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EFFETS DES REGIMES SUR LE POIDS DES ANIMAU

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O 2 : Dioxygène 1 : Oxygène singulet

I- EFFETS DES REGIMES SUR LE POIDS DES ANIMAU

1.1-EVOLUTION DU POIDS DES ANIMAUX

Tous les régimes HFD ont entrainé une prise de poids par rapport au régime contrôle. Cette différence de poids entre les régimes HFD et le contrôle était visible à partir de la troisième semaine d’expérience (figure 31).

Les valeurs sont exprimées en moyenne ± ET (Ecart Type) (n = 8). 1.2-COMPARAISON DU POIDS DES ANIMAUX

Les régimes HFD ont entrainé une augmentation significative du poids final des rats par rapport au contrôle après 12 semaines d’expériences (figure 32).

Figure 31 : Courbes d’évolution du poids des rats pendant 12 semaines

Poids (g)

Temps en semaine

Figure 32 : Comparaison du poids des rats à 12 semaines

Poids (g) P = 0,003

a

Les valeurs sont exprimées en moyenne ± ET (n = 8). Les barres d’histogramme affectées de lettres différentes sont significativement différentes.

1.3-EFFETS DES REGIMES SUR LE POIDS DES ORGANES

Tous les régimes HFD ont entrainé une augmentation significative du poids du rein, du muscle soléaire et du tissu adipeux blanc (TAB) par rapport au contrôle. On observe une augmentation significative du poids du foie avec les régimes oléine de palme et huile d’olive. Aucune différence significative n’a été observée entre les régimes concernant le poids du muscle gastrocnémien (tableau 10).

Tableau 10 : Variation du poids des organes en fonction des régimes

Contrôle Palme

rouge

Oléine de

palme Olive Saindoux p

Foie 11,3±0,23a 12,4±0,41a 13,8±0,61b 13,1±0,52b 12,4±0,73a 0,03 TAB 28,6±2,91a 44,7±3,21b 46,4±3,15b 42,7±3,70b 46,0±4,06b 0,003 Rein 1,21±0,03a 1,46±0,05b 1,47±0,07b 1,38±0,05b 1,45±0,06b 0,004 Gastroc- némien 2,82±0,05 2,94±0,08 2,99±0,09 2,87±0,09 2,99±0,06 NS Soléaire 0,22±0,01a 0,27±0,01b 0,27±0,01b 0,26±0,01b 0,26±0,01b 0,001

Les valeurs sont exprimées en moyenne ± ET (n = 7-8). Le poids des organes est exprimé en g. Sur la même ligne, les valeurs affectées de lettres différentes sont significativement différentes. TAB : tissu adipeux blanc.

1.4-DISCUSSION

Tous les régimes HFD ont favorisé une prise de poids importante des rats. Cette prise de poids était significative par rapport au régime contrôle (p = 0,003). Par contre, aucune différence n’a été observée entre les poids des rats des régimes HFD. De nombreuses études réalisées chez le rat (Buettner et al., 2006; Herlein et al., 2010; Nadal-Casellas et al., 2010; Ciapaite et al., 2011; Flamment et al., 2012; Lionetti et al., 2014) et la souris (Shortreed et al., 2009; Enos et al., 2013; Kahle et al., 2013; Yuzefovych et al., 2013; Franko et al., 2014; Kahle et al., 2014; Nesteruk et al., 2014) ont montré une

importante prise de poids avec les régimes HFD par rapport au régime contrôle. Ces résultats montrent finalement que tout excès de matière grasse, quelle que soit son origine (végétale ou animale) et sa nature (saturée ou insaturée), favorise l’obésité.

Pour apprécier l’effet des huiles sur le développement des organes, le foie, le rein, le muscle et le tissu adipeux ont été pesés. Tous les régimes HFD ont conduit à une augmentation du poids du foie. Cette augmentation était de 10 % pour l’huile de palme rouge et le saindoux, de 22 % pour l’oléine de palme et de 16 % pour l’olive. L’augmentation du poids du foie, induite par l’huile d’olive et l’oléine de palme était significative par rapport aux autres régimes (p = 0,03). Dans une étude de 4 semaines réalisée chez des rats Wistar mâles nourris avec des régimes contenant 40 % de matière grasse (huile de palme, huile d’olive, huile de tournesol et le suif), l’oléine de palme et l’huile d’olive ont entrainé une augmentation significative (p < 0,01) du poids du foie par rapport aux autres régimes (Portillo et al., 2001). Une autre étude réalisée chez la souris (Arbones-Mainar et al., 2007) a montré une augmentation significative (p < 0,001) du poids du foie avec l’huile d’olive par rapport à l’huile de palme. D’autres études ont montré que les régimes HFD, quelle que soit l’origine de la graisse, favorisent l’augmentation du poids du foie chez le rat (Rao et al., 1993; Buettner et al., 2006; Nadal-Casellas et al., 2010; Lionetti et al., 2014; Fouret et al., 2015) et chez la souris (Ferramosca et al., 2008; Kahle et al., 2014; Valenzuela et al., 2015).

Nous avons observé chez les rats de l’étude, une augmentation significative (p = 0,003) du poids du tissu adipeux blanc avec les régimes HFD par rapport au contrôle. Cette augmentation était de 56 % pour l’huile de palme rouge, 62 % pour l’oléine de palme, 49 % pour l’huile d’olive et 60 % pour le saindoux. L’augmentation du poids du tissu adipeux blanc par les régimes HFD a été retrouvée par d’autres auteurs (Shortreed et al., 2009; Janovská et al., 2010; Feillet-Coudray et al., 2013, 2014; Kahle et al., 2014; Valenzuela et al., 2015).

Si tous les régimes HFD ont augmenté significativement (p = 0,001) le poids du muscle soléaire (fibres lentes) (+22 % pour les huiles de palme et +18 % pour l’olive et le saindoux) par rapport au contrôle, ils n’ont pas eu d’effet

significatif sur le poids du muscle gastrocnémien (fibres rapides). Contrairement à nos résultats, une étude réalisée chez la souris C57B16/J nourrie pendant 12 semaines avec un régime HFD contenant 45 % de matière grasse, a montré une diminution significative (p = 0,002) du poids du soléaire avec le régime HFD par rapport au régime contrôle (Collino et al., 2014).

Les régimes HFD ont également favorisé une augmentation significative (p = 0,004) du poids du rein par rapport au contrôle. Cette prise de poids du rein était plus importante avec l’oléine de palme (+21 %), l’huile de palme rouge (+20 %) et le saindoux (+19 %). Elle était relativement faible avec l’huile d’olive (+14 %).

Ces résultats montrent que la consommation en excès de l’huile de palme (rouge ou oléine), de l’huile d’olive ou du saindoux favorise l’obésité. Cette prise de poids engendrée par ces différentes matières grasses touche certains organes dont le foie, le rein, le muscle soléaire et le tissu adipeux blanc. Ce dernier a été le plus impacté par les régimes avec une augmentation de poids variant de 49 % à 62 %.

II-EFFETS DES REGIMES SUR LE STATUT ANTIOXYDANT ET

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