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1.1. Définition et historique du développement durable

1.1.3. Les enjeux et les objectifs du développement durable

Grâce à la conférence de Rio (1992), les différentes nations du monde sont décidées de construire une nouvelle stratégie du développement durable. Sa réalisation sera un peu difficile, car elle devra faire face aux enjeux du développement durable. Ces enjeux, ) 27( seront aussi ceux qui pèseront sur la réussite du sommet de Johannesbourg (2002), dont l’issue est nécessairement fragile. Car le développement durable impose des changements structurels en profondeur.

On peut résumer les enjeux et les objectifs du Développement Durable dans les éléments suivants ) 28( :

(25 ) Institut de formation de l’environnement IFOR’ en France,’ op cit page 23. (26 ) Institut de formation de l’environnement IFOR’ en France,’ op cit page 24.

(27 ) Arnaud, Berger, Christian de Perthuis, Le développement durable Edition Nathan, Paris 2011 cet ouvrage présente en 75 notions clés les enjeux du développement durable. Chaque thème est documenté avec cartes, photographies, graphiques et utilise des informations récentes. Il aborde des questions principales tels que : Où en est-on du protocole de Kyoto ? Qu’est ce que l’empreinte écologique ? Quelles limites au modèle énergétique ? Qu’est ce que la pression démographique ? Qu’est ce qu’une entreprise responsable ? Quel rôle pour l’ONU ou les ONG ? Clair, net, précis et efficace.

(28 ) chapitre 10’les enjeux du développement durable’ Comment poursuivre le développement de la planète sans compromettre l’avenir des générations futures ?, N° 206.page 11.

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• Les stratégies de développement durable doivent permettre de passer aux problèmes nationaux, à des problèmes et politiques globaux. Et cela apparait difficile à réaliser notamment à long terme, et c’est l’enjeu principal des politiques de développement durable. Ce dernier ne peut être réalisé que si tout les états du monde agit globalement, et cela apparait très difficile à réaliser. C’est pourquoi, dès le Sommet de la Terre de Rio, il a été décidé d’agir à l’échelle locale, en particulier grâce à la mise en place des Agendas 21.

• La gestion des déchets est l’une des opérations qui peut être menée localement en diminuant leur volume et en les recyclant davantage. Elle permet de retarder l’épuisement des ressources naturelles.

• Réduire les émissions de gaz polluants, en utilisant des modes de transport durables, qui aide à lutter contre le réchauffement de la planète.

• Développer un tourisme durable permet de préserver les sites touristiques et de contribuer à l’augmentation du niveau de vie des populations locales, particulièrement dans les pays pauvres.

1Les objectifs du développement durable ne peuvent être atteindre, que si en intégrant les ressources naturelles, humaines et énergétiques et gérer ses ressources dans le sens de préserver l’environnement pour les générations futures et augmenter la croissance économique, sans dégrader l’environnement. Pour réaliser ces objectifs, il faut que tous les ministres de l’environnement, les organisations mondiale de l’environnement et tous les acteurs publics et privés jouent un rôle primordiale dans la décision et la gestion et de mettre en cause les responsabilités des entreprises ainsi que citoyens pour protéger l’environnement) 29( .

Selon l’Agenda 21 adopté lors du Sommet de la Terre à Rio en 1992, les finalités essentielles du développement durable sont les suivantes :

« Lutte contre le changement climatique et protection de l’atmosphère, Préservation de la biodiversité, protection des milieux et des ressources, Cohésion sociale entre territoires et

(29 ) Institut de formation de l’environnement IFOR’ en France,’ Une introduction au développement durable’, Présent pour l’Avenir. Document pédagogique – 2010 page 24.

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entre générations, Epanouissement de tous les êtres humains, Dynamique de développement suivant les modes de production et de consommation responsables ) 30(

»

Le développement durable signifie la conciliation des trois domaines, sociaux et environnementaux et économiques, donc il est indispensable de mettre en place les démarches suivantes ) 31( :

la coopération de différents domaines (économie, sociologie, écologie, sciences pour l'ingénieur, ...).

De différents secteurs (transports, énergie, eau, déchets, milieux naturels, développement social, ...).

Créer plusieurs institutions et établissement (entreprises, associations, administrations, syndicats, organisations ...).

Agissant à différents niveaux territoriaux (international, national, régional et local).

Améliorer la transparence et la coopération fiscale au niveau nationale et international.

Multi-partenariales et interdisciplinaires.

Le développement durable repose donc sur une nouvelle forme de gouvernance, dont tous les acteurs ou les agents économiques: les organisations, les entreprises, les ménages….. Doivent se mobiliser. Aussi bien, il faut traiter le même problème à tous les niveaux, dans tous les secteurs, et par tous les acteurs. Les enjeux du développement durable concernent une nouvelle forme de gouvernance et une appropriation des démarches par les acteurs.

La conférence de Stockholm de 1972 a permit une déclaration de 26 principes, dont le premier commence par la phrase suivante: ) 32(

(30 ) Institut de formation de l’environnement IFOR’ en France,’ Une introduction au développement durable’, Présent pour l’Avenir. Document pédagogique – 2010 page 25.

(31 ) http://stockage.univ-valenciennes.fr/MenetACVBAT20120704/acvbat/chap01/co/ch01_020_1-2.html, jour de vue 3/3/2014. (32 ) http://stockage.univ-valenciennes.fr/MenetACVBAT20120704/acvbat/chap01/co/ch01_020_1-2.html, jour de vue, 3/3/2014. 39

« L'homme a un droit fondamental à la liberté, à l'égalité et à des conditions de vie satisfaisantes, dans un environnement dont la qualité lui permet de vivre dans la dignité et le bien-être. »

Dans la Conférence des Nations Unies sur l’Environnement Humain en 1972 à Stockholm. Les questions environnementales étaient en 1er rang de préoccupations internationales.

Les représentants de cette conférence ont adoptés un grand plan d'action pour lutter contre la pollution. Les dirigeants mondiaux se sont engagés à se rencontrer tous les dix ans pour faire le point sur l'état de la Terre. Aussi bien, grâce à la réussite de cette conférence il, il y aura eu le Sommet de Rio de 1992, parmi ses principales actions ) 33(

T

:

Remettre l’homme au cœur de l’économie est indispensable. Il faut faire le rééquilibre des pouvoirs entre les priorités économiques et les impératifs sociaux et écologiques. En intégrant des obligations de respect de l’environnement et des normes sociales dans le mécanisme des marchés financiers. Et en substituant aux spéculations boursières rapides des projets économiques viables et équitables à long terme.

Il faut construire une nouvelle politique gouvernementale. Les décisions politiques sont généralement prisent ou provisionner sur une courte période, pour répondre à des intérêts économiques particuliers sans tenir compte de l’impact à long terme pour l’ensemble de la population et l’impact environnementaux.

Les autorités publiques ne sont pas les seules responsables du développement durable. Il faut une implication de tous les groupes socio-économiques et les organisations mondiales. La réalisation effective des objectifs du développement durable, ne peut se faire que si l’ensemble des acteurs de la société agit ensemble: les entreprises privées, publiques, les associations, les ONG, les syndicats et les citoyens…...

Il faut instaurer un partenariat et une intégration durable (social, économiques, environnementale…) entre les pays du Sud et du Nord. Il faut diminuer ou supprimé la dette extérieure publique du Tiers-Monde, appliquer une taxe de type Tobin en affectant les recettes

(33 ) http://www.developpement-durable.gouv.fr/Les-enjeux-du-developpement,15068.html, jour de vue, le 12/12/2014.

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à des projets de développement durable, et abandonner les politiques d’ajustement structurels.

Créer de nouvelles organisations mondiales, spécialisés sur l’environnement sur le long terme, qui se chargent de la protection de la planète, notamment du réchauffement climatique. Aussi bien, protéger les citoyens du changement climatique qui est remarquable dans ce XXI siècle et dans les prochains siècles.

En outre, d’autres actions ont été prises en questions aux services du DD tels que :

Fournir les informations et les statistiques nécessaires aux démarches de développement durable et proposer des indicateurs de suivi,

Développer les études économiques et les outils d’évaluation à priori et à postériori nécessaires aux politiques de développement durable,

Développer les outils qui permettront aux acteurs d’effectuer leurs démarches de développement durable (réglementation, engagements volontaires, opérations de communication et d’information),

Chercher les modèles futurs qui permettront de progresser vers le développement durable à long terme (2040/2050).

L’Union Internationale pour la Conservation de la Nature a publié en 1980 un rapport intitulé « La stratégie mondiale pour la conservation » dans lequel est utilisé pour la première fois le terme « développement durable » traduit de l’anglais « sustainable development ».

Mais ce n’est qu’en 1987 que ce concept est définit d’une façon claire. C’est la Commission Mondiale sur l’Environnement et le Développement des Nations Unies, qui publie un rapport « intitulé "Our Common Future" ("Notre avenir à tous") et connu sous le nom de Rapport Brundtland, du nom de la Norvégienne Gro Harlem Brundtland, alors présidente de la CMED.

Le rapport Brudtland définit la politique nécessaire pour parvenir à un développement durable. Il est principalement basé sur la préservation de l’environnement et la consommation prudente des ressources naturelles, et souligne la relation entre la pauvreté et la protection

de l’environnement. Il repose sur le besoin de concilier entre le développement et l’environnement. Le rapport Brundtland contient trois parties34 :

La première partie traite des préoccupations communes. Il y est fait le constat d’un avenir compromis, de la nécessité de mettre en place un développement durable, et enfin de donner une redéfinition du rôle de l’économie mondiale dans ce contexte.

La deuxième partie expose les problèmes communs à gérer. Il y est question de la population mondiale, de la finitude des ressources, de la sécurité alimentaire, de la nécessité de la préservation des espèces et des écosystèmes, de la problématique de l’énergie, du rôle de l’industrie et du défi urbain.

La troisième partie fait des propositions en matière d’efforts communs, notamment une gestion commune du patrimoine, la question de la paix, de la sécurité, du développement et de l’environnement, et enfin la nécessité d’une action commune.

Le rapport Brundtland établit que la croissance économique (via le développement technologique) est nécessaire pour assurer la "sauvegarde" de la planète (ce qui est une différence fondamentale avec le Club de Rome).

Le rapport Brundtland précise sept objectifs critiques relatifs aux politiques de développement35 :

La reprise et le maintien de la croissance (économique) ;

La modification de la qualité de la croissance ;

La satisfaction des besoins essentiels (emploi, alimentation, énergie, eau, salubrité) ;

La maîtrise de la démographie ;

La préservation et la mise en valeur des ressources ;

La réorientation des techniques et la gestion des risques ;

L’intégration des considérations relatives à l’économie et à l’environnement dans la prise de décision. 34 http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/sites/odyssee-developpement-durable/files/5/rapport_brundtland.pdf 35 http://stockage.univ-valenciennes.fr/MenetACVBAT20120704/acvbat/chap01/co/ch01_070_1-4-4_1.html page1 42

En outre, le rapport de Brundtland donne une importance accrue aux problèmes environnementaux, non seulement dans les pays industrialisés, mais aussi dans les pays en développement tels que36 :

Désertification.

« Salinisation ».

Disparition des forêts.

Pollution atmosphérique.

Insuffisance croissante d’eau potable et de moyens d’assainissement.

Augmentation des déchets industriels…

Surexploitation des ressources naturelles …

Le rapport Brundtland pose la définition "officielle" du développement durable. Il a servi de base de discussion dans les négociations internationales qui ont précédé et prolongé le Sommet de Rio.

L'objectif du développement durable est de définir des schémas viables qui réunissent les aspects économiques, sociaux et environnementaux des activités humaines. Ces trois domaines sont donc à prendre en compte par les collectivités, comme par les entreprises et les individus. La finalité du développement durable est de trouver un équilibre cohérent et viable à long terme entre ces trois enjeux. À ces trois piliers s'ajoute un enjeu transversal, indispensable à la définition et à la mise en œuvre de politiques et d'actions relatives au développement durable, il s’agit de la bonne gouvernance. La gouvernance correspond aux modalités du processus de décision. En matière de développement durable, la définition des objectifs et leur mise en œuvre, suppose un consensus entre tous les acteurs de la société : les entreprises privées, publiques, les associations, les ONG, les syndicats et les citoyens37.

36 http://stockage.univ-valenciennes.fr/MenetACVBAT20120704/acvbat/chap01/co/ch01_020_1-2.html page2 37 http://unsdsn.org/wp-content/uploads/2012/12/Cadre-du-d%C3%A9veloppement-durable-%C3%A0

l%E2%80%99horizon-2030.pdf.

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L’assemblée générale des Nations Unies crée des objectifs du développement durable après 2015 à la suite d’un processus intergouvernemental de négociation. On peut résumer ces objectifs dans les éléments suivants38 :

• Eliminer d’une façon définitive la pauvreté et favoriser une croissance durable. • Promouvoir une vie saine et une fertilité contenue.

• Favoriser le bien être, la sécurité et l’égalité des sexes dans les entreprises et dans la société.

• Eviter la pollution industrielle et le changement climatique.

• Assurer une éducation qualitative dans différents établissements publics et privés et améliorer les compétences professionnelles.

• Protéger la biodiversité et les services éco systémique. • Veiller à la bonne gouvernance et la responsabilisation.

• Tenir la promesse des technologies pour le développement durable. • Construire des villes saines et intelligentes.

Ces objectifs paraissait un peut difficile à réaliser sur le long terme. Néanmoins l’AGNU, a annoncé que le taux de la pauvreté a baissé entre 1990 et 2010, passant de 43% 39à un peu prés de 22%. Les taux de mortalité infantile sont baissés, de 97% à 63%. Le taux de scolarisation dans l’enseignement primaire est élevé de 82 % à 90 % du nombre d’enfants en âge de fréquenter l’école primaire. L’accès à l’eau potable a augmenté de 76 % à 89 % de la population. Et le développement de la technologie est amélioré par l’augmentation du nombre d’abonnements de téléphonie mobile, qui dépasse les 6 milliards à travers le monde, dont 250 millions en Afrique subsaharienne. Aussi bien, d’ici 2017, plus de 80 % du monde aura accès à Internet haut débit sans fil. La sensibilisation mondiale semble être ambitieuse en matière de développement durable.

38 SUSTANAIBLE DEVELOPPMENT SOLUTION NETWORK, A global initiative for the United nations’ Définir des objectifs de développement durable à l’horizon 2030, janvier 2013, page 10.

39 SUSTANAIBLE DEVELOPPMENT SOLUTION NETWORK, A global initiative for the United nations’ Définir des objectifs de développement durable à l’horizon 2030, janvier 2013, page 10.

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