de 7 heur es 45, notam me nt pour les familles monopare ntales ou les parents qui ont des horaires déc alés, cela contraint les enfants à un rythme sout enu qui ne favori se pas forc ément leur bien-être e t une qual ité de vie. S'il faut bien évidemment concilier vie famil iale et vie professi onnelle d ans ch aqu e f ami lle villeurbannaise et trouver des solutions adapt ées à ch acune, n ous souhaitons c ep end ant re dire que, d'une manière globale, nos c hoix de société et not a mment l'ali énation liée à l'empl oi i mposent des mod es de vie qu e nous devri ons rem ettre en cause.

Deuxièm e observ ati on, l a nouvelle organisation du périscolaire amène à assouplir le temps 2 le soir, afin que les p aren ts pui ssent veni r cher cher le ur enfa nt quand ils le souhaitent. L e tem ps 2 permett ait un apport éduc atif pour d e nom breux enfants qui va donc se transform er en « gard eri e », ce qui est une r égr ession.

Nous profitons de cet te délibérati on pour fa ire état de cert ai nes al ertes de p arents. La quali té du périscol ai re sembl e très inégale selon les écoles d e la vil le. Ell e sembl e liée en partie à la qu alité de l' enc adrem ent d u soir. Une vi gil anc e accr ue s ur le recr utement et la stabilité des équipes serait peut-être à conduire afin que l' ensemble des é coles connai ssent la m ême ég alité de servic e et de tr aitement.

Je vous r emer cie.

M. LE MA I RE.- Merc i. Monsieur Poncet pou r le Rassemblement N a tional ? M. S tép ha ne PON C ET .- Monsieur le Mai re, chers coll ègues,

L'objet du présent r ap port est la révision de l’organisati on du temps périscolaire suite à l'étude r éali sée e n 20 18. L'intention é tait fort louable mai s le résultat s'avèr e d écev ant, il faut di re que le sujet es t clivant .

En 2018, v ous ave z f ait le choix d’une évaluation par un c abinet char gé de r ecueilli r l'avis des parents, des ense ignants, des enfants. Une procédure assez l ongue, neuf mois d'enquêt e, des réunions, des tabl es rondes e t un questionnaire. L'obj ectif affiché ét ait d'att eindre u n co nsens us vi a un bi lan p artagé.

Cepend ant, les critiques n'ont pas tard é, notamment de la part d e c ertains représent ants syndicaux du c orps enseignant qui évo que nt une consul tation bi ai sée à c aus e du manqu e de parti ci pant s et donc, au final, un résultat non représ entatif. Il est vrai qu'au cun consensus n'émer ge d e cett e étud e tant les résultats sont cont radictoi res et sujets à interprétation.

On peut né anmoins r etenir que si l a major i té des enfant s sont s ati sfait s des rythm es scol ai res, 68 % des pa rents jugent qu e c ett e organisation a des con séquen ces sur l a vie famili al e, et généralem ent n éga tives ; 87 % des par ents al lant mêm e j usqu'à i ndiquer que les temps périscolaires réponde nt avant tout à des besoins de g arde d'enfants.

La co nclusion que vous en r etirez, c'est le m aintien de la semaine des 4 j ours et d emi , choix politique qui pe rmet d e se différencie r de 92 % des communes du R hône. Cette annonce faite en janvier est aussitôt tempérée par des am énagem ents proposés sur le périscolaire.

Les évolutions orga nisationnelles proposées se limitent à r épondr e aux diffi cultés des parents de concilier vie professionnelle et vi e familiale en apport ant de l a souplesse sur les horai res permet t ant de d époser o u de récupérer s es enf ant s au sein du groupe scol ai re. À cette fin, vous supprimez la s eco nde période de l’accue il de loisi rs, laquelle était peu fréqu ent ée. A insi, vous réponde z à une att ente des parents m ais avec des prestati ons de gar de p ayant e, donc à la ch arg e des famill es.

R este que c es choix ne sont pas si part ag és. Le choix d'un e étude s ur un t emps long e n li eu et pl ac e d 'un vot e a boutit à un conse nsus i mpossi ble et à des dé ce pti ons. Des opposants à l'étud e, notamme nt des syndic ats, auraient préféré que la questi on soit tranch ée par un vote d es parents et des ensei gnants lors des conseils d'école, comme c ela s'est fait dans l a ma jorité des commun es du Rhône. Le choix ret enu aboutit a u mécont ent ement de no mbreux par ents et à la division des enseign ant s.

L'étud e indi quai t déj à cl ai rement ces cl ivages : 92 % des ens eignants de ma tern elle estiment que le ryt h me de la sem aine de 4 jours et demi est totalement i nadapt é à l'apprentissage, avis pa rtagé par 50 % des enseignants élément aires e t 43 % d es parents.

Au final, cet te opposi tion s'est concrétisé e par une ma nifestation mené e par le directe ur de l'école élém ent aire Lazar e-Goujon et le fort mécont ent emen t des ATSEM et des gardiens des groupes scolaires. On abouti t non seulement à des tensi ons et des crispati ons mai s à la non-résolution des problèmes soulevés par les rythmes édu cati fs, la question fondam entale de la fatigue des enf ants, l'absentéisme du mercredi matin qui constitue un problème récurrent, le coût des animations périscolaires et maintena nt de l'accueil qui pèse sur l e budg et des familles.

En conclusion, nous al lons nous abst enir sur ce rapport pour plusi eurs raisons : le mécont ent ement d u pe rsonnel municipal et d’une parti e des ens ei gn ants, le fait que l'on aboutisse à u ne école publique avec des se rvi ces payants, et surt out par ce que nous restons favor abl es a u r etour de l a sem aine de 4 jours pour le bien-êtr e des enf ants.

Je vous r emer cie.

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