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Enjeux des relations d'un musée avec la communauté locale : l'exemple du

Mon arrivée à l'Anacostia Community Museum en mars 2010 a coïncidée avec la période de lancement du projet Community and Creativity, premier acte de l'institution pour se reconnecter à la communauté locale. Dans ce cadre, mon stage s'est partagé entre deux missions concrètes réalisées en collaboration avec l'équipe - la construction de partenariats avec les organisations locales, et la collecte de documentation sur les activités artistiques et culturelles du territoire – et une mission de recherche centrée sur les impacts des projets culturels à caractère communautaire. Une étude des moyens alloués à ces deux axes de mission, puis de la méthode utilisée permettra d'éclairer plusieurs problématiques qui semblent aujourd'hui inhérentes à la mise en œuvre d'un tel projet sur un territoire urbain de proximité.

1.1

Enjeux de mobilisation d'un territoire

1.1.1 Présentation du Projet

Community and Creativity se fonde sur le constat d'une baisse de l'engagement des citoyens des territoires situés à l'est de la rivière Anacostia, comme de l'ensemble du territoire national, dans les activités de leurs communautés121. Pour Portia James, conservatrice en charge de la définition du projet et responsable de mon stage, l'objectif du projet est d'interférer avec l'érosion de la société civile et les logiques qui y participent. Elle souligne en effet qu'en « dépit du manque d'opportunités et de soutien financier pour les activités créatives, du développement de la consommation de masse des biens culturels, et des difficultés économiques locales qui réduisent la marge d'action des individus, ces derniers trouvent encore le temps de créer, d'innover et d'imaginer »122, à l'est de la rivière

121 Une étude a notamment été menée par le gouvernement de la ville de Washington en 2001 : “Civic Engagement in Washington DC“, op. cit.

122

comme dans l'ensemble des communautés américaines. C'est cet engagement créatif que

Community and Creativity veut mettre en valeur : « Au cœur de la démarche du Musée se

trouve la conviction que la participation active des citoyens dans la collecte et la préservation du patrimoine de leur communauté, dans les activités artistiques et culturelles, et dans le développement du territoire est un instrument puissant pour créer et maintenir un sens de la communauté et du droit civique »123.

Community and Creativity porte ainsi quatre objectifs, mis en œuvre sur les

territoires à l’est de la rivière Anacostia :

- Valoriser les activités artistiques et culturelles du territoire.

- Encourager les habitants à participer à de nouvelles activités créatives.

- Sauvegarder le patrimoine des activités traditionnelles en encourageant la transmission intergénérationnelle des savoir-faire.

- Utiliser l’énergie créative locale pour renforcer les compétences des organisations culturelles et promouvoir le développement autonome de la communauté

Ces lignes directrices seront concrétisées en deux temps, par une équipe composée de huit personnes, (dont quatre salariés et quatre stagiaires) : une phase de préparation et d’ancrage du projet sur le territoire articulée autour des trois missions qui ont constitué mon stage (mars 2010- juillet 2011), puis une phase de réalisation articulée autour de quatre évènements (aout 2011 – septembre 2012)124 :

- Une exposition (Anti-exhibition – aout 2011 à septembre 2012)

- Un circuit de découverte des œuvres d’art in situ du territoire (Arts Avenue – dates à définir)

- Un Festival de spectacle vivant (Community and Creativity Festival – aout 2012)

- Un hommage aux initiatives créatives locales (Community Awards – aout 2012)

Portia James souhaite développer une exposition particulièrement interactive, une « anti exposition » en ce qu'elle se distingue des expositions « traditionnelles »125 élaborées récemment par le Musée et se rapproche du travail mené par John Kinard et son équipe dans les premières années de l'Anacostia Neighborhood Museum. Basée sur le

123 Cf Annexe 10 – Brochure de présentation du Community and Creativity Project. 124 Cf Annexe 12 – Détail des évènements.

125

référencement et la recherche documentaire des activités créatives du territoire effectués lors de la phase préparatoire du projet, elle présentera des matériaux photographiques et vidéos, ainsi que des œuvres et des performances réalisées par les organisations, artistes et amateurs partenaires du projet. En parallèle, des ateliers d'initiation artistique seront menés par des résidents, et notamment des seniors, pour répondre à l'objectif de transmission des traditions. En ce qui concerne les autres évènements, en cours de définition, l'Avenue des Arts mettra en lumière les œuvres d'art in situ du territoire, et la cérémonie des Community

Awards encouragera le développement d'initiatives créatives et collaboratives à l'est de la

rivière. Quant au Festival, qui présentera des spectacles créés au sein de la communauté, l'objectif est d'en laisser, après la première édition, la gestion aux acteurs locaux pour qu'ils en assurent le développement futur126.

En se basant sur la participation locale, l'équipe souhaite renforcer les liens communautaires et valoriser les habitants. En créant une série d'évènements publics destinés notamment aux habitants de Washington et aux touristes du Mall, elle entend faciliter le développement local et modifier les représentations générales sur le territoire, aujourd'hui largement fantasmé.

1.1.2 Entre légitimité institutionnelle et engagement local, quel équilibre ?

Community and Creativity apparait comme un projet particulièrement dense dont la

réalisation met en jeu la capacité du Musée à prendre en compte les réalités locales et à mobiliser le territoire. La phase de préparation à laquelle j'ai participé dans ce cadre a révélé un certain nombre de difficultés liées à l'ancrage du projet sur le territoire. Le travail de documentation constitue la phase de recherche préalable au développement de l'exposition et consiste à identifier les activités créatives du territoire, puis à les documenter par le biais d'interviews des acteurs, et de prises de vues photographiques et vidéos dans un double objectif de collecte d'informations et de mobilisation des habitants. En amont, Portia James m'avait demandé d'élaborer une nomenclature de ces activités, en pensant le concept de créativité de façon large, « hors des cadres », afin que l'exposition puisse transmettre l'idée que chacun est, à sa manière, créatif. Après avoir identifié les activités artistiques dites traditionnelles (musique, danse, théâtre...), j'ai listé une série de

pratiques telles que la coiffure, le tatouage, la couture, le design de vêtements ou la décoration automobile, qui paraissaient représentatives de la communauté locale dans son ensemble. L'équipe a ensuite identifié six types de lieux susceptibles de drainer ces activités : lieux de culte, centres de loisirs, commerces, organisations communautaires, écoles, et agences gouvernementales (Armée du Salut...), ainsi que des acteurs individuels (artistes et amateurs). Pendant l'été, trois stagiaires engagés pour cette mission, un employé vacataire et moi-même avons rencontré ces organisations, chacun d'entre nous étant affecté à un type d'activité selon ses affinités ou les besoins du projet. Une fois l'ensemble des matériaux recueillis, la conservatrice effectuera à l'automne une sélection des documents les plus pertinents. La photographe du Musée et une équipe vidéo professionnelle retourneront alors sur les lieux pour effectuer les prises de vues définitives destinées à être présentées dans l'exposition.

Dans le cadre de la documentation, j'ai été chargée de travailler sur le secteur de la danse. Après avoir identifié les organisations et professionnels du secteur sur le territoire, j'ai mené un long travail de prise de contact avec les lieux de culte locaux. Portia James a en effet souhaité que j'intervienne en premier lieu auprès des églises. J'ai pu prendre contact avec cinq d'entre elles, de taille et de confession différentes, toutes reconnues pour leur département de danse liturgique. Plusieurs déplacements dans les églises pour assister aux répétitions, et plusieurs rendez-vous avec des pasteurs et fidèles m'ont permis de documenter les différentes formes de cette activité et d'en comprendre le sens127. J'ai particulièrement aimé découvrir cette pratique qui m'était inconnue, et m'interroger sur les possibilités d'intégrer une activité religieuse au sein de l'exposition. Dans un second temps, j'ai pris contact avec Melvin Deal, activiste local fondateur de l'African Heritage Center

for Dancers and Drummers que nous avons déjà évoqué128. Je l'ai rencontré plusieurs fois pour des entretiens et pour assister à des ateliers au sein du centre, et l'ai questionné sur la façon dont la créativité pouvait selon lui participer à l'épanouissement et au développement communautaire. En parallèle, j'ai contacté la responsable des activités artistiques de l'Hôpital Psychiatrique de Saint Elizabeth. Après un travail de documentation mené auprès d'elle et de l'art-thérapeute autour des enjeux de la créativité pour la réintégration des patients dans la communauté à leur sortie de traitement, Portia James m'a chargée de développer un partenariat de long terme avec l'Hôpital.

127 Cf Annexe 1 - Entretiens 128

Hors du secteur de la danse, j'ai mené un entretien avec Anthony Anderson, créateur et réalisateur d'Anacostia, une série diffusée sur Internet dont l'action se passe dans le quartier. La photographe du Musée a ensuite eu l'occasion de documenter le tournage. Enfin, j'ai eu l'occasion de rencontrer, de discuter et d'observer la pratique de différents artistes locaux, poètes, musiciens, ou plasticiens.

La phase documentaire a rencontré plusieurs écueils et révélé certaines carences dans le développement du projet. Dans un premier temps, un retard certain s'est accumulé par rapport aux prévisions du calendrier. En effet, l'équipe a dû s'adapter aux spécificités de fonctionnement de chaque lieu et en suivre le rythme de travail (notamment les lieux de culte, gérés bénévolement et difficilement joignables). Ensuite, le déploiement des ressources humaines sur le territoire, prévu pour juin 2010, a dû être repoussé pour des questions de protocole administratif (envoi de lettres d'information obligatoires avant de prendre tout contact direct) et de responsabilité de la Smithsonian Institution, les stagiaires mineurs n'étant pas autorisés à se déplacer dans le quartier sans être accompagnés d'un employé du Musée. Ces modalités n'avaient pas été prises en compte dans la définition du calendrier et à la fin du mois de juillet, seuls une quinzaine d'entretiens avaient pu être menés, concernant seulement cinq à six types d'activités129. À mon départ en août, l'équipe se demandait comment créer une exposition représentative de la créativité à l'est de la rivière avec des matériaux peu variés, et trop restreints en nombre pour faire l'objet d'une réelle sélection. Les problèmes d'ordre organisationnel ont ainsi largement affecté le projet.

Outre ces difficultés, probablement dues au caractère neuf du projet pour l'équipe, un problème plus conséquent s'est posé, directement lié à la définition du projet : les limites du concept de « créativité » n'ont jamais été clairement définies, entrainant un flou dans l'ensemble du développement documentaire. Cette situation semble due à une divergence de conception au sein de la direction. Portia James a en effet définit Community

and Creativity autour de la créativité au sens large, souhaitant intégrer autant d'artistes que

d'amateurs, sans nécessairement effectuer une sélection qualitative des performances ou des œuvres ensuite présentées dans l'exposition. C'est pour elle la garantie d'un travail de proximité à même d'intégrer et de valoriser l'ensemble de la communauté. Cependant, pour Sharon Reinckens, directrice adjointe du Musée en charge de la production du projet, il semble essentiel d'intégrer une large proportion d'artistes professionnels et de sélectionner

les œuvres selon des critères de qualité. Outre le fait qu'une définition précise des critères puisse rendre la sélection des œuvres transparente aux yeux de la communauté et garantir ainsi un lien pérenne du musée avec les organisations étudiées, il s'agit de rendre au Musée sa légitimité artistique et institutionnelle, fragilisée par l'histoire de ses désaccords avec la

Smithsonian. Cette situation, qui n'est pas sans évoquer certains conflits français autour des

limites entre culturel et socio-culturel, dépasse le cadre même de Community and

Creativity, et touche à la définition même du travail de proximité des institutions

culturelles qui manient des objectifs sociaux. La question reste aujourd'hui en suspens, risquant d'affecter chaque phase de développement du projet. Toutefois, si la direction ne s'accorde pas sur le concept du projet, elle porte un engagement commun pour l'ensemble de sa méthodologie.

1.1.3 Bilan de l'engagement communautaire

Portia James et Sharon Reinckens ont défini une méthodologie partenariale avec pour objectif de permettre aux organisations sociales, culturelles et commerciales locales de s'approprier le projet. Conformément aux pratiques des institutions culturelles américaines, l'équipe a constitué en mars 2010 un Conseil (Advisory Board), rassemblant une trentaine d'activistes locaux, d'artistes, de responsables d'entreprises, et d'associations de terrain intervenant à l'est de la rivière. Le Conseil est destiné à garantir au projet une cohésion avec les problématiques locales. De ce dernier sont nés quatre groupes de travail thématiques réunissant les acteurs selon leur domaine de compétence, chargés par le Musée d'apporter leur expertise sur certains axes de développement du projet : le Festival, l'Avenue des Arts, les Community Awards, et les relations aux établissements scolaires. Parallèlement aux comités, l'équipe a tissé un partenariat plus intime avec certains professionnels, des personnes ressources chargées d'apporter leurs compétences dans un domaine où le Musée ne possède pas d'expertise. Ainsi, la responsable du Pink Line

Project, organisation de développement d'évènements en art contemporain reconnue pour

son travail autour des nouveaux médias (Facebook, Twitter...), a été invitée à rejoindre l'équipe pour conseiller le Musée sur certains aspects de la communication. Dans l'objectif de créer un réseau de développement de projets sur le territoire, l'équipe a ensuite engagé des partenariats « créatifs » avec des institutions culturelles reconnues de la capitale (Ballet National de Washington, Alliance Française), des universités (American University, UDC:

Université de Washington DC), et des associations locales (FLY : aide aux jeunes en insertion...). Chaque partenaire a accepté de créer une œuvre impliquant les habitants du territoire, parfois par le biais de partenariats croisés avec d'autres organisations locales, qui sera ensuite présentée lors de l'exposition, du festival, ou de l'Avenue des Arts. Le Ballet National travaille dans ce cadre avec une école d'Anacostia pour créer une comédie musicale inspirée de l'histoire du quartier. Cette méthode d'intégration des acteurs locaux et de délégation des compétences est privilégiée dans l'ensemble du projet.

Elle a rencontré jusqu'à aujourd'hui certains obstacles qui semblent témoigner de l'image actuelle que porte le Musée au sein de la communauté. Si les grandes institutions de la capitale et de nombreuses associations locales se sont rapidement associées au projet, motivées notamment par la renommée de la Smithsonian, les groupes de travail ont connu un engagement mitigé. Seuls une dizaine des cinquante professionnels et artistes initialement invités ont participé au Conseil principal, et très peu sont revenus pour les sous-groupes de travail (certaines sessions ont même dû être annulées faute de participants). L'équipe a analysé cette situation comme résultant de la déconnection progressive du Musée avec la communauté au fil des années, ayant véhiculé l'image d'une institution peu tournée vers son territoire, voire élitiste. C'est justement l'objectif de

Community and Creativity que de modifier les représentations mentales et de reconnecter

l'établissement avec le terrain. Cependant, pour certains membres du Musée, notamment les plus jeunes, l'erreur de l'équipe en ce sens demeure de rester trop fréquemment dans l'enceinte institutionnelle, de ne pas organiser les groupes de travail sur le territoire, et de ne pas aller au contact direct des habitants et des organisations. Là encore, ces divergences révèlent un Musée en recherche d'équilibre entre légitimité institutionnelle et intégration locale.

Enfin, l'une des particularités de ce projet, et l'un des constats que je souhaite faire à l'issue de ce stage réside dans le développement d'un projet destiné à une communauté spécifique par une équipe qui ne fait pas nécessairement partie de cette dernière. Effectivement, j'ai pu éprouver certaines difficultés à entrer en contact avec certains membres de la communauté lors de mes déplacements dans le quartier. Après discussion avec certains collègues, il est apparu clairement que ma qualité d'étrangère, si ce n'est de caucasienne, a pu complexifier ces relations. Il s'est d'ailleurs révélé que la direction s'était montrée attentive à orienter les stagiaires vers des partenaires particuliers selon qu'ils étaient afro-américains ou non, pour des raisons de connexion « naturelle ». L'Anacostia

pas le fait d'une volonté de ségrégation, tout comme la sélection des stagiaires, mais bien le résultat d'une volonté de cohésion avec la communauté ciblée. Malgré les difficultés que j'ai pu éprouver à réfléchir à un Musée destiné à une autre communauté que la mienne, cette expérience a été particulièrement enrichissante. J'ai notamment découvert des méthodes de travail qui ne m'étaient pas familières : lors du développement d'un partenariat de recherche avec une université locale, j'ai proposé d'effectuer la sélection sur le critère de la renommée. La direction est revenue sur ce choix, souhaitant travailler avec une université à la population majoritairement afro-américaine pour une meilleure cohérence avec le projet. Finalement, ce stage m'a notamment permis de comprendre qu' un Musée de Communauté ne se définissait pas seulement par ses expositions et ses projets, mais également par ses méthodes, voire ses ressources humaines.

Malgré certains écueils, la méthode employée m'a semblé révéler une équipe souvent consciente de ses faiblesses, capable de partager son expertise, tout en s'organisant pour être soutenue en cas de carence de compétences. J'ai été frappée par l'énergie employée à intégrer tous les acteurs intéressés, sans limite de nombre ou d'idée. Malgré le risque de noyer le projet dans un bain de partenariats trop denses, la logique de dialogue à l'origine de cette démarche m'a semblée particulièrement ouverte et engagée. C'est la même flexibilité de l'équipe qui semble avoir garanti le développement de ma seconde mission de stage.

1.2

Impacts possibles sur la Communauté : Enjeux d’évaluation

1.2.1 Moyens et méthodologie de la mission de stage

Lors de ma candidature à l'Anacostia Community Museum, Anthony Gualtieri, responsable des stagiaires, m'a demandé d'élaborer un projet de recherche. Alors que les étudiants de licence sont systématiquement affiliés à des missions concrètes, l'institution offre aux étudiants de Master une certaine liberté de choix dans leurs missions, leur fournissant, dans la mesure du possible et dans le cadre de l'institution, les ressources nécessaires au développement d'un projet. Au sein d'un environnement et d'un système culturel qui m'étaient étrangers, j'ai été particulièrement intéressée par la possibilité de

mêler théorie et pratique, et ai convenu avec Portia James de partager mon temps entre un travail concret autour de Community and Creativity et un travail de recherche. Après un stage au sein de la Mission Insertion Culture du PLIE de Lyon en 2009, lors duquel j'avais interrogé les impacts des projets artistiques et culturels sur les personnes en insertion et les enjeux de leur évaluation, j'ai souhaité poursuivre ce travail autour des projets à caractère communautaire dans le cadre du système culturel américain. Cette problématique s'est divisée en plusieurs axes de travail, selon les besoins du Musée et mes affinités personnelles.

J'ai en premier lieu effectué une série de recherches préalables à la mise en œuvre des évènements du projet. Portia James et Sharon Reinckens m'ont chargé de mener une recherche bibliographique sur les études d'impacts de projets culturels destinés aux communautés urbaines en difficulté. À l'aube du changement de mission du Musée, l'analyse de ces études devait permettre d'envisager les possibles effets du projet sur la communauté locale, et de compiler les ressources nécessaires pour mener un travail de