ENVIRONNEMENT INTERNA TIONAL

Quelquesrecentes evolutions dansIe mondevont avoir unimpact, en terrnes de menaces au d'opportunites, sur Iedeveloppementdes industries forestieres et duboisde la sons-region.

1.2.1. L'ernergence des grandsensernbles econonliques

L'ernergencc de grands ensembles economiqucs - Ie marchc unique de l'Europe, le North

America Free Trade Agreement (NAFrA) reunissant les USA, leCanada et le Mcxique, la sphere de co-prosperite Asiatique - confirme Ia necessite vitale d'un veritable rnarcbe sous-regional en Afrique centrale, base premiere pour la consornmation des produits de son industrie du bois.

Le Japan. In CEE, les Etats-Unis et Ie Canada ant irnporte 18. 272. 000 n13 de bois durs tropicaux en 1987 dont 12. 110. 000 m3 par le seul Japon. Ce dernier pays continue done h dominer le marche mondial des grumes tropicales: une tendance h 1'1 baisse est neanmoins noteeavec 11,3millions de metrescubes importes parle Japan en 1990.Cette baisse de pres de 1 million de metrescubes en 1990 et une chute comparable annoncee pour 1991 est un

signe important pour les observateurs avises, Elle semble repondre au ralentissernent de l'econornie de ce pays mais aussi et surtout Zaire pressions des ecologistes.

Les pays de In CEE ant importe plus de 3,4 millions demetres cubes de grurnes tropicales en 1990 comparees

a

^des importations de 4 millionsdemetres cubes en 1987.soit une baisse de 15% par rapport

a

cette annee. Une tendance lourde se dessine ainsi pour Ie commerce des

. bois tropicaux,

1.2.2. Lespreoccupations ecologiques.

Une prise de conscience se developpe au niveau des instances internationales et des pays occideruauxsur l'urgence et la necessite de la protection des Carets menacees dedegradation par differentes activiteshumaines (exploitation forestiere, recherche de bois de feu et culture irinerante par les populations). Les principaux pays industrialises (Etats-Unis, Canada, Angleterre, Allernagne) sont

a

l'avant-garde de cecombat pour la protection des ecosystemcs.

Des propositions sont ainsi faites pour la creation d'un organe international charge de

formulcr ct d'appliquer des reglementations en matiere d'environncment. L'Assemblee gcn~raledes Nations-Unies, lors de sa quarantierne session, a dernande que soitorganisee une conference des Nations-Unies sur l'environnerneru et Ie developpernent: elle a souligne la necessite de promouvoir dans taus les pays un developpernent ecologique rationnel et,

IProiet RAF/88/049!

Etude Strat egique de la Filiere Bois dans les pays Membres de In CEEAC page 42 mentionne, entre autres, Ie deboisernent comme etant l'un des problemes ecologiques les plus importants pour la protection de l'environnernent.

L'Organisation internationale des bois tropicaux s'est fait l'echo de ce message en se Iixant cornrnc objectif la mise en place d'exploitations foresticrcs arnenagees dans l'enscmble de ses pays mern bres.

Cette donnee est lourde de consequences pour les pays forestiers de la CEEAC. car diffcrentes legislations vent certainement etre adoptees dans les grands pays consomrnateurs de bois. d'une part, pour limiter la consommation de produits forestiers et leur trouver des substituts, et d'autre part. pour reduire Ics flux de capitaux vers les projets forcstiers susceptibles de degrader l'environnement. Les exploitations et les industries Iorestieres de la sons-region sont directementconcernees.

Ainsi sera-t-il de plus en plus necessaire de concilier les objectifs de developpernent et ceux de la protection de l'environnement dans les projets forestiers pour obtenir des capitaux des pays industrialises sous forme de prets et d'aide.

Ce rapport suggere l'accroissernent deInproductivite des exploitations et industries forestieres (augmentation de la valeur ajoutee par unite de ressource investie dans la foret, l'elargissement de Ia garnrne de produits forestiers echangeables, line meiIleure recuperation de In matiere ligncuse dans Ics processus de recolte Ioresiicre ct de transformation industricllc) cornme une reponse adaptce _~ cettc double exigcncc cconornique et en vironnerncntale.

Ainsi, sans accrcitre Ie rythme d'abattage des forets de l'Afrique centrale. on cherchera plutot

a

augrnenter la valeur de leur production par une amelioration qualitative des produits et de leur cornpetitivite sur les marches intericurs et mondiaux.

1.2.3. Les perspectives de nux des capitaux exterieurs.

Les experts prevoieru la continuation de la diminution des flux de capitaux

a

destination des pays africai ns, tendance arnorcee depuis 1981.

De nouveaux demandeurs de capitaux sont apparus sur le marche rnondial des capitaux:

l'Allemagne traditionnellernent exportateur de capitaux doit financer la reconstruction de l'ex-Allemagne de rest; Ie Koweit, traditionnel pourvoyeur de fonds a ernprunte pour la premiere Iois sur les marches internationaux de capitaux: In reconstruction de l'Europe de l'est et de J'ex- URSS entraine d'enormes besoins de capitaux.

De rnaniere generate, les pays africains doivent s'auendre

a

^{mains de} flux de capitaux de l'cxterieur. et compter prioritairement sur leur propre epargne. Celle-ci ne pourra etre constituee que grace

a

des politiques econorniques qui encouragent Iesexportation de produits

IProjet RAF/88/0491

LIndeSlttl/(jgiqllCde 1/1 Filien: Bois dans lcs puv»Menibresde10CEl::AC

tlforte valeur ajoutee, el eliminent les importations inutiles etonereuses de maniere

a

^degager

un solde commercial excedentaire,

L'accroissemcnt de la productivite des industries Iorestieres. parIn promotion de l'utilisation accrue des essences secondaires pour les marches interieurs et les prodeits ouvres des essences nobles pour les marches exterieurs, correspond

a

une telle politique.

,Proipr'RA~/QQ/(\~

Dans le document Etude stratégique de la filière bois dans les pays membres de la CEEAC (Page 41-44)