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enfants exposés à un risque accru

Dans le document Prévention de la noyade : Guide pratique (Page 44-48)

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Encadré 3 : Enseigner les bases de la natation aux enfants dans les pays à revenu faible ou intermédiaire

Sur la base des données actuellement disponibles, on peut recommander les mesures suivantes pour l’enseignement des bases de la natation aux enfants dans les pays à revenu faible ou intermédiaire :

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Inscrire les enfants âgés de 6 ans ou plus.

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Obtenir le consentement éclairé des parents et les antécédents sur la santé et le développement de l’enfant et connaître le souhait des parents concernant des questions culturelles sensibles (par exemple les maillots de bain et le sexe du moniteur).

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Avoir recours à des agents de santé qualifiés (s’ils sont disponibles) pour dépister les affections qui augmentent le risque de noyade de l’enfant; s’il n’y en a pas, former et certifier les moniteurs pour qu’ils procèdent à ce dépistage.

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Utiliser des programmes de formation dont la sécurité a été éprouvée et qui ont fait leurs preuves en donnant (au minimum) aux enfants la capacité de nager 25 mètres et de nager sur place pendant 30 secondes (comme le programme SwimSafe, voir l’Étude de cas).

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Faire appel à des moniteurs locaux, agréés pour le programme, les premiers secours et la RCP.

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Faire appel à des moniteurs qui ont une formation et l’expérience de l’enseignement et de la prise en charge de groupes d’enfants s’ils sont disponibles (par exemple des enseignants d’école) ; sinon, assurer une formation à la prise en charge des enfants et à la gestion de l’environnement éducatif.

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Enseigner la natation si possible dans des plans d’eau sécurisés et qui ont une eau claire.

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Suivre étroitement les activités d’enseignement afin de veiller au déroulement efficace du programme et au respect des normes de sécurité (en respectant par exemple les bons ratios moniteur-enfants).

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Surveiller activement les traumatismes et autres effets indésirables chez les participants.

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Tenir un dossier sur chaque participant, comprenant notamment les données personnelles des enfants et des parents, la présence aux cours, l’inscription et l’indication de la réussite, de l’échec ou de l’abandon, ainsi que de traumatismes ou d’autres issues indésirables éventuels.

Encadré 4 : Apprendre à nager aux enfants exposés à un risque accru

À la différence des pays à revenu élevé, peu de pays à revenu faible ou intermédiaire disposent déjà de protocoles pour

apprendre à nager à des enfants exposés à un risque accru (à part les protocoles de recherche de SwimSafe). Certains sites

d’enseignement dans ces pays sont bien plus dangereux que d’autres quand il s’agit d’apprendre à nager à des enfants exposés à un risque accru (dans le cadre de programmes décentralisés en milieu rural extrascolaire). Les données fragmentaires dont on dispose semblent indiquer qu’il est très difficile d’assurer un suivi et un encadrement efficaces, ce qui engendre des risques

inacceptables au regard des normes de protection de l’enfant.

Pourtant, malgré ces données insuffisantes, des programmes en milieu scolaire pourraient vraisemblablement faire face à la plupart des problèmes liés aux enfants exposés à un risque accru. Une solution raisonnable consisterait dès lors à dispenser et à suivre de près l’enseignement des bases de la natation aux enfants exposés à un risque accru dans le cadre de programmes en milieu scolaire.

Encadré 5 : Avantages liés à la formation en milieu scolaire dans les pays à revenu faible ou intermédiaire

Dans la mesure du possible, les cours en milieu scolaire offrent un équilibre optimal entre les facteurs dans les pays à revenu faible ou intermédiaire :

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Les enfants d’une même classe ont plus ou moins le même âge et le même développement physique, ce qui rend

l’enseignement plus efficace.

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Les enseignants formés à la prise en charge d’une classe savent éviter les interruptions et les distractions lorsqu’ils apprennent à nager aux enfants.

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Les écoles tiennent des listes de présence quotidiennes permettant de détecter les enfants qui se sont blessés ou d’enquêter sur les abandons.

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Il est plus simple de tenir des réunions dans les écoles pour obtenir l’autorisation des parents, dépister les risques

particuliers chez l’enfant, enseigner les règles de sécurité dans l’eau et assurer la surveillance.

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Beaucoup d’écoles disposent d’une infirmière qui peut dépister chez les enfants les affections de nature à les exposer à un risque de noyade, et d’autres agents formés aux premiers secours et à la RCP sont souvent disponibles parmi le personnel de santé des écoles.

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Beaucoup d’écoles disposent de gardes de sécurité et offrent une sécurité accrue et une piscine clôturée.

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Le périmètre scolaire peut offrir des sites de cours si l’école dispose d’une piscine ; dans le cas contraire on pourra utiliser des piscines mobiles.

Encadré 6 : Les inconvénients du tourisme bénévole

Le tourisme bénévole est pratiqué par des résidents de pays à revenu élevé qui se rendent dans des pays à revenu faible ou intermédiaire pour visiter les lieux en proposant parallèlement et gratuitement leurs compétences, leur temps et leurs ressources à la communauté locale pendant une courte période. Ce volontariat pose néanmoins quelques problèmes :

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L’utilité pour le développement du pays d’accueil est contestable : il existe des problèmes de sécurité et des effets sur la

communauté et les emplois locaux ; en outre le coût-efficacité est médiocre et la contribution n’est pas durable.

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Il existe aussi des barrières linguistiques ou culturelles et des risques pour la protection de l’enfant.

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De nombreux endroits où le risque de noyade d’enfants est particulièrement élevé sont situés loin des destinations touristiques.

Source: Wesby M. The help and harm of the 173 billion voluntourism industry. The Wilson Quarterly [website]. July 23, 2015.

Étude de cas

Le programme SwimSafe au

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