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Effets d’un traitement à l’hexachlorobenzène (HCB) sur les jonctions lacunaires et

CHAPITRE 3 : RÉSULTATS

3.0 Effets d’un traitement à l’hexachlorobenzène (HCB) sur les jonctions lacunaires et

Les poids des rats ont été calculés avant, pendant et après le traitement de 5 jours à l’HCB (100 mg/kg/jour). Les poids des rats mâles témoins (MCTL) ou traités à l’HCB (MHCB) étaient 1.3 fois plus élevés que celui des femelles témoins (FCTL) ou traitées à l’HCB (FHCB), au début du traitement. À la fin du traitement (PND102), une augmentation significative de 2.1 fois a été observée entre les poids des mâles témoins comparés au poids des femelles témoins et une augmentation significative de 1.8 fois a été observée dans le poids des mâles traités à l’HCB comparés aux femelles traitées à l’HCB. Toutefois, aucune différence significative n’a été observée dans les poids des groupes contrôles comparés aux groupes traités, tant chez les mâles que chez les femelles, que ce soit au début ou à la fin du traitement (Figure 3.1A). Néanmoins, il semble y avoir eu une tendance à la diminution dans le poids des mâles traités comparés aux contrôles et le contraire a été observé chez les femelles. De plus, une différence significative a été observée dans l’index hépatosomatique, qui correspond au poids du foie sur le poids total de l’animal, chez les femelles traitées à l’HCB comparées aux femelles témoins (Figure 3.1B). En effet, les résultats ont démontré que le foie des femelles traitées à l’HCB occupait environ 5.7% du poids total ce qui était significativement plus élevé que le foie des femelles témoins qui occupait environ 5.0% du poids total. Aucune différence significative n’a été observée chez les mâles ou le poids du foie occupait environ 4.9% du poids total chez les mâles témoins et 5.1% du poids total chez les mâles traités à l’HCB.

Afin de déterminer si l’HCB stimulait les fonctions hépatiques, nous avons regardé les niveaux d’ARN de CYP1A1 dans le foie. Une induction significative de CYP1A1 a été observée, suivant un traitement à l’HCB, chez les mâles et chez les femelles. Les analyses ont démontré que les niveaux basaux de CYP1A1 chez les femelles témoins étaient 2.4 fois plus élevés que chez les mâles témoins et 7.3 fois plus élevés chez les femelles traitées à l’HCB que les mâles traités à l’HCB (Figure 3.2A). De plus, l’induction de CYP1A1 s’est révélée être plus importante chez les femelles traitées à l’HCB avec des niveaux 897 fois plus élevés de CYP1A1 par rapport aux femelles contrôles comparés à des niveaux 294 fois plus élevés chez les mâles traités à l'HCB comparés aux mâles témoins (Figure 3.2A).

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Figure 3. 1 Effets d’un traitement à l’HCB (100 mg/kg/jour) sur le poids des animaux et sur l’index hépatosomatique. (A) Variation du poids (g) des rats mâles et femelles à différents jours, tout au long de l’expérience (B) À la fin du traitement, les animaux ont été pesés et euthanasiés. Le foie complet a été retiré et pesé avant de procéder aux autres expérimentations. Les données sont exprimées en la moyenne ± erreur standard. Les différences significatives sont démontrées par des lettres différentes ou une barre rose. (n=4, excluant les MHCB où n=3).

A

A

a a b b c c d d c c d d a a b b

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Le développement d’une porphyrie est également observé suivant un traitement à l’HCB, celle-ci est causée par l’inhibition de l’activité enzymatique de l’uroporphyrinogène décarboxylase (UROD), une enzyme clé dans la voie de signalisation de l’hème (Warby et al., 2009). Afin de vérifier l’inhibition d’UROD, l’ARNm a été mesuré par PCR en temps réel et aucune différence significative n’a été observée entre les groupes contrôles et les groupes traités, chez les mâles et les femelles (Figure 3.2B). Toutefois, une tendance à la diminution de 2.2 fois dans les niveaux d’ARNm d’UROD a été observée chez les femelles traitées comparées aux contrôles. De plus, une diminution significative de 1.9 fois a été observée entre les femelles traitées à l’HCB comparées aux mâles traités à l’HCB, bien que les niveaux basaux des deux groupes ne fussent pas significativement différents (Figure 3.2B).

Par la suite, nous voulions savoir si l’expression de la Cx32 était affectée par un traitement à l’HCB, nous avons donc regardé les niveaux d’ARNm, les niveaux protéiques et la localisation de celle-ci. Aucune différence significative dans les niveaux d’ARNm de la Cx32 entre les mâles et les femelles tant chez les rats témoins que chez les rats traités à l’HCB a été notée (Figure 3.2C). Pour ce qui est des niveaux protéiques et de la localisation de la Cx32, seules les femelles témoins et traitées ont été analysées. Une bande spécifique à 28 kDa a été détectée, dans tous les groupes, par des analyses d’immunobuvardage de type Western sur des extraits protéiques de foie de rat (Figure 3.3A). Aucune variation dans les niveaux protéiques de la Cx32 n’a été observée, suite au traitement à l’HCB, dans aucun des groupes testés. Finalement, des petits points fluorescents, typique des canaux de connexines, ont été détectés à la membrane dans le foie des rats femelles témoins et traitées à l’HCB (Figure 3.3C).

Nous nous sommes également intéressés à savoir les jonctions adhérentes étaient affectées par le traitement. Les niveaux d’E-cadhérine (CDH1) ont aussi été analysés par immunobuvardage de type Western (Figure 3.3B). Une bande spécifique à CDH1 a été détectée à 110 kDa, dans tous les groupes. Nos résultats ont démontré une augmentation significative des niveaux protéiques de CDH1 de 1.7 fois chez les FHCB comparées aux FCTL.

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Figure 3. 2 Effets d’un traitement à l’HCB sur les niveaux d’ARNm de CYP1A1 (A), UROD (B) et Cx32 (C). Des rats mâles et femelles ont reçu de l’huile de maïs (CTL) ou une dose d’HCB (100 mg/kg/jour) pendant 5 jours. L’ARN total a été extrait des foies et l’ARNm a été utilisé pour réaction de PCR temps réel avec des amorces spécifiques. Les données ont été normalisées en utilisant le gène de référence Rn18S puis quantifiées par la méthode ∆∆Ct. Les données sont exprimées en la moyenne ± erreur standard. La barre noire indique une différence significative entre deux groupes (p<0.05). (n=4, excluant les MHCB où n=3)

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Figure 3. 3 Analyse d’immunobuvardage de type Western de la Cx32 (A) et de CDH1 (B) et immunolocalisation de la Cx32 chez les rats femelles contrôles (C1) et traités à l’HCB (C2). Des rats mâles et femelles ont reçu de l’huile de maïs (CTL) ou une dose d’HCB (100 mg/kg/jour) pendant 5 jours. (A-B) Les protéines totales ont été extraites et une aliquote de 50 µg a été séparé sur un gel de polyacrylamide, transféré sur une membrane de nitrocellulose, puis visualisé à l’aide d’anticorps primaire spécifique. Les données ont été normalisées avec la tubuline et quantifiées à l’aide du logiciel Image Lab. Les données sont exprimées en la moyenne ± erreur standard. La barre rose indique une différence significative entre deux groupes de femelles (p<0.05). (n=4). (C) Des sections de foies ont été conservées dans de la cryomatrice O.C.T à partir de laquelle des coupes et un marquage d’immunofluorescence a été effectués avec un anticorps Cx32 (vert) ou du Hoescht (bleu).

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3.1 Effets d’un traitement à l’HCB sur les jonctions communicantes dans les cellules

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