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ENTRETIEN D'UNE ENSEIGNANTE SE SENTANT A L'AISE SANS INSTALLATIONS SATISFAISANTES ET DONT

DIFFICULTE ET JUGEANT LA FORMATION INITIALE COMME INEFFICACE

ANNEXE 6: ENTRETIEN D'UNE ENSEIGNANTE SE SENTANT A L'AISE SANS INSTALLATIONS SATISFAISANTES ET DONT

LA PRATIQUE L'AIDE A PREPARER SON ENSEIGNEMENT

Entretien semi-directif

Enseignante d'une circonscription du Cambrésis: PE48 Moi: A

-A : Quel est votre âge ? -PE48 : 27 ans

-A : Combien d'écoles différentes avez-vous connu ?

-PE48 : J'ai fait deux ans dans l'école de ******, une première année en charge toute l'année en CE1, une deuxième année dans la même école, mais en décharge. Ensuite, je suis allée à *********, où c'est ma deuxième année.

-A : Quels en étaient le niveau ?

-PE48 : Ma première année, c'était CE1, ma deuxième année j'ai fait décharge CM1, à mi- temps, CM2, et un CE1-CE2. Depuis l'année dernière un CE2, CM1, CM2 : un triple niveau.

-A : Vient alors un exercice différent des autres questions posées, je voudrais que vous me disiez 5 termes qui vous viennent à l'esprit pour qualifier l'EPS.

-PE48 : « Plaisir », « Dépassement de soi », mmmh « Progrès », euh, ensuite il m'en reste 2, ...euh « Collectif », et puis... « Épuisement ». (rires)

-A : Oui, alors on va revenir sur chacun des termes et les définir rapidement. Le premier : « Plaisir ».

-PE48 : « Plaisir », à différents niveaux, plaisir pour moi parce que j'aime bien faire sport avec eux, ça change de toutes les activités basiques, français, maths, qu'on nous demande. Plaisir pour eux, parce que c'est un moyen pour eux de se défouler. Et plaisir que je peux leur apporter moi en faisant sport avec eux, puisque c'est un moment où, même si des règles sont installées, on est un peu plus dans le jeu avec eux. Et eux, comme moi, on adore ça. Donc, c'est un plaisir de faire sport.

-A : Ok, donc un rapport particulier avec les élèves durant ce moment ? -PE48 : Voilà !

-A : « Dépassement de soi » ?

-PE48 : Ça serait pour eux parce que j'essaie de trouver des activités différentes de ce qu'ils peuvent connaître. En plus, je suis dans un village assez « dépaysé ». Très peu d'élèves font du sport. Enfin, ça commence seulement maintenant avec le club de foot qui vient de s'ouvrir. Donc, on va dire, mis à part, les élèves qui sortent de leur village pour aller faire une activité ailleurs. Très peu... Pratiquement la plupart restent dans leur petit coin. Donc, le sport ne se fait qu'à l'école. « Dépassement de soi » et « Découverte », j'aurais pu mettre en même temps ça parce qu'ils découvrent à faire aussi bien des choses qu'ils n'ont jamais faites ou alors à faire des choses qu'ils font tout le temps comme le foot à la récré, à le faire autrement. C'est ce que j'essayais de faire l'année dernière.

-A : Beaucoup de garçons dans la classe ?

-PE48 : Euh... Cette année, non, j'ai 7 garçons pour 21 filles. -A : Ok ! Comme on parlait du foot...

-PE48 : Oui, mais les filles jouent au foot.

-A : Ok, c'est intéressant ! Maintenant, « Progrès ».

-PE48 : « Progrès » parce que, si je repense à 2 modules différents, on va dire le module Lutte que j'ai fait l'année dernière, et le module Danse. Quand j'ai parlé du module Lutte, les filles étaient assez réfractaires au départ, qui n'osaient pas trop toucher leurs copines, et en fin de compte, à la fin, elles s'y sont mis par plaisir dedans, donc elles ont voulu se déplacer, gagner par rapport à l'autre fille, et en danse, là ce serait par rapport aux garçons, et expression corporelle plutôt, parce que je fais pas mal de projets, et je vois l'évolution par rapport à l'année dernière parce que, alors que l'année dernière, certains garçons étaient réfractaires à vouloir se mouvoir comme un personnage ou un animal. Cette année, j'ai retenté l'expérience à travers un petit projet de théâtre, et musical, et tout le monde se met dedans tout de suite.

-A : Et là, il y a une situation particulière, il y a des élèves que vous allez retrouver... -PE48 : C'est ça, et puis comme moi, je me mets dedans. Quand je fais EPS, je ne me mets... pas à leur niveau, mais je leur montre que c'est un plaisir le sport, que c'est pas quelque chose, que ce n'est pas une matière à subir. Forcément, je les influence. -A : Ok, L'aspect « Collectif ».

-PE48 : « Collectif », ça rejoint le plaisir, parce que c'est un moment privilégié dans la classe, enfin dans ce qu'on fait, donc moi ce que j'aime faire, quand on fait sport, EPS, c'est surtout quand on fait danse, tout ça, mais je pense que je le ferai toute l'année, c'est prendre en situation, en photo, les enfants parce que c'est des moments pour eux, où ils ont pu

marqué, pu gagné, être adversaire avec les copains de d'habitude. Et même, des fois, il y a des moments où j'avais sport avec eux et on enchaînait avec la récréation, et après je

continuais avec eux à jouer. Bon, c'était plus les mêmes objectifs, mais bon ça leur reste. Et des fois, ils disent « madame, vous pouvez pas nous passez une balle pour jouer à la passe à 10 ? » alors qu'on est en récréation. Voilà, c'est ça pour moi le collectif.

-A : « L'épuisement »?

-PE48 : « L'épuisement », parce que ça me rappelle un peu moi qui détestait l'EPS quand j'étais petite, parce que pour moi, le sport, c'était être fatiguée à la fin et je n'aimais pas ça. Et quand j'ai commencé l'année dernière à Elincourt, il y avait très peu d'EPS faite par les autres maîtresses, que ce soit dans autres cycles ou dans mon cycle. Et quand les élèves voyaient qu'on respectait les horaires de sport, chaque semaine, les filles, parce que je pense à certaines filles, timides, étaient facilement épuisées. Et maintenant, comme on a un échauffement qui est fait, un rituel qui est fait et je rajoute des difficultés par moment, et je le fais avec eux. Ils sont épuisés autant que moi. On n'est qu'au début et on poursuit. Ce n'est pas négatif « Epuisement », c'est aller au bout de sa tâche...

-A : Et ça rejoint un peu le « Dépassement de soi » ?

-PE48 : Oui, voilà, c'est ça. Mais, c'est parce qu'il fallait un cinquième mot. (Rires)

-A : Ça rejoint une question qui allait venir, concernant le vécu de l'EPS pour vous, en tant qu'élève, si jamais vous avez des souvenirs du primaire

-PE48 : Bah en primaire, c'était la balle au prisonnier. Voilà, c'était sport co, et après, si, j'ai eu une année où on a fait un module volley-ball avec l'instit parce qu'il avait joué en club. Donc là, beaucoup de matches. Mais sinon, d'après ce qu'on a appris à l'IUFM, et après avec les conférences, ça n'avait aucun rapport avec ce qu'on essaie de faire maintenant en EPS. Et quand j'en parle à plusieurs personnes, que moi, quand je fais sport avec les enfants, c'est un plaisir, parce que je me mets en jogging, parce que c'est un moment qu'ils ne doivent pas subir et donc il faut se mettre avec eux. On me dit « Ah bon, les instits font sport ?! » et ça on me le dit souvent.

-A : Donc, on va passer au parcours universitaire, puisque vous parliez de l'IUFM, quel est le votre et quelle licence avez-vous faite ?

-PE48 : J'ai fait un DEUG histoire et terminé en 3ème année avec une licence Sciences de l'éducation. J'ai passé les tests d'entrée à l'IUFM puisque avant c'était comme ça. Je les ai eu et j'ai donc été à l'IUFM de Douai en première année... Les écrits ont été réussis, mais pas les oraux, donc j'ai recommencé une année, et après pour la deuxième année, la PE2, je suis allée à Valenciennes.

-A : Oui, c'était l'objet de la question suivante, quelle formation au professorat des écoles vous avez eu, et vous y avez répondu. Donc, comment se déroulaient les cours de pratique et de théorie à cette époque ?

-PE48 : En PE1 ? On avait une prof, qui elle, pour comprendre les situations

d'apprentissage, nous les faisait vivre. Et moi j'ai adoré ça parce qu'elle nous mettait, à la fois, en tant qu'enfant qui découvre la situation, en faisant exprès de ne pas donner toutes les règles, les bases. Donc moi, j'étais du genre, si on ne me donnait pas toutes les règles à essayer de les enfreindre pour voir où ça pouvait aller. C'était un moment... Enfin, j'aimais bien les cours d'EPS avec ce prof là, mais tous les profs n'étaient pas comme ça, parce qu'avec elle, on pouvait... on avait la théorie à partir de la pratique. Donc, on pratiquait. Elle nous proposait des situations. On les vivait. C'était souvent par module, comme un cours d'EPS avec les enfants. Donc, on avait fait un module « Sport co », euh « jeux collectifs », et des rituels qui étaient adaptés. Et plus elle avançait, plus elle donnait les mêmes consignes et nous on découvrait qu'on pouvait enfreindre les règles. C'était

vraiment pensé comme les enfants. Moi, je me suis éclaté. J'ai appris beaucoup et c'est vrai que quand je leur donne les consignes, maintenant je repense à certaines choses que le professeur faisait exprès de ne pas donner les consignes pour voir si on allait les exploiter -A : ...Donc, oui ça a servi, et la théorie vous aidait à préparer le concours à moyen terme ? -PE48 : En fait, ça c'était en PE1. Non, elle nous faisait vivre... On a eu deux parties : on a eu la préparation au concours, donc moi j'ai fait option danse. On l'a fait vraiment qu'à partir de mars. Et de septembre, octobre à février, on est vraiment parti sur des modules d'école. Seule l'année de PE1 a été bénéfique pour moi, pour l'EPS

-A : Comment s'est passée l'EPS au concours ? -PE48 : Au niveau des modalités ?

-A : Au niveau de les préparation, de la confiance avant de l'aborder, puis après au niveau du déroulement.

-PE48 : Bah, la première année, je l'ai raté le sport. J'avais une bonne note en pratique, je suis retombé sur une situation de natation et je n'avais pas forcément beaucoup travaillé là- dessus, car c'était pour moi un sport très éloigné de ce que je pouvais faire. C'était il y a longtemps. L'année d'après, les circonstances ont fait que je me suis beaucoup plus intéressé à la natation. Et je suis retombé sur un même type de sujet. Mais c'est vrai qu'au niveau du concours, ce qui est difficile, c'était de dire en dix minutes tous les faits qu'il pouvait y avoir. C'est pas très facile, c'est pas simple tant qu'on n'a pas vécu le module. Si j'étais retombé sur un module qu'on avait déjà travaillé avec le professeur, il y aurait eu des automatismes qui me seraient venus par rapport aux comportements qui auraient été mis en avant dans nos modules. Tandis qu'on peut tomber sur un sujet, alors qu'on a jamais fait natation avec les élèves. Nos souvenirs de natation à nous, c'était pas les professeurs qui les faisaient, c'était les maîtres nageurs, quand ils nous donnaient envie d'aller dans l'eau. Donc, c'est assez particulier quand même... Et c'est ça pour toutes les matières de toute façon. Mais c'est vrai que pour l'EPS, il y a des modules qu'on ... Si j'étais tombé sur un module de Lutte à cette époque-là, n'en ayant jamais vu et pratiqué, ça semblait

-A : Donc, il y a l'intérêt d'être interrogé sur ce qu'on peut vivre ? -PE48 : Oui

-A : Est-ce que vous avez eu de la formation continue en EPS -PE48 : En PE2 ?

-A : A la fin, puisque ça, ça fait partie de la formation initiale.

-PE48 : En PE1, c'est ça en fait la première année de formation, beaucoup de situations vécues, puis après on se concentre sur le concours. On se concentre, donc moi c'était la danse, sur la chorégraphie. En fin de compte, on passe nos trois heures à bosser la

chorégraphie, à regarder les autres, à essayer de réfléchir sur son oral. Donc, ça devient du bourrage de crâne en fait, et c'est vrai que les derniers mois on pense au concours, et il n'y a plus vraiment de relation avec ce qu'on a vécu avant. Et la deuxième année, ça a été... pleins de situations mises en avant, à noter sur un cahier, des situations qu'on pouvait retrouver sur le net ou sur des bouquins, comme le Guide de l'enseignant : ma Bible. Mais c'est vrai en plus. Pas de pratique en deuxième année, c'est ce qui manquait. Mais bon, il y avait les stages, les APP.

-A : Pour la formation continue, je parlais depuis que vous êtes en poste, un retour sur votre pratique, une inspection en EPS, un conseiller pédagogique...

-PE48 : Ça me ferait peur une inspection EPS ! Parce que même si j'ai les étapes en main et que je m'appuie sur des ouvrages... Mais je donne beaucoup de part d'improvisation.

Pourquoi ? Parce que je vois que les enfants sont plus intéressés. On fait une situation, on sait où ça va mener, mais on ne connaît pas tous leurs rapports, et puis... Enfin les apports qu'ils vont donner à la séance. Et du coup, on improvise et la fiche de prep ne sert plus. Donc, c'est en étant sur le terrain qu'on voit. Et si je n'avais pas vécu de situations en PE1, puis après même avec les conférences qu'on a encore, tout ça, ça serait difficile de me lancer comme ça dans une séance d'EPS.

-A : D'accord ! Et ça vous pensez que c'est un rapport qui peut exister pour les autres professeurs ? Ça peut être commun ou c'est votre ressenti ?

-PE48 : C'est mon ressenti. Enfin, dans mon école, il n'y a que moi qui fasse sport. Je fais sport parce que j'aime bien ce moment-là. J'aime bien le sport. Et du coup, même si je ne m'adapte pas forcément aux compétences du programme. C'est-à-dire qu'il y a une séance qui va peut-être être faite par plaisir. Parce que, d'accord, ce n'est peut-être pas très institutionnel, mais même s'il y a des compétences qui doivent être validées, s'il y a une séance qu'ils veulent refaire « madame on voudrait refaire cette situation-là parce qu'on s'est bien amusés » et je vois qu'ils se dépensent, qu'ils s'amusent, qu'il y a un collectif qui se met en place, qu'ils ont envie de prendre des initiatives, qu'ils se responsabilisent, et bien je le fais.

-PE48 : Voilà ! Il y a beaucoup de compétences sociales que je remplis avec l'EPS. Mais les autres professeurs, par exemple, font peu de sport et d'ailleurs, dès l'année prochaine, je vais décloisonner avec toutes les classes parce qu'on est une petite école. Je vais faire sport dans toutes les classes.

-A : Intéressant ! Je voulais revenir ce que vous pratiquez, ce n'était pas marqué dans le questionnaire, comme quoi ça vous apporte quelque chose quand vous faites EPS. Quel est le lien que vous faites entre votre pratique personnel et puis l'enseignement ?

-PE48 : Et bien, je fais différents sports. Donc, dans ma semaine, je fais cinq à six heures de sport. Il y a le sport où je prend plaisir, où je me dépasse avec la zumba, et le sport plus codifié avec, enfin c'est de la danse, mais bon il y a beaucoup de codes à respecter. Et moi qui n'était pas du tout sportive quand j'étais petite, ce que je veux d'abord donner aux enfants, c'est le plaisir. Donc, c'est ce que j'essaie de donner en les faisant se dépasser et en faisant qu'ils prennent tous plaisir à faire sport, parce que je trouve que c'est une activité que chaque personne devrait faire, petit ou grand.

-A : Donc, dans cette discussion, on revient sur des questions déjà abordées ou on en aborde d'autres qui devaient apparaître plus tard. C'est ça que vous cherchez, c'est de leur donner goût à l'EPS

-PE48 : De leur donner goût à l'EPS, le goût de se dépasser, de faire du sport, parce que maintenant les enfants, on sait très bien qu'ils sont plantés devant le PC ou devant la tablette. Ils n'ont plus vraiment le goût … A l'effort. Et comme je le fais avec eux, parce que j'ai l'impression qu'il n'y a pas beaucoup d'instits qui le font avec eux, comme je le fais avec eux, l'échauffement, et après même l'échauffement général et après le spécifique où on va s'entraîner par rapport aux objectifs que je veux mettre en place, parce qu'il y a quand même des objectifs, même si je dis qu'il y a du plaisir, il y a quelques objectifs institutionnels. C'est ça que je veux, je veux qu'ils fassent du sport parce que c'est la santé. -A : Ok, donc là vous faites énormément de sport, mais est-ce que vous avez le regret de ne pas pratiquer d'autres APSA, de ne pas avoir le temps, de ne pas avoir l'opportunité.

-PE48 : Déjà dans ma formation universitaire, si je retournais, si je faisais un bond en arrière, je pense que j'aurais du faire une formation STAPS... Non mais parce qu'il y a plein de choses à découvrir. C'est le côté scientifique qui ne me plaisait pas trop. Mais...

-A : ...Donc, c'est un regret de ne pas avoir connu plus de situations, de vécu sportif? -PE48 : Voilà. Oui.

-A : Oui mais en dehors, dans des associations?

-PE48 : Oui, on peut. On découvre aussi, mais après c'est le temps aussi parce que le travail d'enseignant est un gros investissement personnel. J'avais commencé une formation...,

enfin j'avais commencé du volley-ball, mais je n'ai pas pu continuer parce qu'on ne peut pas tout concilier. Là, en plus, avec les mercredis qu'on va nous donner...

-A : Très bien, donc concernant votre pratique, vous considérez qu'elle vous aide que c'est un avantage?

-PE48 : C'est un avantage, aussi bien physique, parce que je les suis dans leur..., je fais sport avec eux donc je les suis physiquement. Je veux dire, les autres maîtresses, quand elles me voient faire l'échauffement. Elles le disent, elle font « On ne pourrait pas te suivre ». Et puis même moral, parce que ça me permet de relâcher un peu la pression, et je pense que c'est grâce au sport que je suis comme ça aussi avec les élèves. Si je ne faisais pas de sport moi-même, je ne vois pas comment ils comprendraient l'intérêt.

-A : Oui, c'est peut-être une difficulté de la profession?

-PE48 : C'est ça. Enfin, ça n'a aucun rapport avec le sujet, mais ça fait 4 ans que j'enseigne, ça fait 4 ans que j'essaie de faire des arts plastiques. Je n'ai aucune base en arts plastiques, j'ai du mal à faire ça. Je m'appuie sur des bouquins. Alors que là, en faisant sport, je

m'appuie sur ma pratique, même si ce n'est pas du tout ça qui est demandé pour les enfants, mais j'ai une base, une base avec un imaginaire aussi. Même si je m'appuie sur des livres,