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IV. Etude de cas : étude eNephro

4 Elargir le champ de développement de la télémédecine

La télémédecine doit mettre l’accent sur le développement de deux points essentiels : L’accès des établissements de santé de proximité aux avis spécialisés

La télémédecine représente pour les GHT, et notamment pour les services d’urgence, la possibilité d’accéder à des avis spécialisés, d’éviter des hospitalisations inutiles, d’en optimiser la durée et d’avoir des informations pour les transferts dans l’établissement de santé disposant de la ressource médicale et en soins compétente.

Cette possibilité sera particulièrement pertinente pour la prise en charge en neurologie (téléconsultations pour un AVC, une épilepsie, une maladie de Parkinson), en cardiologie (insuffisance cardiaque, insuffisance coronarienne), en néphrologie (insuffisance rénale, troubles métaboliques) ou encore en diabétologie, compte tenu de la prévalence élevée de ces maladies chroniques, de la fréquence des complications amenant à des hospitalisations fréquentes.

Dans ce nouveau type d’organisation, l’urgence pré-hospitalière doit naturellement utiliser la télémédecine pour une bonne orientation des patients et optimiser leur prise en charge. La régulation médicale des SAMU doit devenir le centre de réception de toutes les informations télétransmises par les ambulances privées ou publiques équipées de dispositifs de télé assistance dans le cadre de l’urgence pré-hospitalière. Le développement de véritables téléconsultations par visioconférence est à envisager à plus long terme lorsque les usagers appelleront le centre de régulation en utilisant la Webcam.

Le développement de la télésurveillance à domicile des patients atteints de maladies chroniques doit devenir une priorité

La prise en charge actuelle des patients atteints de maladies chroniques n’est pas assez efficiente. En effet, actuellement on retrouve des hospitalisations répétées qui pourraient

organisations adaptées à une demande de soins croissante pourraient concilier le maintien à domicile des patients, une prise en charge pluridisciplinaire en centres ou maisons de santé, un suivi en cabinets de médecins libéraux organisés et des hospitalisations programmées.

La télésurveillance à domicile est une solution pertinente et largement envisagée pour la ou les maladies chroniques, afin de les traiter en premier recours, et en temps réel, par les professionnels de la médecine ambulatoire. Ce dispositif devrait éviter des hospitalisations inutiles tout en optimisant la qualité de la prise en charge des patients. Les applications validées par de nombreuses expérimentations réalisées en France ou à l’étranger concernent la télésurveillance à domicile de l’insuffisance cardiaque, du diabète, de l’insuffisance respiratoire, de l’insuffisance rénale, les paramètres physiologiques de surveillance sont enregistrés en temps réel par des DMC puis analysés par les professionnels de santé exerçant dans les centres ou en MSD. En cas de nécessité, ces informations seront envoyées aux spécialistes afin d’obtenir le meilleur avis.

IV. Etude de cas : étude eNephro

L’étude E-nephro est une étude de type 2, interventionnelle à risque minime, multicentrique. (29)

L’étude est composée des 3 populations suivantes :

- Population 1 : les patients Insuffisant Rénale Chronique (IRC) - Population 2 : les dialysés

- Population 3 : les greffés

Les patients de ces populations sont randomisés en deux bras : témoin et télémédecine. L’étude a pour but principal de démontrer l’efficience (rapport coût-efficacité) d’un système de télémédecine comparé à la prise en charge traditionnelle des patients IRC à différents stades de la maladie. Secondairement, l’étude doit démontrer l’efficience du système de télémédecine dans les 3 populations sur les critères suivants:

• Survie sans événement

• Le déclin de la fonction rénale

• Le nombre de consultations externes • Contrôle de l’anémie

• La qualité de vie liée à la santé • Niveau d’anxiété-dépression • Observance thérapeutique

Afin de pouvoir participer à l’étude les patients doivent remplir certains critères qui correspondent aux critères d’inclusion (annexe 2). L’étude pour le patient se déroule en une année et elle peut être prolongée d’une année de plus selon le souhait du patient. Elle est composée d’une pré-visite, la V0, et de 3 visites de suivi (V1, V2 et V3). Dans le cas où le patient a accepté la prolongation, 2 visites supplémentaires sont prévues (V5 et V6).

Les patients télémédecine

Les patients appartenant au bras télémédecine se voient attribuer une tablette ainsi qu’un tensiomètre. Ces patients devront durant l’étude prendre leur tension à une fréquence variable selon la population.

La population 1

Les patients IRC doivent prendre leur tension 3 fois le matin et 3 fois le soir pendant 3 jours consécutifs toutes les 2 semaines. A la fin du troisième jour le patient crée une fiche systématique dans laquelle il rentre ses valeurs de tension artérielle, son poids et son rythme cardiaque. Il doit évaluer sur une échelle de 0 à 5 son essoufflement, ses œdèmes, sa fatigue et son ressentis sur son état de santé. Il peut également créer une fiche événement dans le but d’avertir d’un changement de traitement, d’un événement intercurrent ou d’autres symptômes comme une céphalée, diarrhée ou vertige (annexe 3). La population 2

Les patients en unité d’autodialyse doivent créer une fiche systématique à la fin de chaque séance de dialyse qui a lieu 3 fois par semaine. Dans cette fiche ils renseignent leur poids et la tension avant et après dialyse, leur état général et les autres événements survenus au cours de la séance.

Dans le cas où le patient est sous dialyse péritonéal, la fiche systématique est remplie tous les jours. Comme pour les autres populations, ils doivent renseigner leur tension et leur poids avant et après chaque séance. Le poids ventre vide est appelé poids sec. Le poids permet de contrôler le succès de la séance. Les patients doivent également renseigner les informations concernant la dialyse comme les types de poches utilisées par exemple.

La population 3

Les greffés doivent remplir la même fiche systématique que les IRC, c’est-à-dire les données sur leur état de santé général (œdèmes, fatigue, essoufflement, …) ainsi que la tension prise 3 fois le matin et 3 fois le soir pendant 3 jours. Cependant, dans le cas des greffés, la fréquence de saisie des fiches varie en fonction de la date de la greffe.

 Entre 6 et 12 mois de greffe : une fois toute les deux semaines

 Plus d’un an de greffe : une fois par mois

Les retombés attendus pour cette étude sont une diminution du cout et une amélioration de la prise en charge des patients insuffisants rénaux qui passera par:

• Amélioration de la coordination médicale

- Suivi de chaque patient avec droit d’accès des professionnels

- Messagerie sécurisée pour la communication inter professionnels et entre patient et médecin

- Planification de l’éducation thérapeutique

• Amélioration de la motivation et de l’autonomisation des patients - Recueil des données à domicile

- Communication avec les soignants

• Amélioration de la sécurité des patients à domicile - Anticiper les complications éventuelles - Anticiper les problèmes d’observance

Conclusion

Depuis 20 ans, la télémédecine n’a cessé de prendre de l’ampleur. Bien que définie par 5 actes, ce sont principalement la téléconsultation, la téléexpertise et la télésurveillance qui la structure.

Cette pratique a été motivée par une volonté des médecins et des établissements de santé l’améliorer la prise en charge des patients en fournissant un suivi continu de leurs pathologies et d’offrir un diagnostic ou un traitement thérapeutique plus spécialisées. Elle a également pour objectif de diminuer les inégalités de prise en charge sur l’ensemble du territoire et de répondre à la problématique des déserts médicaux ainsi que d’optimiser les ressources médicales et de mieux articuler les différents services. La diminution des hospitalisations et des venues aux urgences va avoir un impact sur l’activité des hôpitaux qui pourront de ce fait se concentrer sur les cas les plus graves et les plus complexes.

Cependant, comme l’intégration de l’informatique et d’internet dans la gestion des dossiers médicaux, l’implantation de la télémédecine nécessite un financement important, une stratégie de mise en place, une organisation et du temps.

Depuis le début des années 2010, elle s’intègre de plus en plus dans le parcours de soin du patient. Le projet de développement de Groupement Hospitalier du Territoire (GHT) pourrait largement être accompagné par le déploiement de la télémédecine. Ceci permettrait une répartition des moyens plus efficiente et une meilleure coordination des équipes tout en s’affranchissant des contraintes géographiques.

A ce jour, malgré des résultats très encourageants, le niveau de preuve d’un bénéfice médico-économique ou d’un bénéfice clinique reste encore à déterminer. L’acte de télémédecine n’étant pas remboursable et le modèle économique est encore à définir. Le programme ETAPES a pour objectif de répondre à ces questions. Grace à un financement des ARS, le projet ETAPES a permis en 2017 la réalisation de 578 actes dont: 382 téléconsultations et 196 téléexpertises dans l’ensemble du territoire français.

Le rapport final est attendu pour 2019, il orientera la décision de la CCAM sur le remboursement de la pratique de télémédecine.

Il est également à prévoir, la mise en place de formation des médecins et de l’ensemble du corps médical afin d’accompagner au mieux les patients dans cette nouvelle organisation du parcours de soin. L’utilisation d’une pratique de télémédecine nécessite le consentement du patient. Une mauvaise information et accompagnement de la part des soignants entraineraient une réticence des patients et freineraient considérablement la démocratisation de la télémédecine.

Cependant, de nombreux axes restent encore à approfondir. Les actes de télésurveillances sont aujourd’hui orientés principalement vers le suivi des pathologies chroniques les plus courantes. L’élaboration des protocoles standardisés pourrait servir de base à l’élargissement de l’air thérapeutique recouvert par la télémédecine.

Bibliographie

1- CNOM, 2016. Atlas de la démographie médicale en France. 326 pages. 2- ADSP, 2010. Les Maladies chroniques. 60 pages.

3- KM. Zundel, 1996. Bull Med Libr Assoc: Telemedicine: history, applications, and impact on librarianship. Volume 84(1), 71-79.

4- EM. Strehle, N. Shabde, 2006. One hundred years of telemedicine: does this new technology have a place in paediatrics? Arch Dis Child. 91(12):956-9.

5- J. Marescaux, J. Leroy, F. Rubino, and al, 2002. Annals of Surgery: Transcontinental Robot Assisted Remote Telesurgery: Feasibility and Potential Applications ». Volume 235, 487-92.

6- www.legifrance.gouv.fr JORF n°0167 du 22 juillet 2009 page 12184 texte n° 1. 7- www.legifrance.gouv.fr JORF n°0245 du 21 octobre 2010 texte n° 13.

8- https://solidarites-sante.gouv.fr.

9- P. Simon. 2015. Le Coudrier : Enjeux et pratiques. 191 pages.

10- Ministére de la Santé, 2008. La place de la télémédecine dans l’organisation des soins. 160 pages.

11- http://blog.calendovia.com.

12- www.legifrance.gouv.fr/ JORF n°0190 du 17 août 2004 page 14598 texte n° 2.

13- HAS, 2018. Qualité et sécurité des actes de téléconsultation et de téléexpertise. 74 pages.

14- www.clinicaltrial.gov

15- R. Ohannessian and al, 2016. European resaerch in telemedecine : Telemedecine in France : a review of registrered clinical trials from 2000 to 2015. Volume 5, 29-36.

16- K. Kidholm, P. Stafilas et al, 2014. Renewing Health’s project. Final report. 72 pages 17- P. Bower, M. Carlwright,et al, 2011. BMC Health Serv Res: A comprehensive

careneeds: protocol for the whole systems demonstrator clusterrandomised trial. Volume 11, 184-200.

18- S. Kitsiou, G. Paré, M. Jaana, 2013. J Med Internet Res: Systematic reviews andmeta- analyses of home telemonitoring interventions forpatients with chronic diseases: a critical assessment of their methodological quality. Volume 15.

19- C Biannic, G Coutance, al, 2012. Eur Res Telemed : Educational home follow-up by telemedicine incase of cardiac insufficiency. Randomised multicentric studyfrom the Basse-Normandie Region. Volume 1, 40-8.

20- P. Simon, 2017. La recherche Européenne en télémédecine : Bénéfices et risques des objets connectés en télémédecine et santé mobile. Volume 6, 47-57.

21- H. A. Haenssle, C. Fink, 2018. Annals of oncolocy: Man against machine: diagnostic

performance of a deep learning convolutional neural network for dermoscopic melanoma recognition in comparison to 58 dermatologists. Volume 29, 1836–1842.

22- HAS, 2013. Efficience de la télémédecine : état des lieux de la littérature internationale et cadre d’évaluation. 154 pages.

23- P. Simon, 2016. La recherche Européenne en télémédecine : Des pratiques de télémédecine pour structurer le projet médical partagé d’un groupement hospitalier de territoire. Volume 5, 51-75.

24- P. Gueneau, P. Mondoloni et al, 2016. La recherche Européenne en télémédecine : Télémédecine et accident vasculaire cérébral : étude de coût sur la téléfibrinolyse. Volume 5, 19-27.

25- Ministère de la Santé, 2017. Rapport au parlement sur les expérimentations en télémédecine. 20 pages.

26- CNOM, 2016. Télémédecine et autres prestations médicales électroniques. 15 pages. 27 – CNOM 2017. Code de déontologie médicale. 44 pages.

28- JF. Dhainaut, L. Huot et al, 2018. Therapie : Utilisation des objects connectés en recherche clinique. Volume 73, 41-51.

29- Protocole eNephro (pharmagest), Evaluation micro-économique d’un système de Télémédecine pour la prise en charge de l’Insuffisance Rénale Chronique, 2013, 159p.

Annexe

Annexe 1 : Tableau représentant le pourcentage de médecins entrants et sortants selon les régions française

Médecin généraliste

Annexe 2 : Critères d’inclusion et de non-inclusion pour l’étude eNephro

Critères d’inclusion Critères de non-inclusion

Communs

- Patients âgées de plus de 18 ans

- Patients capables d’utiliser l’informatique ou ayant dans leurs entourages une personne sachant le faire - Patients capables de

comprendre le français

- Patients susceptibles de déménager durant l’année - Patients dont le pronostic vital

est mis en jeu à court terme (<1 an)

Population 1

- Patients IRC stade 3b ou 4

- Prise en charge

néphrologique de moins de 3 ans

- Patient IRC de stade 1, 2, 3a ou 5 Population 2 - Patients DP - Patients UAD - Patients UDM - Patients HDC Population 3

- Patients IRCT transplantés avec une transplantation rénale ≥ 3 mois et < 12 mois

- Patient en échec de transplantation

- Patient porteur d’une autre greffe d’organe (hormis autogreffe de moelle osseuse)

Annexe 3 : Fiche systématique que doive remplir les patients appartenant au bras « télémédecine »

Table des figures

Figure 1: Densité médicale selon les régions Française ... 5

Figure 2: Schéma de la téléconsultation ... 9

Figure 3: Schéma de la téléexpertise... 10

Figure 4: Schéma de la télésurveillance ... 10

Figure 5: Schéma de la téléassistance ... 11

Figure 6: Résumé des obligations qui unissent les différents acteurs intervenant au cours des trois principaux actes médicaux de télémédecine ... 12

Figure 7: Schéma différenciant la télémédecine et la e-santé ... 13

Figure 8: tableau récapitulatif des textes de lois s’appliquant à la télémédecine ... 18

Figure 9: Carte répartissant les essais cliniques dans le monde ... 19

Figure 10: Maladies étudiées lors des essais cliniques en télémédecine enregistrés en France entre 2000 et 2015 ... 19

Figure 11: Tableau récapitulatif du niveau de preuves du SMR et de la qualité de vie selon les types de maladie chronique ... 22

Figure 12 : Détaille des coûts pour la prise en charge standard ou par télémédecine d’un AVC ... 25

Figure 13: Résumé des différents types d'OC ... 30

Sommaire

Liste des abréviations ... 4

I. Etat des lieux de la télémédecine ... 7

1 Historique ... 7

2 Définition de la télémédecine ... 8

3 Les différentes formes de la télémédecine ... 9

4 Les enjeux de la télémédecine ... 13

5 Le cadre réglementaire ... 15

6 La télémédecine et la recherche clinique ... 19

II. La place de la télémédecine dans le système de soin actuel ... 20

1 Le service médical rendu ... 20

2 La télémédecine un model économiquement viable ? ... 23

3 Groupement Hospitalier de Territoire (GHT) ... 24

4 Le remboursement de la télémédecine : projet ETAPES ... 25

5 Les limites et inadéquations du cadre juridique actuel : rapport du CNOM ... 28

6 La recherche clinique ... 30

III. Plan d’action pour le déploiement de la télémédecine ... 33

1 Mettre en place des protocoles standardisés pour l’évaluation de la télémédecine ……….33

2 Améliorer les supports techniques ... 34

3 Former les utilisateurs ... 35

4 Elargir le champ de développement de la télémédecine ... 37

IV. Etude de cas : étude eNephro ... 39

Conclusion ... 43

Bibliographie ... 45

Annexe ... 47

Table des figures ... 50

Hugo CORONADO

Quelles sont les perspectives de développement de la télémédecine en France et son impact sur la prise en charge des patients ?

Le secteur de la santé est en perpétuel recherche d’innovation dans le but de fournir la meilleure prise en charge au patient. Celui-ci doit s’adapter au vieillissement progressif de la population et à la désertification médicale de certaines régions françaises. Les technologies d’information et de communication permettent, aujourd’hui, une gestion des dossiers médicaux plus efficiente et un partage des données médicales entre les différentes spécialités. Ces technologies ont été développées pour permettre une pratique de la santé à distance : la télémédecine. Elle permet entre autre, le diagnostic, le suivi et organise la prise en charge des patients. Cette pratique donne lieu depuis une vingtaine d’années à de nombreuses études afin de montrer son apport pour la prise en charge des patients et sur l’organisation des soins. Dans ce mémoire, les principaux domaines étudiés sont le service médical rendu, la réglementation, l’impact de la télémédecine dans l’organisation des groupements hospitaliers de territoires et son évaluation médico- économique. L’analyse des obstacles liés au développement de la pratique m’a permis d’isoler des perspectives d’avenir qui passent par la formation des acteurs, la standardisation des protocoles et le déploiement des 2 principaux axes. Dans un dernier temps j’ai illustré cette volonté de démocratiser cette pratique grâce à l’étude eNephro. Mots clés : télémédecine, monitoring, maladie chronique, dispositif médical connecté

What are the prospects for the development of telemedicine in France and its impact on the care of patients?

The health sector is constantly seeking for innovation in order to provide the best care to the patient. The healthcare system must be adapted in accordance with the progressive aging of the population and with the medical desertification of certain French regions. Today, information and communication technologies enable more efficient medical records management and the sharing of medical data between different specialties. These technologies have been developed to enable the practice of remote care: the telemedicine. It allows, among other things, the diagnosis, the follow-up and organizes the care of the patients. This practice, over the past twenty years, lead to numerous studies to show its contribution to the care of patients and to the organization of care. In this thesis, the main areas studied are medical service rendered, regulation, the impact of telemedicine in the organization of hospital groups of territories and its medico-economic evaluation. The analysis of the obstacles related to the development of the practice allowed me to isolate future perspectives which consist in the training of the actors, the standardization of the protocols, and the deployment of the 2 main axes. Finally, I illustrated this desire to democratize this practice thanks to the eNephro study.

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